Les loups de Paris: II. Les assises rouges
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The Project Gutenberg EBook of Les loups de Paris, by Jules LerminaThis eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and withalmost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away orre-use it under the terms of the Project Gutenberg License includedwith this eBook or online at www.gutenberg.orgTitle: Les loups de Paris II. Les assises rougesAuthor: Jules LerminaRelease Date: March 21, 2006 [EBook #18034]Language: FrenchCharacter set encoding: ISO-8859-1*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES LOUPS DE PARIS ***Produced by Carlo Traverso, Chuck Greif and the OnlineDistributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (Thisfile was produced from images generously made availableby the Biblioth que nationale de France (BnF/Gallica) at �http://gallica.bnf.fr)LES LOUPS DE PARISPARJULES LERMINA(WILLIAM COBB)IIDEUXI ME PARTIE�LES ASSISES ROUGESPARISE. DENTU, DITEUR�LIBRAIRE DE LA SOCI�T� DES GENS DE LETTRESPALAIS-ROYAL, 15-17-19, GALERIE D'ORL ANS�1876IPLANS D'AVENIR--Le loch de M. le marquis?... Nom de nom! En v'l un tas de feignants! �--Voil ! voil�!... Pas la peine de crier, tu vas le r� veiller, c't �homme!--Parbleu! il est tout r veill , puisqu'il demande boire....� � �--Et la nuit, comment a s'est-il pass ? � �--Un vrai sucre... il a l' me chevill e dans le corps.... � �--Tant mieux! c'est un bon _zigue!_Ce dialogue, maill de mots bizarres, � tait �chang entre deux � � �personnages dont l'un, demi cach par ...

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Langue Español

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The Project Gutenberg EBook of Les loups de Paris, by Jules Lermina This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org Title: Les loups de Paris II. Les assises rouges Author: Jules Lermina Release Date: March 21, 2006 [EBook #18034] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES LOUPS DE PARIS *** Produced by Carlo Traverso, Chuck Greif and the Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This file was produced from images generously made available by the Biblioth que nationale de France (BnF/Gallica) at � http://gallica.bnf.fr) LES LOUPS DE PARIS PAR JULES LERMINA (WILLIAM COBB) II DEUXI ME PARTIE� LES ASSISES ROUGES PARIS E. DENTU, DITEUR� LIBRAIRE DE LA SOCI�T� DES GENS DE LETTRES PALAIS-ROYAL, 15-17-19, GALERIE D'ORL ANS� 1876 I PLANS D'AVENIR --Le loch de M. le marquis?... Nom de nom! En v'l un tas de feignants! � --Voil ! voil�!... Pas la peine de crier, tu vas le r� veiller, c't � homme! --Parbleu! il est tout r veill , puisqu'il demande boire....� � � --Et la nuit, comment a s'est-il pass ? � � --Un vrai sucre... il a l' me chevill e dans le corps.... � � --Tant mieux! c'est un bon _zigue!_ Ce dialogue, maill de mots bizarres, � tait �chang entre deux � � � personnages dont l'un, demi cach par une porte entr'ouverte, ne � � laissait passer que la t te, tandis que l'autre, debout sur la pointe � des pieds, pr sentait une tasse dont il remuait soigneusement le � contenu, au moyen d'une cuiller d'argent. Le premier--celui qui avait r clam le loch de fa on si nergique--avait � � � � retir� sa t te, et, refermant doucement la porte, � tait revenu, � �touffant son pas, vers un lit soigneusement envelopp de rideaux pais. � � --�tes-vous l , mon ami? demanda une voix faible. � --Certainement, monsieur le marquis!... Que la foudre crase Muflier � s'il manquait son service! � --Pas si haut! mon ami, pas si haut!... Donne-moi boire.... � --Voil l'objet....� Et Muflier--car c' tait lui, toujours lui, le beau, l'ineffable � Muflier--tendit Archibald de Thomerville la tasse dans laquelle, par� une d licatesse toute maternelle, il avait tremp� ses l vres la � � � d�rob�e pour s'assurer que le breuvage n' tait pas trop chaud. � Ah! qu'il tait vraiment beau, Muflier, les reins ceints d'un long� tablier de toile blanche, qui dessinait ses formes d'Antino s. � Quelques jours auparavant, on avait rapport l'h tel le corps inanim � � � � d'Archibald. Armand de Bernaye avait aussit t mis en oeuvre tous les � moyens que sugg re la science pour rappeler la vie les noy �s. Il avait � � plac� le corps l g rement inclin , la t� �te en bas. Puis il avait � � insuffl�, l �vre l �vre, de l'air dans les poumons. Bref, au bout d'une� heure, quelques sympt mes favorables s' tant manifest s, Armand avait � � � continu� ses nergiques frictions.� Or, Muflier, qui ne dormait que d'un oeil l' tage sup rieur, avait � � � entendu vaguement le bruit d'un continuel va-et-vient. Le brave Loup �tait naturellement curieux: et puis il tait hant par des visions de � � gendarmerie qui troublaient sa qui tude. � Il s' tait lev� sur la pointe du pied, d �daignant d'ailleurs de se � v�tir. Il avait pos la main sur la serrure. La porte n'�tait pas � ferm�e. Cette confiance l'e t touch , s'il ne s' tait souvenu qu'Archibald lui � � � avait recommand , et avec raison, de ne pas sortir, s'il ne voulait� avoir maille partir avec les protecteurs de la s curit� publique. � � Avant d'enfreindre la consigne, il eut un scrupule, et s'approchant du lit o Goniglu se laissait entra� ner ses r ves paradisiaques, il lui � � � mit la main sur l' paule: � --Hein! fit Goniglu en tressaillant... le gendarme.... --Non, ton ami Muflier. --Pourquoi me r veilles-tu? � --Il y a du grabuge dans la maison... j'ai envie d'aller voir. --Pas d'imprudence! Tu vas te faire _piger_.... --J'ai confiance en la parole d'un gentilhomme. --Hum! nous savons ce que c'est qu'une parole... Nous en avons tant donn�! --N'insulte pas notre h te, qui m'a l'air d'un bonhomme tr s-r ussi... � � � Moi, je dis qu'il lui arrive peut- tre quelque chose... On ne sait � pas... Il a peut- tre besoin d'un coup de main... Ma foi, tant pis! j'y� vais. --Muflier! cria encore Goniglu. Mais Muflier tait de ces natures g n �reuses que la r flexion enhardit. � � � Il descendit donc pas de loup, et apercevant sous une porte un filet � de lumi re, il se pencha tout simplement pour regarder par le trou de� la serrure. Or, que vit-il? Armand de Bernaye, qui se livrait sur le corps d'Archibald aux frictions que nous avons dites. Muflier haussa les paules. � --Pas de nerf! murmura-t-il. Mais ha e donc! va donc, marche donc!... Ah � ��! il est noy , le marquis!... Bigre!... encore un tour de cette� canaille de Biscarre!... Et il continuait mi-voix ses objurgations l'adresse d'Armand. � � Tout coup ce dernier, sans se d� tourner, adressa quelques mots un � � des laquais qui se trouvaient l et qui, se h tant pour ex cuter l'ordre � � � re�u, ouvrit brusquement la porte. H�las! cette porte ouvrait en dehors! La t te de Muflier tait juste � � � hauteur de la serrure.... La porte entra na la serrure, naturellement, et la serrure, non moins � naturellement, cogna en plein le nez majestueux de Muflier, qui, brusquement lanc en arri re, tomba, toujours naturellement, en arri re,� � � les quatre fers en l'air, comme on dit. Or, il tait, n'en d� plaise au lecteur, � Dans le simple appareil D'une beaut qu'on vient d'arracher au sommeil. � D'o l'originalit� du tableau. � --Quel est cet homme? cria Armand. D�j� deux laquais avaient remis Muflier sur sa base. Se drapant dans sa dignit :--Monsieur, dit Muflier, mon apparition et � surtout mon costume peuvent vous para tre tranges... Qui je suis? Un � � ami, un h te de M. le marquis, et je prends la libert� de vous � remercier du d vouement dont vous faites preuve en ce moment. � Il �tait superbe, Muflier. Armand le regardait. Tout coup un souvenir � traversa son cerveau. --Ah! vous tes un des deux....� --Gentilshommes,--interrompit Muflier, qui pr voyait une pith te � � � d�sagr�able;--gentilshommes auxquels M. le marquis a bien voulu offrir une courtoise hospitalit .... � --C'est bien. Mais que venez-vous faire ici? --Mon Dieu, monsieur, si je ne craignais de vous froisser, je me permettrais de vous dire que mon concours peut vous tre utile. � --En quoi, je vous prie? --Mon Dieu, je vous le r p te, ne vous _ patez_ pas, mais, vrai de vrai, � � � vous frottez mal. --En v rit� ....� --Vous manquez de zinc, et si vous voulez me permettre, avec ces bras-l , je ferai de la _meilleure_ ouvrage.� Il mit nu ses bras velus comme les pattes d'un ours.� --Vous savez comment se font ces frictions?... --Oh! oui! Le fait est que dans ces temps heureux, il tait un commerce sp cial que � � nous rappellerons au lecteur et qui pendant longtemps avait servi de ressource au doux Muflier. L'autorit donnait une prime qui rep� chait un noy : 15 francs pour un � � � vivant, _25 francs pour un mort_. C'est bizarre, mais c' tait ainsi. � Alors Muflier se promenait tranquillement au bord de l'eau: il poussait un passant dans la Seine ou le canal, lui laissait le temps moral pour que l'asphyxie f t compl te, puis se jetait lui-m me � l'eau et ramenait � � � le corps sur la berge. Alors il le portait au poste le plus voisin: on envoyait chercher un m�decin, et Muflier regardait. Sa position tait d licate: si la vie �tait ramen e dans ce corps� � � inanim�, _primo_, il perdait 10 francs; _secundo_, le noy pouvait se � plaindre de l'ind licatesse dont Muflier avait fait preuve son gard.� � � Ce qui explique avec quel soin Muflier suivait les progr s du � traitement, dont il tudiait toutes les phases, pr t s'esquiver si la � � � science triomphait de la mort. Donc les frictions, fumigations, insufflations n'avaient pas de secret pour lui. Il est bien entendu qu'il n gligea--et pour cause--de donner M. de � � Bernaye ces d licates explications. � Armand vit ces bras vigoureux, et chez lui le m decin triompha de � l'h�sitation de l'homme. D'ailleurs n' tait-il pas l ? � � --Essayez, dit-il. Seulement, n'oubliez pas que je ne vous perds pas de vue. Muflier eut un sourire: il jeta sur les laquais un regard d daigneux, � comme pour railler leur d bilit , et il s'approcha du lit. � � Oh! alors commen a un travail pique! Il frictionnait! il frictionnait! � � avec quelle force et en m me temps avec quelle entente de la situation! � Et son bras ne se fatiguait pas. On e t dit le mouvement d'une machine, � tant c' tait r gulier et net.� � Un quart d'heure s' tait peine coul que la circulation renaissait� � � � dans le corps d'Archibald. --C'te pauvre vieille! laissa chapper Muflier; il para t que c' tait un � � � rude bain! Puis se tournant vers Armand: --Qu'est-ce que vous diriez d'une bonne bouffarde? --Hein? demanda de Bernaye. --Eh oui! j'ai vu a. Quand ils commencent revenir, on leur souffle du� � tabac dans le nez; a excite, et a va comme un gant. � � --Faites, dit Armand, qui avait reconnu un expert en ces mati res. � Muflier revint la porte, et pla ant ses deux mains devant sa bouche en � � mani�re de porte-voix: --H�! Goniglu! cria-t-il. --Qu'est-ce qu'il y a? --Descends Jos phine toute bourr e. � � Puis, avec un sourire, Armand: � --Jos phine, c'est ma pipe!� Goniglu, sans comprendre, mais sans discuter, se h ta d'ob ir au d sir � � � de Muflier. Si bien que dans la chambre de ce moribond, nos deux h ros, en costume � plus que l ger, auraient fait singuli re figure sans la solennit� du � � moment. Quoi qu'il en soit, Armand n'h sitait plus profiter du bon vouloir des � � deux gredins, subitement transform s en infirmiers. � Et de fait, ils s'acquitt rent de leur t che avec une dext rit � � � � exem
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