Un puits gallo-romain comblé à la fin du IIIe siècle après J.C. à Limoges - article ; n°2 ; vol.20, pg 63-76
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Un puits gallo-romain comblé à la fin du IIIe siècle après J.C. à Limoges - article ; n°2 ; vol.20, pg 63-76

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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1981 - Volume 20 - Numéro 2 - Pages 63-76
Cet article présente le mobilier essentiel contenu dans le remplissage d'un puits d'aqueduc comblé à la fin du IIIe siècle à Limoges. L'accent est mis sur le caractère de dispersion des tessons appartenant à un même vase, que l'on retrouve dans d'autres puits occultés à la même époque. Les céramiques non sigillées appartiennent toutes au formes répertoriées en usage à Limoges dans le dernier quart du IIIe siècle ap. J.-C. Deux pièces sont particulièrement intéressantes : le vase Déch. 72 gravé à la pointe après cuisson, et la cruche en fer exceptionnellement bien conservée.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 72
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Pierre Loustaud
Un puits gallo-romain comblé à la fin du IIIe siècle après J.C. à
Limoges
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 20, fascicule 2, 1981. pp. 63-76.
Résumé
Cet article présente le mobilier essentiel contenu dans le remplissage d'un puits d'aqueduc comblé à la fin du IIIe siècle à
Limoges. L'accent est mis sur le caractère de dispersion des tessons appartenant à un même vase, que l'on retrouve dans
d'autres puits occultés à la même époque. Les céramiques non sigillées appartiennent toutes au formes répertoriées en usage à
Limoges dans le dernier quart du IIIe siècle ap. J.-C. Deux pièces sont particulièrement intéressantes : le vase Déch. 72 gravé à
la pointe après cuisson, et la cruche en fer exceptionnellement bien conservée.
Citer ce document / Cite this document :
Loustaud Jean-Pierre. Un puits gallo-romain comblé à la fin du IIIe siècle après J.C. à Limoges. In: Revue archéologique du
Centre de la France. Tome 20, fascicule 2, 1981. pp. 63-76.
doi : 10.3406/racf.1981.2313
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1981_num_20_2_2313puits
gallo-romain,
comblé à la fin du
siècle ap.J.C,
à Limoges
Jean-Pierre Jean-Jacques LOUSTAUD VIROULET
Cet article présente le mobilier essentiel contenu dans le remplissage d'un
puits d'aqueduc comblé à la fin du IIIe siècle à Limoges. L'accent est mis sur le
caractère de dispersion des tessons appartenant à un même vase, que l'on
retrouve dans d'autres puits occultés à la même époque. Les céramiques non
sigillées appartiennent toutes au formes répertoriées en usage à Limoges dans
le dernier quart du IIIe siècle ap. J.-C. Deux pièces sont particulièrement intéres
santes : le vase Déch. 72 gravé à la pointe après cuisson, et la cruche en fer
exceptionnellement bien conservée.
vation ainsi que le contenu correspondant Le puits qui est l'objet de cette note (1)
avaient déjà été détruits par les engins se localisait en bordure immédiate d'un
decumanus que l'on peut actuellement con mécaniques. A l'aplomb du puits, dans le
front des terrassements, subsistait un sidérer comme le decumanus maximus de
niveau gallo-romain en place qui semblait la ville augustéenne. Il se situait à proxi
mité d'un quartier antique constituant l'une bien avoir oblitéré l'orifice de l'ouvrage.
C'est cette strate qui a servi de niveau de des limites occidentales de l'agglomération
référence pour tous les relevés. d'Augustoritum. Au moment de sa découv
erte, au 58 de l'avenue Baudin, en décemb
Le puits donnait accès à une galerie re 1972, près de deux mètres de son élé-
d'aqueduc dont il constituait l'origine et
le point de captage du filon aquifère. Enti
èrement creusé dans la migmatie, sa profon(1) Section HV parcelle n° 66. édition 1972, deur par rapport au niveau antique s'étaCoordonnées Lambert: X = 515. 995; Y = 92,
102. La fouille a été réalisée avec la collaborat blissait à 6,05 m, pour une hauteur subsis
ion de Bernard Lelong et Philippe Picard. tante fouillée de 4,05 m. D'un diamètre Bulletin de la Société Archéologique et Histori moyen de 1 à 1,05 m, il comportait un léger que du Limousin (BSAHL). Procès-verbaux des
étranglement entre — 3 m et — 4 m, rédui- séances, t. Cl. 1974, p. 194.
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V7M PUITS GALLO-ROMAIN À LIMOGES UN
Seules, la cuvette terminale du puits et sant sa section à 0,90 m. Des cavités
la section de galerie lui faisant suite ont d'accès diamétralement opposées étaient
été progressivement envahies par l'eau au entaillées dans la roche tous les 0,30 m.
cours de la fouille. Le reste de l'aqueduc Aucune trace de margelle n'a été observée
était asséché. Cependant, de son ancienne à hauteur du niveau antique de référence.
utilisation subsistait une boue jaune très
Le cuvelage. — A partir de — 4,40 m, la fluide tapissant le fond de la cuvette et
les parois montraient sur 0,80 m une sucparoi du puits est apparue doublée d'une
cession de lignes brunes laissées par les trace circulaire brun-ocre, absolument
niveaux successifs de l'eau véhiculée. Au inconsistante, à 0,05 m en retrait de la
point 16 m gisait, bloquée dans le canal, roche. Cette pellicule évoquant à l'œil une
l'armature métallique d'un seau en bois. trame de bois décomposé, se doublait
extérieurement d'un cerclage d'oxyde de
fer. Les restes de deux poutres de chêne Le puits de l'avenue Baudin ne disposant
croisées à 90" pourraient étayer la probab pas d'une cupule terminale profonde n'a
jamais pu servir de puits à eau domestiilité d'un cuvelage de douves de bois,
extérieurement maintenues par des feuiT- que, ce qui explique l'absence de margelle
au niveau gallo-romain de référence. C'était lards d'acier et entretoisées intérieurement
un puits d'aqueduc destiné, comme tous par un croisillon de madriers. A hauteur
ceux qui jalonnent à intervalles réguliers le de la galerie, ce dispositif semblait avoir
trajet de tels ouvrages, à l'extraction des cédé sous le poids des terres qui s'étaient
déblais. Mais, semble-t-il, la chance a répandues dans le conduit en formant un
voulu que ce dernier intercepte un filon cône d'éboulis à 45°.
d'eau suffisamment abondant pour dispen
ser de poursuivre vers le Nord le creuse
L'aqueduc. — A — 4,75 m s'amorçait la ment de la galerie. Le déroulement des
voûte d'une galerie haute de un mètre, travaux semble devoir se restituer de la
de section vaguement ovoïde, creusée dans façon suivante : à partir des deux puits
la roche. Après un départ Nord-Sud de connus, deux galeries sont parties à la
rencontre l'une de l'autre. Celle issue du 2 m de long, le conduit opérait une jonc
puits étudié a été stoppée au bout de tion latérale avec un autre aqueduc, par
deux mètres à cause de l'importante arrle biais d'un étroit passage, sommaire
ivée d'eau envahissant le conduit. Par contment dégrossi de 0,70 m de haut. Au
re, celle venant du puits aval a pu propoint 6 m, la galerie amorçait une courbe
gresser sans encombre sur 30 m. Il est pour partir, au point 9 m pratiquement en
à noter que les deux tronçons ne se sont ligne droite, suivant à nouveau une direc
pas rencontrés. Les terrassiers ont été tion Nord-Sud. Au point 33 m, un puits
obligés de pratiquer dans les parois latécomblé obturait le conduit. Le cône d'éboul
rales un étroit boyau de jonction qu'ils ne is était exclusivement constitué de matér se sont pas souciés de calibrer. iaux gallo-romains. Irrégulière jusqu'au
point 6 m, la section de l'aqueduc devenait Le remplissage du puits. — Aucune stra" uniforme au-delà et affectait la forme d'un tification marquée dans la nature des U renversé, large de 0,30 m au bas de la matériaux de comblement n'a été relevée.
cunette et de 0,60 m à la naissance de Les échantillons de terre prélevés tous
la voûte, pour une hauteur moyenne de les 0,30 m sont homogènes avec comme
1,62 m. Sur chacune des deux parois, à seule différence une plus grande humidité
une hauteur de 1,40 m, une succession de au cours de la progression vers le fond,
petites entailles espacées de 0,30 à 0,50 m et la présence d'une boue jaune sableuse
permettait aux mains de s'agripper dans dans la cuvette terminale. La terre noire,
les endroits difficiles. un peu grasse, contenait en dispersion
65 UN PUITS GALLO-ROMAIN À LIMOGES
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