Le professeur
249 pages
Français

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Description

The Professor (Le Professeur) (1857), publié par Smith, Elder and Co à titre posthume, à l'initiative du Révérend Arthur Bell Nicholls, est le premier roman de Charlotte, qu'aucun éditeur n'avait accepté en 1847. C'est sans doute le moins réussi des quatre, faussé qu'il est par le point de vue choisi, une sorte d'autobiographie au masculin. Extrait : La danse commença : j'aurais, si l'on m'eût présenté à quelque jeune fille intelligente et belle, j'aurais aimé à lui montrer que je pouvais ressentir la joie qu'on peut avoir à épancher le trop-plein de son esprit, et à lui prouver que je savais faire partager mon plaisir

Informations

Publié par
Nombre de lectures 18
EAN13 9782824712802
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

CHARLO T T E BRON T Ë
LE P ROF ESSEU R
BI BEBO O KCHARLO T T E BRON T Ë
LE P ROF ESSEU R
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1280-2
BI BEBO OK
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Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
’  ,  cher chant dans mes p apier s, j’ai tr ouvé au fond
de mon pupitr e la copie suivante d’une ler e que j’ai é crite l’an-L né e der nièr e à un ancien camarade de collèg e :
Mon cher Charles,
Je ne cr ois p as, lor sque nous étions ensemble à Eton, que nous
fussions très aimés : tu étais caustique , obser vateur , fr oid et plein de malice ;
je n’ essay erai p as de fair e ici mon p ortrait ; mais, autant que je puis me
le rapp eler , mon caractèr e n’avait rien d’arayant. J’ignor e quels effluv es
magnétiques nous avaient rappr o chés ; assurément je n’ai jamais eu p our
toi l’affe ction d’un Pylade , et j’ai certaines raisons de p enser que tu étais
ég alement dép our v u à mon ég ard de toute amitié r omanesque . Nous n’ en
étions p as moins insép arables entr e les heur es des classes, et la conv
ersation ne tarissait p as entr e nous ; lor squ’ elle r oulait sur nos camarades
et sur nos pr ofesseur s, nous nous entendions à mer v eille ; et, si je v enais
1Le pr ofesseur Chapitr e I
à fair e allusion à quelque tendr e sentiment, à quelque vague aspiration
v er s un idé al dont la b e auté m’ entraînait, ta fr oideur sardonique me tr
ouvait d’une complète indiffér ence ; je me sentais sup érieur à tes railleries,
et c’ est une impr ession que j’épr ouv e encor e actuellement.
Il y a bien des anné es que je ne t’ai v u, bien des anné es que je n’ai
r e çu de tes nouv elles. En jetant der nièr ement les y eux sur un jour nal de
notr e comté , j’ai ap er çu ton nom ; cela m’a fait song er au p assé , aux é
vénements qui ont eu lieu depuis que nous nous sommes quiés, et je me
suis mis à t’é crir e ; je ne sais p as ce que tu as fait ni ce que tu es de v enu,
mais tu appr endras, si tu v eux bien lir e cee ler e , comment la vie s’ est
comp orté e env er s moi.
J’ eus d’ab ord, en sortant du collèg e , une entr e v ue av e c l’honorable
John Se acomb e et av e c lord T y ne dale , mes oncles mater nels. Ils me
demandèr ent si je v oulais entr er dans l’Église : lord T y ne dale m’ offrit la cur e
de Se acomb e , dont il disp ose ; et mon autr e oncle m’insinua qu’ en de v
enant r e cteur de Se acomb e-cum-Scaife il p our rait m’êtr e p er mis de placer
à la tête de ma maison et de ma p ar oisse l’une de mes six cousines, ses
filles, p our lesquelles j’épr ouvais une ég ale répugnance .
Je r ep oussai les deux pr op ositions. L’Église est une b elle car rièr e , mais
j’aurais fait un fort mauvais e cclésiastique . ant à la femme , l’idé e seule
d’êtr e lié p our toujour s à l’une de mes cousines me pr o duisait l’ effet d’un
hor rible cauchemar ; elles sont jolies, leur é ducation a été très soigné e ;
mais ni leur s talents ni leur s char mes n’ ont jamais pu é v eiller le moindr e
é cho dans mon âme ; et song er à p asser les longues soiré es d’hiv er au
coin du feu du r e ctorat de Se acomb e , en tête-à-tête av e c l’une d’ elles,. . .
Sarah, p ar e x emple , cee grande et forte statue . . . oh ! non. J’aurais fait,
en p ar eille cir constance , un très mauvais mari, aussi bien qu’un mauvais
prêtr e .
« À quoi v ous destinez-v ous, alor s ? » me demandèr ent mes deux
oncles. Je rép ondis que j’allais réflé chir ; ils me rapp elèr ent que j’étais
sans fortune , et que je n’avais rien à aendr e de p er sonne . Lord T y ne dale ,
après une p ause assez longue , me demanda d’un ton p eu bienv eillant si je
p ensais à suiv r e la même car rièr e que mon pèr e et à entr er dans le
commer ce . Je n’y avais jamais song é ; mon ambition et mes rê v es ne
m’airaient p as de ce côté ; j e ne cr ois p oint d’ailleur s av oir en moi l’étoffe d’un
2Le pr ofesseur Chapitr e I
nég o ciant ; mais lord T y ne dale avait pr ononcé le mot commer ce av e c tant
de mépris et de hauteur railleuse , que je fus immé diatement dé cidé . Mon
pèr e n’était p our moi qu’un nom ; toutefois je ne p ouvais souffrir qu’ on
me jetât ce nom à la face d’un air dé daigneux et railleur ; aussi rép ondis-je
av e c empr essement : « Je ne puis mieux fair e que de mar cher sur les traces
de mon pèr e , et j’ entr erai dans l’industrie . » Mes oncles ne me fir ent
aucune r emontrance , et nous nous sép arâmes av e c une av er sion mutuelle .
J’étais dans mon dr oit en me déliv rant du p atr onag e de lord T y ne dale ;
mais je faisais une folie en acceptant de prime ab ord un autr e farde au
qui p ouvait m’êtr e insupp ortable et dont le p oids m’était complètement
inconnu.
J’é crivis tout de suite à Édouard, le seul frèr e qui m’ait été donné ; tu
le connais. P lus âg é que moi de dix ans, il v enait de se marier av e c la fille
d’un riche industriel, et p ossé dait à cee ép o que l’usine qui avait app
artenu jadis à mon pèr e . T u sais qu’après av oir p assé p our un Crésus, mon
pèr e avait fait banquer oute p eu de temps avant sa mort, et que ma mèr e ,
r esté e sans aucune r essour ce , avait été complètement abandonné e p ar ses
deux nobles frèr es, qui ne lui p ardonnaient p oint d’av oir ép ousé un
manufacturier . Elle me mit au monde six mois après la mort de mon pèr e , et
quia cee vie au moment où je v enais d’y entr er . Il est pr obable qu’ elle
ne r egr ea p as de mourir , car l’ e xistence ne lui pr omeait n i consolation
ni esp oir .
La famille de mon pèr e se char g e a d’Édouard et m’éle va jusqu’à l’âg e
de neuf ans. À cee ép o que , il advint que la r eprésentation d’un b our g
imp ortant du comté fut vacante et que M. Se acomb e se présenta p our l’
obtenir ; M. Crimsw orth, mon onc

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