LES CONSÉQUENCES DU COMMERCE INTERNATIONAL SUR L’EMPLOI:
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LES CONSÉQUENCES DU COMMERCE INTERNATIONAL SUR L’EMPLOI : UNE VALIDATION EMPIRIQUE Elwardi Dhaoui Unité de recherché Monnaie, Développement et Infrastructure (MODEVI), Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax, Tunisie E-mail: elwardi.dhaoui@fsegs.rnu.tn Résumé L’ouverture accélérée de ces pays a été accompagné ou plutôt associée avec la mobilité croissante des facteurs de production, particulièrement le capital, et aussi la croissance du commerce mondial et l’importance accrue de la compétitivité internationale. Comment apprécier la situation actuelle du commerce international et les instruments d’analyse qui sont censé l’éclairer ? Quels impacts le commerce international a-t-il sur les changements des structures de l’emploi ? Ces incidences sont-ils les mêmes pour tous les pays ? En somme, l’observation empirique peut-il paraître confirmer les prédictions théoriques ? Mots-clés: Commerce International, Pays Développés, Pays en Développement, Pays à Bas Salaire et à Capacité technologique, Chômage, Inégalité. Introduction Les effets du commerce international sur le niveau de l’emploi sont l’une des plus vives études à effectuer à la suite du développement continu des échanges internationaux et l’accentuation considérable du chômage dans certains pays. En effet, une abondance littérature s’est développée au fil du temps pour évaluer l’effet du commerce international sur l’emploi.

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Publié le 01 avril 2014
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Langue Français
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LES CONSÉQUENCES DU COMMERCE INTERNATIONAL SUR L’EMPLOI: UNE VALIDATION EMPIRIQUE Elwardi Dhaoui Unité de recherché Monnaie, Développement et Infrastructure (MODEVI),Faculté des Sciences Economiques etde Gestion de Sfax, Tunisie E-mail:elwardi.dhaoui@fsegs.rnu.tn
Résumé
L’ouverture accélérée de ces pays a été accompagné ou plutôt associée avec la mobilité croissante des facteurs de production, particulièrement le capital, et aussi la croissance du commerce mondial et l’importance accrue de la compétitivité internationale. Comment apprécier la situation actuelle du commerce international et les instruments d’analyse qui sont censé l’éclairer? Quels impacts le commerce international a-t-il sur les changements des structures de l’emploi? En? Ces incidences sont-ils les mêmes pour tous les pays somme, l’observation empirique peut-il paraître confirmer les prédictions théoriques ?
Mots-clés:Commerce International, Pays Développés, Pays en Développement, Pays à Bas Salaire et à Capacité technologique, Chômage, Inégalité.
Introduction Les effets du commerce international sur le niveau de l’emploi sont l’une des plus vives études à effectuer à la suite du développement continu des échanges internationaux et l’accentuation considérable du chômage dans certains pays.En effet, une abondance littérature s’est développée au fil du temps pour évaluer l’effet du commerce international sur l’emploi. La théorie des proportions des facteurs reste le principal support de l’analyse. Elle considère que le commerce influence sur l’emploi à travers des variations qu’il engendre sur les prix des biens.I.Difficultés et lacunes des études empiriques
Il y a dans la littérature économique un grand nombre d’études empiriques qui analysent les incidences des échanges sur l’emploi.Différentes approches ont été adoptées pour examiner cette question et jusqu’à présent aucun message clair ne se dégage de ces études. La seule conclusion générale qui peut être justifiée, c’est que les incidences sur l’emploi dépendent d’un grand nombre de facteurs propres à 1
chaque pays. La difficulté réside dans le fait d’isoler les différentes causes de changements observées en matière d’emploi. Une lacune majeure de la littérature est que la plupart des études sur le commerce et l’emploi portent sur l’emploi dans le secteur manufacturier, et il n’y a guère d’indications sur les points de savoir si leurs résultats peuventêtre généralisées et appliquées à l’agriculture ou 1 aux services, ou même à une activité quelconque en dehors du secteur formel. Une autre difficulté rencontrée par les auteurs d’étude empirique sur les effets en termes d’emploi tient au fait qu’il n’estpas toujours facile de délimiter les périodes de réformes commerciales. C’est particulièrement vrai pour les pays industrialisés qui ont tendance à ouvrir progressivement leur économie au cours d’un laps de temps relativement long.
II.Chômage et disparité des salaires dans les pays industrialisés
 II.1.Inquiétudes des pays développés
Les politiques d’ouverture en matière d’échange peuvent grandement contribuer à l’élévation des niveaux de vie.Les économistes, depuis longtemps soulignent ce point qui est confirmé par de multiples travaux de recherches. Par exemple, l’OCDE estime dans son étude sur la croissance qu’une accentuation de l’ouverture des échanges de 10 points de pourcentage se traduit, à terme, par une augmentation d’environ 4% de revenu par habitant dans la zone OCDE. Mais, même si les échanges améliorent globalement les revenus et le niveau de bien être, certains emplois peuvent être perdus face à la mondialisation. C’est particulièrement dans le cas des travailleurs victimes des suppressions d’emplois dans les secteurs qui se contractent, étant soumis à la concurrence des importations en provenance des pays à bas salaire et à capacité technologique (PBSCT) surtout les pays de l’Asie du Sud.L’insertion accrue de ces pays du Sud dans lemarché mondial a suscité et suscite encore de vives inquiétudes de la part des pays du Nord.
1 Hoeckman B. et WintersA.L, Trade and employment : stylized facts and research findings, Working Papers,2005.
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Figure. 1 : Taux de chômage dans les pays de l'Union européenne en mars 2008 :
> 10 %9 - 10 %4 - 5 %7 - 8 %8 - 9 %5 - 6 %6 - 7 % Source : commission européenne, 2009.
Notons le fait que le succès de l’Asie est dû à ses exportations manufacturières, par exemple, les exportations del’Indonésie sont passées de 34% à 54% en vingt ans seulement.D’ailleurs, l’Asie est la seule région au monde où le poids de l’industrie a augmenté considérablement depuis une vingtaine d’années, encore plus que dans les pays riches.L’opinion publique, dans sa grande majorité, est d’accord pour dire que la libéralisation des échanges profite aux entreprises. Il accuse l’augmentation du chômage à la compétition à laquelle se livrent les pays à bas salaires. L’explication réside dansle fait que l’intégration rapide de l’économie mondiale de ces pays comme le Brésil, la Chine, l’Inde…etc, peut fairecraindre que les travailleurs de la zone de l’OCDE soient en train de perdre en compétitivité au plan international. Lors de plusieurs enquêtes effectuées par l’OCDE, nombre de personnes interrogés pensent que la libéralisation des échanges entraîne plus de suppressions que de créations d’emplois ou que les transferts d’emploi vers des pays où les salaires sont plus bas constituent un problème économique majeur. Tout cela montre qu’il est opportun de réexaminer s’il y a quelque chose, dans la phase actuelle de la mondialisation, qui peut accroître la vulnérabilité des travailleurs face à la 2 concurrence étrangère.
II.2. Confrontation de la théorie à la réalité
2 OCDE,perspectives de l’emploi de l’OCDE, Paris, 2007.3
 Lemodèle HOS est le modèle standard de la théorie du commerce international. Ce modèle stipule que le niveau des prix des facteurs de production et l’augmentation des importations en provenance des PBSCT peuvent provoquer dans les pays du Nord une diminution des prix relatifs des produits à fort contenu de travail et une baisse des salaires de la main d’œuvre peu qualifiée.Si cela est vérifié, la montée du chômage et la disparité des salaires dans les pays industrialisés s’expliquent évidemment par l’augmentation du volume des importations en provenance des PBSCT. Si ce modèle occupe une place centrale dans la littérature, c’est avant tout à cause des intuitions qu’il souligne et de la richesse des résultats qu’il propose.Cependant, la confrontation à la réalité de ce modèle le rend contestable sur plusieurs points. Tout d’abord si les salaires dans les pays développés ne descendent pas jusqu’au niveau d’équilibre, ce qui est quasiment impossible, le volume du chômage des travailleurs peu qualifiés augmente. De même, il entraîne une grande disparité des salaires. Ensuite, la plupart des prédictions de ce modèle sont infirmées par les flux du commerce international. En effet, les États-Unis ont un taux de capital par tête parmi les plus élevés, ils exportent des produits relativement intensifs en travail (paradoxe de Leontief). De même, l’égalisation des prix relatifs n’est que rarement observée, même au sein d’une union monétaire comme la zone Euro. Enfin, on remarque que le rapport du volume du travail non qualifié par rapport au travail qualifié a évolué d’une manière linéaire dans les diverses industries et toutes choses étant égales par ailleurs.
II.3.L’insertion des PBSCT nuit-elle à l’emploi dans les pays développés?
 Plusieurs observations concrètes et études récentes ont montré que l’importation des produits en provenance des PBSCT vers les pays industrialisés n’a qu’une portée limitée en ce qui concerne ses conséquences sur le marché du travail du Nord. Donc, dire quel’ouverture et l’échange avec les PBSCT est à l’origine de la montée du chômage paraît incertain et probablement erroné. En effet, le commerce avec les PBSCT ne provoquera pas forcément le chômage dans les pays développés; il peut accroître fortement les écarts de revenus entre les compétitifs et les autres. Le débat sur le libre-échange avec ces pays est en réalité assez mal engagé. Il est centré sur la question du chômage, mais ce n’est pas la vraie question.
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Cependant, certains voient que la conséquenceévidente d’un libre-échange entre ces deux groupes de pays n’est pas l’augmentation du chômage dans les pays industrialisés; c’est l’accroissement régulier et probablement rapide des inégalités de revenus. Mais les études effectuées par l’OCDE ont montré que les échanges n’ont apparemment contribué que faiblement à l’accentuation des inégalités ces dernières décennies.Ainsi, les craintes de l’opinion publiques semblent aussi exagérées. L’attention se focalise sur 3 des exceptions hautement visibles plutôt que sur la situation plus générale. Concernant l’augmentation du chômage et la disparité des salaires dans les pays du Nord, plusieurs études ont montré qu’il y a d’autres facteurs qui perturbent l’équilibre et la stabilité des prix des biens et services et des rémunérations. C’est ainsi que plusieurs économistes considèrent qu’il est difficile de repérer les changements du commerce international sur le marché du travail. En effet, plusieurs facteurs jouent un rôle important dans le bouleversement du marché de l’emploi: le ralentissement de la croissance  Depuis1973, la croissance économique des pays industrialisés a fortement ralenti. En effet, le rythme de croissance n’est pas stable dans le temps. À des périodes de forte activité succèdent des phases de ralentissement économiques pouvant même se transformer en 4 récession économique. Dès le début des années 2000, on remarque une accentuation dépressive de la tendance de l’activité économique laissant planer le doute sur un redémarrage rapide de l’activité économique.Figure 2. Taux de croissance de trois ans par zone10 8 6 4 2004-2007 2 2008-2011 0 -2
Source: Global Economic Prospects, Crisis, Finance and Growth, World Bank, 2010.
3 www.oecd.org/els/employmentoutlook 4 PASSET O. et al., Une certaine hésitation, Revue de l’OFCE, vol 75, issue 1,2000.5
5 l’augmentation des taux d’activité des femmes Les femmes ont toujours travaillé. Au moins la plupart ont contribué à la production domestique, aux travaux des champs et à ceux de l’usine.L’entre-deux-guerres et le début des Trente Glorieuses voient se développer le modèle de la femme au foyer.C’est au début des années 1970 que le décollage se produit et que s’amorce l’entrée massive des femmes dans le salariat. Leur taux d’activité et leur niveau d’éducation n’ont cessé de croître depuis. On remarque une augmentation continue de leur insertiondans l’emploi, du temps de travail, du salaire ou de la retraite. La systématisation de ces faits rend possible une augmentation des taux d’emploi féminins.Modifications du régime et de statut de l’emploi Lesentreprises introduisent sous certaines conditions, de nouveaux régimes de travail qui permettent par exemple l’extension ou l’adoption du temps de l’exploitation de l’entreprise et la modification des contrats de travail. De même, le progrès technique et la concurrence ont 6 un impact majeur dans la modification de la structure de la demande de travail . De leurs parts, d’autres facteurs tels que les comportements des travailleurs à la recherche d’un emploi affectent aussi les taux de chômage. La faiblesse des syndicats  Dansde nombreux pays développés, le poids des syndicats s’est sensiblement affaibli. La plupart des travailleurs n’ont qu’une faible probabilité de bénéficier des moyens d’expressions leur assurant une sécurité dans leurs relations sur le marché du travail.L’époquede la mondialisation a essentiellement coïncidé avec un affaiblissement de la force collective des travailleurs. Tableau 1.Regard sur l’évolution de la syndicalisation dans les pays développésPays19671977198719972007Autriche 62.158.6 49.4 38.9 31 Belgique 41.254.3 51.6 15.6 52.1 Danemark 57.471.1 7575.6 69.4 France 19.121.3 11.9 8.77.8 Corée 12.416.7 13.8 11.1 10 U.K 40.2 51.1 44.5 30.7 28 U.S 27.223.2 16.5 13.6 11.6 Finlande 40.756.4 70.7 79.4 70.3 Suède 67.576 82.482.2 70.8 Source : OCDE, 2007. 5 Afsa C., et Buffeteau S.,L’activité féminine en France: Quelles évolutions récentes et quelles tendances 0 pour l’avenir?»,399, 2006.Économie et Statistique, n 6 PAUQET L., Les besoins de recrutement des entreprises entre emploi qualifié et emploi non qualifié, CREDOC , n° 194, 2006. 6
Incidences des politiques économiques  Lespolitiques du marché du travail, les politiques macroéconomiques ou les mouvements qui accompagnent le cycle économique sont quelques exemples des facteurs qui peuvent influencer sur le niveau de l’emploi dans une économie. Par exemple, des études sur l’incidence de l’Accord de libre-échange entre le Canada et les Etats-Unis, plusieurs économistesont fait une distinction entre les effets de l’accord commercial sur l’emploi et ceux d’une récession générale qui a touché les deux partenaires au cours de la même période. Faible part de l’emploi dans l’industrie manufacturièreLa part de l’emploi manufacturé dans l’emploi total a chuté depuis le début du siècle.Figure 3.L'emploi dans l'industrie manufacturière (en million)25
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Etats-Unis Allemagne France Italie Espagne
0 1990 1995 2000 2005 2010 Source : Commission Européenne, 2010.
la part des PED dans le commerce avec les pays développés est faible Comme nous l’avons déjà vu dans la section précédente, le volume des échanges entre les pays développés et pays du Sud est tout à fait limité (environ¼). Les pays industrialisés sont toujours gagnants à l’échange, notamment l’exploitation des biens de consommation à forte intensité de main d’œuvre qualifiée, des biens d’équipement et des produits intermédiaires.
III.Chômage et inégalités dans les PED
III.1. L’adoption des programmes d’ajustement macroéconomiques
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 LesPED candidats à des prêts du FMI et de la BM doivent accepter les conditions posées par ces organismes. Ces conditions font partie intégrante des programmes d’ajustement structurels (PAS) qui doivent être mis en œuvre par les pays bénéficiaires.Rappelons qu’un PAS comprend un certain nombrede mesures économiques visant à la restructuration de l’économie nationale: ce sont des mesures macroéconomiques : L’élimination progressive des subventions. -La mise en place d’un cadre organisationnel et institutionnel favorable à -l’encouragement du secteur privé.L’emprunt par le secteur public des modes de gestion privés.-L’Etat se décharge de certaines responsabilités ou de certains biens pour les confier au -secteur privé. L’Etat se retire petit à petit dela vie économique et sociale du pays et ne contrôle que -les secteurs stratégiques. En effet, on assiste à une libéralisation accrue du commerce extérieur et des prix et à une dévaluation volatile de la monnaie. III.2. Les conséquences
Après l’adoption des PAS, la plupart des pays concernés ont enregistré une relance de leurs économies par l’intensification des échanges. Aussi, l’investissement a amorcé une tendance à la hausse grâce à l’augmentation de l’investissement privé.
Cependant, sur le plan social, l’insertion de ces économies dans le mouvement de la mondialisation est soldée par une augmentation considérable et inaccoutumée du chômage. En effet, on a assisté à des suppressions d’emplois dans les activités non compétitives.Rappelons que tous les courants de pensée affirment que tout ajustement structurel est automatiquement suivi d’une croissance de chômage, ce qui accentue les inégalités sociales. Même les orthodoxes confirment qu’il y aun chômage de transition dans les périodes de l’ajustement structurel de l’économie.Par exemple, on note que des augmentations passagères du chômage à la suite de la réforme commerciale ont été observées dans de nombreux PED, même parmi les pays qui participent avec succès à la mondialisation et qui pourrait être considérés comme des modèles dans leurs propres régions. 8
Figure 4. Taux de chômage en 2008 pour certains pays (en%)
45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
 Source: statistiques-mondiales.com
s-Dans un contexte d’instabilité économique et financière, leFMI et la BM exercent un leadership doctrinal qui conduit à privilégier les équilibres financiers et les ajustements à court terme aux dépens des projets de développement de long terme.
III.2.1. Problème du marché du travail
 Lechômage reste un véritable problème pour les économies des PED. Il touche principalement les jeunes et est souvent de longue durée. Le chômage rural est très répandu.
III.2.2. Salaire
L’adoption du SMIG-par certains pays- a contribué au dysfonctionnement du marché de l’emploi.Étant perçu comme un filet de sécurité durant les périodes de l’ajustement, ce salaire minimum confond toutes les catégories de mains d’œuvre et diminue l’incitation à embaucher des jeunes ou des travailleurs peu qualifiés. Une hausse du salaire minimum incite au remplacement des travailleurs peu rentables par d’autres plus qualifiés
III.2.3. Impact de l’ajustement sur l’emploi
Durant la période de l’ajustement, il y a eu peu de réformes concrètes visant à corriger les faiblesses structurelles dont souffre le marché de l’emploi. La hausse des exportations n’a profité qu’à la création d’emplois peu qualifiées, peu stables et sous-payés.
III.3. Les PED sont confrontésà de nouveaux défis intérieurs
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Beaucoup de problèmes s’ajoutent pour provoquer des obstacles risquent de freiner la dynamique des activités compétitives : Des politiques monétaires et d’échanges incohérents. -La mauvaise gouvernance qui met en cause la façon dont le pays est gouverné et non -la qualité intrinsèques du pays. Développement des réseaux de corruption et détournement de l’argent public.-Une orientation industrielle inadaptée. -Mauvais choix stratégiques de développement et surendettement. -L’utilisation des prêts n’apas eu d’efficacité en termes de développement.-Les conditions de prêts: les organismes de prêts internationaux exigent souvent des -réformes économiques de la part des emprunteurs, pour garantir la solvabilité, sans prendre en compte les répercussions sociales de ces réformes. La constitution d’une dette: vingt ans après, une partie importante des revenus de -certains pays sert à rembourser des intérêts cumulés colossaux. Une mauvaise politique sociale qui provoque un manque de cohésion sociale. -Un soutien inapproprié des politiques de redistribution. -
III.4. Les réussites de l’Asie de Sud: une exception
Les pays de l’Asie du Sud ont adopté des nouvelles formes d’organisations du travail qui sont nées avant tout d’une remise encause des modes de consommation. Aussi, ces pays produisent suivant le modèle juste à temps (Just In Time, JIT). Le JIT désigne un mécanisme dynamique par lequel la firme réalise à la fabrication, sa production, c’est-à-dire que tout fonctionne dans un temps juste nécessaire à la fabrication, sans stockage, sans précipitation. Ce modèle d’organisation suppose que l’ensemble des fonctions de production repose sur un système de pilotage par l’aval du cycle de production. Ce principe s’applique à la fois au cycle de produit qui doit se contenter de produire la qualité réelle de biens demandés par les clients, et au niveau des approvisionnements qui doivent coller aux variations du volume de la production. Donc, la production serait générateur à la fois de richesse et d’emploi.
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 Demême, ces pays ont adoptés un nouveau système de rémunération, le salaire 7 d’efficience ,qui stimule la productivité et l’ardeur du travail.Notons que L’Etat asiatique est un Etat״pro״, à la fois producteur, protecteur, programmateur, prospecteur. On sait dorénavant que le succès de l’Asie du Sud-certains parlent de״miracles״- relève avant tout de politiques sélectives et ciblées mises en œuvre par des gouvernements pragmatiques, dont les interventions tendent à promouvoir la concurrence et finalement à gouverner le marché. Au fil du temps s’est forgé un climat économique, politique etsocial sain. Il en résulte une confiance et une entente entre l’Etat, l’entreprise et les individus.
III.5. L’échec de certains pays
III.5.1. Le constat
Certains pays de l’Amérique Latine (Argentine, Mexique, Brésil…) et certains pays africain (Egypte, Maroc…) ont connu de véritables problèmes après la restructuration de leurs économies, surtout sur le plan social. Donc, La libéralisation s’est soldéepar un constat d’échec: Une augmentation sans précédente du volume du chômage. Les travailleurs supportent une partie du coût de la transaction. Un sous-emploi. Exclusion sociale. Inégalités de revenus. L’évolution des modes de fonctionnement des entreprises continue d’encourager les projets d’embauche dans les fonctions tertiaires supérieures, en particulier dans les services aux entreprises, le commerce interentreprises ou les industries de biens d’équipement.De ce fait on demande de plus en plus de personnes qualifiées. les industries exportatrices, avec le comportement des״ insiders״ vis-à-visdes ״outsiders״, participent à l’augmentation de l’écart dessalaires qui a tendance à se développer.  Lesraisons ne résident pas dans les échanges commerciaux, mais dans certains problèmes économiques et sociaux qui seraient dus à un déséquilibre sur le marché du travail en même 7  Lesalaire d'efficience, en économie du travail, est une hypothèse expliquant la fixation d'un niveau de salaire supérieur à ce qu'expliquerait la seule loi de l'offre et la demande dans un marché en concurrence pure et parfaite, expliquant ainsi une partie du chômage des économies de marché contemporaines. 11
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