Moi : Pat et non Jeanette !
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Comme toujours avec moi : rocambolesque.

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Publié le 06 mai 2014
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

MOI PAT ? NON : JEANNETTE !
P a g e| 1
Le jeudi après-midi, ma grand-mère m’avait inscrite chez les Jeannettes. Pourquoi pas les éclaireuses de France ? Je pense que c’était plutôt stratégique. Leur local était à côté de chez nous. Combien de fois en passant devant, j’ai repensé à ces jeudis passés dans ce lieu. Il n’y a que l’année dernière que j’ai pu y remettre les pieds, puisqu’un magasin l’a investi. Cela m’a fait une drôle d’impression. Bien que cela ai changé, tout ce que j’y ai vécu m’a submergé très agréablement. Ma mère conserve même, dans les quelques photos qui nous restent, un petit portait de moi, avec mon béret de Jeannette. Notre façon de fonctionner était calquée sur le modèle des Scouts. Nous avions notre costume: Le béret avec notre insigne, la jupette, le pull et même les chaussettes : tous de couleur bleu marine. Il n’y avait que la chemise bleue ciel. Sans oublier le principal : le foulard aux couleurs de notre clan. Si je me souviens bien nous avions un aumônier attitré et deux ou trois cheftaines. Dans notre local, nous apprenions notre maxime, les bases de vie de notre groupe et bien sûr de notre clan. Et nous jouions. Par contre, je ne sais plus si nous faisions des activités en plein air, sauf ce fameux camp. De cette époque, je ne me reste que des souvenirs fugaces.
Pour les vacances de Pâques, il fut décidé de m’envoyer dans le camp régional ou national, organisé par les grands Manitous. J’ai eu droit au meilleur sac à dos que ma grand-mère a trouvé dans les magasins. Le top du top. Non contente de m’habiller de pied en cap, tout ce qu’elle m’achetait que ce soit chaussures ou autres, devait être le plus nec extra. Surtout pour me chausser. Bien qu’elle ne roulait pas sur l’or, pour elle la qualité prévalait sur la quantité. Cela ne m’a pourtant pas évité de faire une maladie des os dans ma jeunesse qui m’a déformé les pieds. A 20 ans, comme toutes les jeunes adultes de mon âge, j’étais coquette, quand pour aller avec une jolie robe d’été, j’acquérais de jolis pieds nus à talons hauts. Mais au bout de quelques heures à les porter, j’eus des douleurs atroces sous la plantes des pieds. Et même avec les autres sandales plates que je mettais, le mal ne passait pas. A tel point qu’avec ma mère, je pris rendez-vous avec un podologue. Il me fit prendre des empreintes, debout, les pieds posés à plats. Et c’est à cette occasion qu’il nous appris cette nouvelle. Nous en étions stupéfaites. J’ai du mettre des semelles compensatrices. Depuis lors, il m’est impossible de mettre des talons hauts.
P a g e| 2 Mais en y repensant plus méticuleusement, je me suis souvenue de faits jalonnant ma jeunesse, qui confirmaient plus que sérieusement son diagnostic. Combien de soirées, en regardant la télé ou j’ai eu des douleurs insupportables et diffuses dans toute la largeur du haut du dos. Je n’en ai jamais parlé à mes parents, de peur d’être prise pour une douillette et de ne pas être crue. Y compris lors de mes crampes abominables, que j’ai encore actuellement, aux orteils. De tous les maux récurrents, que j’ai pu avoir dans ma vie, c’est celui-ci le plus persistant et le plus résistant. Celles là, je les aurais encore jusqu’à mon décès.
Avant de m’inscrire aux Jeannettes, j’ai comme presque toutes les fillettes fait un passage (éclair) dans un cours de danse, qui se situait place Aristide Briand. Cette place avait été dénommée. A ce jour elle a retrouvé son nom d’origine du temps où maman était une enfant : La place au Marché aux Fleurs. Normalement pour montrer aux parents les progrès de leur future Étoile, le maître de danse, propose un petit spectacle avant de clôturer les cours pour les vacances de fin d’année. Déçue, très étonnée et constatant que j’étais la seule à ne pas y participer, elle s’enquiert de la raison à ma prof. Celle-ci pour justifier sa décision lui raconte que pendant les cours, je m’allongeais sur la barre. Même que je dormais dessus. Que j’étais une mollassonne. Qu’elle ne tirerait rien de bon avec moi. Et que je n’avais rien à faire dans son cours. Pour la forme, ma grand-mère lui fit judicieusement remarquer que cela pouvait provenir de ma grande taille. Il est vrai que par rapport à mon âge, j’ai toujours était plus grande que la normale. Et ces poussées de croissance, me fatiguaient beaucoup. Elle ne m’y a plus ramenée. Cette dame, nous avons eu la surprise de la revoir, quand ma fille aînée avait 7 ans dans une autre salle de danse. Faisant table rase du passé, nous avons mis ma fille prendre des cours chez elle. Le résultat fut identique qu’avec moi. Diane par contre, a eu un facteur chance, car, dans le même temps, sur l’esplanade, j’ai fait la connaissance d’une mère de deux enfants. Son aînée et elle étaient élèves d’une autre école. Nous y avons mis tout naturellement ma fille. Comme cela, elle a pu continuer sa passion de la danse classique. Vers 17 ans elle s’est mise à la moderne. Et les deux fillettes sont devenues les meilleures amies du monde. Même actuellement, elles le sont toujours. Elle a finalement laissé tomber ces cours, qu’il y a environ deux ans.
Je reviens à ces vacances avec les Jeannettes quand j’avais environ neuf, dix ans. Nous sommes partis en train, par un temps d’orage.
P a g e| 3 Arrivés à destination nous devions prendre un car pour nous rendre dans notre camp. A la descente du bus, toutes mes compagnes s’éparpillent, le cœur en fête, rencontrer les autres groupes déjà arrivés sur place. Tandis que moi, je reste, les bras ballants, clouée sur place. En un éclair j’ai compris la peur de nos ancêtres les Gaulois: que le ciel ne leur tombe sur la tête. Car cette fois là, j’en ai fait la triste expérience. Bien que le soleil fut de sorti, je reçus une douche glacée. Que dis-je ? Un déluge de remontrances. Par mes pairs, j’étais cataloguée, tout de suite, comme une écervelée. En plus par mes camarades, je n’ai essuyé que des railleries, en veux-tu, en voilà. C’est peut-être pour cela que plus tard, je n’ai jamais aimé la douche écossaise. Mais le pire était à venir. Le tollé fut général dans la chambrée, lorsqu’elles se sont rendu compte que pour m’endormir, je faisais un boucan énorme en me balançant. Je fus reléguée au bout de la tente. Et c’est ainsi qu’un matin, je me suis réveillée frigorifiée hors de cette dernière. Où en étais-je ? Ah : oui ! La catastrophe des catastrophes : mon sac à dos n’est pas là. J’ai beau le chercher : autant rechercher l’homme invisible. Et je ne m’imaginais pas camper quinze jours sans vêtements de rechanges. Quel branle-bas de combat qui s’en suivit ! Nous savions qu’il avait été recensé dans le wagon. Le hic est que je ne me souvenais plus si en sortant du train, je l’avais pris avec moi. Bien naïvement, je croyais que c’était les cheftaines qui s’occupaient des bagages. De suite la direction a téléphoné à la SNCF, plus particulièrement au terminus de notre train, pour qu’il vérifie si le sac était dedans. Le train étant déjà en gare, la vérification fut très rapide. Rien de rien. Mais cela ne voulait pas dire qu’il n’y était pas resté. Quelqu’un aurait bien pu l’emporter avec lui, incognito. L’autre solution, notre gare d’arrivée. Là résultat concluant. Ouf. Miraculeusement, ils ont retrouvés mon sac à la même place où je l’avais posé en attendant le car. J’étais déjà à moitié rassurée. La seule petite concession était de dormir habillée puisque je ne récupérerais mes affaires que dans la journée du lendemain. J’ai un petit aveu à vous faire. Quand j’étais enfant, je n’aimais, mais pas du tout, écrire pour donner de mes nouvelles à ma famille. Ce que je fis. Chaque fois que je m’en allais en vacances, ma grand-mère avait l’habitude de me mettre le nombre exact d’enveloppes timbrées que celui des semaines de congé. Et chaque fois, je revenais à la maison avec. C’était invariable.
P a g e| 4 Et cela ne c’est jamais démenti. A mon retour de ce camp, quels sifflements j’ai entendu dans mes oreilles. Ma grand-mère était aux cent coups. Tu parles ! Quinze jours sans nouvelles + l’escapade de mon sac à dos = une bonne-maman en furie. Et une bonne-maman en furie, c’était bien pire qu’une colère de ma mère. Heureusement pour mes abattis, je ne l’ai vu dans cet état qu’une ou deux fois dans ma vie. Personnellement, ce séjour ne m’a laissé qu’un piètre souvenir. Je n’en ai retiré que du négatif. Une sainte horreur du camping. Je détestais dormir sous la tente, surtout quand il pleuvait. Me rhabiller avec des habits humides. Je n’aimais pas me laver à la rivière, ni y faire la vaisselle. Et encore moins faire notre lessive. J’étais toujours transie de froid. Enfin bref : la totale. Mais au delà de tout nos petits différents, nous avions une très bonne entente au sein des ?????
Dans ma vie, j’ai très peu fait de camping. Heureusement ! Puisqu’à chaque fois, il m’arrivait une tuile. Et oui, mes très chers Amis ! Comme d’habitude, il va falloir vous armer de patience. Car le temps n’est pas encore venu pour vous en dévoiler les intrigues.
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