Kojève ou Lacan /  Philosopher dans les années 30 : Kojève et  Koyré, et Ricoeur...
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Description


Au milieu des années 1990, des textes de Paul Ricoeur jusque là inconnus émergèrent de l'oubli. Ils avaient été publiés pendant la guerre dans une revue paraissant à Vichy sous les auspices du régime à partir du printemps 1941. Découverts par hasard, en 1992 dans une devanture d’une librairie rue de l’Odéon, ils montraient en toutes lettres sur le sommaire de la revue appelée L’Unité françaisele nom de Paul Ricœur, aux côtés de ceux de Pétain et de Pierre Pucheux. Cette publication était dirigée par un certain Jean Rivain qui, dès l’avant-guerre, avait organisé des cercles nommés « Jeune France » dans l'intention de transcender les partis et de renouveler la politique afin d'échapper au marasme du parlementarisme républicain en pleine décrépitude. Jean Rivain venait d’être libéré d’Allemagne, en décembre 1940, où il croupissait dans un Oflag, camp d'officiers français prisonniers, à Gross Born en Poméranie orientale. Dans ce camp d’officiers se trouvait également depuis juin un jeune
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Langue Français

Extrait

Alexandre Kojève et Alexandre Koyré.
Philosopher dans les années 30 : Alexandre Kojève et Alexandre Koyré, le 6 mai 2011.
Introduction de Frédéric Worms.
Claude Imbert est philosophe et logicienne, professeur émérite à l'ENS, elle est née en 1933. Elle est traductrice de Frege.
Elle souhaite parlé d'Alexandre Koyré dans les années 30-40-50, dans sa co-temporanéité avec Claude Levi-Strauss. Elle a travaillé sur Cavaillés, Merleau-Ponty, Claude Levi-Strauss et Koyré.
On connaît mieux un auteur après coup dit-elle.
Ces grands esprits, après tout faut être Pascalien et dire que ces grandeurs intellectuelles ne sont jamais restés « les deux pieds dans le même sabot ». C'est à dire que sur 30 ou 40 ans, ils ont travaillé et ils ont produit autre chose. Même si la problématique de départ demeure la même.
Elle a travaillé sur la marge des années 38-39, intéressée par Cavaillés, elle signiïe un avertissement de celui-ci : nous sommes dans le désastre intellectuel, le désastre philosophique. Ce que conïrmera en 1945 Merleau-Ponty qui dans « La guerre a eu lieu » constatera une aphasie philosophique.
Elle n'aime pas beaucoup rester dans les drames, les eondrements, les silences, les aphasies et les herméneutiques inïnies pour cacher un vide intellectuel.
Elle souhaite positiver en s'intéressant à la génération de 1945 qui est un concept philosophique et qui ne correspond à des dates eectives. Elle ne détaille pas car elle en a déjà parlé ailleurs.
Elle souligne l'hommage de Claude Levi-Strauss à Alexandre Koyré dans un de ses livres en 1964.
Dans le Recueil de mélange oert à Koyré fondé sur leurs années de travail de 1940 à New-York.
Alexandre Koyré et Claude Levi-Strauss ont travaillé ensemble à New-York dans les années 40.
Pour Claude Levi-Claude, New-York, c'est le temps de sa formation, il dit avoir tout appris à New-York selon une interview qu'il a donné dans les années 60.
1- Les circonstances de leur rencontre et de leur travail :
Les circonstances de leur rencontre sont implicites et explicites.
Les circonstances implicites, ils se sont peut être retrouvé à New-York, ils se sont rencontrés au centre de documentation à l'ENS à Bouglé qui dirigeait le centre à l'époque et en même temps, ils ont rencontré qui étaient si important pour la vie intellectuelle française Aron, Cavaillés qui ont été accueilli ici pendant un ou deux ans.
Ils rencontreront aussi Granet et Brunschvicg.
Pour elle, les meilleurs esprits de cette période sont Claude Levi-Strauss, Cavaillés, Koyré.
A New-York, Alexandre Koyré était missionné par le gouvernement de Londres.
Claude Levy-Srauss et Koyré se sont retrouvé à l'école libre des hautes études à New-York, Alexandre Koyré était missionné par le gouvernement de Londres.
C'est là que Koyré présentera Claude Levi-Strauss à Roman Jakobson.
En 1944, Levi-Strauss a succédé à Koyré au poste de secrétaire général de l'école lorsque ce dernier en démissionna lassé des débats sur la permanence ou non de la présence de l'école à New-York.
Ensuite Alexandre Koyré a poursuivi une double carrière aux USA à Princeton et en France à l'EPHE et à la Vème section.
Cette double carrière, c'est une option que Claude Levi-Strauss pour sa part avait décliné bien qu'il fut invité à Yale et il fut élu à l'EPHE succédant à l’énarque peu après son retour en France.
Elle signiïe par cette explication la longue coopération entre Alexandre Koyré et Claude Levi-Strauss. Ils ont travaillé ensemble pendant 4 ans à la nouvelle école
des hautes études à New-York sur un programme politique et intellectuel sachant le drame européen.
Ensuite, c'est le travail en commun à l'EPHE en France
Ils avaient un commun attachement aux institutions d'enseignement supérieurdont la France avait le plus grand besoin à l'époque et c'est là, un point essentiel car ils savaient la fragilité du savoir.
Pour eux, l'exercice intellectuel doit être incessamment repris et retravaillé.Ce fut une conviction conïrmée et partagée par l'expérience new-yorkaise.
L'un et l'autre ont fait l'éloge de l'EPHE.
Claude Levi-Strauss a toujours évité les termes négatifs pour parler des peuples primitifs. Exemple de Claude Lévi-Strauss : les religions comparées, on retrouve ici toute la positivité des religions comparées des peuples sans écriture. Éléments diagrammatiques si important à l'époque.
Ils ont tous les deux ensemble représentés la résistance française à New-York sous la forme qui s'y est imposé : travail intellectuel tacitement politique et publications parfois publiquement puisque Levi-Strauss a participé aux émissions de la voie de l'Amérique et que Koyré a publié des articles dans la revue Renaissance :
1943 : « Réexion sur le mensonge » qui a été repris sous le titre « De la fonction politique du mensonge moderne » dans la revue Descartes en 1993,
1944 : « La 5ème colonne », où Koyré s'en prend directement à Franco et il montre tacitement que la situation est la même en France.
La 5ème colonne aujourd'hui, c'est cet ennemi intérieur qui dans sa forme contemporaine, elle cite : « comporte essentiellement un élément de trahison ».
Chez Koyré, il y a une constance dans son engagement politique. Paola Zambelli a décrit cet engagement politique de Koyré dans ses recherches.
Koyré s'est engagé très jeune à l'âge de 15 ans en politique dans un mouvement révolutionnaire en Russie. Il a été déçu par la Révolution de 1905, il a été emprisonné dans les prisons du Tsar.
Il est parti de la Russie en 1898 immédiatement après en Allemagne à Göttingen, il a suivi les cours d'Edmund Husserl et du mathématicien David Hilbert. Suite à un désaccord avec Husserl sur sa thèse, il quitte cette ville pourParis pour étudier l’histoire de la philosophie. Elle insiste pour dire qu'Husserl n'a pas été son maître bien au contraire et contredit fermement ce qui a été dit la veille.
En France, il continue son activité politique puisqu'en 1931 dès leurs parutions, il a traduit les carnets du Général Schwartzkofen ? Qui certiïait l'innoncence de Dreyfus.
Il existe un lapsus typographique étonnant dans un des livres de Koyré sur Spinoza, il a été écrit : « Professeur à l'école politique des hautes études ».
Leur travail fut le dernier éclat de l'intelligence européenne, c'est à dire le plus récent.
Elle cite les publications de Koyré.
Claude Levi-Strauss et Koyré ont fait vivre et dynamisé la pensée intellectuelle.
Ce qui importait pour ces deux hommes, c'était de faire valoir les ressources et les détours non repérés nécessaires de la production de l'intelligible à des époques et sur des champs diérents.
Ils ont partagé le même sentiment aigu d'un déïcit de pensée, d'une impossibilité des modiïcations politiques immédiates révolutionnaires ou non tant que on aurait pas corrigé cette faillite intellectuelle dont il fallait relever le déï.
Ils ont également publié au niveau international. Elle cite le texte de Levi-Strauss dans la gazette des beaux-arts.
2- La teneur de l'hommage.
L'hommage de Grodel visant plus librement autre chose que l'histoire des sciences mais la trame sous-jacente de la production incessante des symbolismes médiateurs qui portent la connaissance dont Koyré avait été le premier à montrer les relations insécables avec la production de la science elle-même.
Les recherches de Claude Imbert sur Cavaillés, Claude Levi-Strauss et Alexandre Koyré actuelles : elle dit que pour elle selonl'axiome suivant, il n'y a pas
d'intelligence avant la production de l'intelligible.C'est exactement la thèse que soutenait Koyré.
Koyré et déjà dans ses travaux philosophiques d'avant 1933 s'était attaché à relever, à chercher, à comprendre comment les gens croient, prouvent, tentent d'argumenter et d'expliciter leurs convictions, y peinent, y parviennent ou non, s'y trompent ou s'y entêtent et peut être que c'est là toute la philosophie d'après.
Lors de son séjour à Göttingen, Koyré a eu une évidence, un ouvrage parfait (elle cite un texte de 1879, mais je n'arrive pas à en entendre le titre parce qu'il est en allemand, je pense) c'est qu'il y a eu une production fulgurante d'intelligibilité et puis la manière de le parler a mis 30 ans à se mettre en place. Il a fallu 50 ans pour qu'on puisse parler cette chose. C'est à dire le transcrire dans des termes 1 qui seraient manducables par notre intelligence. Il y a eu une production fulgurante disons une géométrie ou un graphisme qui devance l'intelligence que l'on peut entrevoir.
Alexandre Koyré fréquente à Göttingen des mathématiciens F. Klein (1849-1925), D. Hilbert (1862-1943), H. Minkowski (1864-1909), E. Zermelo (1871-1953) ou C. Carathéodory (1873-1950), les questions de philosophie des mathématiques y tiennent une place centrale.
Il a donc rapproché son travail des mathématiques.
C'est ensuite le début des instruments intellectuels, du langage et de l'esprit humain. Ils nous ont tous les deux permis d'avancer.
Les paradoxes, c'est une constante dans l'oeuvre de Koyré. Il reprend les paradoxes et les étalent sur des espaces qui ne sont plus paradoxes, c'est un travail de déprima. Il prend des paradoxes, de Xénon par exemple celui du menteur.
C'est de ce travail sur les paradoxes que Claude Levi-Claude va commencer son oeuvre.
Claude Levi-Strauss écrit La pensée sauvage.
La pensée sauvage implique un travail de metanova qui devait libérer des manières de dire de laver l'intellect, des manières d'enlever ce qui l'encombrait.
Les classiïcations primitives, il reprenait les termes même de Durkheim et de Mauss, contemporain et collègue de Koyré.
Quant au terme de l'hommage de Claude Levi-Strauss : « Toutes les classiïcations primitives ont un fondement logique mais cette logique est en quelque sorte à posteriori, c'est surtout ce paradoxe que nous devrions présenter quelque réexion en hommage à un savant dont les recherches bien que tournées vers notre civilisation ont admirablement dégagé des traits communs entre les modes de pensées qui sont à l'origine de la science contemporaine et d'autre auquel nous n'accédons que par le biais des sociétés exotiques ».
Koyré ne s'était pas trompé et il a relevé les ontologies magiques, l'usage des zones d'inuences, les causes de la cause et le recours aux forces occultes.
Koyré s'était opposé aux invariants d'Husserl dans sa rupture avec le transcendantal d'Husserl.
La vraie question qui est posée dans cet hommage : Comment avoir accès à ces logiques ? Des classiïcations établissent des réseaux de connivence d'éléments que nous nous n'aurions pas relevé ensemble.
Pourquoi sont-ils relevés ainsi ? Quelle est la logique qui les traversent ? Il y en a une, on ne la connaît qu'à posteriori. C'était donc un postulat de cohérence que faisait Levi-Strauss et nullement cette démission que fut la mentalité primitive, avec Claude Levi-Strauss, c'est devenue une mentalité diérente.
Ainsi se présentent deux types de dicultés que Levi-Strauss a argumenté sur des exemples.
Ces logiques se déploient selon plusieurs axes ou plusieurs dimensions.
Il faudra tout le dépliement des mythologiques puis de la voix des masques pour réussir à produire la géométrie explicite de ces chirages, ces changements d'orientation, texte de 1964.
Qu'est qu'une unité discursive d’enchaînement, un dis-cursus déployé dans une économie de parole mais alors peut être parasitaire. D’où vient-elle ? Quelle sa nature narrative ? Quelle est sa fonction ? Quelle est son origine ? A t-elle une valeur inductive ?
Quelle est le type de cohérence ici en jeu ?
Les dernières lignes de l'hommage de Levi-Strauss ébauchent une solution.
Le premier pas de Levi-Strauss a été de souligner que la linguistique structurale se trouvait dans la même situation c'est à dire qu'elle a une sous-jacence qualitative d'être née mais elle est incapable de produire des connaissances du niveau propositionnelle.
Elle cite Levi-Strauss : « elle note des diérences binaires mais est incapable de déïnir les connexions qui s'y porte ».
La réponse de Claude Levi-Strauss en 1964 est claire c'est la dissolution du structuralisme dans sa sous-jacence cognitive.
On voit là le passage au langage géométrique comme dans « D'un monde clos à un univers géométrique » de Koyré.
3- La justesse, est-ce pertinent ? C'est à dire considérer si et comment le propos de Levi-Strauss éclaire le travail de Koyré par une sorte de prêté rendu sachant ce que lui-même à gagner dans ce commerce avec Koyré ? Sous quelque problème :
Le passage du paradoxe à son dépliement en problème sur des surfaces géométriques inédites est exactement le mouvement de Koyré et le mouvement de Levi-Strauss.
Koyré dira ainsi : « expliciter des forces occultes, ce qui a conïguré le programme de recherche induite par les deux aspects de la révolution copernicienne ïn du monde clos, géométrisation d'un univers indéïni, injection de dimensions et de référentiels qui permettent ce dépliement et corrélativement ïn des hiérarchies et concaténations conceptuelles que n'avaient pu sauver ni la table kantienne, ni l’hégélienne ».
Multiplier les dimensions, ce sera l'opération mythologique substituant d'entrée de jeu à la pauvreté d'une opposition binaire sur lequel c'était arrêté la linguistique structurale, un spectre chromatique qu'elle aimerait dire newtonien qui ajouté aux dimensions indexables dans la parole déschématise qui déplie tout autrement les orientations, trajets, contours, symétrie et antisymétrie dans laquelle opère cette pensée sans écriture.
Le parcours de Levi-Strauss est une autre granulation du visuel qui permet l'injection de dimension des analogiques et ne s'intéresse pas aux mesures.
Koyré s'appuie surtout sur Archimède mais elle n'a pas le temps d'en parler ici.
Pour mesurer la pertinence de l'hommage de CLS et le parallèle de leur mouvement, elle cite un rapport de Koyré qui a eu lieu en 1952, Congrès Léonard De Vinci à Paris et expériences scientiïques au XVIème siècle.
Prélude du livre de 1957 de Koyré « D'un monde clos à l'univers inïni ».
Ce qui frappe en lisant ce texte, c'est l'étonnante liberté de ton, le ton est drôle, ironique, acerbe, provoquant. Claude Imbert y a entendu comme un hymne à la joie en le lisant.
Question de la continuité ou la discontinuité ? Pour sortir de la continuité et de la discontinuité, Léonard De Vinci ne fait qu'exploiter les données du Moyen-Age selon Duhem. Ce que va montrer Koyré, c'est le long travail de production d'une intelligibilité géométrique par Vinci. Koyré évoque le long travail de dépliement de la géométrie de Léonard De Vinci.
L'idée que les Expériences sont des expériences géométriques et intellectuelles mais le manque des expériences qui n'ont pas été faites. L'argument de Duhem est très clair, c'est que les dessins de Léonard De Vinci étaient si précis, qu'il est très facile de les reproduire par IBM. C'est uniquement une pensée géométrique mathématique.
Koyré attribut à Léonard De Vinci l'invention et la pratique d'une géométrie dynamique.
Vinci avait réussi des productions de machine qui sont capable de transformer la notion occulte et obscure de force en des géométries exclusives.
C'est à dire que pour la réduction d'un degré de complexité et la mécanique se trouve rapportée à une géométrie dynamique qui a sont tour en s'appuyant sur Archimède vient compléter la géométrie euclidienne.
De là, la conclusion de Koyré qui donne la quintessence des idées à venir qui donne du monde clos
à l'univers inïni. Ce passage du monde clos à l'univers inïni, ici, il est argumenté, montré, articulé sur la géométrie dynamique De Vinci qui produit le chaînon manquant entre le Moyen-Age et Galilée.
Vinci ore par l'intromission, par l'intervention de dimensions de représentations d'appréhension de dépliement intellectuel sur des espaces imaginaires.
Les dessins de Léonard De Vinci sont comme des bleus d'architecte.
Un exemple que Koyré a relevé :
Exemple de la roue, d'un cercle que l'on fait rouler sur une droite, et on obtient un dépliement géométrique. Si on prend un point de cette droite, il existe un équilibre avec un autre point à l'opposé du premier point sur la roue selon le mouvement perpétuel. Cela se passe sur un plan imaginaire sans frottement. Lorsque la roue se déploie sur cette droite alors point par point, il y a une correspondance équilibrante. C'est une prolongation de la géométrie d'Archimède car tout se passe sur un point d'équilibre. C'est démontrer que point par point, on peut établir une correspondance.
Koyré est très perspicace dans ce sens qu'il repère que l'avenir de Léonard De Vinci déploie la géométrisation indéïnie. Koyré jubile dans ce texte, c'est de la joie pure.
Vous avez vu comment Koyré réinjecte à l'intérieur de Vinci le fait que l'on pouvait déplier autrement ce monde clos en injectant de nouvelles dimensions dans des espaces imaginaires, ce qu'elle appellera des hétérotopies (opposition des utopies, terme emprunté à Foucault).
Koyré était un grand anarchiste révolutionnaire.
Koyré et Levi-Strauss ont abandonné leur carrière pour pouvoir secouer les intellectuels de façon positive, ils n'étaient pas des déconstructionnistes.
Koyré remarque que le Moyen-Age transmettait des textes et que l'on apprenait. Mais désormais avec Léonard De Vinci, c'est très important de comprendre l'explosion du visuel. Une évolution non seulement par la redécouverte de la perpective politique, l'élaboration de la perspective optique mais aussi dans l'incroyable attention nous donne des exemples étonnants où le visus remplace l'auditus.
Pour diminuer, les points occultes, il faut produire des déïnitions mathématiques.
Selon la roue, il y a une construction et non une déconstruction négative.
Claude Levi-Strauss a suivi ce même chemin du passage du visus remplaçant l'auditus.
Il avait un intérêt pour la musique puis avec « La voie des masques », il rejoint la pensée de Koyré.
4- Comment l'oeuvre de Koyré ouvre directement sur les questions contemporaines ?
Pourquoi cela nous intéresse aujourd'hui ?
Comment Koyré se libère de la réforme de l'entendement ? La manière dont il utilise la diagrammatique géométrique et la manière d'aller vers la vérité de la parole et la vérité de la politique.
Comment peut se faire un passage, une révolution, une métanoya, un changement ?
Il rappelle le paradoxe soulevé par Spinoza pour forger il fallu déjà un marteau et pour avoir un marteau il fallait déjà forger, comment trouver donc le début d'une chose ?
CLS s'est attaché à cela pour démontrer comment il a fallu d'erreur avant d'arriver à la métallurgie dans la pensée sauvage.
Cavaillés a fait la même chose avec le point et la roue comme l'expérience de Koyré. Koyré a traité la fonction comme un instrument qui se forge lui-même. Il a retiré la fonction de son compagnonnage malheureux avec le concept.
Cavaillés parle d'Husserl en disant ce médium amer.
L'usage des diagrammes et la géométrie diagrammatique :
Elle cite le livre « Objectivité » Eriton et Jackson. Il y a actuellement une intelligence diagrammatique car dans un diagramme il est possible de faire intervenir des relations et des transformations qui n'ont aucune place dans l'étroitesse de la linéarité du plan imaginaire.
Elle cite l'antisymétrie des masques qui ont permis à Levi-Strauss de dénouer une question qu' aucune transformation n'avait permis de faire avant. On a des régimes de projection géométrique inïniment plus subtile et plus riche aujourd'hui.
Introduction : la mise en Amérique veut dire la projection dans des espaces hétéro-topiques, des espaces géométriques ce qui n'a pas de place dans notre espace visuel plutôt que géographiques.
Baudelaire, le premier avait compris l'expérience des USA en allant à Central Park. C'est aussi dans Central Park que CLS repense Baudelaire et entre dans l'économie déployée des masses.
« Si je vous dis cela, c'est que j'ai du biscuit dans ma poche ! ».
C'est à dire une intrusion dans l'espace imaginaire dans un espace imaginaire, des géométries à l'intérieur des géométries, des topologies à l'intérieur des topologies.
Comme si nous en avions assez de la linéarité rhétorique de la parole et qu'il fallait produire de l'intelligible si l'on veut produire de l'intelligence.
…/...
La question constante de la vérité de la parole pour tenter de véhiculer le savoir dans cette économie compétitionnelle référence au texte « Le mensonge » chez Koyré.
On n'a pas à payer de bonne foi, ce qui ont trahit la bonne foi. On risque de tomber dans le sectarisme, le compagnonnage...
Il faut donc injecter du réel dans cette ïdès. Et après avoir tester la manière dont la ïdès n'est plus attachée à la ïdès perceptive, comment la reconstituer pour la rendre réelle ? Comment pondérer le réel ?
Les hommes veulent du réel. Les hommes s'engagent pour l'état dans la mesure où celui-ci garantit une paix sociale.
Trahison de la ïdélité à l'état en encaissant de l'argent de cet état de façon malhonnête.
On entre dans un contrat social plus que rousseauiste dans lequel la ïdès se pondère de réel mais changeante avec l'évolution du temps, la science et l'histoire. Il y a aussi une modiïcation de notre appréciation du réel. C'est là, le grand détour qu'a fait Koyré.
Le destin de la phénoménologie a été institué à Athènes comme une structure prédicative catégoriale qui prétendait décapiter du réel. La version politique kantienne qui s'appuyait sur la physique et sur le tribunal de la raison. Et s'en suit une formule d'Hegel, Kant pris à la lettre, c'est la terreur . C'est ce que dit Merleau-Ponty plus tard dans « Humanisme et terreur » dans les procès de Moscou, les questions de devoir, de légitimité...
Cette longue histoire a duré 25 siècles et s'est terminée, quand le kantisme est déchiré qu'est ce qu'il reste ? C'était le moteur de la génération de 1945.
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