Les transactions courantes dans la balance des paiements de la France

F801463

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Les transactions courantes dans la balance des paiements de la France

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Extrait

Banque de France • Rapport annuel • Exercice 2008

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E

NCADRÉ

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Les transactions courantes dans la balance des paiements de la France

Pour la quatrième année consécutive, le solde des transactions courantes de la France est négatif. Il atteint – 44 milliards d’euros

en 2008, après – 18,9 milliards en 2007 (données Balance des paiements). Cette nouvelle détérioration est principalement due

au défi cit des échanges de biens qui se creuse de 15,1 milliards (en données douanières) en liaison avec la forte remontée du

prix du pétrole dans le courant de l’année 2008.

Les échanges de biens

Dans un contexte de fort ralentissement du commerce mondial, les exportations de biens en valeur (en données douanières)

de la France ont crû seulement de 2,2 % en 2008, après 3,2 % l’année précédente. Les importations (FAB) ont elles aussi

décéléré, mais plus modestement, s’affi chant en hausse de 5,4 % en 2008, après 5,8 % en 2007 (cf. tableau 3). Cette progression

annuelle a été acquise au premier semestre 2008, les importations ayant reculé au deuxième semestre. La dégradation du solde

douanier de la France s’est donc poursuivie en 2008. Le défi cit FAB-FAB

1

atteint 55,6 milliards d’euros, après 40,5 milliards

en 2007, soit près de 3 % du PIB.

Tableau 3 Évolutions annuelles des échanges de biens

(en milliards d’euros, évolution en %)

2006

2007

2008

Exportations FAB

388,9

401,4

410,3

Évolution annuelle

9,0

3,2

2,1

Importations FAB

417,8

442,0

465,9

Évolution annuelle

9,9

5,8

5,3

Solde FAB-FAB

- 29,0

- 40,5

- 55,6

Évolution annuelle

- 5,7

- 11,6

- 15,1

Source : Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (MINEFE), direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI)

À la différence de 2007, la dégradation du solde total en 2008 est imputable au gonfl ement de la facture énergétique, qui passe

de 45,8 à 58,7 milliards d’euros. Trois raisons expliquent cela : la forte hausse des prix du pétrole au premier semestre 2008,

la hausse du prix du gaz naturel, qui suit avec retard celle du pétrole, et enfi n l’absence de baisse des volumes importés.

La stabilité du solde hors énergie provient des bonnes performances enregistrées dans :

• les biens d’équipement (grâce aux exportations du secteur aéronautique) ;

• les biens de consommation (grâce aux exportations de produits pharmaceutiques) ;

• les produits agricoles (à la faveur de cours moyens des matières premières agricoles très élevés en 2008).

Ces bonnes performances viennent compenser la baisse du solde extérieur de l’industrie automobile, des produits de l’industrie

agroalimentaire (malgré des ventes en nette progression) et des biens intermédiaires (cf. tableau 4).

La dégradation de la situation dans l’industrie automobile s’est poursuivie en 2008. Son solde extérieur est devenu négatif

(– 3,4 milliards) en raison d’une baisse des exportations particulièrement forte en fi n d’année. Sur l’année, le recul atteint 10,6 %

et 12,6 % pour les seuls véhicules. Les exportations du secteur ont baissé de près de 15 % depuis 2004 (cf. graphique 7).

La baisse des exportations du l’industrie automobile française est très prononcée sur son marché principal, l’Europe (– 12,3 %

sur l’année), bien que la part du marché européen des constructeurs français ait cessé de se détériorer en 2008 (cf. graphique 8).

En effet, les ventes d’automobiles en Europe des groupes américains et asiatiques ont été plus durement affectées que celles

des groupes européens.

.../...

1

C’est-à-dire hors coûts de transport et d’assurance à l’importation

L

A

MISE

EN

OEUVRE

DE

LA

POLITIQUE

MONÉTAIRE

DANS

LE

CONTEXTE

DE

LA

CRISE

FINANCIÈRE

Situation de la zone euro et politique monétaire de l’Eurosystème