Le Sourire du diable
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Le Sourire du diable

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DOSSIER PEDAGOGIQUE Le Sourire du diable Paul Emond Distribution Mise en scène : Patrice Kerbrat Avec Myriem Akheddiou Olivier Cuvellier Marie-Line Lefebvre Othmane Moumen Pierre Poucet Pascal Racan Patrick Ridremont Lumières : Laurent Béal Décor et costumes : Edouard Laug Assistant à la mise en scène : Jean-François Viot Une production de l’Atelier Théâtre Jean Vilar. Un spectacle proposé en collaboration avec le Centre Culturel d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. Paul Emond a bénéficié, pour l’écriture du Sourire du diable, d’une résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avigon. Le texte sera publié aux éditions Lansman (janvier 2007) Dates : du 11 janvier au 4 février 2007 Lieu : Théâtre Jean Vilar Durée du spectacle : à déterminer Réservations : 0800/25.325 Contacts écoles pour les animations : Adrienne Gérard 0473/936.976 – 010/47.07.11 adrienne.gerard@atjv.be 1. L’auteur : Paul Emond Né à Bruxelles, en 1944. Après une licence et un doctorat de lettres à l’Université de Louvain (avec une thèse sur les romans de Jean Cayrol), il séjourne trois ans en Tchécoslovaquie et y écrit son premier roman, La danse du fumiste (prix triennal du roman). Rentré en Belgique, il publie d'autres romans, est attaché scientifique aux Archives et Musée de la littérature à Bruxelles, où il publie de nombreuses études sur la littérature belge de langue française, puis devient professeur à l'Institut des Arts de Diffusion (I.A.D), école supérieure de théâtre et cinéma, où il enseigne encore aujourd'hui l’histoire du théâtre et l’écriture dramatique. Dans les années quatre-vingts, il se tourne également vers le théâtre. Sa première pièce, Les Pupilles du tigre, est jouée en 1986, puis c'est Convives en 1989 (prix triennal du théâtre). Une quinzaine d'autres suivent. Montées pour la plupart à Bruxelles et en Wallonie (Rideau de Bruxelles, Théâtre National, Centre Dramatique Hainuyer, etc.), ces pièces le sont aussi en France, au Québec, et même parfois aux Etats-Unis, en Angleterre, en Roumanie ou en Bulgarie. En 1999 sa pièce Grincements et autres bruits est montée à l’Atelier Théâtre Jean Vilar dans une mise en scène de Michel Tanner. Ses pièces sont également créées au Théâtre de la Valette à Ittre : Tête à tête en 2000, Seul à Waterloo, seul à Sainte-Hélène en 2002… Il est principalement auteur de "comédies" (souvent quelque peu caustiques) vouées au portrait de personnages aux prises avec les rouages d'une société qui les dépasse. Il a entrepris plus récemment l'écriture de pièces aux connotations plus directement politiques. Ainsi en va-t-il du Sourire du diable. Parallèlement, il écrit pour le théâtre une vingtaine d'adaptations, dont celles de plusieurs pièces de Shakespeare, une "trilogie de l'errance" (L'Odyssée d'Homère, Don Quichotte de Cervantes et Le Château de Kafka) ou encore un Kafka Circus ou un Borges et moi. Toutes ces pièces et adaptations le conduisent, tant en Belgique qu'en France, à des compagnonnages artistiques avec des metteurs en scène et des acteurs d'esthétiques parfois très différentes, une diversité d'expériences qu'il recherche et dont il se réjouit. En ce moment, Paul Emond travaille sur une adaptation de Tristan et Yseut pour la prochaine création des Baladins du Miroir. Ce travail théâtral ne l’empêche nullement de poursuivre l’écriture narrative. Il publie plusieurs nouvelles, puis, pendant plusieurs années, s’adonne à la rédaction du roman paru en 2005 aux éditions Labor, La Visite du plénipotentiaire culturel à la basilique des collines. En 1996, il reçoit le prix Herman Closson de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) pour l’ensemble de son œuvre théâtrale. Le numéro 60 (paru en 1999) de la revue Alternatives théâtrales lui est consacré. On trouve également un important dossier sur ses romans dans le numéro de février-mars 2005 de la revue Indications. Parmi ses publications : Romans La danse du fumiste, Labor (Bruxelles), coll. Espace Nord Plein la vue, Labor, coll. Espace Nord 2 Paysage avec homme nu dans la neige, Les Eperonniers (Bruxelles) Tête-à-tête, Les Eperonniers (Bruxelles) Abraham et la femme adultère (dans Jacques De Decker et Paul Emond, Histoires de tableaux), CFC Editions La visite du plénipotentiaire culturel à la basilique des collines, Labor Théâtre Les pupilles du tigre, Didascalies Convives, Les Eperonniers Moi, Jean Joseph Charlier, dit Jambe de bois, héros de la révolution belge, Cahiers du Rideau de Bruxelles Inaccessibles amours et Malaga, Lansman Caprices d’images, Lansman A l’ombre du vent, Lansman Le Royal, Lansman Grincements et autres bruits, Lansman Seul à Waterloo, seul à Sainte-Hélène, Lansman Contes de l’errance 1 et Contes de l’errance 2 (avec Gilles Boulan et Jean-Daniel Magnin), Lansman. Les îles flottantes, Lansman Essai Une forme du bonheur, Lansman 2. La pièce – Le Sourire du diable Que raconte la pièce Le Sourire du diable ? Quel est son thème principal ? Pourquoi ce thème ? Quelles sont les particularités de la pièce ? Un jour, quelque part, un régime totalitaire. Bruno vit dans sa tour d’ivoire d’artiste un peu prétentieux. Il a pour projet de dénoncer par un texte assassin les procédés du tyran local. Mais voilà que subitement, il se voit récompensé du «grand prix national de littérature». Il est invité au palais pour rencontrer le président, Christo Lafaro. Bien décidé à lui faire part de ses contestations, Bruno se laissera peu à peu séduire malgré lui par les flagorneries habilement déployées. Zico, son intarissable perroquet, sera le plus clairvoyant, mais pourra-t-il éviter à Bruno la compromission ? Paul Emond :« Le Sourire du diable est une de mes pièces les plus récentes mais son thème principal, la fascination de l’artiste pour l’homme de pouvoir et les démêlés que le premier peut avoir avec le second, m’intéresse depuis longtemps. (…) ». L’auteur décortique très simplement la vanité, travers de l’homme parmi tous. « Ce genre d’histoire n’appartient ni au passé ni au présent, elle est de toujours et elle peut très bien ressurgir demain, ici comme ailleurs». Paul Emond insiste sur le fait qu’il s’est bien gardé d’ancrer sa pièce dans une époque ou un pays donnés. Selon lui, référencer ce texte aurait été forcément le limiter. Ainsi, le spectateur naviguera au fil d’allusions délicatement disséminées. On nous parle d’un pays divisé entre le Nord et le Sud mais les références russes, et particulièrement à Gogol et à son œuvre qu’Emond affectionne beaucoup, peuvent suggérer un univers de l’Est… 3 Le mot du metteur en scène Patrice Kerbrat est comédien, formé au Conservatoire de Paris. Il a été l’élève d’Antoine Vitez sous la direction de qui il a joué dix spectacles. Patrice Kerbrat est ensuite engagé assez rapidement par la Comédie-Française, dont il devient Sociétaire. Il y reste dix ans. Il commence ensuite à pratiquer la mise en scène en travaillant plutôt sur le répertoire contemporain, montant Kaliski, la plupart des pièces de Yasmina Reza dont Conversations après un enterrement, La Traversée de l’hiver et Art… Il travaille beaucoup à l’étranger, au Japon, en Russie, en Italie, en Belgique, en Suisse et récemment en Slovaquie où il monte Dom Juan ; mais aussi sur la plupart des scènes françaises significatives : à la Comédie-Française, bien sûr, à l’Odéon, au Théâtre de la Colline, au Théâtre National de Marseille et dans beaucoup de théâtres privés parisiens. Aujourd’hui, Patrice Kerbrat rencontre Paul Emond. Un auteur belge, mis en scène par un homme de théâtre français, attentif aux marques de la belgitude dans le texte. LE CARNAVAL DES PERSONNAGES On aurait tort de penser que l’écriture d’un roman est une paisible activité. Paul Emond (il sait de quoi il parle) nous apprend que lorsque le grand écrivain prend la plume, il descend dans l’arène et il pénètre dans une ménagerie peuplée de ses personnages : le crayon dans sa main se transforme en fouet, la page blanche se mue en tabouret de cirque. Il faut qu’ils obéissent, les personnages, qu’ils se soumettent, qu’ils lèchent la main qui les crée. Dressage en férocité. Paul Emond nous révèle aussi que l’intellectuel dressé contre un pouvoir tyrannique présente une faiblesse, un talon d’Achille : la vanité. Dans ce pays imaginaire où vit le héros, Bruno le scribe, et qui pourrait ressembler à une Belgique d’après la Sécession, le dictateur entreprend de séduire le romancier rebelle en lui flattant l’encolure. Domptage en douceur où Bruno perd son âme et la révolte, sa conscience. Il faut une très longue cuillère quand on veut dîner avec le diable, surtout lorsqu’il sourit. Quant à le faire entrer dans la cage de dressage… (Patrice Kerbrat) Commentaires Le texte paraît avant tout marqué par son identité belge. Sous l’anecdote centrale, qui est relativement universelle, un réseau d’allusions à des personnages historiques belges, à des situations politiques présentes ou passées en Belgique parcourt le texte. Par exemple, le pays phantasmatique habité par le héros, Bruno Carabas, a tout à voir avec la Belgique. Mais au-delà, les personnages, les situations et les rapports proposés par Paul Emond sont, dans le style, très marqués par une forme de surréalisme à la belge, à commencer par l’homme-perroquet, Zico. Le prénom du héros choisi par Paul Emond semble une allusion directe au Cocu magnifique de Crommelynck, l’une des pièces maîtresses de la littérature dramatique belge. Le Cocu magnifique est bâti autour du personnage de Bruno, poète et écrivain public, qui vit heureux dans un village paisible. Mais cette tranquillité est bientôt perturbée par la jalousie qui s'infiltre dans son cœur, laquelle tourne rapidement à l’obsession. Si le poison est, dans Le Sourire du diable, d’une nature un peu différente – encore que sa jalousie pour certains de ses confrères soit très présente -, on découvre qu’à bien des égards, Bruno est un magnifique cocu. La littérature est très présente dans le texte non seulement par l’activité professionnelle de Bru
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