Paul-Henri Thiry D’HOLBACH
200 pages
Français

Paul-Henri Thiry D’HOLBACH

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
200 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

  • dissertation
  • dissertation - matière potentielle : du philosophe
Paul Henri Dietrich d'Holbach (1723-1789) Essai sur les préjugés ou De l'Influence des opinions sur les mœurs & sur le bonheur des Hommes Editeur anonyme, Londres, 1770 Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole, Courriel: Dans le cadre de la collection: Les classiques des sciences sociales Site web: Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web:
  • vraies causes de l'inefficacité de la philosophie
  • remède des maux du genre humain
  • fausseté établie sans examen dans l'esprit des mortels
  • examen de la question
  • exemplaire de la bibliothèque nationale
  • êtres
  • philosophie
  • hommes
  • homme

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 92
Langue Français

Extrait


Paul Henri Dietrich
d’Holbach
(1723-1789)



Essai sur les préjugés
ou
De l’Influence des opinions sur les mœurs
& sur le bonheur des Hommes





Editeur anonyme, Londres, 1770




Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole,
Courriel: jmsimonet@wanadoo.fr

Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web: http://classiques.uqac.ca/

Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/

D’Holbach — Essai sur les préjugés 2
Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, Professeur
des Universités retraité, bénévole.
Le texte a été établi d’après l’exemplaire de la Bibliothèque nationale, en mo-
dernisant l’orthographe, et en respectant la ponctuation de l’exemplaire original.
Courriel: jmsimonet@wanadoo.fr
A partir de :
Baron Paul Henri Dietrich
d’Holbach
(1723-1789)

Essai sur les préjugés
ou De l’Influence des opinions sur les
mœurs et sur le bonheur des Hommes

Ouvrage contenant l’Apologie de la
Philosophie par Mr. D. M.

Editeur anonyme, Londres, 1770,
394 pages
Exemplaire de la Bibliothèque nationa-
le, disponible sur le site Gallica.


Polices de caractères utilisées :
Pour le texte: Times New Roman, 14 et 12 points.
Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points.
Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word
2004 pour Macintosh.
Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter, 8.5’’ x 11’’)
Édition numérique réalisée le 15 avril 2009 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, pro-
vince de Québec, Canada.
D’Holbach — Essai sur les préjugés 3


Note sur la présente édition

Le texte de cette édition est basé sur celui du manuscrit conservé à
la Bibliothèque Nationale de France, et accessible sur le site Gallica.
Il a été publié à Londres en 1770, avec comme nom d’auteur : Mr. D.
M., et avait été, dans un premier temps, faussement attribué à M. Du
Marsais.
L’orthographe a été actualisée ; la ponctuation et la casse des cara-
tères de l’exemplaire original ont été respectées.
D’Holbach — Essai sur les préjugés 4


Assiduitate quotidiana et consuetudine
oculorum assuescunt animi, neque admirantur,
neque requirunt rationes earum rerum
quas semper vident.
CICERO DE NAT. DEORUM LIB. II.
D’Holbach — Essai sur les préjugés 5

Lettre de l’auteur à M. D. L.

Vous avez paru désirer, mon cher Ami, que je donnasse plus
1
d’étendue à ma Dissertation du Philosophe : c’est pour me confor-
mer à ce désir que j’ai entrepris cet Ouvrage, dont je rends votre ami-
tié dépositaire ? Je souhaite que vous en soyez content. Vous y trouve-
rez du moins une Apologie raisonnée de la Philosophie, de tout temps
si dénigrée par les Fripons et les Sots. Avant tout, j’ai commencé par
l’examen de la question, s’il est utile d’annoncer la vérité aux hom-
mes, et si elle ne peut pas souvent leur devenir dangereuse ; Problème
qui m’a semblé n’avoir point été jusqu’à présent suffisamment éclair-
ci, puisque de bons esprits paraissent encore incertains de ce qu’ils
doivent en penser. C’est à vous, mon Ami, de juger si j’ai bien ou mal
réussi quant à la forme ; car pour le fond, le sais que mes sentiments
sont conformes aux vôtres. Dans le monde où nous sommes chacun se
pique d’aimer la vérité ; cependant personne ne veut l’entendre, et
bien des gens condamnent ceux qui osent l’annoncer.Il est vrai que les
Apôtres du mensonge paraissent devoir encore longtemps être ici-bas
les plus forts : voilà, sans doute, pourquoi communément l’on
s’imagine que la raison a tort. Elle n’est point faite pour avoir tort au-
près de vous ; vous la cultivez, vous cherchez la vérité, et en dépit de
l’envie vous aimez la philosophie ; ainsi celui qui prend en main leur
cause a des droits sur votre amitié...
Je suis, etc.
D. M.
Paris, le 7 Mars 1750


1 Cette Dissertation est de feu M. Du Marsais ; elle est insérée dans un Recueil
publié sous le titre de Nouvelles Libertés de Penser. D’Holbach — Essai sur les préjugés 6

Essai sur les préjugés

Sommaire de l’ouvrage

L’ignorance, les erreurs et les préjugés des hommes sont les sour-
ces de leurs maux. La vérité est le remède. Apologie de la Philoso-
phie. De son utilité dans la Politique et la Morale. De l’influence des
préjugés religieux et politiques sur les mœurs des hommes ; ils ont
besoin des lumières pour être heureux et vertueux. La vérité doit tôt
ou tard triompher de l’erreur.
D’Holbach — Essai sur les préjugés 7

Table des matières


Chapitre I. — De la Vérité ; de son utilité ; des sources de nos préju-
gés.

Chapitre II. — La Vérité est le remède des maux du genre humain. De
la raison, & des avantages qu’elle procure.

Chapitre III. — Le Peuple est-il susceptible d’instruction ? Est-il dan-
gereux de l’éclairer ? Des maux qui résultent de l’ignorance
des Peuples.

Chapitre IV. — La Vérité n’est pas moins nécessaire aux Souverains
qu’aux sujets. De la corruption & des vices qui résultent des
préjugés des Souverains.

Chapitre V. — De la vénération pour l’Antiquité, ou du respect que
les hommes ont pour les Usages, les Opinions, les Institu-
tions de leurs Pères.

Chapitre VI. — Les Préjugés politiques & religieux corrompent le
cœur & l’esprit des Souverains et des sujets. Le Citoyen
doit la vérité à ses concitoyens.

Chapitre VII. — De la Philosophie. Des caractères qu’elle doit avoir.
Du but qu’elle doit se proposer.

Chapitre VIII. — De la Philosophie pratique & de la Philosophie spé-
culative.

Chapitre IX. — Des intérêts & des motifs qui doivent animer le Philo-
sophe. Du courage que doit inspirer la vérité.
D’Holbach — Essai sur les préjugés 8
Chapitre X. — De l’antipathie qui subsistera toujours entre la Philo-
sophie & la Superstition. De l’esprit philosophique et de son
influence sur les Lettres & les Arts.

Chapitre XI. — De la cause des vices & des incertitudes de la Philo-
sophie. Du Scepticisme & de ses bornes.

Chapitre XII. — Si la Philosophie contribue au bonheur de l’homme
et peut le rendre meilleur.

Chapitre XIII. — Des vraies causes de l’inefficacité de la Philosophie.
La vraie Morale est incompatible avec les préjugés des
hommes.

Chapitre XIV. — La vérité doit tôt ou tard triompher de l’erreur, &
des obstacles qu’on lui oppose.
D’Holbach — Essai sur les préjugés 9

Table des matières

Chapitre I

De la Vérité ; de son utilité ;
des sources de nos préjugés.


SI la nature de l’homme l’oblige dans chaque instant de sa durée
de tendre vers le bonheur ou de chercher à rendre son existence agréa-
ble, il lui est avantageux d’en trouver les moyens et d’écarter les obs-
tacles qui s’opposent à sa pente naturelle. Cela posé, la vérité est né-
cessaire à l’homme, et l’erreur ne peut jamais lui être que dangereuse.
« La vérité, dit Hobbes, n’intéresse les hommes que parce qu’elle leur
est utile et nécessaire : les connaissances humaines, pour être utiles,
doivent être évidentes et vraies : il n’est point d’évidence sans le té-
moignage de nos sens : toute connaissance qui n’est point évidente
n’est qu’une opinion. »
L’opinion est la reine du monde. « Nos volontés, dit le même phi-
losophe, suivent nos opinions, et nos actions suivent nos volontés ;
voilà comment le monde est gouverné par l’opinion. » Mais l’opinion
n’est que la vérité ou la fausseté établie sans examen dans l’esprit des
mortels ; les opinions universelles sont celles qui sont généralement
admises par les hommes de tout pays ; les opinions nationales sont
celles qui sont adoptées par des nations particulières. Comme

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents