Entre 1990 et 1998 les prix à la consommation ont augmenté de 16 %
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En huit ans, les prix à la consommation ont augmenté de 16,0 % et de 14,8 % hors tabac. La décélération a été très forte sur cette période : de 3,4 % en 1990, la hausse annuelle s'est réduite à 0,7 % en 1998. Les écarts entre secteurs sont très importants. Les prix du tabac ont plus que doublé, ceux des loyers et de l'eau ont augmenté plus de deux fois plus que la moyenne et ceux des services du secteur privé un peu moins de deux fois plus. Les prix des autres secteurs ont moins augmenté que l'ensemble des prix, et en particulier ceux des produits manufacturés près de deux fois moins avec 8,5 %.

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Langue Français

Extrait

N° 673 SEPTEMBRE 1999
PRIX : 15 F (2,29 $)
Entre 1990 et 1998 les prix à la consommation
ont augmenté de 16 %
Catherine Gilles, division Prix à la consommation, Insee
ble des prix. Mais la décélération a été forten huit ans, les prix à la consomma
entre le début et la fin de la période : de plus de
tion ont augmenté de 16,0 % et de3 % en 1991, l’augmentation des prix est des
cendue en dessous de 1 % en 1998 tableau 2( ).E14,8 % hors tabac. La décélération
La petite remontée de 1996 n’a été due qu’à la
a été très forte sur cette période : de 3,4 % hausse du taux normal de la TVA d’août 1995
affectant de nombreux produits. Cependant, paren 1990, la hausse annuelle moyenne
secteur, les évolutions de prix sont contrastées.
s’est réduite à 0,7 % en 1998.
Les écarts entre secteurs sont très impor Les plus fortes hausses : tabac,
« loyers eau » et services privés tants. Les prix du tabac ont plus que dou
blé, ceux des loyers et de l’eau ont
Au palmarès des plus fortes hausses, le groupe
formé des « services publics » et du tabacaugmenté plus de deux fois plus que la
(dénommés « tarifs publics ») arrive en tête
moyenne et ceux des services du secteur
(+ 31,6 % graphique 1). Mais ce dernier repré
sente près d’un tiers de la pondération du groupeprivé un peu moins de deux fois plus. Les
des tarifs publics en 1998 (tableau 4), et la
prix des autres secteurs ont moins aug
hausse des prix lui est essentiellement due : en
huit ans, les prix du tabac font plus que doublermenté que l’ensemble des prix, et en par
(+ 102,5 %). Les campagnes contre le tabagisme
ticulier ceux des produits manufacturés
engagées à la suite de la loi Evin (cf. encadré)
se sont accompagnées de fortes hausses desprès de deux fois moins avec 8,5 %.
taxes qui frappent les tabacs et représentent la
majeure partie de leur prix. Le tabac a même aug
menté de 19 % en1993. En revanche, les prixUne inflation modérée. Ce qui semblait très loin
au début des an nées quatre vingt est désormais des « services publics » ont contribué à modérer
une réalité. En huit ans, de 1990 à 1998, les prixl’inf à lation. Ils ont même bssé en 1998. Leur dé ai
célération a commencé en 1994 dans le contextela consommation n’ont augmenté que de 16,0 %
(tableau 1) ; sur les huit années précédentes, de la déréglementation. En particulier, les prix
l’augmentation avait été de 45,1 %. Hors tabac, lades télécommunications ont baissé de 9,9 %
sur huit ans tableau 3( ). Les prix des transportsprogression est encore plus modérée : 14,8 %.
La hausse moyenne (cf. Pour comprendre ces aériens ont progressé modérément, de 17,5 %,
résultats) est ainsi de 1,9 % par an pour l’ensemainsi que ceux des - transports ferroviaires, de
Indices des prix à la consommation
Indices moyens annuels base 100 en 1990
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
Ensemble 100 103,2 105,7 107,9 109,7 111,6 113,8 115,2 116,0
Alimentation 100 103,0 103,7 103,6 104,5 105,8 107,1 109,0 110,7
produits frais 100 108,7 101,2 97,7 99,9 102,0 103,6 105,7 110,0
autres produits alimentaires 100 102,0 104,1 104,7 105,3 106,5 107,7 109,7 110,9
Produits manufacturés 100 102,7 104,8 106,1 106,6 107,4 108,5 108,4 108,5
habillement 100 103,3 105,3 106,4 106,8 107,2 108,2 108,7 108,5
autres produits manufacturés 100 102,5 104,6 106,0 106,5 107,4 108,6 108,3 108,4
Services du secteur privé 100 105,3 110,5 114,9 118,1 121,3 124,6 126,8 129,2
Énergie 100 102,1 100,8 102,8 104,4 106,4 111,6 114,3 110,9
dont produits pétroliers 100 101,2 98,1 101,1 103,6 106,8 115,1 119,8 114,9
Tarifs publics 100 101,8 106,3 113,3 119,7 123,7 127,0 130,6 131,6
services publics 100 102,1 104,4 107,1 108,8 110,3 110,9 111,6 111,4
tabac 100 101,3 112,1 133,7 155,9 169,1 182,0 196,5 202,5
Loyers eau 100 105,1 111,2 116,6 121,3 125,2 128,7 130,9 133,8
loyers 100 105,0 110,3 115,1 118,4 121,5 124,1 125,8 128,3
eau et chauffage urbain 100 106,5 117,5 126,9 140,3 149,8 159,0 164,5 170,1
Santé 100 100,9 102,7 103,5 105,1 108,5 109,8 110,5 111,2
Source : Insee
˚
INSEE
PREMIERE15,4 %. En revanche, les prix des trans 29,2 %. Ont le plus augmenté les prix desnuelles ont été très contrastées. En début
ports urbains et suburbains de voyageurs terrains de camping et auberges de jeu de période, l’essentiel des mouvements
ont augmenté plus de deux fois et demie nesse (54,6 %), ceux des spectacles ré était rythmé par les changements de mil
plus vite que l’inflation (41,4 %) en raisoncréatifs et musées (52,8 %), de la lésimes entraînant des revalorisations.
principalement des transports franciliens. réparation de véhicules privés (47,1 %), Par la suite, les modifications de TVA et
L’ensemble loyers eau (+ 33,8 %) a aug et des consommations au café, en parti surtout les diverses « primes » gouverne
menté également beaucoup plus que l’in culier le café et les boissons chaudes mentales, renforcées de promotions im-
flation. L’eau et le chauffage urbain en sont(46,9 %). Néanmoins, les hausses ont portantes de la part des construct eurs, ont
la cause : ils se sont renchéris de 70,1 %été moindres deux années : en 1994, engendré des baisses de 0,1 % en 1994 et
en huit ans, soit une moyenne de près dedans le secteur de l’hôellerie et des va t 1996 et de 2,6 % en 1997. La remontée de
7 % par an. Cette hausse, la plus forte cances en particulier, et en 1997 dans le1995 est en partie due à la hausse de la
dans l’indice entre 1990 et 1998 après secteur des services liés à l’automobile TVA. Par ailleurs on peut noter le recul des
celle du tabac, a des causes multiples : ef en raison du développement des promo prix de la bijouterie joaillerie de 13 % prove
fort accru d’assainissement, maintenance tions et des fortes réductions de prix nant de la baisse des cours de l’or.
du réseau, augmentation des taxes. La dé dues à la concurrence des centres auto, Les prix de l’ habillement n’ont augmenté
célération est cependant marquée entre de plus en plus nombreux. que de 8,5 % sur huit ans et ont aussi for
1993 et 1997. Les loyers des résidences tement décéléré. L’augmentation des ra
principales ont pour leur part augmenté de bais pratiqués a contribué au ralentissementLes prix des produits
28,3 %. Le rythme d’augmentation a lui des prix. Maisl’ instrument de mesure des
manufacturés n’augmentent plusaussi fléchi de 1993 à 1997, sous l’effet prix explique aussi, en partie, cette décé
d’une plus grande fluidité du marché locatif lération plus rapide que dans l’ensemble
et de moindres hausses de l’indice du coûtLes autres secteurs ont moins progressé des secteurs. En effet, l’observation des
de la construction (ICC), sur lequel sont que l’ensemble des prix. En particulier, lessoldes est prise en compte depuis 1992
indexés certains loyers. De 4,3 % en 1992, dans l’habillement, alors qu’elle ne l’a étéprix des produits manufacturés ont aug
l’évolution annuelle moyenne de l’ICC est menté près de deux fois moins : 8,5 % en que progressivement de 1993 à 1998 dans
tombée à 0,1 % en 1998. huit ans. Fait remarquable, ils sont quasi les autres secteurs.
Viennent ensuite les prix des services du ment stables les deux dernières années
secteur privé qui ont progressé de (graphique 2). Le fort ralentissement des Des évolutions irrégulières
prix des biens durables et même les bais
dans l’énergie et les servicesses fortes en fin de période expliquent ce
résultat. Sous l’effet d’évolutions techno de santéL’inflation mesurée en glissement
logiques rapides assorties d’importants(de décembre à décembre)
Si les prix de l’ énergie ont augmenté seu gains de productivité, les prix des télévi-
et en moyenne annuelle*
seurs, matériels « hifi » et vidéo et, à un lement de 10,9 % en huit ans, les évolu
En % degré moindre ceux des produits tions sur la période ont été très
« blancs » ont diminué entre 1990 et différentes de celles de l’inflation d’en Décembre Moyenne
1998. Mais sur la période, la palme re- semble (graphique 3).
1990 3,4 3,4
vient aux machines de bureau – compre Alors que les prix des fiouls domestiques
1991 3,1 3,2
nant les micro ordinateurs – dont les prix baissaient de 11,9 %, ceux de l’essence
1992 2,0 2,4
sont en recul de 63,9 % avune accen ec s’accroissaient de 18,6 %. Au total, les
1993 2,1 2,1
tuation en fin de période ( 15,8 % en prix des produits pétroliers ont progressé
1994 1,6 1,7 1997 et 22,2 % en 1998). de 14,9 %. En début de p&#

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