La région de Tunis - article ; n°68 ; vol.13, pg 145-170
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Description

Annales de Géographie - Année 1904 - Volume 13 - Numéro 68 - Pages 145-170
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 50
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Ch. Monchicourt
La région de Tunis
In: Annales de Géographie. 1904, t. 13, n°68. pp. 145-170.
Citer ce document / Cite this document :
Monchicourt Ch. La région de Tunis. In: Annales de Géographie. 1904, t. 13, n°68. pp. 145-170.
doi : 10.3406/geo.1904.6613
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1904_num_13_68_6613145
LA GION DE TUNIS
PHOTOGRAPHIES PL fik <S
de la haute terre qui doit son existence aux plissements de
Atlas la Tunisie se présente comme le Portugal de Ibcrie
sous la forme générale un rectangle allongé du au Ce rec
tangle est pas très régulier vrai dire il enfle au Levant
entre Sousse et Sfax et il est assez profondément entamé par une
vaste échancrure du côté du canal de Sicile Dans le prolongement de
la chaîne de Zeugitane là où précisément on attendrait plutôt
rencontrer une protubérance le golfe de Tunis se creuse entre le cap
Bon Orient et le ras1 Sidi Ali el Mekki Occident
En arrière du ras Sidi Ali el le caïdat de Bizerte ancien
Satfoura des auteurs arabes étend au Dj Kechabta et au delà
de Bizerte la Mogodie Ce pays une altitude inférieure
celle du reste de la côte Nord 330 maximum2) est déjà moins
pluvieux et la population outre la pêche le commerce maritime et
les céréales dédaigne pas les cultures arbustives et maraîchères
60000 oliviers)
De son côté le cap Bon est la pointe septentrionale une pénin
sule communément appelée par les indigènes Djazira3 et qui est bien
la île par excellence la seule qui puisse compter dans toute
Afrique du Nord La Djazira est divisée par une ligne Korbous-
Kourba en deux zones distinctes qui correspondent une au socle
demi continental autre avancée maritime et dont les facultés
agricoles sont dissemblables la tranche eau re ue annuellement
étant pas la même Un peu plus élevée et tendue sans aucun écran
intermédiaire surle passage des vents deNW la fraction péninsulaire
Dakhlat el Maaouine et Takelsa enorgueillit de récoltes relative
ment constantes de blé et orge et que 45 000 oliviers au
contraire il pleut moins et ce sont les cultures arbustives et fruitières
qui emportent Dans la région de Nabeul célèbre au surplus par ses
vergers on recense 24<SOOO oliviers Dans la plaine alluvionnaire de
Grombalia où le rendement des céréales est aléatoire la principale
richesse consiste en oliviers 1460 000 pieds) appartenant presque
tous des indigènes et en vignobles de création européenne
Ras signiûe pointe tête cap
Au Dj Kechabta
est-à-dire île Dans le langage courant on prononce Dzira
ANN DE OG XIIIe ANN 10 146 OGRAPHIE GIONALE
Entre le Satfoura et la Djazira ouvre sur le fond du golfe une
autre région climat et productions analogues mais qui possède en
plus inappréciable avantage être au débouché naturel des districts
les plus arrosés et les plus prospères de la Tunisie est là que se
sont bâties les capitales successives du Tell Utique Carthage Tunis
Cette troisième région guère été objet observations géogra
phiques bien elle soit un accès et un parcours faciles est
elle que nous allons essayer de décrire sous le nom de région de
Tunis Elle comprend approximativem ent tout ce qui étend dans
un rayon de six sept lieues autour de la grande ville La limite on
pourrait lui assigner épouserait donc au les collines où arrête
la plaine de la Medjerda inférieure au SE les Dj.bou Kom ne Rsas et
bou Hadjeba et au le pied une série de hauteurs qui
échelonnent entre Tébourba et la chaîne de Zeugitane Dj Maha-
rine Dj Mengoub Dj Barrou Dj Oust Mais ce tracé ne doit être
considéré que comme ayant la valeur une indication générale Une
région comme celle-ci où opère le contact entre les meilleures pro
vinces de intérieur et les pays outre-mer échappe toujours par
quelque point une classification trop étroite
RELIEF DU SOL
La région circonscrite de la sorte est dans son ensemble la plus
basse peut-être de tout le Tell Au et au elle renferme les plaines
terminales des deux plus importantes rivières telliennes la Medjerda
et Miliane Au centre où des collines apparaissent elle est moins
plate mais la plus remarquable de ces dernières le Dj Ahmar situé
au NW de Tunis atteint que 23 La structure rien de parti
culièrement original Entre les deux plaines alluviales qui viennent
être citées on rencontre de petits dômes plus ou moins simples
séparés par des cuvettes synclinales Les terrains crétacés qui
constituent le noyau de ces dômes affleurent vers le sommet tandis
que sur les flancs appuient des formations tertiaires Les cuvettes
sont remplies de dépôts quaternaires Quelle que soit la nature de
leur sol dômes et cuvettes sont souvent empâtés une carapace de
calcaire travertineux
Les plaines de Miliane et de la Medjerda sont assez vastes est
ainsi que celle où achève le cours du second de ces fleuves
évaluée 73000 ha. superficie qui est une exception dans le Tell et
fait plutôt songer aux grandes surfaces planes un seul tenant si
fréquentes au sein de la Steppe Mais le restant de la région se com
pose de cases de dimensions médiocres et rappellerait de près cer
tains districts de la Tunisie centrale si son élévation était beaucoup
moindre LA GION DE ITOIS Ш GÉOGRAPHIE REGIONALE.
A l'examen, ces compartiments peu étendus, et qui semblent un
bloc confus, se classent aisément. Un premier groupe de hauteurs se
dresse aux abords de la capitale. Des bombements sénoniens, plus ou
moins démantelés, dont l'ensemble peut recevoir le nom de dôme de
Bir Kassa, ont donné naissance, au S de Tunis, à des mamelons
(106 m.) qui s'arrondissent entre Г El Bahira1 et la Sebkha Sedjoumi.
Les grès miocènes de Mégrine et de Rhaclès (56 m.) marquent la chute
dece dôme sur la vallée de ГО. Miliane-. Au '.N, les monticules pré
cités se poursuivent au delà de la ville par les collines du Dj. Naheli
(236 m.) qui accompagnent, à courte distance à ГЕ, le Dj. Ahmar 3.
Le groupe des collines de Tunis est entouré de dépressions à ГЕ
(El Bahira, plaine de L'Ariana-Soukra, Sebkha hou Rouan) et à l'W
(Sebkha Sedjoumi, plaine de La Manouba). Les cuvettes de ГЕ arrivent
jusqu'à la mer, sauf à Carthage où s'érige un témoin de grès miocènes
(•159 m.), dont les rapports exacts avec les bulles de Mégrine et de
Rhadès ou même avec le Dj.Kourbeus sont encore à fixer. Les dépres
sions de l'W sont dominées du côté de l'intérieur par des collines de
conglomérats et de poudingues pliocenes (Dj.Aïn Khima (196 m.) ou
de marnes et de calcaires appartenant au Sénonien (Okbet el Ousil'
206 m.). Ce Crétacé supérieur représente la descente vers le lac Sed
joumi4 d'un dôme fortement démantelé, dont le noyau subsiste dans
le piton du Merqueb (131 m.). A l'occident de cette rangée d'ondula
tions la plaine recommence, successivement élargie ou resserrée entre
la série de collines dont il vient d'être question et les pentes extrêmes
des Djebels Maharine, Mengoub et Barrou. Cette nouvelle dépression
est sillonnée par ГО. Chafrou qui se jette dans la Medjerda près de
Djedeïda, tandis qu'en amont il pousse certains ravins presque jusqu'à
ГО. Miliane.
Dans son parcours inférieur, ГО. Miliane coule dans un synclinal
1. El Bahira, c'e.sl-à-dire la petite mer. Les Arabes désignent ainsi la lagune
de Tunis.
2. Notre connaissance de la géologie de cette région est peu avancée. L'on ne
dispose encore aujourd'hui que de la partie correspondante de la Carte géologique
provisoire de la Régence de Tunis établie par F. Аспект en 1892 et qui est à une
échelle trop réduite (1 : 800 000) pour servir de base à une étude détaillée. Le texte
qui l'accompagne (Explication de la carte géologique provisoire de la Tunis'n\
Paris, ,s\ d.) n'est pas sans fournir d'utiles renseignements, mais ne présente
aucune description orotectonique d'ensemble.
3. Les marnes bariolées gypsifères du Dj. Ahmar, attribuées par Aubert ли
Crétacé moyen sont, en réalité, triasiques. Cette constatation n'est pas sans
intérêt pour la géographie générale de la Régence. Il faut, en eifet, ranger égal
ement dans le Trias toute une série

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