Nouveau dictionnaire de la langue française
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»X5?«% K NOUVEAU DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE TOME PREMIER. A— DE LIMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODÉON. K , .^é*.^^ •/b*^^ NOUVEAU DICTIONNAIRE DE LANGUELA FRANÇAISE, où L'ON TROUVE ï*. Le Recueil de tous les Mots de la Langue usuelle dont un grand nombre ne se trouve point dans , les autres leurs des exemples propres à en indiquer l'usageDictionnaires , avec définitions , et et la construction ;— 2°. Les Étymologies nécessaires pour l'intelligence de ces mots , tirées des langues anciennes ou étrangères -, — 3°. Un grand nombre d'Acceptions non indiquées ni définies jusqu'à présent, justifiées par des passages classiques, servent en même temps —d'auteurs et auxquelles ces passages de fondement et d'exemples; — 5°.4°. L'explication détaillée des Synonymes; Des Remarques sur la Prouonciatiou et l'Orthograplic lorsqu'elles s'écartent des règles générales — 6°. La Solution des principales Difficultés — ; grammaticales ; Métiers7°. Les Noms des Outils et Instrumens des Arts et , avec l'indication de leurs usages divers — ; 8°. Les Termes des Arts et des Sciences , avec les définitions ou les descriptions des objets qui sont soumis aux procédés des uns et aux spéculations des autres — La Critique de ; cf. plusieurs Mots recueillis ou insérés mal à propos dans quelques Dictionnaires modernes , etc. , etc. PAR J.-CH.

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»X5?«%K
NOUVEAU DICTIONNAIRE
DE
LA LANGUE FRANÇAISE
TOME PREMIER.
A—DE LIMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODÉON.K ,
.^é*.^^
•/b*^^
NOUVEAU DICTIONNAIRE
DE
LANGUELA FRANÇAISE,
où L'ON TROUVE
ï*. Le Recueil de tous les Mots de la Langue usuelle dont un grand nombre ne se trouve point dans
, les autres
leurs des exemples propres à en indiquer l'usageDictionnaires , avec définitions , et et la construction
;— 2°. Les Étymologies nécessaires pour l'intelligence de ces mots , tirées des langues anciennes ou étrangères -,
— 3°. Un grand nombre d'Acceptions non indiquées ni définies jusqu'à présent, justifiées par des passages
classiques, servent en même temps —d'auteurs et auxquelles ces passages de fondement et d'exemples;
— 5°.4°. L'explication détaillée des Synonymes; Des Remarques sur la Prouonciatiou et l'Orthograplic
lorsqu'elles s'écartent des règles générales — 6°. La Solution des principales Difficultés —
; grammaticales ;
Métiers7°. Les Noms des Outils et Instrumens des Arts et , avec l'indication de leurs usages divers —
;
8°. Les Termes des Arts et des Sciences , avec les définitions ou les descriptions des objets qui sont soumis
aux procédés des uns et aux spéculations des autres — La Critique de
; cf. plusieurs Mots recueillis ou
insérés mal à propos dans quelques Dictionnaires modernes , etc. , etc.
PAR J.-CH. LAVEAUX,
Auteur des Additions au Dictionnaire de l'Académie, publiées dans l'édition de i8o2; du Dictionnaiue raisosné
DES DimcuLTÉs grammaticales et littéraires de la Langue française publié en i8i8 etc.
, , , etc.
TOME PREMIER.
A—
A PARIS,
CHEZ DETERVILLE, LIBRAIRE, PiUE HAUTEFEUILLE, N°. 8;
ET L'ÉPERON,LEFÈVRE, RUE DE N°. G.
1820.,
DISCOURS PRELIMINAIRE.
Dictionnaire de langue vivante doit oHVir, i"". le recueil complet des mots dont l'usage estUn
qui la parle; 2°. la signification qu'on attache à ces soitgéne'ralement établi chez la nation mots,
5°.dans le discours soit dans les écrits; les variations et les modifications qn'e'prouve celte signifi-
et la multiplie, ou par les métaphores et les figures qui lacation ou par l'analogie qui la de'veloppe
,
transportent à des objets nouveaux, ou par des circonstances qui lui prêtent des nuances qu'il est
d'exprimer.souvent plus aisé de sentir que
A cette tâche s'en joint une autre non moins importante : celle d'indiquer l'usage que l'on fait
chacun de ces rapports; d'en régler le choix; de faire coni»aître lesde ces mots, considérés sous
changemens qu'ils subissent dans leurs divers accidens de marquer les places qu'on leur assigne
;
renonciation et les besoins variés de l'expression;dans la coatexture des phrases, selon les vues de
enfin , de faire sentir les effets qui résultent de leurs rapprochemens , de leurs combinaisons avec
en recevoir.d'autres mots , et les nuances qu'ils peuvent leur prêter ou
Si telles sont les principales qualités qu'on droit d'exiger dans un bon Dictionnaire de langue,a
si peu apprécié dans l'opinion commune,on conviendra aisément qu'un ouvrage de cette nature,
est un des plus difficiles et en même temps des plus utiles que puisse produire la littérature ; on
société de littérateurs, quelquesentira même qu'il est impossible, soit à un seul homme , soit à une
nombreuse et quelque éclairée qu'elle puisse être d'atteindre complètement le but.
,
Dictionnaire de notre langue,Il n'est donc pas étonnant que nous n'ayons pas encore un bon
sur-tout si l'on considère de quelle manière elle formée, et la fausse route que l'on a prise pours'est
recueillir les mots, les tours et les expressions dont elle s'est enrichie successivement.
Le Dictionnaire s'étendre , se perfectionner, à mesure que se forme,d'une langue doit se former,
ni proposer, nis'étend et se perfectionne la langue qu'il a pour objet. Le lexicographe ne doit
inventer de l'usage, il doit s'attacher à le biendes mots et des acceptions nouvelles. Secrétaire
les mouvemens. S'il seconnaître, à le suivre dans sa marche et ses variations, à en retracer tous
borne au bons écrivains, il sera nécessairement seclangage de la conversation, et néglige celui des
et repousse celui de la raisonet incomplet s'il admet de préférence le langage de la frivolité ,
;
sérieuse la langue de la nation mais seulement leet de l'industrie utile , on n'y reconnaîtra point ,
langage dans tous lesde quelques classes particulières. Il faut qu'il recueille dans toutes les classes,
arts, dans toutes la raison, par le goût, par l'utilitéles industries, tout ce qui est approuvé par
tout ce qui rentre dans les règles générales du langage.
A l'époque où il lui eût été difficile de former unl'Académie française composa son Dictionnaire,
plan exclusivementconforme à la nature de cet ouvrage. Les prétentions de la cour, qui se croyait
en possession du beau langage loisirs et réglait ses goûts l'engouement
; la frivolité qui remplissait ses ;
des artsdes autres classes qui n'admiraient et n'estimaient que ce qui venait de la cour; le mépris
utiles et de ceux qui les goût qui préférait souvent lesexerçaient; l'incertitude et les égarcmens du
suivans, etouvrages les plus ridicules aux chefs-d'a^uvre devaient faire l'admiration des sièclesqui
sur-tout l'ignorance inutiles et au-dessous de l'attentionorgueilleuse qui regardait les sciencescomme
frivolitésdes gens du bel air, un Dictionnaire rempli destout semblait commander à l'Académie,,
DISCOURS rUELnilNAlUE.ij
qui occupaient alors presque exclusivement le grand monde ; et clic joignit, non le langage desy
les classes honorables et laborieuses du peuple mais le jargon qui! avaitart> utiles que cultivent ,
contracté dans l'ob-scurilé et le mépris où on l'avait relégué.
la jalousie du cardinal de Riclielieu pour le grand Corneille qui le premier débrouillaOn connaît ,
le cliaos de la scène française, et doinia des modèles inimitables à ceux qui devaient venir après
On .sait les basses intrigues qu'il lit jouer pour le ravaler au-dessous de .ses indignes rivaux. Golui.
des plus misérables écrivainsfondateur de TAciidémie protecteur sans goût qui rampaient autour
,
de lui, ne pouvait .«oufTrir le talent qui contrariait hardiment .ses prétentions; et on eût dit qu'il
pour le placer au trône de la littérature et du goût, sur les débris desn'avait créé cette société que
vrais laleiis.
de despotisme d'un côté, de soumission de l'autre, se propagea long-temps dansCet esprit
lempirc des lettres, soutenu par 1 ignorance ou la vanité. Les Cotin, les Tallemcnt, les Chapelain
,
Bojer, les Lcclere, et tant d'autres dont on ne prononce aujourd'hui les nomsles Cassagnc, les
qu'avec le sourire de la pitié pas.saient alors pour des génies du premier ordre, pour les juges et
,
du goût; ils étaient les dispensateurs des grâces et des faveurs. Louis XIV, éclairéles modérateurs
quel(jut4ois par madame de IMaintcnon et par son goût naturel, faisait bien de temps en temps
quelques présens à Racine; mais les grosses pensions étaient pour les misérables protégés des mi-
nistres. Enfin Racine fut disgracié et mourut de chugrin.
mieux les etTorls que faisaient alors certaines gens pour étouffer le bon goût dèsRien ne prouve
sa naissance, que l'espèce d'acharnement avec lequel on poursuivait les meilleures pièces de Racine
aujourdhui pour le vrai créateur de notre langue, pour celui qui, plus que tout autre, ap-reconnu
prit à la nation à penser, à parler, à s'exprimer avec justesse et en même temps avec élégance. Dans
des salons on affectait de regarder Athalie , le chef-d'œuvre de la scène françaisela plupart
comme une pièce dont la lecture n'était pas supportable. Il se forma un parti qui prit à lâche de la
et de la tourner en ridicule. Une cabale composée de madame des Houlières, de la duchessedénigrer
de Bouillon, et de plusieurs autres personnes de distinction , travailla à faire tomber Phèdre, avant
paru. Ou chargea Pradon de composer sur le môme sujet une pièce qui fut jouée en mêmequ'elle tùt
lestemps sur un théâtre différent. On loua toutes les premières loges des deux théâtres; on
de ge

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