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  • mémoire - matière potentielle : guerre
  • cours - matière potentielle : l' année
André Versaille Éditeur En rendant le dernier soupir, vous avez dit “Vive la France !” Eh bien ! Dormez en paix ! La France vivra parce que, vous, vous avez su mourir pour elle. par Charles de Gaulle Le 11 novembre 1942 Tiré du livre LES 50 DISCOURS QUI ONT MARQUÉ LA 2e GUERRE MONDIALE Édition établie par Dominique Mongin
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Publié le 11 novembre 1942
Nombre de lectures 65
Langue Français

Extrait

André Versaille
Éditeur


En rendant le dernier soupir, vous avez dit “Vive la
France !” Eh bien ! Dormez en paix ! La France vivra
parce que, vous, vous avez su mourir pour elle.

par

Charles de Gaulle

Le 11 novembre 1942

Tiré du livre

LES 50 DISCOURS QUI ONT MARQUÉ
e
LA 2 GUERRE MONDIALE

Édition établie par

Dominique Mongin


Édition établie et présentée par
Dominique Mongin
Les 50 discours
qui ont marqué
ela 2 Guerre mondiale
Préface de Maurice Vaïsse
André Versaille éditeure290 Les 50 discours qui ont marqué la 2 Guerre mondiale
le général de Gaulle et ceux qui le suiv entt c –es hommes sont légion en
France – ainsi que des hommes comme le général Giraud, ce vaillant guerrier
que nulle prison ne peut gard ; etrant qu’il existe des hommes qui résistent
au nom et pour la cause de la France, ma confance dans l’avenir de la France
demeure inébranlable.
Quant à nous, nous n’avons d’autre souhait que de revoFrir laa nce libre et
forte, entourée de son Empire et réunie à l’Alsace-Lorraine restituée. Nous
ne convoitons aucune des possessions françaises, nous n’avons ni appétit
de conquête ni ambition en Afrique du Nord ou dans quelque autre partie
du monde. Nous ne sommes pas entrés dans cette guerre dans un esprit de
proft ou d’expansion, mais seulement pour l’honneur et pour faire notre
devoir en défendant le droit.
Je tiens cependant à apporter une précision, pour éviter toute méprise
à ce sujet où que ce soit. Nous avons l’intention de conserver ce qui nous
appartient. Je ne suis pas devenu le Premier ministre du roi pour présider
à la liquidation de l’Empire britannique. Pour cette tâche, si elle devait être
ordonnée, il faudrait alors chercher un autre homme, et par conséquent, dans
notre régime démocratique, la nation devrait être, je le suppose, consultée.
Je suis fer d’appartenir au vast Coe mmonwealth de nations réunies autour
de la vieille monarchie britannique, sans laquelle la cause de la justice aurait
disparu peut-être de la surface de la Terre. Nous sommes toujours là, et nous
y demeurons, véritable ancrage de salut dans ce monde à la dérive.
&
Duel au sommet entre ofciers généraux à Alger
Le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, va provo-
quer d’un coup une « course contre la montre » pour le contrôle du pouvoir politique
et militaire, non pas entre deux, mais entre trois offciers généraux : l’amiral Darlan,
le général (d’armée) Giraud et le général (de brigade à titre temporaire) de Gaulle.
C’est un véritable « duel » au sommet qui se joue et que de Gaulle fnira par gagner
plus de neuf mois plus tard, eu égard à sa détermination et à sa légitimité à la tête
de la France combattante. Les Américains ont une responsabilité majeure dans la
situation extrêmement confuse sur le plan de la « politique intérieure » française
créée à la suite du débarquement en Afrique du Nord. Grâce à un travail prépara-
toire clandestin (en particulier par l’intermédiaire de diplomates et d’agents secrets),
les Américains – sous la conduite de Robert Murphy, représentant personnel du
président Roosevelt en Afrique du Nord – vont chercher à porter au pouvoir le
général Giraud, qu’ils préfèrent à de Gaulle, jugé trop incontrôlable, imprévisible et
autoritaire. L’ostracisme de Roosevelt contre le général de Gaulle n’est pas nouveau, III – La mondialisation de la guerre… 291
la thèse du président américain « est qu’“il n’y a pas de France”, que ce pays est res
nullius (on retrouve ces formules dans plusieurs de ses entretiens) tant que le peuple
français ne s’est pas prononcé par voie électorale », remarque Jean Lacouture, qui
ajoute : « Mais, de cette France qui n’existe pas, il choisit de retenir une fraction, très
majoritaire il est vrai, mais d’où le principe électoral est par défnition exclu, quand
l’autre partie, la France libre, proclame à cor et à cri qu’elle consultera aussitôt que
56
possible les citoyens. » Aux yeux des Américains, Giraud avait pour principal
atout de pouvoir entraîner derrière lui toute l’armée d’Afrique et l’armée d’armistice
en métropole. Il s’était évadé d’Allemagne en avril 1942, avant de rallier Vichy par
loyalisme envers Pétain, mais sans se compromettre avec le régime nazi. Le jour du
débarquement en Afrique du Nord, le complot inspiré par les Américains s’opère
grâce au soutien de 400 jeunes conjurés. « Le coup d’audace d’une poignée de
résistants a livré aux Alliés les clefs de l’Afrique du Nord », remarque Jean-Louis
57
Crémieux-Brilhac . Parallèlement, Giraud est encore à Gibraltar (il a été exfltré de
France par les Britanniques), mais il n’est pas encore arrivé à Alger car il discute
avec Eisenhower sur son rôle futur ; il est furieux de ne pas avoir été nommé com-
mandant en chef interallié. Il n’arrivera à Alger que le 9 novembre.
Entre-temps, l’amiral Darlan est entré dans le jeu, presque par inadvertance, se
trouvant inopinément à Alger (il est au chevet de son fls malade). Cette présence
va changer brusquement la donne aux yeux des Américains, qui s’accommode-
raient très bien de cet offcier général, ancien vice-président du Conseil et dauphin
désigné du maréchal Pétain (mais il a dû céder sa place à Laval en avril 1942),
d’autant que les combats qui opposent les forces de débarquement alliées et les
forces fdèles au régime de Vichy perdurent. Et de fait, c’est Darlan qui ordonne
un cessez-le-feu général le 10 novembre et qui en profte, « au nom du Maré-
chal », pour prendre l’Afrique du Nord sous son autorité… mais il est aussitôt
désavoué par Pétain. Il faut attendre l’occupation de la zone libre en métropole
le 11 novembre, par les forces allemandes et italiennes, pour que Darlan soit
confrmé deux jours plus tard par le chef interallié, le général Eisenhower, comme
seule autorité légitime du côté français en Afrique du Nord, en échange d’une
entrée en guerre de l’Algérie et du Maroc contre l’Axe. Pour sa part, le général
Giraud prend le commandement des forces terrestres et aériennes. Darlan va très
vite se prévaloir d’un « accord intime » de Pétain, sur la base d’un télégramme
controversé, car interprété par l’amiral dans son seul intérêt, et alimentant l’idée
d’un « double jeu » du maréchal. « Il n’en faut pas davantage pour que le pré-
sident Roosevelt surmonte, à l’égard de Darlan, les scrupules démocratiques et
juridiques que, depuis plus de deux années, il opposait au général de Gaulle »,
58
fait valoir le chef de la France combattante . De son côté, Henri Michel remarque
56 Jean Lacouture, De Gaulleo, p. cit.,p . 530.
57 Jean-Louis Crémieux-Brilhac, «J eux et enjeux d’Alger», dans La France des années
noires, tomeII, op. cit., p.208.
58 Charles de GaulleMé, moires de guerre, tomII, e L’Unité 1942-1944, éd. Plon, 1956, rééd.
Presses Pocket, 1989, p.61. e292 Les 50 discours qui ont marqué la 2 Guerre mondiale
que « le gouvernement de Vichy perdait, avec son autorité sur l’Empire, un de ses
atouts principaux, et presque une de ses raisons d’être ; la politique de collabo-
ration préconisée par Laval risquait d’en recevoir un coup mortel ; le revirement
de Darlan ne pouvait que confrmer Hitler dans sa méfance foncière et son hos-
tilité à l’égard des Français ; à quels malheurs extrêmes la France n’allait-elle pas
59
être vouée ? » . De manière très paradoxale, Roosevelt donne le pouvoir à un
représentant du régime de Vichy, dont l’une des premières mesures est d’arrêter
les résistants qui avaient préparé l’arrivée des Américains (en particulier les ins-
tigateurs du « putsch » d’Alger du 8 novembre). Cette politique allait susciter de
très vives réactions dans le camp allié et au sein du monde résistant. Pour nombre
de résistants, cette nouvelle donne est d’autant moins compréhensible que de
Gaulle était intervenu, dès le 8 novembre, aux micros de la BBc, pour appeler ses
conci

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