L économie sociale et solidaire
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Secteur composite, l'économie sociale et solidaire rassemblait en 2000 plus de 71 000 établissements en Ile-de-France, soit 10 % de l'ensemble des établissements de la région. Près de 65 000 associations y occupent une place prépondérante, loin devant les 2 400 coopératives et les 800 mutuelles. Un tiers seulement des établissements employaient des salariés, pour un volume global de 608 000 emplois. L'emploi associatif se caractérise par une forte présence des femmes, un poids important des postes occasionnels et un niveau de salaire moyen plus faible que dans le reste du secteur.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILEDEFRANCE
ointaine héritière du mouvement d’innovation sociale et institu-
etionnelle né au début du XIX siècle, l’économie sociale et soli-Ldaire (ESS) recouvre à la fois une mosaïque d’activités et une
juxtaposition d’entités juridiques différentes. Autour d’un noyau histo-
rique constitué des coopératives, des mutuelles et des associations, l’ESS
Secteurcomposite, rassemble divers autres types d’institutions, désignées ici sous l’intitulé
l’économie sociale et « marges », comme les fondations, les comités d’entreprise et d’établisse-
solidaire rassemblait en ment, les caisses d’épargne et de prévoyance et les organisations syndica-
les, politiques ou cultuelles. Cet ensemble d’acteurs hétérogène s’est doté2000 plus de 71 000
en 1980 d’une charte commune énonçant les grands principes du fonde-
établissements en
ment de son unité. Promoteur de multiples projets centrés sur des va-
Ile-de-France, soit 10 % leurs de solidarité, ce secteur intervient notamment dans de nombreux
de l’ensemble des domaines à vocation sociale.
établissements de la
La présente étude fournit une première image de l’emploi salarié au seinrégion. Près de 65 000
de l'ESS en Ile-de-France. Le portrait dressé, qui repose uniquement surassociations yoccupent
l’exploitation de deux sources (voir Méthode typologique), demeure par-
une place
tiel notamment parce qu’il ne rend pas compte du poids économique du
prépondérante, loin secteur ou encore de la place qu’y occupe l’emploi bénévole.
devant les 2 400
coopératives et les 800 ne forte implantation en Ile-de-FranceU
mutuelles.
Avec près de 71 400 établissements recensés en 2000, l’Ile-de-France est
Un tiers seulement des la première région française d’implantation des établissements de l’ESS,
établissements soit 15 % des 469 000 unités nationales. Toutefois, elle n’arrive qu’en
employaient des dix-huitième position pour le poids relatif du secteur dans l’économie ré-
gionale (10,3 % contre 12,5 % pour la moyenne métropolitaine). Les as-salariés, pourun volume
sociations représentent 91 % de cet ensemble (Figure 1).global de 608 000
INSTITUT
emplois.
Paris concentre à lui seul 46 % des établissements de l’ESS francilienne,NATIONAL DE LA
L’emploi associatif se soit le double de l’ensemble des trois départements de la petite couronne.STATISTIQUE
caractérise parune forte La grande couronne en accueille 31 %. A l’exception des coopératives,ET DES ETUDES
plus nombreuses en grande banlieue, la concentration des établissementsprésence des femmes,ECONOMIQUES
de l’ESS dans Paris est, en moyenne, plus forte que pour l’ensemble deun poids important des
l’économie régionale. L’attractivité spécifique de la capitale se vérifie éga-
postes occasionnels et
lement sur l’installation des sièges sociaux des établissements de l’ESS
un niveau de salaire francilienne. En effet, la quasi-totalité d’entre eux (99 %) dépendent
moyenplusfaibleque d’une entreprise dont le siège social est en Ile-de-France, mais une fois
dans le reste du secteur. sur deux c’est à Paris que ce dernier est implanté (48 %). Plus l’entreprise
ILE-DE-FRANCE
MENSUEL N° 227 - SEPTEMBRE 2003 - 2,2€
àlapage
EconomieFigure 2 - Répartition géographiqueFigure 1 - Les établissements de l'économie sociale et solidaire
des établissements de l'ESS francilienne en 2000
Typologie détaillée Etablissements en 2000
Nombre % Part des
total employeurs
en % (1)
Coopératives 2 361 3,3 31,6
Coopératives agricoles 268 0,4 5,6atives de crédit 1 146 1,6 30,5
Coopératives de production 203 0,3 73,9
Autres coopératives 744 1,0 30,7
Mutuelles 835 1,2 79,0
Mutuelles d'assurance 373 0,5 84,5
Mutuelles de prévoyance 462 0,6 74,7
Associations 64 800 90,8 30,6
Education 6 691 9,4 35,3
Santé 1 065 1,5 44,4
Social 5 507 7,7 55,4
Culture, sports, loisirs 16 065 22,5 36,7
Source : Insee, répertoire Sirene en 2000
Accueil, hébergement 992 1,4 46,1
Services aux entreprises 2 267 3,2 26,0
comme ceux de 50 ou plus y sont relativement plus nombreux
Autres associations 32 213 45,2 22,2
(respectivement 8 et 5 % dans l’ESS, contre 5 et 3 % en
Marges 3 349 4,7 56,8
Ile-de-France) et la taille moyenne est plus élevée (Figure 3). AuCaisses d'épargne et de prévoyance 306 0,4 100,0
total, l’ensemble des établissements de l’ESS comptait 608 000Fondations 280 0,4 82,9
emplois en 2000, soit 7,6 % de l’emploi régional mesuré en fluxComités d'entreprise 547 0,8 67,6
sur l'année.'établissement 269 0,4 72,1
Congrégations 202 0,3 50,0
Organisations syndicales, politiques ’emploi occasionnel :Let cultuelles 1 649 2,3 40,5
une singularité des associations
Autres 96 0,1 32,3
Ensemble ESS 71 345 100,0 32,4
Un tiers de ce volume d’emploi est occasionnel, alors que surle des secteurs franciliens 695 787 - 53,8
l’ensemble de l’économie francilienne la proportion est de
Part de l'ESS en IDF (en %) 10,3 ///
23 %. Les emplois occasionnels représentent 38 % du volume
(1) Etablissements ayant employé des salariés non occasionnels et/ou occasionnels au annuel de l’emploi associatif, 30 % pour les « marges », 10 %
cours de l'année.
Source : Insee, DADS et répertoire Sirene en 2000 dans les coopératives et 8 % dans les mutuelles (Figure 4).
de rattachement est importante, plus fréquemment le siège so- L'emploi non occasionnel est permanent ou à durée limitée.
cial est situé à Paris. Ainsi, le siège est domicilié à Paris pour la C’est également dans les associations que la part de l’emploi
permanent est la plus faible, près de 35 % des emplois nonmoitié des établissements coopératifs (480) dépendant d’en-
treprises de 50 ou plus. Cette proportion at- occasionnels, alors qu’elle varie de 44 % (marges) à 59 %
teint 82 % dans le cas des associations et 90 % dans celui des (mutuelles) pour les autres familles. En parallèle, les postes à
« marges ». Les établissements mutualistes (notamment du do- temps complet, plus fréquents dans les coopératives et les
maine de l’assurance) connaissent une situation opposée : un mutuelles (71 %) représentent moins de la moitié des em-
tiers d’entre eux appartient à une entreprise dont le siège social plois des associations.
est en province (Figure 2).
Figure 3 - Répartition des établissements
par tranche d'effectifs salariéslus des deux tiers des établissementsP
n’emploient pas de salarié Etablissements (en %) Nombre
moyen
dePrès de 68 % des établissements de l’ESS francilienne Sans 1 à 5 6 à 19 20 à 49 50
salariéssalarié* salariés salariés salariés salariésn’avaient pas de salarié en 2000, alors que cette part n’est que
ou plus
de 46 % pour l’ensemble des secteurs d'activité (Figure 1).
Coopératives 4 453410 7 31Faible dans les mutuelles, cette proportion est particulière-
Mutuelles 6 402713 14 33ment élevée dans les associations, dont le poids prépondérant
Associations 22 45 20 8 5 11influence fortement les traits généraux du secteur. En effet,
Marges 12 56 21 6 5 15avec 80 % des emplois de l’ESS en 2000, cette dernière famille
Ensemble ESS 20 46 21 8 5 13est le principal employeur du secteur.
Ens. des secteurs
franciliens 16 58 18 5 3 11
Les petits établissements sont prédominants dans l’ESS (46 %
*Etablissements ayant employé des salariés au cours de l'année 2000 (y compris occa-de 1 à 5 salariés), mais globalement moins que dans l’ensemble
sionnels), mais n'ayant plus ou pas de salariés non occasionnels au 31 décembre 2000.
de l’économie régionale. Les établissements de 20 à 49 salariés, Source : Insee, DADS 2000Notions d'emploi dans les déclarations Méthode typologique
annuelles de données sociales (DADS)
La définition statistique du champ de l’ESS procède d’une méthode typolo-
gique inspirée de la nomenclature élaborée par l’Association pour le déve-
loppement et la documentation sur l’économie sociale (ADDES), qui croiseLa DADS est une formalité déclarative régie par le code des Impôts que doit
la catégorie juridique de l’établissement avec l’activité exercée.accomplir toute entreprise privée ou publique

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