Lettre aux IPR sur les nouvelles modalités d inspection:
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SNEP Orléans Tours Christian Guérin Secrétaire académique s3-orléans@snepfsu.net à Messieurs les IA IPR EPS Le 28janvier 2016 Objet 1RXYHOOHV SURFpGXUHV G¶inspection Messieurs les IA IPR EPS Le 24 août 2015, vous avez présenté à deux militants qui représentaient le bureau académique du SNEP-FSU les nouvelles SURFpGXUHV HW GRFXPHQWV FRQFHUQDQW O¶LQVSHFWLRQ 1RXV DYRQV DSSUpFLp YRWUH VRXFL G¶LQIRUPDWLRQ GH O¶RUJDQLVDWLRQ UHSUpVHQWDWLve GHV HQVHLJQDQWV G¶(36 GDQV O¶DFDGpPLH &RPPH QRXV O¶Dde septembre, nousvons dit dans le bulletin académique du SNEP FSU considérons«LPSRUWDQW TX¶XQH UpIOH[LRQ VRLW PHQpH VXU O¶pYDOXDWLRQ HW LO HVW D SULRUL SRVLWLI TXH OHV FULWqUHV G¶pYDOXDWLRQ VRLHQW FRQQXV SDU OHV FROOqJXHV /¶REMHFWLI, pournous, doitrWUH G¶DLGHU OHV FROOqJXHV j ELHQ IDLUH OHXU PpWLHU VDQV WURS FRPSOH[LILHU OHV H[LJHQFHV GH O¶LQVSHFWLRQ » &¶HVW j O¶DXQH GH FHs principes que nous avons étudié plus attentivement vos propositions FH TXL Q¶DYDLW SDV pWp SRVVLEOH GDQV OD rencontre du 24 Août, compte tenu du temps disponible. Nous avons aussi lancé une enquête dans notre bulletin académique pour recueillir des avis et remarques de nos collègues. Nous souhaitons, six mois après réception des documents par nos collègues et après avoir recueilli des réflexions diversesG¶HQVHLJQDQWV G¶(36etG¶pTXLSHV SpGDJRJLTXHV YRXV IDLUH SDUW G¶XQ FHUWDLQ QRPEUH de remarques et de questionnements.

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Publié le 06 février 2016
Nombre de lectures 81
Langue Français

Extrait

SNEP Orléans ToursChristian Guérin Secrétaire académique s3-orléans@snepfsu.net
à Messieurs les IA IPR EPS
Le 28 janvier 2016
Objet: Nouvelles procédures d’inspection
Messieurs les IA IPR EPS Le 24 août 2015, vous avez présenté à deux militants qui représentaient le bureau académique du SNEP-FSU les nouvelles procédures et documents concernant l’inspection. Nous avons apprécié votre souci d’information de l’organisation représentative des enseignants d’EPS dans l’académie. Comme nous l’ade septembre, nousvons dit dans le bulletin académique du SNEP FSU considérons«important qu’une réflexion soit menée sur l’évaluation et il est a priori positif que les critères d’évaluation soient connus par les collègues. L’objectif, pour nous, doitêtre d’aider les collègues à bien faire leur métier sans trop complexifier les exigences de l’inspection.»
C’est à l’aune de ces principes que nous avons étudié plus attentivement vos propositions, ce qui n’avait pas été possible dans la rencontre du 24 Août, compte tenu du temps disponible. Nous avons aussi lancé une enquête dans notre bulletin académique pour recueillir des avis et remarques de nos collègues. Nous souhaitons, six mois après réception des documents par nos collègues et après avoir recueilli des réflexions diversesd’enseignants d’EPSetd’équipes pédagogiques, vous faire part d’un certain nombre de remarques et de questionnements. Sur la base de l’ensemble de ces éléments, nous souhaitons poursuivre les échanges avec vous pour faire évoluer textes et procéduresavec le souci, qui doit nous être commun, d’aide aux enseignants d’EPS.Un certain nombre de collègues trouve intéressante la démarche, y compris parmi celles et ceux qui ont été inspectés depuis la rentrée,d’autres nous disentavoirl’impression de se retrouverIl faut dire queface à une procédure lourde et difficilement gérable. le fait d’êtreconfrontés depuis plusieurs années à la « fièvre managériale » qui touche notre société et de plus en plus son Ecole, a entrainé un sentiment de méfiance chez bon nombre de collègues.
Venons-en à nos remarques Nous avons dit notre intérêt pour le fait que les collègues connaissent les compétences professionnelles sur lesquelles vous les évaluez. Pour autant, nouspensons qu’il est difficiled’évaluer un collègue que vous voyez au mieux tous les quatre ansou cinq ans pendant 2h, à partir d'une grille comportant 10 "compétences" et au total 136 items. Mais nous imaginons que comme les collègues lorsqu'ils évaluent leurs élèves, vous avez la grille globalement en têtece qui vous permet d’évaluer et si nécessaire, de justifier votre évaluation. L'intérêt, c'est que les collègues connaissent la grille et la comprennent. A propos de ce référentiel caractérisant « des niveaux de compétences professionnelles en EPS », nous avons un certain nombre de remarques et de questions.
Tout d’abord sur la valeur respective des items.
Nous considérons, au SNEP-FSU que ce qui doit constituer le cœur de notre métier c’estfaire progresser les élèves dans l'acquisition de connaissances et compétences dans lesAPSA. C’est d’ailleurs pour cela que nous contestons les nouveaux programmes des écoles et collèges. Or il nous apparait, dans le document, que les aspects didactiques, de transmission de contenus disciplinaires sont bien présents maisn’apparaissent pas forcément fondamentaux par rapport àd'autres compétences professionnelles, qui pour n'être pas inintéressantes, ne sont pas pour autant de même importance pour un enseignant d’EPS.
Prenons l’exemple de la compétence P1 : "Les connaissances didactiques permettent de faire progresser efficacement les élèves dans toutes les dimensions", doit selon nous être plus valorisé que "Participe à la conception de projets interdisciplinaires, basés sur des compétences transversales".Ou "Les connaissances didactiques permettent de transformer la majorité des comportements moteurs méthodologiques et sociaux des élèves de la classe" nous semble plus important que "Connaît les enjeux des programmes des autres disciplines et établit des liens dans la conception de son enseignement." Or dans les deux cas (et nous pourrions prendred’autres exemples dans les autres grilles), ces items apparaissent de même niveau.
Nous espérons que cette facilité d’écriture,ne donne pas une importance équivalente dans l’évaluation,et que pour vous comme pour nous, la capacité à faire progresser les élèves dans les apprentissages liés aux APSA compte plus dans l’évaluation d’unenseignant d’EPS que participer à unprojet interdisciplinaire, dont nous ne nions pas l’importance pour autant.
Sur le contenu des items eux-mêmes.
Ils peuvent induire des orientations que nous contestons. Restons sur les mêmes exemples : di re que «les projets interdisciplinaires[sont]basés sur des compétences transversales» n’est pas la conception que nous défendons pour notre part. Les projets interdisciplinaires doivent être, pour nous, d’abord ancrés dans chaque matière y participant, sur des exigences de progrès disciplinaires, et donc basés pour ce qui relève de notre discipline sur une pratique réelle d’APSA et une exigence de progrès dans les apprentissages et c’est à travers ceux-ci que seront travaillées les compétences transversales, dontl’intérêt est indéniable.
Nous notons que par ailleurs, vous indiquez : "La démarche permet aux élèves de donner du sens à leurs apprentissages notamment à travers une logique spiralaire de l'enseignement. Les compétences transversales sont articulées avec les compétences disciplinaires au cœur de chaque leçon". Cette formulationne nous choque pas, bien au contraire puisqu’elle reprend des positions que défend le SNEP-FSU (logique spiralaire de l'enseignement, articulation des compétences transversales et des compétences disciplinaires). Ce qui est valable pour lescours d’EPS doit l’être aussi pour les projets interdisciplinaires.Sur les niveaux d’exigenceToujours sur le même exemple de la compétence P1 : Le niveau d’exigence B nous apparait démesuré. «Connaît les enjeux des programmes des autres disciplines et établit des liens dans la conception de son enseignement." Déjà sur les enjeux des programmes EPS, nous voyons bien actuellement le débat considérable et les divergences d’analyses qui existent dans la profession. Mais pour ce qui est des autres disciplines, elles aussi sont confrontées à des lourds débats, non tranchés. Voir par exemple en SES le débat entre les tenants d’un enseignement trèscentré sur les mathématiques et notamment les statistiques et les tenants d’un centrage sur la sociologie. Voir aussi le débat en histoire entre le tenants du « roman français» qui doit raconter l’histoire française autour de grands piliers et le courant orienté sur une mise en relation des grands évènements liés à l’histoire mondiale.Exiger des collègues en niveau Bqu’ils connaissentles enjeux des autres disciplines nous apparait bien trop exigeant. D’autant que le niveau A, «Participe à la conception de projets interdisciplinaires »apparait plus réaliste. Bien entendu, émettre des critiques sur tel ou tel item ne veut pas dire que nous contestons toutes les formulations du texte. Nous avons déjà pris un exemple ci-dessus mais, autre exemple, insister en compétence P2 sur le fait que les exigences de maîtrise du langage «sont intégrées au cœur de la leçon en favorisant un temps d’engagement moteur optimal»nous semble une précision importante. Venons-enà l’autoévaluation des enseignants d’EPS.
Nous ne saurions contester qu’un fonctionnaire de conception, de catégorie A, puisse effectuer une auto évaluation.le Mais positionnement que vous demandez aux collègues sur l'ensemble des compétences est perçu comme complexe pour nombre d’enseigcompris eu égard à ce que nous avons dit au dessus sur ce référentiel de compétences.nant-e-s, y L’auto évaluation risque dede collègues en difficulté, même si ce n’est pas le cas de toumettre nombre tes et tous.
Le rapport d’activité doit à notre sens permettre de mettre en avant les actions centrées surle cœur du métierplus que sur ce qui lui est « périphérique » (sans caractère péjoratif à ce mot). Ce sont d’ailleursdes collègues engagés dans leur souvent enseignement qui sont aussiinvestis dans l’AS, la coordination, les projets divers, l’interdisciplinaire, et même parfois l’engagement syndical! Un oubli qui nous interroge :
Pourquoi le sport scolaire, confirmé par le récent décret de 2014 comme partie intégrante du métier d'enseignant d'EPS, est-il pratiquement absent des documentsen dehors d’une référence dans les rôles occupés?Il n’apparait même pas dans le travail sur la socialisation, sur la citoyenneté, sur les valeurs de la République, sur la vie de l'établissement.
Nous considérons pour notre part que l’engagement dans l’AS et à l’UNSS doit être pris en compte dans l’évaluation et l’aide aux collègues.
Deux dernières préoccupations : Nous imaginons que vous avez le souci de moduler vos exigences en fonction desvariations des conditions de travail d’un établissement à l’Car si, notamment suite aux efforts de collectivités territoriales, des améliorations ont eu lieu dans nombreautre.
d’établissements, il reste des équipes qui travaillent dans des conditions difficiles, avec des horaires amputés par de longsdéplacements, etc. Enfin, lorsque nous parlons du métier d’enseignant-e-sd’EPS, de quel métier parlons-nous ? Car le contexte pèse sur nos débats. Nous contestons l’orientation des nouveaux programmes quis’éloignent des exigences qu’avaient portées nos collègues (par exemple la définition de compétences attendues dans les APSA, une meilleure articulation entre compétences disciplinaires et compétences transversales, …). Faire de l’EPS une discipline sans réels savoirs et compétences propres,qui ne serait plus ancrée sur les apprentissages dans les APSA, qui deviendrait une discipline essentiellement contributive (au service des autres disciplines et des compétences transversales) ne peut nous satisfaire. Nous contestons que l’évaluation des apprentissages réalisés, en EPS, dans des APSA, soit supprimée du brevet des collèges. C’est pourquoi nous ne souhaitons pasque les procédures d’évaluationde nos collègues puissent être utilisées pour aller dans le sens de cette réorientation de notre discipline et de notre métier ! Messieurs les IPR, vous l’aurez compris, il ne s'agit pas pour nous de tout critiquer et de rejeter en bloc les nouvelles procédures et documents sur l’évaluation, mais en tant qu’organisation représentative des enseignants d’EPS, nous nous devons de poserla question : est-ce que ces nouvelles procédures vont bien aider les enseignants d'EPS à mieux faire leur métier ? Nous ne pouvons qu’espérer qu’il en soit ainsi.Il nous semble important que vous entendiez nos remarques et y apportiez des réponses. Nous sommes bien sûr à votre disposition pour un échange sur ce sujet. Recevez, messieurs les IA-IPR EPS, nos sincères salutations.
Pour le SNEP-FSU d’Orléans,
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