Feval le cavalier fortune
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Paul Féval (père) LE CAVALIER FORTUNE (1868) Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières PREMIÈRE PARTIE LA CONSPIRATION EN DENTELLES..5 Où Fortune établit qu'il a une étoile............................................ 5 Où Fortune cherche son souper..................................................16 Où Fortune boit du vin de Xérès. .............................................. 27 Où l'on appelle pour la première fois Fortune : « M. le duc ».. 38 Où Fortune trouve les cheveux, l'épaule et l'emplâtre du rousseau. .................................................................................... 49 Où Fortune fait un métier de chien. ...........................................61 Où Fortune casse enfin sa canne sur la tête du rousseau. ......... 71 Où Fortune voit une belle fille dans un beau carrosse.............. 83 Où Fortune est introduit dans un repaire de conspirateurs..... 94 Où Fortune remet La Pistole à sa place................................... 104 Où Fortune obtient des renseignements sur M. le duc de Richelieu.................................................................................... 116 Où Fortune est accosté par l'homme vêtu de deuil..................125 Où Fortune raconte une histoire. .............................................135 Où Fortune demande des explications à sa petite cousine Muguette. ..................................................................................146 Où Fortune parle raison avec Muguette................................... 157 Où Fortune va cueillir la dot de Mlle Aldée..............................167 Où Fortune fait la connaissance de Guillaume Badin et de Chizac-le-Riche. ........................................................................174 Où Fortune porte jusqu'à cent mille livres la dot de Mlle Aldée.185 Où Fortune a fait de jolis rêves et un fâcheux réveil................198 Où Thérèse Badin promène son carrosse neuf et sa toilette de bal. ............................................................................................ 205 Où la justice informe contre le cavalier Fortune......................214 Où Chizac-le-Riche témoigne en faveur de Fortune. .............. 223 Où Fortune pleure pour la première fois................................. 235 Où Fortune retrouve la parole. ................................................ 244 Où Fortune, ne sait plus à quel amour entendre. ................... 255 D'une conversation importante qui eut lieu entre le cavalier Fortune et le petit Bourbon. .................................................... 269 Où Fortune a le plaisir d'apprendre l'histoire du petit Bourbon.276 Où Fortune passe un quart d'heure agréable à écouter le récit d'une galante aventure............................................................. 286 Où le cavalier Fortune retrouve son ami La Pistole................ 295 DEUXIÈME PARTIE LES AMOURS DE MLLE ALDEE .... 307 Où Fortune rencontre le cadavre de maître Bertrand l'inspecteur. .............................................................................. 307 Où Fortune entame sa plus triste aventure..............................318 Où Fortune, déguisé en noyé, se présente chez une belle dame.329 Où Fortune a peur d'être aimé................................................. 339 Où Fortune entrevoit le fantôme de maître Bertrand, l'inspecteur. .............................................................................. 350 Où Fortune cause avec son assassin.........................................357 Où Fortune apprend un très important secret........................ 369 Où Fortune noue des relations avec Mme La Pistole.............. 379 Où Fortune conçoit la première idée de son plan. ..................388 Où Fortune attend la veuve en jouant avec les orphelins. ...... 395 Où Fortune soupe avec feu l'inspecteur Bertrand...................406 Où Fortune et maître Bertrand tiennent conseil......................417 Où Fortune prend le parti de se jeter à l'eau........................... 426 Où Fortune trouve à qui parler dans la rivière........................ 432 Où Fortune amène noble compagnie chez Thérèse Badin. ....440 Où Fortune prend un prince à son service .............................. 456 Où Fortune engage une forte servante du nom de Marton. ... 464 Où Fortune soutient avec talent une thèse généalogique. ...... 473 Où Fortune suit Chizac à la trace de ses forfaits .....................480 – 3 – Où Fortune a l'honneur de contempler un illustre sous séducteur. ................................................................................. 490 Où Fortune demande un miracle à Zerline. ............................ 499 Où Fortune et Richelieu partagent en frères........................... 508 Où Fortune fait passer M. de Richelieu pour un ivrogne. .......513 Où Fortune prend le frais dans la forêt de Bretagne............... 520 Où Fortune repousse les avances de l'impératrice d'Occident.529 Où Fortune assiste encore à une fête....................................... 539 Où Fortune agit avec magnanimité. ........................................ 549 Où Fortune n'a plus qu'à suivre son plan................................ 559 Où Fortune a le plaisir de voir la réussite de son plan............. 571 Où Fortune marche sur des millions581 À propos de cette édition électronique ................................ 594 – 4 – PREMIÈRE PARTIE LA CONSPIRATION EN DENTELLES Où Fortune établit qu'il a une étoile. – Monseigneur, dit Fortune, nous autres Français nous n'avons point la vanterie des Espagnols. S'il y a chez nous un dé- faut, c'est que nous ne savons pas nous faire valoir suffisamment. Je suis brave, mes preuves sont faites, et quant à la prudence, j'en ai en vérité à revendre. À Paris, comme à Florence, à Turin et dans d'autres villes capitales, mon adresse passe en proverbe, et c'est justice, car aussitôt que j'entreprends une affaire elle est dans le sac. En me choisissant, Votre Éminence a eu la main heu- reuse : je lui en fais mon sincère compliment. C'était un magnifique garçon, à la taille élégante et robuste à la fois. Il disait tout cela en souriant, debout qu'il était, dans une attitude noble mais respectueuse, incliné à demi devant un per- sonnage aux traits sévères et fortement accentués qui portait le costume de prêtre. Il avait, lui, notre beau jeune homme, l'accoutrement d'un ca- valier d'Espagne. La plume de son feutre, qu'il tenait à la main et dont les bords étaient relevés à la Castillane, balayait presque le sol. L'expression de son visage était douce, franche, mais légère- ment moqueuse, et ses traits auraient péché par une délicatesse un peu efféminée, sans une belle moustache soyeuse et noire, qui relevait ses crocs galamment tordus jusqu'au milieu de sa joue. Il y avait un singulier contraste entre cette figure jeune et charmante, où s'étalait en quelque sorte effrontément toute l'in- – 5 – souciance d'une jeunesse aventureuse, et le front maladif de ce prêtre qui semblait courbé sous les fatigues de la pensée. Ce prêtre était un Italien, fils de jardinier, ancien sonneur de la cathédrale de Plaisance, présentement cardinal, grand d'Espa- gne de première classe et ministre d'État du roi Philippe V. Il avait nom Jules Alberoni, et voulait refaire en plein dix- huitième siècle la grande monarchie de Charles-quint. La Suède, une portion de l'Italie, toute l'Allemagne du sud, la Turquie et jusqu'à la Russie, qui naissait à peine à l'existence poli- tique, étaient pour lui les éléments d'une redoutable ligue sous laquelle il voulait écraser la France et l'Angleterre : La France, qu'il rêvait province espagnole, et l'Angleterre, où il prétendait réintégrer les Stuarts, sous cette condition que l'Église protes- tante serait anéantie. On était en 1717. Alberoni entrait dans sa cinquante cin- quième année et atteignait le faîte de sa puissance politique. Dans toute l'Europe, les connaisseurs pariaient pour lui contre l'Angleterre et la France. Outre ces ennemis du dehors, la France avait en effet contre elle, à ce moment, les vices compromettants du régent, les me- nées des fils légitimes de Louis XIV et les troubles de la province de Bretagne. Quant à l'Angleterre, le parti des Stuarts y semblait si puissant en Écosse et aussi en Irlande, que la présence seule du chevalier de Saint-Georges, fils du roi Jacques, devait suffire, se- lon la croyance générale, à déterminer une révolution. Il nous reste à dire que la scène se passait à l'ancien palais d'été de la princesse des Ursins, dans la campagne de Alcala de Hénarès, près de Madrid. – 6 – L’œil pensif et demi-clos du cardinal interrogeait avec dis- traction la riante physionomie de son jeune compagnon. Quand celui-ci eut achevé l'énumération de ses mérites, le cardinal dit entre haut et bas : – Avec cela, seigneur cavalier, vous regorgez de modestie ? – On s'accorde à le reconnaître, Monseigneur, répondit For- tune avec une entière bonne foi. Et il salua militairement. Un sourire où il y avait de la bonhomie vint aux lèvres pâles du Premier ministre. – S'il vous plaît, seigneur cavalier, poursuivit-il, où avez-vous pris ce nom de Fortune ? – J'étais certain, répliqua notre jeune homme, que Votre Éminence le remarquerait. Il sonne bien et plaît à tout le monde. Je ne l'ai pas pris, on me l'a donné. Dans le cours de mes voyages, j'ai été poursuivi par une chance si constamment heureuse, que les gens se disaient : « Voici un jeune homme qui est né coiffé, assurément ! » – Vous êtes gentilhomme ? demanda ici le cardinal. – Il y a cent à parier contre un, oui, Monseigneur. Ma figure et ma tournure en sont d'assez bons garants, je suppose. Mais il y a autour de ma naissance un nuage que je n'ai encore eu ni le temps ni l'occasion de dissiper. Au demeurant, cela ne m'inquiète point : certain ou, à
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