Les maillons de la chaîne. - Mutations 48

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Les maillons de la chaîne. - Mutations 48

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• Publié par: adodemem
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• Langue: Français

Extrait

Toute politique touristique tendant ˆ rÈaliser un dÈveloppement durable doit Ítre sous- tendue par une rÈelle et solide volontÈ permettant de crÈer cette attractivitÈ si nÈcessaire au tourisme.

L’éditorial Les maillons de la chaîne

L’Algérie a certainement eu beaucoup de chance de ne pas déve- lopper son secteur touristique dans les années où la région du Maghreb (Maroc, Tunisie) et d’autres pays de la rive Sud de la Méditerranée, ont connu une croissance extraordinaire en matière de tourisme. En effet, l’Algérie est «la destination» la moins connue et la moins exploitée de la région et certains spécialistes de la question disent que c’est plutôt un atout majeur pour elle. Quels sont les ingrédients nécessaires pour enfin exploiter cet atout et réussir alors un véritable développement de ce gisement aux potentialités immenses ? Certes, le développement touristique ne se décrète pas, car il est assez complexe et reste dépendant de plusieurs éléments aussi importants les uns que les autres, et étroitement liés, telle une chaîne où chaque maillon a son rôle à tenir, et où chaque rôle est un premier rôle (environnement, transport, qualité des services, accueil agréable, prestations de qualité, formation professionnelle, équipement adapté au type de clientèle, sécurité, etc.) Lorsque tous les éléments sont présents et fonctionnent convena- blement, il en restera encore un dernier, difficilement mesurable et contrôlable : c’est l’élément humain qui fabrique la décision du tourisme, surtout étranger : l’envie d’aller vers telle destination plutôt qu’une autre. Aussi, toute politique touristique tendant à réaliser un développe- ment durable doit être sous-tendue par une réelle et solide volon- té permettant de créer cette attractivité si nécessaire au tourisme. Il en est de même pour l’encouragement à prodiguer pour attirer les investissements dans ce secteur fortement créateur d’emplois directs et indirects. Un grand banquier marocain (fondateur de la Wafa Banque) disait du crédit accordé dans l’industrie touristique «c’est du pain beur- ré». Où en est-on en Algérie en terme de facilitations à l’accès à ces crédits, et d’une manière générale en matière d’encourage- ment des pouvoirs publics aux investissements touristiques ? Plus de six milliards de dollars de recettes provenant du tourisme en 2013 est certes un pari ambitieux, mais pas impossible. Mais attention «aux maillons faibles». Ce numéro de Mutations, consacré au tourisme en Algérie exami- nera tous les maillons de la chaîne et essaiera de répondre aux préoccupations des opérateurs et aux nombreuses critiques adressées par les spécialistes sur la politique menée jusqu’à un passé récent en la matière. Ali Habour Pdt CACI

MUTATIONS - Numéro 48 - Juin 2004 ●