La structure du systeme bancaire et les aspects de la gestion d’une banque au Maroc
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Le fonctionnement de la banque dans tout les pays du monde est sujet de l’environnement économique qui le caractérise. Selon les stades d’évolution, le système bancaire montre le poids de la finance et degré d’ouverture de l’économie sur le reste du monde....

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Publié le 06 juin 2012
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Langue Français

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Master finance et économétrie appliquées Fès Préparé par Issa Habou, présenté à Mme Amina Haoudi LA STRUCTURE DU SYSTEME BANCAIRE ET LES PRINCIPAUX ASPECTS DE LA GESTION D’UNE BANQUE AU MAROC Année universitaire 2010/2011 1 Master finance et économétrie appliquées Fès Introduction Le fonctionnement de la banque dans tout les pays du monde est sujet de l’environnement économique qui le caractérise. Selon les stades d’évolution, le système bancaire montre le poids de la finance et degré d’ouverture de l’économie sur le reste du monde. Avant les caractéristiques actuelles ou vivent les banques marocaines, celles- ci avaient vécu dans un système cloisonné fortement administré, rythmé par une réglementation disparate selon les termes de Tahar Daoudi. Mais suite à la montée de la mondialisation et la globalisation financière, les autorités marocaines ont en bon escient voulu suivre cette évolution marquée par des profondes mutations. Cette dernière s’accompagne d’une montée de concurrence à tout niveau. Pour ce faire, des lois bancaires furent promulguées : en juillet 1993 et février 2006 afin de doter le pays d’un système bancaire dynamique, compétitif et performant pouvant faire face à la concurrence internationale et contribuer activement à la croissance économique. Ainsi, cette profession connait de nos jours un tournant décisif et s’apprête à la modernisation pour se classer au rang des banques des pays développés après avoir perduré pendant longtemps dans un système quasiment dépassé et contrôlé par l’appareil Gouvernemental. A l’heure de la haute technologie et de la communication instantanée, les banques marocaines montrent leur capacité à suivre ce processus phénoménal qui caractérise les banques modernes. Le banquier n’étant pas épargné, doit également s’adapter à l’environnement concurrentiel dans lequel il se trouve et où le client est devenu plus exigeant et devant être recherché à la lampe. On comprend vite donc que la gestion des banques actuelles est un système de management continuel. Dans cette optique, cet exposé se focalisera plus sur les impératifs et les spécificités de la gestion des banques modernes. Nous traiterons en premier lieu la structure du système bancaire marocain (chapitre I). Dans cette partie nous passerons succinctement sur l’évolution du système bancaire et sa configuration actuelle. Il sera question par la suite des aspects qui caractérisent la gestion de la banque (chapitre II). Pour ce dernier, avant d’aborder les impératifs du métier de la banque, nous exposerons le cadre légal dans lequel évoluent les banques marocaines. 2 Master finance et économétrie appliquées Fès Chapitre 1 : Structure du système bancaire marocain I. L’évolution du secteur Les premières banques au Maroc datent du début du 19è siècle à l’initiative des puissances étrangères qui avaient des visées coloniales. Les banques véritablement marocaines ne datent qu’au lendemain des indépendances. Habituellement trois phases sont énumérées pour expliquer l’évolution du système bancaire au Maroc. La première s’étale de 1802 à 1912, la deuxième de 1912 à 1956 et la troisième dite postcoloniale de 1956 à nos jours. Pour mieux saisir la configuration et l’évolution du système bancaire du Royaume, il est essentiel de tracer quelques grandes lignes qui caractérisent chacune de ces phases. Phase 1 : A l’œuvre d’un commerçant juif, la première banque au Maroc est née à Tanger en 1802. Des banques virent le jour en 1860(il s’agit de banque Nahon et banque Salvador Hassan) et en 1880 d’autres banques pénètrent le royaume à savoir le comptoir national d’escompte de Paris(Française), bank of west Africa(Anglaise) et Berline orient bank(Allemande). En 1904 pour le remboursement de l’emprunt français de 62,5 millions de franc français, les recettes douanières devaient être concédées à la banque de Paris et Pays-Bas qui devaient assurer le recouvrement du prêt. Cette donne a occasionné la pénétration des intérêts français. Cependant pour limiter l’hégémonie de la France et préserver les intérêts financiers des autres puissances, l’Allemagne provoque la conférence d’Algesiras en 1906. Cette conférence a permis d’asseoir la Banque d’Etat du Maroc ayant un caractère international et installée à Tanger. Elle émet plusieurs types de monnaie et est bâti pour servir l’intérêt des puissances étrangères. Elle n’a donc d’étatique que de nom et pire encore dans son capital divisé en 14 parts, le Maroc a progressivement perdu sa part pour finir observateur de son propre institut d’émission. Phase 2 : 3 Master finance et économétrie appliquées Fès En 1912 avec le protectorat ce n’est que la mainmise française qui contrôle la finance du royaume. Ainsi pour ôter le caractère international de la Banque d’Etat du Maroc, la France rachète les parts des autres puissances (Autriche, Angleterre, Allemagne, Russie, Hongrie) et mis fin au pluralisme monétaire qui prévalait (rial hassani, pesetas, franc algérien, franc français). En 1920, le franc marocain est mit et pouvait s’échanger à parité fixe avec le franc français mais il n’a aucune définition légale. Dans cette phases divers organismes financiers furent installées à titre illustratif : caisse régionale agricole(1919), caisse des prêts immobiliers du Maroc(1919), banque populaire(1926), caisse centrale de garantie(1949), caisse marocaine des marchés(1950). Notons qu’en 1939 un contrôle de change fut institué et prohibant toute exportation des capitaux sans l’autorisation du directeur des finances. A partir de 1943, la première législation régissant la profession bancaire apparait. Elle fut complétée par des arrêtés en 1954 et 1955 et qui posent le premier jalon de l’organisation et de la réglementation bancaire au Maroc. Cette réglementation présidait des multiples objectifs visant le contrôle du système monétaire et financier pour la croissance économique et sociale dans l’intérêt du Royaume. Phase 3 : Cette phase qualifiée également de post-protectorat érige un stade décisif dans la souveraineté financière et monétaire du Pays. Elle se subdivise en trois étapes dont l’une va de 1956 à 1966, l’autre de 1967 à 1985 et en fin celle allant de 1986 à nos jours. La période de 1956 à 1966 marque la fin de l’héritage colonial. Il a été procédé à la mise en place d’une structure fondamentale après l’unification monétaire en 1958. En 1959, le Maroc créa l’institut d’émission à savoir la Banque du Maroc (BAM) et le Dirham comme monnaie unique. Dans la même période, des organismes financiers furent crées pour combler le vide et soutenir le développement des activités à haut risque (habitat, artisanat, agriculture, tourisme, PME…). On conte parmi ces établissements la BMCE (commerce extérieur), la BCP (pour l’artisanat et le PME, la CNCA (pour l’agriculture et le monde rural), le CIH (pour la promotion immobilière et hôtelière), BNDE (pour les investissements industriels), la caisse Marocaine 4 Master finance et économétrie appliquées Fès des Marchés (pour le financement des marchés public), caisse de dépôts et de gestion et caisse d’épargne nationale. Période 1967-1985 cette phase est la plus importante dans l’évolution de la profession bancaire au Maroc avec : la loi bancaire de 1967, dahir de marocanisation des banques de 1973 et promulgation des nombreux textes législatifs relatif à l’investissement, douane, exportation, assurance. Ces lois, socles de base de la réglementation après l’indépendance ont substantiellement modifié la physionomie du système bancaire et financier. A cela s’ajoute des multiples reformes du fait d’une aggravation du tissus économique résultante des crises de change, de la sécheresse, du choc pétrolier et du programme d’ajustement structurel. Période 1986 à nos jours dans cette dernière, le système bancaire marocain a connu des profondes mutations de grandes envergures. Couronné d’un processus évolutif, il est entré dans les reformes initiées dans les années 80 et qui prirent un élan décisif avec la promulgation de la loi bancaire de juillet 1993. Ces métamorphoses furent marquées par le triptyque 3D (décloisonnement, désintermédiation et déréglementation) dans lequel tous les pays du monde s’y sont profondément plongés. Avec le décloisonnement, les banques diversifient leur activité et débordent leur spécialité traditionnelle pour devenir des véritables généralistes. Dans ce même ordre d’idée, le Maroc a autorisé certaines banques d’Etat d’intervenir sur divers marchés afin de servir l’intérêt national, notamment en ce qui concerne des activités prioritaires c'est-à-dire activités qui furent ignorées pendant l’époque coloniale (habitat, artisanat…). Pour ce qui est de désintermédiation, il s’agit de rétrécir le champ d’activité des banques et d’accroitre la concurrence des intermédiaires financiers non bancaires. Pour élargir les marchés des capitaux et atténuer la pression qui s’exerce sur les crédits bancaires, un marché des billets de trésorerie fut crée. Le dernier élément du triptyque est la déréglementation qui assignait comme objectifs l’ouverture de l’économie sur l’extérieur, le libéralisme et l’initiative privée. La convertibilité de la monnaie nationale dans les années 90 pour les transactions internationales courantes montre bien l’effort 5 Master finance et économétrie appliquées Fès qu’effectue le Pays dans ce processus. A cela s’accompagne la levée des autorisations préalables par l’office des change au profit du secteur bancaire, la suppression du visa de titre d’exportation et d’importation, suppression des attestions bancaires pour le règlement de fret, mise en place des banques offshores… La création à partir de 1996 d’un marché interbancaire encadré et contrôlé par la banque centrale donne la possibi
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