Les salaires dans le secteur privé en 1996
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Dans le secteur privé et les entreprises publiques, le salaire offert en 1996 pour un travail à temps complet s'est établi en moyenne à 13 550 francs par mois en brut et à 10 685 francs net de prélèvements à la source (cotisations sociales, CSG et RDS). La moitié des salaires nets offerts sont inférieurs à 8 600 francs, un quart 6 770 francs pour un travail à temps complet. Entre 1995 et 1996, malgré la hausse du SMIC de 1,6 % en francs constants, le pouvoir d'achat du salaire brut moyen est resté inchangé, notamment du fait d'une diminution des primes. Le salaire brut a diminué de 0,3 % à structure constante, c'est-à-dire en éliminant les effets de structure provenant essentiellement de l'augmentation des qualifications. Depuis 1995, ces modifications de la structure des emplois contribuent de manière moins importante que durant la période 1991-1994 à l'augmentation du salaire moyen. Du fait du relèvement des prélèvements obligatoires, le salaire net recule de 1,3 % en moyenne et de 1,6 % à structure constante.

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Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

N° 550 OCTOBRE 1997
PRIX : 15 F
Les salaires dans le secteur privé
en 1996
Adrien Friez, Division salaires et revenus d’activité, Insee
des entreprises publiques s’est élevé àans le secteur privé et les entre
162 560 F en brut (soit 13 550 F par mois).prises publiques, le salaire offert
Net de prélèvements à la source (cotisations
en 1996 pour un tavair l à tempsD sociales, contribution sociale généralisée
complet s’est établi en moyenne à 13 550 FCSG et contribution au remboursement de
par mois en brut et à 10 685 F net de prélè-la dette sociale RDS ), cela corr pond àes
128 220 F soit 10685 F par mois. En francsvements à la source (cotisations sociales,
constants, c’est à dire déduction faite de laCSG et RDS). La moitié des salaires nets
hausse des prix, le pouvoir d’achat du salaireofferts sont inférieurs à 8 600 F, un quart
brut moyen est resté inchangé, entre 1995
à 6 770 F pour un tavair l à temps complet.
et 1996, tandis que du fait de la hausse
Entre 1995 et 1996, malgré la hausse du des prélèvements sociaux, le pouvoir d’achat
SMIC de 1,6 % en francs constants, le du salaire net moyen reculait de 1,3 %
( t a bleaux 1 et 2 ).pouvoir d’achat du salaire brut moyen est
Le salaire brut moyen évolue sous l’effet deresté inchangé, notamment du fait d’une
plusieurs causes. Certaines plus directe-diminution des primes. Le salaire brut
ment liées au prix du travail fourni (salaire
a diminué de 0,3 % à structure constante,
de base, primes), d’autres au volume de
c’est-à-dire en éliminant les effets de l’activité des temps complets du fait des
structure provenant essentiellement de fluctuations de leur durée de travail (heures
supplémentaires, chômage partiel). Enfin,l’augmentation des qualifications. Depuis
de façon plus structurelle, interviennent1995, ces modifications de la structure
aussi les modifications de la répartition desdes emplois contribuent de manière
emplois.
moins importante que durant la période
1991 1994 à l’augmentation du salaire La hausse des qualifications
moyen. Du fait du relèvement des prélè- est plus faible depuis 1995
vements obligatoires, le salaire net
Entre 1995 et 1996, le pouvoir d’achat durecule de 1,3 % en moyenne et de 1,6 %
salaire brut moyen est resté constant, enà structure constante.
raison notamment d’un impact limité de la
hausse des qualifications.
En 1996, le salaire annuel moyen offert auxEn l’absence de toute évolution du salaire

salariés à temps complet du secteur privéet lié à chaque poste de travail, le salaire
Evolution en francs constants des salaires bruts pour les emplois à temps complet
En %
1
1993 1994 1995 1996
Hors fluctuations de la durée du travail
Salaire brut à structure constante 0,2 0,5 0,1 -0,3
dont : incidence des primes -0,1 0,3 0,1 -0,5
Effet de structure 0,8 0,6 0,3 0,3
Salaire brut moyen 1,0 1,1 0,4 0,0
Y compris fluctuations de la durée du travail
Incidence des heures supplémentaires -0,2 0,0 0,1 0,0
Incidence du chômage partiel -0,2 0,1 0,1 0,0
Salaire brut moyen 0,6 1,2 0,6 0,0
pour mémoire : indice des prix 2,1 1,7 1,7 2,0
N.B. : à la différence des années précédentes, ont été pris en compte les effets de l’évolution des primes et des fluctuations de la durée du travail.
(Voir « pour comprendre ces résultats »).
1. résultats provisoires, susceptibles de révision, intégrant les évaluations issues de l’enquête "primes" du Ministère du Travail.
Champ : salariés à temps complet du secteur privé et des entreprises publiques hors personnel domestique, La Poste et France Télécom.
Source : Insee, DADS et actualisation des DADS à partir de l’évolution des salaires des enquêtes Acemo (Ministère du Travail)
˚
INSEE
PREMIEREermoyen peut augmenter si la proportioncomplet n’ont eu aucune influence sur salaire. Ainsi, au 1 septembre 1995,
des emplois les mieux payés aug l’évolution de leur salaire moyen en la baisse de salaire net imputable à
mente : c’est l’effet de structure. De 1996. Après que la diminution des cette mesure était de 0,9 % pour un
plus, les salaires propres à chaque heures supplémentaires et le déelop v salaire égal au SMIC ; elle n’était que
poste de travail évoluent : la moyennepement du chômage partiel ont pesé de 0,2 % en moyenne pour les cadres.
de ces évolutions fournit l’évolution lourdement en 1993 sur l’évolution du Néanmoins, les prélèvements à la
des salaires à structure constante. ( voir salaire moyen (-0,4 point), le retourne- source ont pesé sur l’évolution des sa
« Pour comprendre ces résultats » ). ment observé en 1994 et 1995 ne s’est laires nets de façon assez homogène
L’effet sur le salaire moyen de l’éléva pas prolongé. selon les catégories professionnelles.
tion de la qualification des salariés, deAinsi, hors fluctuations de la durée du Chez les cadres, le moindre impact de
0,3 point en 1996 est identique à celuitravail, le salaire brut à structure cons la suppression de la remise forfaitaire
observé en 1995, tandis qu’il était tante a reculé de 0,3 % en francs de 42 F a été compensé par une plus
proche de 0,7 point par an dans les tants (après une augmentation de forte augmentation des cotisations
années 1991 à 1994 ( graphique 1). 0,5 % en 1994 et de 0,1 % en 1995).sociales.
De fait, la part des ouvriers non quali
fiés dans l’emploi des salariés à temps Hausse sensible Léger coup de pouce
complet a reculé de 0,75 point par an des prélèvements à la source pour le salaire minimum
dans la dernière décennie, avec une
accélération entre 1991 et 1994, et deEntre 1995 et 1996, le salaire net à En moyenne annuelle, le SMIC brut a
seulement 0,25 point par an depuis structure constante a baissé de 1,6 % progressé de 1,6 % en francs constants
1994. Parallèlement, la part des cadres en francs constants après une diminu entre 1995 et 1996. Net de prélève
a crû de 0,3 point par an au cours des tion modérée en 1995 ( graphique 2). ments, il est resté stable. Cette évolution
10 dernières années et seulement 0,2 La part des prélèvements à la source provient des hausses de 1996 et de la
point depuis 1994. sur le salaire brut a augmenté de 1 point traduction en année pleine de la
en 1996 comme en 1993 et 1994. En hausse de juillet 1995.
1995 la progression des prélèvements En 1995 le salaire minimum avait étéUne baisse notable
avait été faible ( + 0,3 point). Traduit enrevalorisé de façon importante ( + 4 %de la part des primes
terme d’incidence sur l’évolution du
L’évolution du salaire à structure cons salaire net, l’impact des hausses de
tante intègre celle du salaire de base prélèvements a été de 1,3 point en 1996 Effet de structure de 1988 à 1996
et l’incidence des fluctuations des après 0,3 point en 1995 et 1,2 point
Impact sur les salaires moyens de la modification
primes. Alors que la reprise de l’emploi en 1994 comme en 1993. de la structure des emplois à temps complet
en 1994 et 1995 s’était accompagnée Une partie de la hausse des prélève
d’une augmentation significative de ments de 1996 provient de l’effet en
la part des primes dans le salaire année pleine de la suppression en
brut, celle ci a reculé de 0,4 point en septembre 1995 de la remise forfaitaire
1996. Cet effet est dû aux primes nonde 42 F. Cette mesure a pesé de
mensuelles. L’impact sur l’évolution 0,3 point sur l’évolution des salaires
du salaire a été de 0,5 point. Les nets en 1996. La création de la contri
cadres ont été les plus touchés, toute bution au remboursement de la dette
fois les professions intermédiaires ont sociale en février 1996 a eu un impact
connu une contribution positive des de 0,5 point. Le reste est dû à la
primes à l’évolution de leur salaire hausse des taux de cotisations de Source : Actualisation des DADS, Insee
moyen. retraite complémentaire.
En revanche, les modifications de la L’effet de la suppression de la remise Évolution des salaires à structure
durée du travail des salariés à temps forfaitaire n’est pas uniforme selon le constante
(hors effet durée du travail) en francs constants
Évolution en francs constants des salaires nets de prélèvemenpourts les

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