La destinée
204 pages
Français

La destinée

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
204 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Extrait : La pauvre innocente portait au cou une médaille d'or sur laquelle était inscrit son nom : Sarah Alain, et la date de son baptême. Comment ce bijou avait-il échappé à la rapace convoitise de son grand-père ? Lorsqu'il s'était trouvé l'unique protecteur de l'enfant, il avait, il est vrai, essayé de s'emparer de cette médaille

Informations

Publié par
Nombre de lectures 22
EAN13 9782824712031
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

LUCI E DES A GES
LA DEST I N ÉE
BI BEBO O KLUCI E DES A GES
LA DEST I N ÉE
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1203-1
BI BEBO OK
w w w .bib eb o ok.comA pr op os de Bib eb o ok :
V ous av ez la certitude , en télé char g e ant un liv r e sur Bib eb o ok.com de
lir e un liv r e de qualité :
Nous app ortons un soin p articulier à la qualité des te xtes, à la mise
en p ag e , à la ty p ographie , à la navig ation à l’intérieur du liv r e , et à la
cohér ence à trav er s toute la colle ction.
Les eb o oks distribués p ar Bib eb o ok sont ré alisés p ar des béné v oles
de l’ Asso ciation de Pr omotion de l’Ecritur e et de la Le ctur e , qui a comme
obje ctif : la promotion de l’écriture et de la lecture, la diffusion, la protection,
la conservation et la restauration de l’écrit.
Aidez nous :
V os p ouv ez nous r ejoindr e et nous aider , sur le site de Bib eb o ok.
hp ://w w w .bib eb o ok.com/joinus
V otr e aide est la bienv enue .
Er r eur s :
Si v ous tr ouv ez des er r eur s dans cee é dition, mer ci de les signaler à :
er r or@bib eb o ok.com
T élé char g er cet eb o ok :
hp ://w w w .bib eb o ok.com/se ar ch/978-2-8247-1203-1Cr e dits
Sour ces :
– Bibliothè que Éle ctr onique du éb e c
Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
Le te xte suivant est une œuv r e du domaine public é dité
sous la licence Cr e ativ es Commons BY -SA
Except where otherwise noted, this work is licensed under
h tt p : / / c r e a ti v e c o m m on s . or g / l i c e n s e s / b y - s a / 3 . 0 /
Lir e la licence
Cee œuv r e est publié e sous la licence CC-BY -SA, ce qui
signifie que v ous p ouv ez lég alement la copier , la r e
distribuer , l’ env o y er à v os amis. V ous êtes d’ailleur s
encourag é à le fair e .
V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
     Martelac, les deux mains dans ses p o ches et
les y eux fix és sur les p avés inég aux entr e lesquels une pluieL d’ orag e v enait de laisser des plaques d’ e au jaunâtr e , descendait
une longue r ue en p ente comme il y a tant à Poitier s. Cee ville , dont une
p artie est sur une hauteur , est sép aré e des cote aux connus sous le nom de
dunes, qui l’ entour ent pr esque entièr ement, p ar des faub our gs étalés sur
les riv es du Clain. D es r ues, p artant du plate au sur le quel s’élè v ent ses
princip aux é difices, v ont ab outir aux b oule vards qui long ent la rivièr e et
for ment une ceintur e tr op souv ent p oussiér euse à la vieille cité .
Rob ert Martelac mar chait depuis dix minutes et aeignait une r uelle
p eu é clairé e quand un jeune officier , v enant d’une r ue opp osé e , se tr ouva
subitement en face de lui, le r eg arda un instant av e c hésitation et p ar ut
disp osé à l’ar rêter . La r ue était déserte , étr oite ; les tr ooir s aestaient
plus d’ambition que d’ esp ace , le r uisse au coulait encor e lentement et r
eflétait les étoiles, à présent visibles dans le ciel r e de v enu clair .
1La destiné e Chapitr e I
Il était difficile aux deux jeunes g ens de p asser ensemble , à pie d se c
du moins ; il fallait que l’un des deux s’ effaçât contr e le mur p our fair e
place à l’autr e . Mais le nouv e au v enu s’était car rément installé de vant
Rob ert et p araissait oublier l’urbanité française au p oint de lui bar r er le
chemin. Le do cteur , ayant le vé les y eux, p ar ut étonné de cet ar rêt imp osé
à sa pr omenade p ar un inconnu.
— V oulez-v ous me fair e place ? demanda-t-il.
Celui à qui il s’adr essait était p etit et mince . Son k épi enfoncé sur ses
y eux et les ténèbr es de la r ue , fort mal é clairé e p ar de rar es b e cs de g az
dont la lumièr e était éner giquement se coué e p ar le v ent, ne p er meaient
guèr e de distinguer ses traits. Il p ar ut ne p as entendr e cee p ar ole ,
demeurant immobile de vant Rob ert comme s’il eût cher ché à le r e connaîtr e .
— e demandez-v ous ? r eprit ce der nier , non sans une certaine
imp atience .
L’ officier continua à le r eg arder en mur murant.
— C’ est sa v oix, sûr ement !
— Enfin, p arlez ! s’é cria le do cteur ou laissez le p assag e libr e . Si v otr e
costume , sur le quel je distingue il me semble les g alons d’un grade , ne
me rassurait, cee singulièr e insistance me ferait cr oir e à une aaque
no ctur ne . T outefois, si v ous v ous êtes p osté là p our demander la b our se
ou la vie , v ous v ous adr essez mal. Ma b our se , assez légèr e en ce moment,
ne p eut tenter p er sonne ; de plus, je compte la g arder p our mon usag e
p er sonnel. ant à ma vie , j’y tiens plus encor e qu’à ma monnaie et je
suis prêt à la défendr e brav ement.
Le pr emier mouv ement d’ir ritation épr ouvé p ar Rob ert était p assé , et
ce p etit discour s, pr ononcé d’un ton railleur , pr ouvait combien le jeune
homme pr enait p eu au sérieux cee aaque no ctur ne et ses pr opr es p
ar oles.
À v rai dir e , les silhouees des deux interlo cuteur s (si toutefois on p eut
donner ce nom au silencieux p er sonnag e qui n’avait encor e rien fait p our
le justifier ) eussent facilement fait compr endr e l’inutilité de la lue , s’il
eût dû y en av oir une . A utant le do cteur était grand et fort, autant celui
auquel il p arlait était grêle et délicat.
— Je n’ en v eux ni à l’un ni à l’autr e , dit enfin ce der nier , mais je v ous
prierai, s’il n’y a aucune indiscrétion à v ous adr esser p ar eille demande ,
2La destiné e Chapitr e I
de v enir av e c moi sous ce ré v erbèr e .
— Pour quoi ?
— Pour que je puisse v ous v oir .
Un é clat de rir e résonna dans le silence de la r ue , où ne se faisait
entendr e que le br uit des g oues d’ e au, tombant à inter valles de plus en
plus éloignés des toits encor e r uisselants. Poitier s est une ville p aisible ,
et le quartier où se r encontraient les deux jeunes g ens était éloigné du
centr e , seul endr oit où le mouv ement se pr olong e après la tombé e de la
nuit.
— Parbleu ! Il ne sera p as dit que je v ous aurai r efusé cee
satisfaction, si v ous y tenez ! rép ondit jo y eusement Rob ert. V ous désir ez, il p araît,
avant d’ entamer une conv er sation, sav oir si v otr e auditeur p ossède une
honnête figur e ? À v otr e aise ! Je me prête de b on cœur à
l’accomplissement de ce désir ; d’autant que v ous me p er mer ez, je supp ose , le même
e x amen de v otr e p er sonne . T outefois, laissez-moi v ous communiquer ma
pr emièr e impr ession. V ous ne sauriez êtr e tout au plus qu’un diminutif
de brig and ! La v oix de Fra Diav olo de vait av oir d’autr es intonations que
la vôtr e , dont le timbr e doux et car essant me semble pr opr e à soupir er
de sentimentales p ar oles plus qu’à effray er les p assants. T enez, mon
lieutenant, ajouta-t-il en p assant la main sur la manche du jeune officier et
en comptant les g alons d’ or qui luisaient sur le vêtement sombr e , allez
r oucouler quelque r efrain d’amour , mais ne v ous avisez plus de jouer au
v oleur ! Le rôle ne v ous convient p as.
Cee singulièr e av entur e meait le do cteur en g aieté .
Complaisamment, il se laissa conduir e p ar l’inconnu sous un ré v erbèr e dont la lumièr e
vacillante p ouvait p er mer e de distinguer ses traits.
— V oici ! dit-il en enle vant son chap e au et en r ele vant légèr ement la
tête p our laisser la lumièr e se rép andr e sur son fr ont et é clair er ses y eux
souriants.
— Rob ert Martelac !
Rob ert tr essaillit et subitement son visag e r e de vint sérieux. elque
chose comme un son lointain avait frapp é son or eille ; il se p encha en

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents