L'ENTREPRENEUR ACCOMPAGNE

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L'ENTREPRENEUR ACCOMPAGNE

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• Publié par: opyzijyp
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• Langue: Français

Extrait

PLAIDOYER POUR L’ESSAIMAGE STRATEGIQUE

Frédéric Iselin

L’essaimage consiste, pour une société ou un organisme public, à favoriser la création de

nouvelles entreprises par des collaborateurs issus de ses rangs

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. Il convient de distinguer

l’essaimage « à chaud » de l’essaimage « à froid », également qualifié de « stratégique ».

L’essaimage « à chaud » correspond souvent à une logique de réduction d’effectifs, raison

pour laquelle l’essaimage, en général, souffre d’une mauvaise image. Il conduit, la plupart du

temps, à des créations sans grand rapport avec l’activité de l’entreprise d’origine (restaurant,

bar-tabac, chambres d’hôtes) etc. Notons que la plupart des projets d’essaimage sont « à

chaud ».

L’essaimage « à froid », lui, est une pratique non directement corrélée aux aléas de la

conjoncture. Il résulte d’une volonté stratégique de la direction générale, qui la considère

comme un outil permettant de créer de la valeur. De fait, l’essaimage stratégique

s’accompagne souvent de transferts d’actifs (propriété intellectuelle, savoir-faire, etc.), de

prises de participation, voire de financement en

cash

. Il concerne donc plutôt des grandes

entreprises de technologie (et des grosses PME), qui peuvent mobiliser des ressources, en

interne ou avec un cabinet spécialisé, pour gérer le dispositif.

Les structures les plus actives sont regroupées dans l’association DIESE (Développement de

l’Initiative et de l’Entrepreneuriat chez les Salariés de l’Entreprise). Elle compte aujourd’hui

une douzaine de membres, dont EADS, EDF, L’Oréal, Renault et Sanofi Synthélabo.

Dans le présent article, nous nous intéresserons essentiellement à l’essaimage stratégique, le

plus difficile à mettre en place mais aussi le plus créateur de valeur.

L’ESSAIMAGE STRATEGIQUE SE PRATIQUE TROP PEU EN FRANCE

Très peu d’entreprises pratiquent aujourd’hui l’essaimage « à froid », alors que certains

organismes publics sont très actifs. Ainsi par exemple, le CEA (Commissariat à l’Energie

Atomique) a-t-il déjà mené depuis 1986 plus de cent projets

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de création d’entreprises

technologiques par essaimage.

Si ces tentatives sont aujourd’hui timides, c’est parce que l’essaimage à chaud est presque

toujours considéré comme prioritaire : comportant des enjeux financiers et humains plus

critiques, il concerne un personnel infiniment plus nombreux. Ajoutons qu’au-delà des aléas

de la conjoncture, les entreprises sont, en permanence, confrontées à des réductions

d’effectifs, puisqu’elles réalisent en permanence des gains de productivité.

En termes stratégiques, la principale objection à l’essaimage « à froid » réside dans l’

a priori

qu’ont beaucoup d’entreprises qui estiment que créer des start-up n’est pas leur métier. Elle ne

souhaitent pas affecter des ressources, prendre des risques ou perdre le contrôle de certains

actifs, même s’ils ne sont pas optimisés dans leurs opérations.

1

Pour une information complète sur l’essaimage en général, on trouve d’excellentes ressources sur le site de

l’Association pour la création d’entreprise (

www.apce.com

), en tapant « essaimage » dans le moteur de

recherche.

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Entretien avec Guy Crespy, Directeur délégué à l’essaimage du CEA.

03/09/2004

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