Trajectoires scolaires dans le secondaire entre 1996 et 2002 : des bilans académiques inégaux
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Au début des années 2000, 68 % des jeunes ont quitté l'enseignement secondaire après avoir poursuivi leurs études jusqu'en fin de second cycle long. À l'opposé, 6 % ont quitté l'école sans niveau de qualification reconnue. Les bilans inégaux entre académies s'expliquent par l'offre de formation mais dépendent aussi du contexte socioéconomique de l'élève qui détermine fortement sa trajectoire et sa carrière scolaire. Les parents souhaitent plus souvent que leurs enfants suivent une formation professionnelle en fin de troisième dans les académies du nord de la Loire - à l'exception de la Bretagne et de l'Île-de-France -, où les familles d'ouvriers et d'employés sont majoritaires. À l'inverse, les familles qui préfèrent une orientation dans un second cycle général ou technologique sont plus souvent aisées et globalement localisées au sud de la Loire. Les conseils de classes acceptent cependant plus souvent les souhaits en faveur d'une formation professionnelle qu'une autre.

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Profil couleur : DØsactivØ
Composite 150 lpp 45 degrØs
Éducation, formation 2
Trajectoires scolaires dans le secondaire
entre 1996 et 2002 :
des bilans académiques inégaux
Florence Léger*
Au début des années 2000, 68 % des jeunes ont quitté l’enseignement
secondaire après avoir poursuivi leurs études jusqu’en fin de second cycle
long. À l’opposé, 6 % ont quitté l’école sans niveau de qualification
reconnue. Les bilans inégaux entre académies s’expliquent par l’offre de
formation mais dépendent aussi du contexte socioéconomique de l’élève
qui détermine fortement sa trajectoire et sa carrière scolaire. Les parents
souhaitent plus souvent que leurs enfants suivent une formation
professionnelle en fin de troisième dans les académies du nord de la Loire
– à l’exception de la Bretagne et de l’Île-de-France –, où les familles
d’ouvriers et d’employés sont majoritaires. À l’inverse, les familles qui
préfèrent une orientation dans un second cycle général ou technologique
sont plus souvent aisées et globalement localisées au sud de la Loire.
Les conseils de classes acceptent cependant plus souvent les souhaits en
faveur d’une formation professionnelle qu’une autre.
n 2002, 775 000 jeu- leur formation initiale. Ce ni- laquelle près de 825 000
nes métropolitains veaufaitsuite àlabaisse jeunes sont sortis de l’ensei-E ont quitté l’enseigne- amorcée en 2001, après le pic gnement secondaire (enca-
ment secondaire au terme de de 2000, année au cours de dré 1).
* Florence Léger fait partie de la direction de l’Évaluation et de la Prospective du ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la
Recherche.
Données sociales - La société française 137 édition 2006
018.ps
N:\H256\STE\hdjqhi\_DONNEEs\DonnØes sociales\018\018.vp
lundi 20 mars 2006 14:09:07Profil couleur : DØsactivØ
Composite 150 lpp 45 degrØs
2 Éducation, formation
élèves sortants du secondaire 14 % entre 2000 et 2002. La baisseDes effectifs scolarisés
entre 2000 et 2002 s’explique pour sur la même période pour les jeu-moins nombreux
les deux tiers par la moins grande nes quittant le secondaire au ni-
expliquent la baisse
présence d’élèves en classes veau V après une année terminale
du flux des sortants d’année de diplôme et pour seule- de CAP ou BEP est de 9 %, et de
ment un tiers par la probabilité de 5 % pour les élèves qui sortent du
En éliminant l’impact éventuel cesser d’étudier (encadré 2). L’ef- secondaire au niveau IV, diplômés
d’une baisse des redoublements et fectif des élèves sortants sans ni- ou non du baccalauréat général et
en raisonnant en termes de taux veau de qualification reconnue technologique ou de son équiva-
de sortie, la baisse du nombre des (niveaux VI et V bis) a diminué de lent professionnel(figure1).
Encadré 1
Sources et notions
Les résultats présentés dans cette sans qualification et sans diplôme des baccalauréats et équivalents
étude sont élaborés à partir des (tous les sortants n’ayant pas le bre- professionnels.
inscriptions scolaires de l’en- vet des collèges). – niveau IV : années terminales
semble des formations initiales : dessecondscycleslongs:bacca-
collèges, lycées publics et privés Les niveaux de formation atteints lauréats technologiques et géné-
du ministèredel’Éducation natio- dans le secondaire sont définis par raux, baccalauréats profes-
nale, centres de formation d’ap- la classification interministérielle sionnels ou équivalent profes-
prentis et enseignements agricoles française des niveaux de formation sionnel de même niveau, avec ou
dispensés par le ministère de suivante : sans le diplôme.
l’Agriculture. – niveaux VI et V bis : premier cycle
du secondaire, première année des Les données relatives aux vœux
Les deux concepts « sans qualifi- certificats d’aptitude professionnelle des familles en matière d’orienta-
cation »et« sans diplôme »ne (CAP) et brevets d’études profession- tion en fin de classe de troisième
sont pas équivalents. Un élève peut nelles (BEP) en 2 ans. concernent les seuls élèves des
être sans diplôme mais qualifié – niveau V : années terminales du troisièmes générales publiques.
(exemple d’un sortant de classe ter- second cycle court, désignées aussi Ces dernières représentent 73 %
minale de CAP qui a échoué à « années du diplôme » : année ter- des effectifs de troisièmes en
l’examen du CAP et au brevet des minale des CAP/BEP en 2 ans, 2002-2003. Les troisièmes généra-
collèges). Il peut être sans qualifi- CAP/BEP en 1 an, avec ou sans le di- les privées représentent quant à el-
cation et avoir un diplôme (aban- plôme ; années intermédiaires du se- les 19 % des élèves, les troisièmes
donenpremièreannéedeBEP cond cycle long : secondes et technologiques publiques et pri-
après avoir réussi le brevet des col- premières générales et technologi- vées 5 %, et les troisièmes d’inser-
lèges). Enfin, un élève peut être ques, première année de préparation tion publiques et privées 3 %.
Figure1 - Répartition des flux de sortants du secondaire estimés en fonction du niveau de formation
atteint
Niveaux VI-V bis Niveau V Niveau IV Ensemble
Flux en % Flux en % Flux en % Flux en %
1996 64 400 8 187 200 24 512 800 67 764 400 100
1997 61 400 8 192 500 25 517 200 67 771 100 100
1998 57 600 7 201 000 25 532 000 67 790 600 100
1999 57 900 7 206 900 26 535 600 67 800 400 100
2000 57 600 7 214 900 26 551 000 67 823 500 100
2001 54 800 7 203 600 26 532 300 67 790 700 100
2002 50 000 6 198 200 26 527 000 68 775 200 100
Champ : ensemble des formations initiales secondaires, France métropolitaine.
Source : MEN-DEP
Données sociales - La société française 138 édition 2006
018.ps
N:\H256\STE\hdjqhi\_DONNEEs\DonnØes sociales\018\018.vp
lundi 20 mars 2006 14:09:07Profil couleur : DØsactivØ
Composite 150 lpp 45 degrØs
Éducation, formation 2
Figure 2 - Contributions académiques dans la baisse nationale du Neuf académies
taux VI-V bis entre 1997 et 2002
contribuent pour deux
tiers à la baisse des
effectifs d’élèves sortants
sans qualification
depuis 1997
Avec 6 % en 2002 contre 8 % en
1996, la part des jeunes sortants
sans qualification a toutefois dimi-
nué. Neuf académies pèsent pour
deux tiers dans cette baisse, alors
qu’elles ne représentent que 43 %
du flux des élèves sortants des for-
mations initiales secondaires en
1997 (figure 2). Les académies
franciliennes contribuent le plus et
autant que leur poids dans le flux
de 1997. Toulouse vient en se-
conde position avec une contribu-
tion trois fois plus élevée que le
flux d’élèves qu’elle engendre.
Viennent ensuite les académies de
Dijon, Lyon, Rennes, Strasbourg
et Montpellier qui contribuent
chacune entre 6 et 7 %, bien plus
que leur poids d’origine. Lille,
pour sa part, a une contribution
négative.
Bonnes performances
dans les académies
de Rennes, Nantes,
Clermont-Ferrand,
Toulouse, Grenoble
et Lyon en 2002
l’éducation de 1989, repris dansEn 2002,
le projet de loi d’orientation pour Aucune académie ne parvient à6 % des élèves sortent
l’avenir de l’école de 2005, sont atteindre les objectifs des lois suc-sans qualification
cependant loin d’être atteints. cessives pour l’école. Rennes,
Selon ces objectifs, 80 % d’une Nantes, Clermont-Ferrand, Tou-
La proportion de jeunes métropo- classe d’âge devrait atteindre le louse, Grenoble et Lyon s’en rap-
litains quittant le système scolaire niveau du baccalauréat, et la to- prochent néanmoins. Ces six
sans qualification atteint 6 % en talité des élèves parvenir au mini- académies génèrent en effet peu
2002, après avoir stagné à 7 % pen- mumauniveauduCAP oudu de sortiessansqualification,tout
dant quatre ans (figure 1 et enca- BEP. Or, 50 000 jeunes métropoli- en dégageant de forts contingents
dré 2). 68 % des élèves sortent du tains et 4 000 jeunes des Dom quit- d’élèves poursuivant leurs études
secondaire avec un niveau

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