L emploi dans l économie sociale et solidaire : des conditions d emploi très différenciées
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L'emploi dans l'économie sociale et solidaire : des conditions d'emploi très différenciées

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Avec 43 900 salariés fin 2000, l'économie sociale et solidaire (ESS) occupe 7% de l'ensemble des salariés et 12 % des salariés des services en Haute-Normandie. Ses effectifs ont augmenté depuis 1995, mais moins rapidement que ceux des services hors ESS. Les associations offrent souvent des emplois de courte durée et à temps partiel, contrairement aux coopératives et aux mutuelles. Néanmoins, les emplois associatifs sont souvent qualifiés et largement ouverts aux femmes. Les salaires varient fortement selon les secteurs de l'économie sociale.

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Langue Français

Extrait

N° 19 - Novembre 2002
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
PRODUCTIVITÉ
La Direction régionale de l’industrie, de la
recherche et de l’environnement (DRIRE),
Normandie Développement et l’INSEE ont
conçu et réalisé, en partenariat, un site inter- L’EMPLOI DANS L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
net présentant un panorama de l’industrie en
Haute-Normandie. Des conditions d’emploi
Le site www.industrie-hn.org a été ouvert le
12 novembre dernier. très différenciées
L’industrie pèse lourd dans la région :
157 000 emplois et 11,5 milliards d’euros de
Martial MAILLARD
valeur ajoutée (1). Avec la Franche-Comté, la
Haute-Normandie est la région où l’industrie
occupe la part la plus importante dans l’éco-
nomie : 31% de la valeur ajoutée totale. cembre 2000 en Haute-Normandie, réAvec 43 900 salariés fin 2000, -
Durant la dernière décennie, la mutation de partis dans 3 800 établissements. Cetl’économie sociale et solidaire
ce secteur d’activité s’est poursuivie. De 1990 effectif correspond à un poids de 7%
(ESS) occupe 7% de l’ensembleà 2000 inclus, l’emploi salarié a diminué de
dans l’emploi salarié total et de 12%
11% ; dans le même temps la valeur ajoutée des salariés et 12% des salariés dans salarié des services. Les
a cru de 24%, hors inflation. La productivité a
coopératives fournissent 5 800 emploisdes services en
augmenté d’environ 40%.
non occasionnels, les mutuelles 2 900,
Ces gains de productivité ont été obtenus no Haute-Normandie. Ses effectifs-
les associations 33 600 et les “marges”
tamment par une automatisation plus ont augmenté depuis 1995, mais
1 600. Avec les trois quarts des salariéspoussée des processus de production, des
moins rapidement que ceux des de l’économie solidaire et sociale, les as-changements d’organisation, l’externalisation
sociations en sont les principaux em-ou l’abandon des activités moins productives. services hors ESS. Les
ployeurs. Si on considère le volume deCes mutations économiques se sont accom- associations offrent souvent des
pagnées d’évolutions sociales : élévation des travail, l’ESS a représenté 29 700 équi-
emplois de courte durée et àqualifications et des rémunérations mais valents postes à temps complet en 2000.
aussi flexibilité accrue et, parfois, plans so- temps partiel, contrairement L’emploi dans l’ESS est dominé par les
ciaux et licenciements. associations du secteur social qui em-aux coopératives et aux
En 1999, le salaire net annuel médian (2) d’un ploient un salarié sur trois.
mutuelles. Néanmoins, lessalarié de l’industrie en Haute-Normandie
était de 17 400€ contre 16 100€ au niveau emplois associatifs sont souvent
national.
qualifiés et largement ouverts UNE CROISSANCE DE L’EMPLOI
Jacques JACOB
MOINS RAPIDE QUE DANS LES AUTRESaux femmes. Les salaires varientDirecteur régional
SERVICES
fortement selon les secteurs de
(1) valeur ajoutée : différence entre la valeur des
biens et services produits, par une entreprise ou une l’économie sociale. L’emploi dans l’ESS a progressé sur la
branche, et celle des biens et services utilisés pour la
période récente, mais moins vite queproduction
(2) salaire médian : le nombre de ceux qui gagnent n marge du secteur privé concur dans les services hors ESS. De la fin-plus est égal au nombre de ceux qui gagnent moins. E rentiel et du public, l’éco 1995 à la fin 2000, les emplois non occa- -
nomie sociale et solidaire constitue une sionnels se sont accrus de 6% dans l’ESS
troisième sphère de l’activité écono- contre +20% dans les services hors ESS
mique dont les acteurs sont multiples : et près de +9% dans l’ensemble des sec-S O MM A IRE
coopératives, mutuelles, associations et teurs privé et semi-public (1). Les coopé-
“marges” (voir encadré p. 2). La diversité ratives et les mutuelles se situent en
EMPLOI
des statuts et des vocations de ces struc deçà de ce rythme de croissance, à l’ex- -L’EMPLOI DANS L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Des conditions d’emploi très différenciées. . . . 1 tures en font un secteur mal connu. Pour- ception des coopératives agricoles
tant, son poids économique est réel. Bien (+18%) et des mutuelles d’assuranceNIVEAU DE QUALIFICATION DES EMPLOIS
EN HAUTE-NORMANDIE
connu pour son large recours aux béné (+19%). La progression de l’emploi dans-Une proportion d’emplois non qualifiés
du même ordre que dans les autres régions . . 4 voles, le secteur associatif emploie éga les associations masque des évolutions-
lement de nombreux salariés.
ANALYSES CONJONCTURELLES (1) Ce champ couvre l’ensemble des salariés excep-L’ESS offre près de 43 900 emplois
LA VIE DES ENTREPRISES tés ceux de l’agriculture, de la fonction publique d’État
salariés non occasionnels au 31 dé et le personnel domestique.Légère reprise des défaillances en 2001 . . . . . . 6 -
EMPLOIdivergentes : l’éducation et la santé ont L’EMPLOI ET L’ÉCONOMIE SOLIDAIRE ET SOCIALE
régressé de 6%, l’accueil-héberge-
Cet article s’appuie sur la nomenclature développée par l’Association de développement de la docu-
ment-restauration de 36%, alors que les
mentation sur l’économie sociale. Basée sur un croisement de l’activité économique et de la caté-
secteurs sports-culture-loisirs (+52%) et gorie juridique, cette nomenclature classe les établissements de l’économie sociale en quatre
surtout l’insertion (+346%) ont littérale- groupes (coopératives, mutuelles, associations, et “marges” (fondations, comités d’entreprises et
congrégations religieuses). Ces quatre groupes sont eux-mêmes divisés en treize secteurs.ment explosé.
Les caractéristiques des emplois
LES NOTIONS D’EMPLOI UTILISÉESproposés dans l’ESS diffèrent forte-
ment selon les groupes. Les coopérati Postes de travail occupés à-
temps complet (y compris le
ves et les mutuelles, qui comptent plus Emplois permanents
temps partiel à au moins 80%)Emplois
du 01/01 au 31/12 de l’année.de sept emplois permanents sur dix, of- non-occasionnels (1)
au 31 décembrefrent généralement des emplois sta- Emplois non permanents (ou Ce sont les emplois non perma-
emplois non permanents non nents dépassant les seuils fixésbles. Cette proportion n’est que de trois
occasionnels) pour les emplois occasionnels.Emploi
sur dix dans les associations, mar- total
Ces postes sont tels que :au 31quées par une plus grande fragilité de
- la rémunération nette est inférieure à 838,47€ ;décembre
- ou le nombre d’heures salariées est inférieur à 60 ;l’emploi. Les disparités sont néanmoins
Emplois occasionnels
- ou la durée d’emploi est inférieure à 12 jours ;
(ou postes de travailimportantes entre les secteurs du tissu - ou la rémunération nette ramenée à l’année est inférieure
“annexes”)
associatif. Dans la santé, le social et à 1 676,94€ ;
au 31 décembre
- ou le salaire horaire est inférieur à 1,68€ ;l’éducation, trois à quatre emplois sur
- ou le nombre d’heures travaillées par jour est de moins
d’une heure.dix sont permanents, contre moins de
(1) Ce sont des emplois pour lesquels la rémunération et la durée de travail sont suffisantes pour correspondre à un emploi significatifdeux sur dix dans la culture, l’accueil ou
l’insertion. Ces trois derniers secteurs
offrent souvent des contrats de courte
durée. Près d’un sur trois ne dépasse dérant dans l’insertion et la culture, très coopératives de crédit et des mutuelles.
pas un mois dans la culture et rare dans la santé. Cette proportion est également forte
l’accueil-hébergement-restauration. dans les associations, à l’exception du
Si le travail à temps complet (2) est la secteur de l’insertion et, dans une
norme dans les coopératives et les mu- DES EMPLOIS QUALIFIÉS moindre mesure, du secteur social qui
tuelles, il l’est beaucoup moins dans le ET LARGEMENT FÉMINISÉS emploie peu de cadres. Les ouvriers for-
secteur associatif. Cette forme d’emploi ment l’essentiel des effectifs dans les as-
est néanmoins majoritaire dans l’éd

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