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  • redaction - matière potentielle : section
  • cours - matière potentielle : son mandat
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Pourquoi je me suis crue en France à mon arrivée à Vancouver nés à Vancouver : «Wet coast », « Raincouver ». Alors en quit- tant San Francisco, je troque d'un air résigné mes lunettes de soleil contre ma parka. La Grève de la Poste Première surprise. Dès mon arrivée, début juin j'apprends aux informations qu'une grève paralyse le pays. Une grève ? Au Canada ? Ah non, moi on m'avait dit que les Canadiens n'étaient pas des fainéants comme les Français, qu'ils bossent comme des stakha- novistes et ne s'accordent que deux semaines de congés par an  !  Le  conflit 
  • laboratoire de psy- chologie 
  • lumières de l'esprit au che- vet du manque du soleil
  • signification  de 
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

gr aT ui T BIIûE Et ItEcûtûE English version at the bac
PÉEcE FàcohoE àû Sào û IE E VàcoûE PàE 3
Depuis1 999
Vo 12 No 17 | 18 octoE àû 1E oEME 2011www.thelasource.com Temps triste et moral au beau fixe pardebaeneguill aume ujourd’hui, tout comme le so-A leil, je ne me suis pas montré. Bien au chaud sous la couette ou dans mon canapé, je n’avais au-cune envie de résister. Pourtant, j’aurais souhaité sortir, parler, so-cialiser et Finalement, je n’ai rien fait. A la Fin de la journée, je reste-rai une nouvelle fois insatisfait de m’être consolé du mauvais temps les yeux rivés sur ma télé… Résumé imagé de témoigna-ges ici et là récoltés, ces quelques lignes illustrent l’état d’esprit dont certaines personnes sont habitées au moment d’affronter la réalité des longues journées non éclairées. Avec l’arrivée de l’automne et de l’hiver, inie« l’humeur printanière » et place à « la tête dans les nuages ».Présentes depuis des siècles dans le langage, les expressions qui associent le moral à la météo n’ont fait qu’anticiper les preuves scientiiques. Depuis les années 80, il est en effet établi que le manque de lumière au quotidiencée pour les produits sucrés.peux tout de même afirmer que explique l’apparition de troubles« En juillet 2007, à mon arrivéela situation a évolué. Qu’il fasse chez certains. A l’inverse, si rienau Canada, je me souviens quebeau ou non, cela n’affecte plus ne prouve que le soleil favorise leles gens m’avaient averti sur lesmon moral. » bien être, il facilite les sorties eteffets du temps sur le moral et jePour Bella, jeune étudiante ar-les rencontres, ce qui améliorene les avais pas pris au sérieux »rivée de Corée il y a dix mois, un considérablement l’état d’esprit.témoigne Louay, originaire dutemps d’adaptation est encore Pourquoi je me suis crue en France Selon certaines études1, leLiban où le climat est habituelle-nécessaire. « Dans mon pays, blues hivernal toucherait chaquement plus clément.l’hiver est froid mais ensoleillé. année 20% des populations con-« J’ai passé de très bons mo-Ici, le temps m’inluence beau-à mon arrivée à Vancouver nés à Vancouver : «Wet coast», cernées par un type de climatments jusqu’au mois de novem-coup, je ne veux pas sortir, je parnall afaye comparable à celui de Vancou-bre où j’ai commencé à me sentirme sens parfois triste et ma fa-« Raincouver ». Alors en quit-ver. Une déprime qui se traduitmoins heureux. Finalement, jemille me manque. » Une explica-a y est ! Le jour du départtant San Francisco, je troque C par une baisse d’énergie, unesuis entré en dépression. Il fai-tion qui n’est pas sans rappelerest arrivé pour la granded’un air résigné mes lunettes dévalorisation de soi, un manquesait froid et je me rappelle de lal’étude conduite en 2008 partraversée vers l’Ouest cana-de soleil contre ma parka. d’entrain pour les activités exté-pluie qui me transperçait lorsqueGustave Nicolas Fischer, profes-dien. Nous sommes le 10 avril La Grève de la Poste je sortais. Quatre ans après, je rieures et une attirance pronon-Voir “Temps triste” en page 22011. Je suis excitée. Mon quo-tidien métro-boulot-dodo pa-Première surprise. Dès mon risien va changer du tout auarrivée, début juin j’apprends tout. Et ça tombe bien, j’ai be-aux informations qu’une grève soin d’air !paralyse le pays. Une grève ? Pour me donner un avant-Au Canada ? Ah non, moi on U oYWoo goût de l’Ouest américain, jem’avait dit que les Canadiens cààIEm’offre une escale en Californie.n’étaient pas des fainéants Là-bas, tout le monde commeles Français, qu’ils û E hocKEY m’explique que j’ai beaucoupbossent comme des stakha-PàE  de chance d’aller à Vancouver :novistes et ne s’accordent que « C’est un peu la petite sœurdeux semaines de congés par Space In de San Francisco, version ca-an ! Le conlit est dur et du-Betweennadienne». Le climat doux,rera tout le mois de juin. Bien-EItûE les gens «laid backdonc au Canada : im-(com- venue », prendre «relax »)possible de recevoir mes cour-les plages à oo etc. Mais je n’ignore pas nonriers d’installation, électricité, 'EàcE plus les gentils surnoms don-Voir “Verbam” en page 4 PàE 
2Vo 12 No 17 | 18 octoE àû 1E oEME 2011Là SoûcE malgré quelques controverses LE àI E E E JoEh LàQûEE fortement rapportées dans les À mon tour médias, sans grands éclats. La plupart de ses grandes priorités s erg eCO r b ei l énoncées en 2008 ont certes été l’objet d’une attention de sa part, Avec Vancouver comme mais on ne peut dire qu’il ait réussi à transformer fondamen-talement la ville. Les grands en-point de mire, nos villes s’en sembles qu’il a mis en avant ont eu comme conséquence de créer un certain degré d’insatisfaction. vont en campagne électorale Je pense ici aux centres pour les sans-abris, les pistes cyclables au es électeurs de la Colombie-centre-ville, ou cette ambition de L Britannique éliront leurfaire de Vancouver la ville la plus conseil municipal respectif leverte au monde. Sur ce dernier samedi 19 novembre prochain.point, personne ne semble savoir Enin, certains électeurs seau juste ce que cela veut dire et prévaudront de ce droit. Lescomment sera-t-on en mesure de élections municipales ont unsavoir si l’objectif a été atteint. Et, taux de participation électoraledans tous les cas ce n’est pas tel-historiquement pathétique. Unelement que les initiatives elles-des luttes les plus intéressantesmêmes n’étaient pas bonnes, mais est bien entendu celle qui a lieu àsurtout la façon de les mettre Vancouver. enavant qui a été la source de Suzanne Anton, candidate pour leNPA. L’équipe du maire Gregor Rob-nombreuses insatisfactions. Un ertson, sous la bannièreVisionleĀ investirontqui revient souvent contreprobablement thème Vancouver,des sommes d’argent jamais vuesle maire Robertson c’est que sontentera de conserver la mairie et la majorité au conseilpour une élection à Vancouver.administration y est allée plus pour un deuxième mandat. ElleLes deux formations ont déjà tirésouvent qu’autrement de pseu-bataille principalement contreles premières salves et elles an-do-consultations quand son idée les troupes duNon Partisan Asso-noncent une bataille féroce. Pourétait d’avance toute faite. Il y a ciationleet sa candidate à la mairie,Āaussi sa tendance au cours de son, remporter plus d’un siège Suzanne Anton. Madame Antonau conseil municipal serait unemandat à augmenter les taxes joue gros puisqu’elle est le seulamélioration par rapport à 2008municipales bien au delà du taux porte-étendard de son parti aveclorsque la formation a non seule-d’inlation, ce qui pourrait deve-un siège au conseil municipal.ment perdu la mairie, mais a éténir un thème de la campagne. C’est donc dire qu’en cas de dé-aussi fortement marginalisée auCeci dit, je crois que Gregor faite contre Gregor Robertson, ceconseil avec un seul siège, celuiRobertson arrivera quand même qui est très possible, voire prob-de madame Anton.à gagner un second mandat. La able, elle quitterait son siège.Pour Gregor Robertson, cettecomposition du conseil mu-La campagne s’annonce corséeélection est aussi très impor- nicipal,pour sa part, verra du et il y a fort à parier que Vision ettante. Son premier mandat a été,changement.
Suite “Temps triste" de la page 1 seur de psychologie sociale et directeur du laboratoire de psy-chologie à l'Université de Metz, qui a démontré que les senti-ments d’exclusion ou de solitude pouvait augmenter la sensation de froid. « Quand quelqu'un se plaint beaucoup du climat, il dit autre chose : sa vulnérabilité, son anxiété, ses sentiments dépres-sifs » analyse la psychanalyste et psychothérapeute, membre de l’Institut international de psy-chanalyse et de psychothérapie Charles-Baudouin, à Genève, Ma-rie Romanens2. Ainsi, il est avéré que les personnes agées et les personnes plus isolées sont da-vantage touchés par les périodes de déprime liées à la météo. Bien entourée par ses proches, Katy, iranienne, est donc passée presque sans surprise entre les gouttes : « Quand je suis venue à Vancouver, il y a neuf ans, mes bons amis étaient déjà là. Je n’ai alors pas ressenti le mal du pays. Au contraire, j’ai proité de ma nouvelle façon de vivre en m’amusant beaucoup, sans traverser de périodes dificiles »,souligne la jeune femme avant d’ajouter : « De toute manière, lorsque l’on travaille dans un pays ensoleillé, on ne prête pas d’importance au temps et on se retrouve enfermé dans un bu-reau en face d’un ordinateur. » La grisaille n’aurait donc aucun im-
Éditeur: sociÉtÉ de la sourceForum de la diversitÉ Adresse postale DEMà PàcE pO Box 47020, VàcoûE bC v6g 3e1Bureaux204-825 RûE GàIE, VàcoûE bCTéléphone(604) 682-5545CourrielIFo@thEàoûcE.coMwww.thelasource.com
pact ? « Un peu », concède-t-elle. « Je me sens plus productive l’été que l’hiver mais avec le temps et les occupations, j’ai appris à ne plus remarquer la pluie. » Justement, la pluie et les nu-ages, certains semblent s’en être accommodés depuis toujours. A ce titre, il est intéressant de noter que les personnes inter-rogées originaires de Vancouver ont bien souvent une toute autre approche. Forts de leur cercle social et peut-être plus habitués au climat, ils ont visiblement su trouver la parade. A ce propos, le témoignage de Jan, ingénieur conirmé natif de Colombie-Bri-tannique, est éloquent : « Ici, je n’ai pas l’impression que nous associons souvent le mauvais temps à notre humeur quoti-dienne. En général, nous con-cevons l’automne et l’hiver comme un moment à passer qui n’a rien de dramatique. Au contraire, nous trouvons des occupations. Personnellement, j’aime alors prendre soin de mon appartement en le ren-dant plus chaleureux et en met-tant une musique d’ambiance sympathique. Certaines de mes connaissances attendent cette saison avec impatience pour les sports d’hiver. » Quant à Karen, agent d’accueil dans un centre communautaire, elle déclare en proiter « pour prendre le temps d’organiser soigneusement les fêtes traditionnelles comme Thanksgiving, Halloween et Noël. Je lis aussi beaucoup, cela permet de m’évader. » Les lumières de l’esprit au che-vet du manque du soleil, serait-ce là la solution ? Si vous en doutez, reste encore la luminothérapie
Fondateur et directeur de la publicaon Mamadou Gangué Gérant de la publicaonSaeed Dyanatkar Rédactrice en chef - secon françaiseNathalie Tarkowska Rédacteurs en chef - secon anglaiseMike Lee, Samuel Ramos Rédactrice en chef: site Internet LàUEnCE GànE Secrétaires de la rédacon - secon françaiseFanny Boulesteix, Anne-Laure Paulmont Assistant de bureauKevin Paré
ou le positivisme. Courage, après la pluie vient le beau temps…dans huit mois. 1 (Lavoie, M-P, Du soleil plein la tête : Démystiier le trouble affectif saisonnier et ses traitements. Édition Quebecor, 2009). 2 Pour une écologie intérieure, renouer avec le sauvage (Éd. Payot)
Responsable graphisme & arts visuelsLaura R. Copes GraphisteHelen Luk
Ont collaboré à ce numéroDina Adel-Haq, Nigel BàbôU, Téà Bàyôô, DEnI BôUVIE, SEgE Corbeil, Guillaume Debaene, Nalla Faye, Jan Hilario, Chelene Knight, Joseph Laquerre, Hélène LEqUIE, RIC MôôE, OEnà MôôzôVà, TI Reinert, Don Richardson, Ric Moore, Gordon Spence
TraduconNigel Barbour, Monique Kroeger DistribuonNigel Barbour, Sepand Dyanatkar, Alexandre Gangué, Kevin Paré
av i sLà SoûcE ’Et à EoàE E MoIficà-o oû EEû tYoàhIQûE QûI ’àtÈEt à à IIIItÉ E àocE. Là coEco E toûtE EEû oû oMIIo MàjEûE EàE À à ûIcItÉ Eà IMItÉE À ûE IEo à ’ÉIo ûIàtE.
Là Éàco E Là SoûcE Et À ’ÉcoûtE E o coMMEtàIE Et ûEo oû FoME E coûIE otà oû ÉEctoIQûE, àfi E EE àII E Fàço ÉûIÈE otE oû û E ûjEt E EotàE toûchàt otE communauté.
Poû ÉEE û EàcE ûIcItàIE: (604) 682-5545
Vo 12 No 17 | 18 octoE àû 1E oEME 2011Là SoûcE3 Salon du livre de Vancouver Faites des livres, pas la guerre! castinginternational. Près ded’un public francophone et fran-premier s’adresse à un public en-de taches de couleurs se juxta- » parHélène lequiTTe 14 000 lecteurs de tous âges sontcophile. C’est le cas de Michèlefant et s’intituleBarbouilletteposant les unes aux autres. De, le lors que lesIndignés mani-attendus à ce salon du livre ; c’estMarineau, auteure qui s’estsecond seraSur la route de Schlifa quoiperdre son compagnon à A festent leur colère contrepar ce biais que certains auteursquatre pattes, son chien, ce qui le monde de la inance et que leont déjà fait leurs armes dans lel’amènera à faire l’impensable SE àcE, ÉcIE oû oI, E FàIE Doyle, Timothy Findley, Tomsonque des années plus tard, et mouvementOccupy Wall Streetmonde littéraire tel que : Martinpour le retrouver : prononcer le déferle aux quatre coins de laAmis, Margaret Atwood, Maevemot débarbouillette. cofiàcE, ÉcIE, ÉcIE, EcoECette histoire n’est parue planète, au même moment, leBinchy, Peter Carey, Roddy Vancouver International Writers Festivalse tient très paisible-Highway, John Irving, .. James,Et toûjoû ÉcIE Et ûtoût E àc’est de cette anecdote que l’on ment à Vancouver.Thomas Keneally, Rohinton Miscomprendre comment un- peut «A world of words», un slogantry, Frank McCourt, Alice Munro,E ÉcoûàEauteur puise son inspiration. qui ne pouvait pas mieux tomber.Michael Ondaatje, Anita Rau Bad-Michèle Marineau l’explique : « Michèle Marineau, auteur francophone Cette année, le 24ème festival duami,l’inspiration vient de tout ce quiRowling, Salman Rushdie livre se tiendra àGranville Island andse passe autour de nous ».encore un succès retentissantrendue célèbre notamment parCarol Shields. du 18 au 23 Octobre. Il accueilleson roman pour adolescentSi le cosmopolitisme est ausurvingt ans après, et enin un ro- Elle explique également d’ores et déjà prêt de 98 auteurs.cœur de ce salon, il est toujoursla route de Schlifa. Auteure à laman policier pour adulte intituléque l’écriture est une manière Le rayonnement de ce festivaltrès enrichissant pour un auteurplume très polyvalente, MichèleLa 3ème lettre. d’exorciserses peurs. Pour toute dépasse de loin les frontièresfrancophone de venir en Colom-Marineau viendra présenter duIl est toujours dificile pour unpersonne susceptible d’exercer le du Canada, et pour cause, la sé-bie-Britannique y recueillir leslundi 17 octobre au vendredi 21auteur de dire si il ou elle a unmaniement de la plume, retenez lection des auteurs relève du «commentaires et les impressionsoctobre, trois de ses livres. Leroman qu’il préfère aux autres,le conseil d’une plume aguerrie comme le dit très bien Madametelle que Michèle Marineau : « se Marineau : « c’est un peu comécrire pour soi, se faire- lancer, me dire si on préférait l’un deconiance, écrire, écrire, encore ses enfants aux autres. J’auraiset toujours écrire et surtout ne l’impression de trahir mes livrespas se décourager ! ». Avis aux ou celle que j’étais à ce momentamateurs ! là. » Cependant, il y en a un qui ressort parmi les autres de par son titre et sa "conception" toute particulière : Barbouillette. C’est grâce à sa ille Cathe-rine, qui n’était alors qu’une très jeune en-fant, que le sujet vit le jour. En effet, s’il n’est pas toujours aisé de prononcer le mot dé-barbouillette quand on est si jeune, bar-bouillette vient plus facilement. Cette très jolie histoire met en scène une petite ille qui fait le vœu que sa débarbouillette se transforme en bar-bouillette. Le monde devient alors une toileMichèle Marineau
4Là SoûcE Haro sur les faux-pas Il ne faut pas non plus ignorer parTeTia bayOrO les rites de bienséance lorsque a mosaïque culturelle quevient le moment de demander L nous offre Vancouver permetun renseignement, une direction sans aucun doute de se forgerou l’heure : mon collègue Hayat une connaissance solide des(origine hindou) en a eu la dé-mœurs et coutumes des com-sagréable expérience au moment munautés ethniques qui y sontde rechercher les toilettes lors de présentes. Bien évidemment, lesa visite à Paris ! Sa recherche au-fait de vivre dans une ville aussirait pu être réduite de 30 minutes cosmopolite ne rend pas chacuns’il s’était adressé aux personnes de nous expert de la culture sikh,avec un « bonjour, comment allez-coréenne, chinoise ou iranienne,vous ?, pouvez-vous s’il vous plaît et nous met encore moins à l’abrim’indiquer les toilettes», plutôt de ces actions, intentionnellesqu’un « Hi, où sont les toilettes ou pas, susceptibles de froissers’il vous plaît ? ». l’autre. A table ! : Partager un "L’art" du faux-pasrepas dans un restaurant ou dans une famille Les faux-pas culturels résultent le plus souvent de l’ignorance etLa période du repas est parmi les des connaissances limitées deplus susceptibles de nous faire l’autre culture. Toutefois, au delàlancher : vos hôtes voudront de l’ignorance et du manque desûrement vous faire apprécier connaissance, l’ethnocentrismele nec plus ultra de la cuisine de peut être une véritable ma- leurrégion, ce qui ne sera pas chine à générer des faux-pas. Letoujours de votre goût. Pour ma dictionnaire Larousse déinitpart (origine ivoirienne), malgré l’ethnocentrisme comme la ten-toute l’appréciation que j’ai pour dance à privilégier les normes etla cuisine chinoise, la soupe aux valeurs de sa propre société, enailerons de requin, considérée les valorisant systématiquementcomme une marque extrême de ou en les considérant comme su-courtoisie, m’a laissée un très périeurs. Les faux-pas les plusmauvais souvenir que je consi-communément effectués se fontdère encore comme ma pire ex-durant les premiers contacts :périence culinaire exotique. Mon les salutations et présentationsfaux-pas a été de repousser mon et le partage du repas.bol poliment après en avoir ingéré deux cuillères. Ce n’est que plus Les salutations tard que j’ai compris l’expression et présentations sur le visage de mes hôtes. Les cultures asiatiques sont leMon ami Louis (origine mexi-plus souvent reconnues pourcaine) a, quant à lui, préféré ne être les plus formelles quandpas tenter l’inconnu lors d’un vient le moment d’adresser sesrepas dans un restaurant en salutations et de se présenter.Angleterre : le seul élément du Par exemple, il n’est pas d’usagemenu dont il avait une référence au Japon de se serrer la main: lesvisuelle était leFish and Chips ; japonais pratiquent l’Ojigi dontson choix était donc fait au grand le degré, le nombre et la duréedésarroi de ses hôtes ! de l’inclinaison varient selon Le respect de la culture les circonstances, l’âge de votre de l’autre interlocuteur et votre position hiérarchique. Par ailleurs, dansLes règles d’étiquette, de même les cultures africaines, au mo-que les attentes en matière de ment d’offrir sa poignée de mainbonnes manières diffèrent gran-ou en vue de recevoir quelquedement selon les personnes, les chose, tendre sa main gauche estcultures et même les situations. très mal vu et peut être consi-Il est donc quasiment impossible déré comme une insulte.Voir “Faux-pas” en page 6
Suite “Verbam” de la page 1 Internet, téléphone, ma carte d’assurance sociale… Finale-ment la chambre des communes et le Sénat adoptent un projet de loi pour forcer le retour au travail. Voilà, il fallait y penser !
Mon paquet de céréales parle français ! La dernière fois que je suis ve-nue au Canada, c’était au Qué-bec, à Montréal. Donc entendre, lire et parler français, quoi de plus naturel en terre franco-phone. En revanche lorsque j’ai fait pour la première fois les courses dans le supermarché du coin, je me suis surprise à lire en français sur un paquet de céréales ! On ne badine pas avec le bilinguisme au Canada, même en Colombie-Britannique.
Les joies de la Coupe Stanley Venant d’une terre de foot-ball, j’avais tout à apprendre de ce qui remue les foules ici : le hockey. Ça tombe bien, me dit-on, j’arrive pour la inale de la Coupe Stanley, qui réunit les Canucks de Vancouver contre les Bruins de Boston ! Génial ! Je me suis crue en 1998, lors de la Coupe du monde de football. Les maillots bleus déferlent dans Vancouver, les visages ma-quillés et les illes sont apprê-tées jusqu’au bout des ongles, (manucures spéciales Canucks).
Ça y est c’est fait, Vancouver bat Boston 1-0. C’est la fête ! Je rentre chez moi le sourire aux lèvres, contente d’assister à un moment d’histoire. Jusqu’au moment où on m’explique, que ce n’était pas la inale, mais le premier des sept matchs de la i-nale ! Ah non je suis désolée, une inale c’est une inale. France-Brésil en sept matchs ? Impos-sible. Donc dificile pour moi de me passionner pour tous les matchs. Mais le soir de LA inale, je décide quand même d’aller regarder le match dans un pub. Les Canucks perdent, mais dehors il fait beau, c’est le printemps, alors je décide d’aller au cinéma sur Seymour en deuxième partie de soirée. En sortant de la salle, l’ouvreuse nous explique que la ville est à feu et à sang ! A feu et à sang ? Je ne peux pas m’empêcher de sourire. J’ai grandi en banlieue parisienne, donc les émeutes c’est comme les grèves, ça ne m’effraie pas. Bravant la foule en direction de chez moi, j’assiste à une scène de chaos absolu. Tout en m’interrogeant sur les évènements, j’ai fait timidement marche arrière vers le cinéma, où l’ouvreuse nous a accueilli, se doutant que nous allions tous revenir. Elle nous projet-tera gratuitement le ilm du len-demain. C’est surtout cela que je retiendrai de cette soirée.
Vo 12 No 17 | 18 octoE àû 1E oEME 2011
Vo 12 No 17 | 18 octoE àû 1E oEME 2011Là SoûcE5 Breakaway: Bollywood au pays du hockey ! férent sur cette communauté,hockey, va affronter la désappropas passionnés de hockeysance, sur le mal,- sont’ignorance. parnaTHalie TarkOwska dès lors que nous est dévoilée labation de son père sikh pour réa-se laisseront sûrement séduireCette fête indienne majeure pro-l fallait y penser et Robert Lie-signiication de leurs croyancesliser son rêve de victoire, à l’aidepar la musique et les danses in-pose cette année la huitième édi-I berman l’a fait :Breakaway, sond’un coach qui croit en son talentet de leurs coutumes. Et puis,tion de son festival qui se déroulediennes de cette comédie, teintés deuxième long métrage, dépeintcomme le précise le réalisateur,et d’une équipe intégralementd’inluences nord-américaines :du 15 au 23 octobre à Vancouver. les tribulations d’une commu-Robert Lieberman : « [Ce ilm] reDurant cette période, de nom-de joueurs sikhs : uneLudacris a participé à la bande- composée nauté indienne au Canada, aveclète les problèmes d’assimilationbreux centres communautairesoriginale avec le rappeur cana-première qui n’est pas sans poser le hockey comme il conducteur.auxquels les immigrants sont con-quelques problèmes notammentdien Drake. Vinay Virmani, ac-(West End, Kerrisdale, Carnegie, Ce ilm canadien est intéresBritannia, Sunset, Renfrew, False- frontésquotidiennement lorsqu’ilsd’ordre pratique, lorsqu’ils ar- teurprincipal et co-scénariste du sant à plusieurs égards car ils’efforcent de se faire accepterrivent à un niveau de compétitionilm, nous emmène à la rechercheCreek…) proposent toutes sortes permet une immersion parmidans leur nouveau pays. »où la règlementation en vigueurde la signiication de certainsde festivités. A noter : la présence les Sikhs, et démystiie certainssymboles forts de la culture sikhleur impose le port d’un casque,cette année d’un invité canadien Le synopsis aspects de cette culture, ce quiincompatible avec le port de leurcar il veut les comprendre plutôtde marque, Chin Injeti, qui a tra-permet de porter un regard dif-Un jeune homme, passionné detraditionnel turban ! Ceux qui neque de les accepter aveuglément.vaillé avec les plus grands noms Emmené par un casting très di-du hip-hop et du&. Il se pro-versiié et eficace (Camilla Belle,duira auChai house surMain Anupam Kher, Russell Peters, Street,pendant la semaine de Rob Lowe), le ilm traite égale- célébrations, de même que le ment des conlits générationnelsgroupeBollywood Shenanigansdont on se dit inalement qu’ilsou encoreThe Gujarati Hindu Se-n’appartiennent à aucune culturenior Associationqui fera partager en particulier et se retrouventle folklore traditionnel et les his-
Une scène du film Breakaway.
aux quatre coins de la planète avec seulement quelques va-riantes dans la forme, mais sûre-ment pas dans le fond ! Lors de la première du ilm à Ottawa, en présence du Premier ministre Stephen Harper et de son épouse, de Tony Clement, président du Conseil du Trésor, d’autres par-lementaires et du Haut Commis-saire de l’Inde au Canada qui iguraient parmi les invités, le ministre du Patrimoine canadien et des Langues Oficielles, James Moore a présenté le ilm, qui a fait salle comble (800 spectateurs).
Le Diwali Quelle excellente introduction aux célébrations du Diwali, la fête des lumières, qui symbolise le triomphe du bien, la connais-
toires indiennes à travers l’art de la danse auYaletown Roundhouse. Puis Richmond prendra la relève pour une journée spéciale Diwali le 6 novembre, de 13h à 16h à la bibliothèque municipale (Brighouse Lecture Hall) où l’on pourra apprécier des danses Gid-dha, Bhangra ou Rangoli, goûter des plats traditionnels et décou-vrir l’artisanat de l’Asie du Sud. Comme l’a exprimé le réalisateur deBreakaway, Robert Lieberman, il est très enrichissant de pénétrer l’univers peu connu de la culture sikh, cette communauté d’Asie du Sud humble et magniique, dont les membres partagent un sens communautaire remarquable »
Poû û ’IFoMào û E FEà : WWW.àIWàI.cà
6Là SoûcE L'espace revisité ancienne usine qui sera démo-parnigel barbOur lie est tout indiqué : dix mètres ne artiste a rencontré unpar trente, poutres métalliques U espace et un curateur : voiciapparentes à quinze mètres du la genèse de l’exposition actu-sol, éclairage magniique… Mme elle qui se tient à l’Espace Rize,Renard a approché Keith Cun-Kingsway et 10e avenue Est, oùningham qui a donné son accord, 26 artistes exposent des toiles,enthousiaste car il est justement surtout abstraites, mais pascourtier et consultant en art au-uniquement, pendant 26 jours.près de grandes sociétés : « Très Le titre, le thème de ce survolfranchement, après avoir prév-passionnant des jeunes ar-enu les artistes du thème, je fai-tistes contemporains vancou- saisma sélection sur la valeur ar-vérois, estThe Space In Betweentistique des œuvres… Une vaste (jusqu’au 5 novembre).majorité d’abstraits, je suis moi-même artiste abstrait, j’ai dû me surveiller en choisissant les œu-vres. Le thème est passionnant, j’ai accepté l’idée d’Emmannuelle sans y réléchir à deux fois. Il est sûr que sur les 26 artistes, il y en a qui sont tellement heureux d’avoir l’occasion d’exposer ! Cer-tains artistes ont dû chercher très fort le thème dans leur œu-vre… » mais Mme Renard a fait remarquer « je m’intéresse aussi à l’espace entre les personnes et leurs sentiments. Il y a toujours cet espace… » Ce thème est au centre de l’art de Mme Renard depuis longtemps. Depuis, en fait, un voyage – par Emmannuelle Renard, habi-cargo ! – à travers le Paciique, tée par ce concept depuis 2003,voyage de recherches sur l’érosion. cherchait depuis longtemps unElle s’est aperçue que ce voyage espace à louer, et l’Espace Rize,était une transition : les marins
Suite “Faux-pas” de la page 4 de dresser une liste complète des faux-pas culturels à éviter. Toutefois, l’observation des rè-gles universelles de bienséance et de politesse devraient per-mettre de faire bonne impres-sion ou du moins, de limiter l’ampleur de l’erreur. En cas de
doute, observez ce que les gens du pays font et agissez en con-séquence comme le dit l’adage « à Rome, on s'habille comme les Romains », ou utilisez votre sens de l’humour pour la situ-ation : un sourire est presque toujours interprété de la même manière !
passaient tout leur temps à pein-dre et repeindre la coque, les sur-faces métalliques; à chaque port, ils disparaissaient et se faisaient remplacer par d’autres. « De même, l’espace Rize se prête à mon thème, c’est un es-pace destiné à disparaître. Un espace de transition, entre deux états. Les poutres même seront rachetées et transformées. » Adriana Molina, rencon-trée à l’exposition, parle de l’impermanence du paysage« entre le ciel et l’eau, qui sont permanents, inchangeables. Ce qui se passe dans l’espace entre eux est intéressant. Espace où la nature devient l’espace urbain, c’est l’espace de transformation. Il y a toujours un espace entre la nature et la ville, l’espace entre
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la réalité et le relet, où le ref-let, en permanente transforma-tion, représente la nature avant l’arrivée de la ville, donc en train de se transformer (Permanent Transformation number one). PourPermanent Transformation number two, j’ai dépeint des êtres humains qui descendent, dirait-on, d’arbres-relets renversés, au-dessus de la ville qu’ils trans-forment. » Mme Renard commente pour nous, certaines des autres œuvres. Ainsi, la photo sur gélatine de la migration des papillons de Luis Marina, « Il y a tant de papillons que parfois leur poids casse les branches des arbres. Il faut trois générations depuis le Canada jusqu’au Mexique. En migration veut dire en transition, en tran-
sit. » L’œuvre en braille d’Oscar Saez, immense toile mystique, la passionne : « C’est l’espace en-tre le visuel et l’alphabet tactile du braille, pour inir en œuvre visuelle. L’artiste enlève la dis-tance, nous permettant ainsi de nous rapprocher des handicapés. Il y a beaucoup de poésie. » L’œuvre igurative de Maria Tratt lui inspire des idées sur la réalité : « perception personnelle ou réalité universelle, qu’en ait-il ?Si je peignais ce même paysage, ces mêmes scènes, ce serait un tout autre tableau. » Selon Mme Renard, l’art ab-strait est : « un travail qui con-siste à apprivoiser le vide, un travail d’oubli du conscient ; il s’agit d’être à l’écoute de ce qui se trouve derrière le conscient. »
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