L'adoption

Frans Tassigny

Description

L’adopté passe d’un monde à un autre, d’une personne à l’autre, sans transition, sans cordon. Pour lui, le vide peut naître en lui et grandir silencieux jusqu’à ce qu’il prenne conscience qu’il a un corps qui a été coupé de ses racines
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• Publié par: Une-Universite-de-la-Psychanalyse
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• Langue: Français

Extrait

o Patick Pouyaud o o " Perdu entre deux mondes " par Ana Prospéri La naissance est un acte violent pour le bébé. On passe de l’obscurité à la lumière, de la chaleur au froid, d’une richesse sensorielle au vide, de la protection du ventreàun saut dans l’inconnu des humains. Il semble que le déracinement relève du même type de violence. On était dans un monde chaotique mais cohérent baigné de ses propres structures relationnelles et imaginaires et voilà que soudainement, on est transplanté dans un autre monde diamétralement différent. L’adopté passe d’un monde à un autre, d’une personne à l’autre, sans transition, sans cordon. Pour lui, le vide peut naître en lui et grandir silencieux jusqu’à ce qu’il prenne conscience qu’il a un corps qui a été coupé de ses racines vitales c’està dire de sa mère et de s...Afficher la suite o

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 Jos TontlingerVous dressez làun tableau de de la filiation adoptive pouvant donner la très fausse impression que les enfants concernés aurontàaffronter les pires conditions et destins, comme si ce type de filiation présentait un "risque" spécifique, induirait un "handicape" chronique etc. Il n'en estévidemment rien et vous auriez beaucoupàapprendreà approfondir le sujet en l'étendant justement au devenir effectif des enfants concernés lorsqu'ils grandissent, deviennent adultes et parentsàleur tour. Vous serezétonnésàquel point la filiation adoptive relève du banal et de l'ordinaire. Cette stigmatisation "adopté(e)" est des plus désagréable et inappropriée. Jos TontlingerSuite :http://www.facebook.com/note.php?note_id=10150865600899454

 Ana ProspériCherJos Tontlinger. J'estime qu'on sous-estime le poids de l'adoption et de la violence du déracinement par ex. Il ne s'agit point làd'une stigmatisation mais d'une réalitéque certains adoptés vivent, ressentent...  Ana ProspériA accueillir avec bienveillance et sans jugement aucun...   Ana ProspériOn a pour habitude de toujours s'adresser aux adoptants en premier, l'enfant en second (alors qu'il devraitêtre au centre de toutes les préoccupationsétant donnéqu'il est en pleine construction, vulnérableàaccompagner sur son chemin de vie avec un vecteur de choix). Vous remarquerez que peu d'adoptés ont écrit des livres et la tendance fait qu'on s'accapare la parole de l'adoptécommeétant sien... Nier ses difficultés liées au déracinement (du corps, de l'âme)... parfois au changement de prénom, c'est nier le statut de l'enfant adoptéqu'eux ont vécu...

 Jos TontlingerComme vous dites - et avec tout mon respect et mon estime - "certains" enfants peuventêtre vaguement concernés, mais cela concerne une toute petite minoritéetàintensitétrès variable, de plus que le signifiant "adoption" est un couverture pratique pour bien d'autres questions aucunement en relation. Il n'y a pas de psychopathologie spécifiqueàla filiation adoptive et on a bien plus besoin d'élargir le champs de la "normalité" (ordinarité) que de le restreindre de plus en plus comme c'est très tendance actuellement. Jos TontlingerCroyez moi, je suis très bien placépour parler de la question au premier et multiples degrés.