L'histoire enchantée du Livre de l'avent

Mapie Roesch-Falzerana

Description

Histoire de Noël qui se lie comme un calendrier de l'avent. C'est l'histoire d'une petite fille, qui se trouve dotée de pouvoir juste pour la période de Noël.

Sujets

• Noël

Informations

• Publié par: MARIPIER
• Publié le: 04 décembre 2011
• Nombre de lectures: 429
• Langue: Français

Extrait

1er Décembre  Le village de Noël

Aux pieds de très hautes montagnes, il existe un village, pareil à ceux dessinés sur certaines cartes de vœux. Les maisons sont toutes en bois, ce sont des chalets modestes, mais malgré tout élégants. Les toits sont recouverts d’une lourde couche de neige bien blanche. L’église pointe fièrement son clocher. Pour atteindre ce village, il faut traverser une profonde forêt de sapins saupoudrés d’étoiles givrées. Cette forêt majestueuse semble protéger ce village. Ici, la vie des villageois est bien différente. Il n’y a pas de télévision, ni d’ordinateur, cela n’empêche pas les habitants d’être informés de ce qui se passe dans le monde. Les enfants ne sont pas intéressés par les jouets et les jeux électroniques, pourtant ils sont heureux. Les soirées au village, sans le petit écran, sont loin d’être ennuyeuses car les habitants organisent des veillées, les uns chez les autres. Les anciens racontent des histoires près d’une cheminée. Tout le monde se restaure devant des plats chauds et de succulents desserts. Lorsqu’arrive la période de Noël, ce merveilleux village aux toits blanchis se pare de ses plus beaux atours. Des guirlandes, des lanternes lumineuses sont accrochées à tous les coins de rues. Au cœur du village, il y a une place où trône un impérieux et splendide sapin décoré de boules multicolores, d’étoiles scintillantes, d’angelots légers. Sur les bords des fenêtres de chaque maison, les villageois disposent de jolies bougies aux flammes vacillantes.

Sur la place, autour du sapin, est implanté le marché de Noël. Les marchands ambulants ont installé leurs stands qui sont des chalets en bois. Tous, aussi chaleureux les uns que les autres. Stands de sucreries, de pâtisseries, de santons, de décoration de Noël et bien entendu de jouets. Là, les odeurs de vin et de marrons chauds se dégagent et planent sur ce fabuleux marché. Les villageois sont très affairés, car tous préparent bien sûr Noël. Cependant, ils aiment se rencontrer dans les rues animées de leur village. Ils vont et viennent, passent de magasins en magasins où les vitrines sont toutes plus belles les unes que les autres. Ce village s’appelle le village de Noël, on murmure même dans les chaumières que le maire de ce petit bourg serait, peut-être, le Père Noël…

2 Décembre La Petite Fée de Noël

Dans ce village vit une petite fille qui se prénomme Gaëlle. Gaëlle a deux grands yeux sombres bordés de longs cils noirs, ont diraient des papillons. Ses lourds cheveux bruns tombent sur ses épaules. Elle a 7 ans. Gaëlle habite avec son papa, sa maman et ses grands-parents. Le chalet n’est

pas très grand, mais agréable. Au rez-de-chaussée, la salle à manger et la cuisine forment une unique et principale pièce. Une importante cheminée s’y trouve, son foyer crépite sans cesse. Les préparatifs de la Fête de Noël excitent beaucoup la petite fille. Toute la famille met la main à la pâte. Chaque jour, avant Noël, il y a une tâche à accomplir. Depuis que les vacances de fin d’année sont arrivées, Gaëlle profite pour aider sa maman et sa grand-mère à confectionner des gâteaux au sucre, à la cannelle, au chocolat. Ensuite, la petite fille, les place délicatement dans de coquettes boîtes en métal décoré. Il y a une recette que la petite fille adore réaliser, avec Pauline sa grand-mère, se sont des mandarines confites. Des mandarines que sa grand-mère trempe dans un sirop léger pendant des heures. Dans le chaudron en cuivre au-dessus du foyer, les petits agrumes se gorgent de ce liquide sirupeux. Un parfum délicat envahit la maisonnette. Toutefois, Gaëlle est différente des autres fillettes de son âge. Tous les ans à la même époque, dès le début du mois de décembre, on ne sait par quel enchantement, elle reçoit un pouvoir magique… Cependant ce pouvoir est éphémère, il ne dure que vingt cinq jours, car dans la nuit du vingt-cinquième jour du mois de décembre, c’est à dire le lendemain de Noël, il disparaît. Mais ces quelques jours magiques suffisent à Gaëlle pour faire la joie autour d’elle. Les premiers temps, la petite fille était inquiète par ce don dont elle ne savait que faire. Puis, elle est très vite arrivée à dompter ce pouvoir et s’en servir d’une façon raisonnable… Enfin, presque raisonnable… Il ne faut pas oublier que ce n’est qu’une fillette… Fillette, souvent espiègle. Les habitants du village surnomment Gaëlle : « La Petite Fée de Noël ». Depuis l’âge de ses trois ans, ils l’ont vu œuvrer et ils la respectent tendrement. Pendant les vingt-quatre jours avant Noël, la Petite Fée de Noël donne une âme à tout ce qu’elle touche. Je dis bien une âme…

3 Décembre Les Parures de Noël

Aujourd’hui, Gaëlle doit exécuter une tâche importante ; décorer la maison, pour qu’elle soit coquette, lors du passage du Père Noël. Comme tous les ans, le grand-père de la fillette, Jean, descend de gros cartons du grenier. Chaque fois, que Gaëlle ouvre ces cartons, elle s’imagine ouvrir une malle, tombée d’un de ces navires d’autrefois, remplis d’un trésor fabuleux. Les anges vêtus d’un voile léger, les boules de couleurs éclatantes comme des pierres précieuses, les guirlandes or et argent pareilles à de somptueux colliers, et puis les fameuses petites lumières clignotantes. « Gaëlle, nous te laissons décorer la maison, dit Jean. · sûr grand-père, répond la fillette, les yeux pétillants de joie et d’impatience. · tu as besoin de quelques choses tu m’appelles.

· ’accord grand-père. · ! s’exclame Jean. Je n’ai pas descendu la décoration pour le sapin, je le ferais lorsque nous l’aurons choisi. · irons-nous le choisir grand-père ? demande Gaëlle. · ’ici quelques jours, car il ne faut pas le prendre trop tôt pour qu’il reste vert le plus longtemps possible, continue le Grand-père. · comprends grand-père, acquiesce-t-elle. » Au fur et à mesure, Gaëlle sort les sujets de décoration. Il y a beaucoup de sujets achetés au marché de Noël, chaque année. Mais il y a aussi des objets confectionnés par la petite fille avec l’aide de son grand-père et de son papa. Comme les pommes de pins vernies, les branches d’arbres floquées avec des petits nœuds rouges et verts. La Petite Fée de Noël sort des cartons le fabuleux trésor. Elle regarde fixement tous les sujets puis elle dit : « Nous allons décorer la maison, donc vous savez ce qui vous reste à faire.» Tout à coup, les anges s’envolent à tir d’ailes pour se ranger en haut de la bibliothèque du couloir. Les boules de couleurs éclatantes s’enfilent comme des perles sur les guirlandes or et argent, puis elles dansent et vont s’enrouler autour du gros lustre de la pièce principale. Les petites lumières clignotantes entourent chaque fenêtre. Les pommes de pins vernies se dressent pour se mettre en rang, puis elles virevoltent dans les airs et se posent sur la poutre de la cheminée. Les branches d’arbres floquées avec leurs nœuds verts et rouges les suivent, puis elles se placent de chaque côté du foyer. Le décor de la maison est terminé. Gaëlle est contente du résultat. Il reste encore des guirlandes électriques, mais celles-ci sont destinées pour le jardin. La Petite Fée de Noël, dans sa doudoune rouge, se dirige vers la porte d’entrée ; les guirlandes la suivent en serpentant sur le parquet, dès que la porte s’ouvre, elles s’envolent et s’accrochent aux arbres du jardin, immédiatement elles se mettent à clignoter. « Bravo ! s’écrie Gaëlle. C’est super ! » La fillette retourne dans le chalet. Marie, la maman de Gaëlle lui a préparé un grand bol de chocolat chaud fumant avec une assiette de gâteaux. Tout en se régalant, la Petite Fée de Noël pense que le chalet familial commence à être joliment coquet pour recevoir le Père Noël.

4 Décembre La Cueillette de Noël (1 ère  partie) Ce matin, Gaëlle est emmitouflée dans sa grosse doudoune rouge, un panier en osier dans une main et l’autre dans celle de son grand-père. Tous deux se dirigent vers la majestueuse forêt qui entoure le village. Jean connaît un endroit protégé, qui se trouve un peu plus loin que l’orée du bois où la neige n’atteint pas le sol de la forêt. Là, où les branches feuillues et serrées des hauts sapins forment un toit et couvrent ce lieu un peu magique. Le grand-père et la fillette arrivent à l’endroit non enneigé. Ici, la petite fille cueille de la mousse pour la crèche et du houx pour confectionner la couronne de Noël qu’elle suspendra à la porte d’entrée de la maison. « La mousse est plus belle que l’année dernière, remarque Jean.

· ’est vrai grand-père, constate Gaëlle. » La petite fille ramasse délicatement la mousse qu’elle met dans son panier en osier. « Le houx est superbe aussi, je vais pouvoir faire une belle couronne, continue-t- elle. · ’est sûr. Je te propose de prendre aussi, quelques pommes de pin, conseille le grand-père. · ’est une bonne idée ! s’exclame la fillette. » Tout en disant cela, Gaëlle remplit son panier de tout ce qui lui est nécessaire pour la crèche ainsi que pour la couronne de Noël. Brusquement, la petite fée de Noël et son grand-père entendent un bruit feutré. Tous deux relèvent la tête lorsqu’ils aperçoivent une jolie biche et son petit. Oh ! s’exclame admirative Gaëlle. « ! murmure le grand-père. Ne les effrayons pas. » · La petite fille et Jean ne bougent plus. La biche et son faon continuent de s’approcher d’eux. La maman biche renifle la mousse puis elle se redresse et regarde la Petite Fée. La fillette poussée, par on ne sait quel instinct, caresse la biche et son petit, ceux-ci se laissent faire, puis la maman biche dit doucement : « Ne nous enlevez pas toute la mousse, s’il vous plait, vous savez l’hiver est rude. Ici, c’est le seul endroit qui n’est pas enneigé. Voilà, pourquoi mon petit et moi, nous venons nous reposer et nous réchauffer ici. – Nous n’allons pas cueillir toute la mousse, rassure Gaëlle, puis elle montre son panier. – Regardez, nous avons pris juste ce qui nous fallait pour confectionner notre crèche.»

La maman biche examine le panier de la fillette, elle semble rassurée. Quant à Jean, il ne s’étonne plus de ce qu’il voit, il sait que pendant quelques jours tout est possible avec sa petite fille. « Si vous le désirez, propose-t-il, je peux vous fabriquer une litière. Je vais chercher quelques branches mortes que je vais couvrir de mousse et ainsi votre couche sera plus douillette. » La suggestion de son grand-père enchante la Petite Fée de Noël et elle décide de l’aider sans attendre. L’aïeul et l’enfant ramassent des branchages ainsi que de la mousse qu’ils disposent à l’endroit choisi par la maman biche. Puis la mère et son petit s’installent sur la moelleuse couche, ils se blottissent l’un contre l’autre.

5 Décembre La Cueillette de Noël (2 ème  partie)

Maintenant que la maman biche et son faon sont bien installés et protégés du froid, il faut penser à ce qu’ils ne souffrent pas de la faim. Jean invite la Petite Fée de Noël à revenir dans l’après-midi et apporter des victuailles à leurs

nouveaux amis. « Nous reviendrons avec le traîneau pour apporter des provisions. Maintenant prend ton panier et rentrons, dit le grand-Père. » La biche remercie Gaëlle et son grand-père pour leur gentillesse, quant à la fillette ses yeux brillent de bonheur, elle est ravie de retourner rendre visite à ses amis. Cela fait sourire Jean, il aime voir le regard pétillant de sa petite fille. « Grand-père, tu es formidable ! s'écrie Gaëlle. A tout à l'heure ! dit-elle en adressant un coucou de la main à la biche et au faon. De retour à la maison, après avoir vite avalé son repas, la fillette suit son grand- père dans le garde-manger où sont stockées les réserves pour l'hiver. Jean prend des caissettes de choux et des corbeilles de pommes, puis les place sur le traîneau qui est déjà devant la porte d'entrée. Enfin, c'est plutôt une énorme luge qui sert à transporter des poids conséquents. A nouveau, Gaëlle et son grand-père reprennent le chemin de l'imposante forêt. Jean tire la luge, Gaëlle est installée dessus avec les légumes et les fruits qu'elle surveille pour que rien ne tombe pendant le trajet. Elle est vraiment impatiente de revoir la maman biche et son petit. « Grand-père, penses-tu que la biche et son faon seront contents ? questionne Gaëlle. · sûr, tu sais avec le froid qu'il fait et qu'il va faire dans les prochains jours, il sera de plus en plus difficile pour la maman de trouver de quoi manger pour son faon et elle-même, explique Jean. · tu que les provisions que nous avons prises suffiront pour tout l'hiver ? s'inquiète Gaëlle. · , de toute façon nous continuerons à leurs rendre visite et leurs apporter toujours un "petit quelque chose", rassure le grand-père. , tu es le plus génial des grands-pères ! s'exclame Gaëlle. » · Le grand-père sourit. « Nous voilà arrivés ! dit-il. » La maman biche et son faon sont étendus sur leur couche, le petit est endormi. « Mon grand-père et moi t'apportons ce que nous t'avons promis, chuchote la Petite Fée de Noël. · , merci beaucoup de prendre soin de nous. Je sais qu'en ce moment, vous les "hommes", vous êtes en pleins préparatifs de la fête que vous appelez Noël, et je ne voudrais pas vous déranger, dit la biche. · ne nous dérange point, répond le Grand-père. La période de Noël est une période où plus que jamais, on doit aider tous les êtres de la terre. N'est ce pas Gaëlle ? demande Jean. · grand-père, Noël est une fête de partage, et puis nous reviendrons vous voir pour savoir si vous n'avez besoin de rien. · mille mercis, dit la biche. »

Gaëlle et son grand-père placent les légumes et les fruits près de la litière. Mais déjà la nuit tombe. Ils saluent la biche et son faon en promettant de revenir bientôt. Ils partent sous un ciel étoilé.

6 Décembre La Crèche de Noël

Aujourd’hui, Gaëlle se réveille assez tôt, car elle a pas mal de chose à faire. Hier, elle n'a pas pu s'occuper de la crèche, ni de la couronne de Noël. Sa rencontre avec la maman biche et son faon lui a pris beaucoup de temps. Mais elle est si heureuse d'avoir pu les aider. Après un copieux petit-déjeuner, la fillette se plante devant une malle en bois qui se trouve dans la pièce principale de la maison. Doucement, elle l'ouvre, puis elle en sort une pochette en velours bleue, assez lourde ; et une petite étable en bois vernis. La crèche sera placée sur le dessus de la malle, qui sert aussi de meuble bas. Gaëlle recouvre le meuble d'une jolie nappe blanche toute brodée. Elle y pose un immense plateau qu'elle cache par de la mousse fraîche cueillie la veille. Ensuite, elle met l'étable que son papa a fabriquée, il y a quelques années. C'est une jolie petite étable, avec un toit à deux pentes, couvert de paille et une grande ouverture voûtée. Enfin, la fillette ouvre la sacoche en velours bleue, elle la retourne sur le tapis de la pièce, pour la vider. Tous les santons en porcelaine y sont déversés. La Petite Fée de Noël tape dans ses mains, et brusquement, les minuscules santons se redressent tous. Ils ressemblent à des lilliputiens. La bergère arrange son châle et défroisse sa robe. Le Berger remet un petit agneau sur ses épaules. Le joueur de flûte et de tambourin provençal réajuste son chapeau. Le Curé du village ramasse son missel. Tous, se bousculent pour prendre leur place bien précise au sein de la crèche. « Tu aurais pu nous sortir de notre sac d'une manière plus douce, dit la bergère vexée en s'adressant à la fillette. · m'excuser répond Gaëlle confuse. · cette fois-ci ce n'est pas grave, mais attention pour l'année prochaine, rétorque la bergère. , dit la Petite Fée de Noël. » · La fillette prend Marie et Joseph et les places au centre de l'étable, ainsi que le berceau confectionné de paille qui recevra le "Divin enfant" aux douze coups de minuits, le jour de Noël. L'âne d'un pas assuré et le bœuf d'une démarche lourde viennent se mettre de chaque côté du berceau. Le souffle de chacun réchauffera le nouveau-né. Les autres santons continuent à s'affairer autour de l'étable. Le Meunier avec son sac de farine jeté sur l'épaule. Le rémouleur qui pousse sa pierre à aiguiser. La dentellière avec une bougie à la main. Quelques brebis égarées s'approchent de l'étable et beaucoup d'autres santons portent des petites lanternes qui éclairent l'endroit divin. La Petite Fée se régale de voir ces personnages lilliputiens s'animer et parler entre eux, tous savent ce qu'ils ont à faire. Le Berger toujours avec son agneau sur les épaules, tend à la fillette une minuscule bonbonnière en cristal.

« N'oublies pas cela, dit-il. La Petite Fée de Noël prend la bonbonnière dans sa main et répond : · ! Je n'allais pas l'oublier. » Tout en disant cela, elle ouvre la précieuse petite boîte de verre et regarde tendrement le bébé qui est posé là, sur une boule de coton. Il ouvre ses bras comme pour recevoir le monde entier contre lui. La Petite Fée de Noël murmure pensive : « Non, je n'allais pas l'oublier. Mais ce n'est pas l'heure pour ce bébé d'être avec vous, dans la crèche. Je vais ranger la bonbonnière dans le tiroir de la bibliothèque et le jour de Noël à minuit, je viendrai le mettre à sa place. »

La Crèche est enfin terminée. Les santons sont prêts pour le grand jour.

7 Décembre La Couronne de Noël

La Petite Fée de Noël a passé la matinée à installer la crèche. Cette après- midi, la voilà devant son petit bureau. Sa grand-mère, Pauline lui a apporté une grosse tresse de paille en forme de couronne. Maintenant, le travail de Gaëlle consiste à recouvrir cette couronne de branches de houx. Ce n'est pas facile, car le houx a des feuilles épineuses et parfois… Aïe ! Cela pique. Cependant, la fillette a beaucoup de patience et elle y arrive. Une fois, cette tâche accomplit, elle accroche les pommes de pins ramassées la veille avec son grand-père. Ensuite, Gaëlle découpe dans du carton des petites silhouettes dessinées par sa grand-mère et dont la fillette s'amuse à peindre en les personnifiant. Elle adore faire cela. Seulement, cette année, elle hésite, elle se demande : « Que vais-je peindre ? » Le pinceau à la main, la Petite Fée de Noël est en pleine réflexion. Elle prend, une silhouette cartonnée qu'elle tourne et retourne entre ses petits doigts. Lorsque soudainement, des petits yeux ronds et une courbe en guise de bouche se dessinent sur la petite silhouette en carton. « Alors qu'attends-tu pour me donner une personnalité ? demande le sujet cartonné impatient. · é bien, j'avoue que cette année, je suis un peu à cours d'idée, répond la fillette, sans se laisser intimidée. · sais, j'ai compté. Nous sommes douze silhouettes en carton, pourquoi ne nous transformes-tu pas en petits lutins, serviteurs du Père Noël ? continue la silhouette cartonnée. » Tout à coup, les autres figurines posées sur le bureau se relèvent ensembles, elles se donnent la main et forment une ronde, puis les petits personnages s'écrient en chœur : « Oh ! Oui… oui, nous serons des petits lutins. · 'accord, d'accord, c'est une bonne idée, acquiesce la fillette. » Gaëlle s'applique et tire la langue en peignant les silhouettes cartonnées. Elle

alterne un petit lutin rouge, puis un petit lutin vert. Au bout d'un moment, douze "Serviteurs" du Père Noël sont prêts à s'installer sur la couronne. Ils ont tous, un air malicieux. La silhouette cartonnée qui a inspiré la Petite Fée de Noël, regarde la fillette et dit satisfait : « Beau travail jeune fille ! · , je vais t'appeler le lutin "décideur", dit Gaëlle en souriant. · me plaît bien, rétorque-t-il. Mes camarades et moi nous apprécions ta couronne, elle est très jolie. Mais maintenant, ce n'est pas tout il faut qu'on y aille. » Tous ensembles, les petits lutins se placent sur la couronne de Noël. « Nous voilà fin prêt ! s'exclame Lutin Décideur. Nous sommes les Serviteurs du Père Noël, mais aussi les gardiens de ta maison, continue-t-il malicieusement. · ! Je vais vous accrocher à la porte d'entrée tout de suite, s’exclame Gaëlle. ’accord jeune fille ! Réplique le Lutin Décideur. » · Ainsi la Petite Fée de Noël, place la couronne sur la porte d'entrée de la maison. Les douze lutins sourient et ils lui lancent un clin d'œil puis se figent heureux. Gaëlle est contente, encore une journée passée pleine de surpriss.

8 Décembre Les Jouets Animés de Noël

Aujourd'hui, après avoir aidé, sa maman et sa grand-mère, Gaëlle va rejoindre son papa dans son atelier qui se situe au fond du jardin. Pierre, le papa de la fillette fabrique des jouets en bois. La petite fille a promis à son papa de venir commencer à emballer les jouets qui doivent être prêts lorsque le Père Noël viendra les choisir, pour ensuite les distribuer à tous les enfants sages, lors de la nuit magique de Noël. Gaëlle admire le travail de son papa : tous ces jouets que Pierre fabrique pour le Père Noël. Même les enfants du village aiment regarder travailler le papa de leur amie. « Bonjour, mon petit papa ! s'écrie Gaëlle ravie de donner un coup de main à Pierre. – Bonjour, ma grande, répond le papa de la fillette. »    La fillette ne se lasse pas d’admirer, les poupées élégantes, les petits soldats fiers et droits, les gros camions, les belles voitures, même les instruments de musique. Tous ont des couleurs vives et laquées. Tous les ans, ces jouets ont un succès fou auprès des petits villageois. Lorsque Pierre rabote, polit, peint les jouets, ceux-ci restent sages. Cependant, dès que la Petite Fée de Noël les touche pour les mettre dans leur boîte… ceux- ci s'animent soudainement ! Les poupées se coiffent, tournent sur elles-mêmes pour que leurs larges jupes à volant tournoient dans les airs. Les petits soldats droits comme la justice et bien disciplinés défilent au pas. Les gros camions s’amusent de leur klaxonne, et les belles voitures roulent et jouent de leurs phares. Les instruments de musique dansent autour des poupées tout en accordant leurs notes.

La Petite Fée de Noël et son papa sont amusés par ce monde de jouets. « Quel vacarme ! s'exclame le papa. Chaque année, c'est la même chose, ces jouets sont indisciplinés tant qu'ils ne sont pas rentrés dans leur boîte. Mais quelle joie, tout de même, de les voir bouger ! – C'est vrai, répond Gaëlle. Et puis tes jouets ont tellement de succès auprès de mes amis. – Tu y es aussi pour quelque chose, ma Petite Fée, dit le papa et il passe sa   main dans les cheveux de sa fille. Bon, nous avons bien travaillé. De plus, je crois que ta grand-mère et maman nous attendent pour un bon repas. Et qui plus est, je sais que ton grand-père a fait griller de succulents marrons dans la   cheminée. » Pierre ferme l'atelier. Il prend Gaëlle dans ses bras. Tous deux se dirigent vers le chalet. Lorsque Pierre ouvre la porte une délicieuse odeur de marrons chauds parfume la maison familiale. Tous les jouets sont dans leur emballage. Ils attendent maintenant que le Père Noël vienne les récupérer, les placer, dans sa hotte pour ensuite être déposés près des cheminées ou au pied des sapins. Puis, au matin de Noël, les petits villageois ouvriront leurs cadeaux de Noël et là, à nouveau les jouets de bois

s’animeront et feront la joie de tous les enfants.

9 Décembre Le Marché de Noël

« Gaëlle, es-tu prête ? demande Pierre. · , papa j'arrive, s'écrie la fillette du haut des escaliers. · t'attendons tous, continue Pierre. · voilà ! s'exclame la petite fée de Noël toujours emmitouflée dans sa confortable doudoune rouge. » Ce soir, toute la famille se rend au marché de Noël qui est sur la place du village. Gaëlle descend les escaliers avec légèreté, elle est heureuse… Le traîneau familial attend devant la porte, car au village de Noël, on ne circule pas en voiture. Celles-ci sont parquées assez loin du bourg. Les villageois se déplacent en traîneau ou en luge. Les traîneaux sont tirés soit par des chevaux, soit par des chiens. Celui de la Petite Fée de Noël est tracté par deux beaux chevaux à la robe brune. Voici toute la famille en route. La nuit est froide, le ciel magnifiquement étoilé. Tout le monde est bien couvert. « Oh ! Ooooh ! dit le grand-père pour stopper le traîneau. Tout le monde descend ordonne gentiment Pierre. » Gaëlle, Pauline et Marie s'exécutent. Les yeux de la fillette brillent. Elle donne la main à sa grand-mère. Toute la famille se promène nonchalamment dans le marché. Les stands sont plus beaux les uns que les autres. Les marchands ambulants interpellent les villageois pour montrer leur étale qui regorge de trésors merveilleux. La maman de Gaëlle achète quelques décorations pour enrichir la collection de la famille. Elle demande à sa fille de l'aider à choisir. La fillette est attirée par une grosse et superbe étoile de couleur or qui pourra être déposée à la cime du sapin de Noël. Puis tout le monde s'arrête devant le stand des boissons chaudes, café, thé, chocolat, vin à la cannelle. Il y a aussi de superbes pâtisseries : gaufres, crêpes et beignets de toutes formes. Gaëlle prend un bon chocolat fumant et un énorme beignet. Elle mord à pleines dents dans cette pâtisserie souple et chaude. Sa maman la regarde avec tendresse. Sa petite fille a le contour de sa bouche blanchi par le sucre glace, ainsi que le bout de son nez. Marie prend un mouchoir dans son sac et essuie le joli visage de Gaëlle. « Tu te régale, ma poupée, dit-elle. » La Fillette la bouche pleine fait un signe affirmatif de la tête. Au march, Gaëlle rencontre beaucoup de ses camarades d'école. Les enfants sont heureux de se retrouver et ils se dirigent tous ensembles vers un magnifique carrousel. La Petite Fée de Noël et ses camarades attendent leur tour pour monter sur le carrousel. C’est un prodigieux manège ruisselant de lumières. Il tourne au rythme des musiques et chants de Noël. Autour de son axe magnifiquement décoré, des chevaux, des rennes ainsi que de superbes traîneaux montent et descendent nonchalamment.

Enfin, le carrousel s’arrête et un jovial petit bonhomme apparaît. Il fait signe aux enfants de s’approcher…

10 Décembre Le Carrousel de Noël

« Je m'appelle Lulu. Allez monter les enfants sur mon carrousel enchanté, s'écrie cet homme pas très grand, les cheveux tous blancs avec une coquette moustache tout aussi blanche. Il est coiffé d'un chapeau tyrolien et son pantalon de velours côtelé vert est tenu par de larges bretelles brodées où s’alternent des Pères Noël et des bonhommes de Neige. » Je suis le propriétaire de ce superbe manège et comme nous approchons de « Noël qui est la fête des enfants, je vous offre des tours gratuits de mon carrousel, continue-t-il avec sa voix caverneuse. · ! s'exclament les enfants tout en chœur et ils se précipitent tous sur le manège. » Gaëlle a choisi de monter sur un renne brun et beige. La Petite Fée de Noël caresse l'animal de bois et pose sa tête au creux de son dos. Elle pense : « Quelle soirée fantastique ! Toutes ces lumières, toutes ces odeurs, tout ce monde qui se sourit, heureux de se rencontrer et de profiter de ce moment de partage. » Tout à coup, la fillette sort de ses pensées, car il lui semble entendre une voix grave lui dire :  Je suis fier que tu m'aies choisi Petite Fée de Noël. « Elle se tourne et retourne dans tous les sens, regarde à droite, puis à gauche. · se passe-t-il ? Qui me parle ? se demande-t-elle. · toi. Ne t'inquiètes surtout pas, c'est moi, le renne du carrousel qui te parle. · ! s'exclame la Petite Fée surprise. · m'appelle Rudolf, je suppose que tu as entendu parler de moi ? interroge- t-il. · bien sûr, que j’ai entendu parler de toi. Mais ce n'est pas possible, tu ne peux pas être sur ce manège, si tu es bien comme je le suppose, le premier renne du traîneau du Père Noël. On raconte que c’est toi qui aide le Père Noël à se diriger dans la nuit, lors de sa longue tournée, rétorque Gaëlle. · 'est bien moi, je suis venu rendre service à Lulu ; un cheval de son manège lui a faussé compagnie, alors il m'a demandé de le remplacer en attendant d'en trouver un autre. Bien sur, le Père Noël est d'accord. Le tout c'est que je sois prêt pour le grand soir. · pourquoi, le cheval est-il parti ? questionne la fillette. · çà ! C'est une longue et belle histoire, répond Rudolf. · tu me la raconter ? demande Gaëlle. · ne comptais pas m'en priver, dit le renne. » Tous les camarades de Gaëlle ont écouté la conversation entre la Petite Fée de Noël et le renne. Ils ne sont pas étonnés de voir leur amie parler avec l'animal qui n'est plus de bois mais bien réel.