Histoire de Napoléon et de la Grande
112 pages
Français

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Histoire de Napoléon et de la Grande

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Publié le 08 décembre 2010
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Langue Français

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The Project Gutenberg EBook of Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812, by Général Comte de Ségur This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net Title: Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812 Tome II Author: Général Comte de Ségur Release Date: February 2, 2007 [EBook #20507] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK HISTOIRE DE NAPOL‚ON *** Produced by Mireille Harmelin, Chuck Greif and the Online Distributed Proofreading Team at DP Europe (http://dp.rastko.net); produced from images of the Bibliothèque nationale de France (BNF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr Note du transcripteur: l'orthographe de l'original est conservée. HISTOIRE DE NAPOLÉON ET DE LA GRANDE-ARMÉE PENDANT L'ANNÉE 1812; par M. le général comte de Ségur. Quamquam animus meminisse horret, luctuque refugit incipiam......... Virg. TOME SECOND. BRUXELLES, ARNOLD LACROSSE, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, RUE DE LA MONTAGNE, Nº 1015. 1825 LIVRE HUITIÈME. CHAPITRE I CHAPITRE II. CHAPITRE III. CHAPITRE IV. CHAPITRE V. CHAPITRE VI. CHAPITRE VII. CHAPITRE VIII. CHAPITRE IX. CHAPITRE X. CHAPITRE XI. LIVRE NEUVIÈME. CHAPITRE I. CHAPITRE II. CHAPITRE III. CHAPITRE IV. CHAPITRE V. CHAPITRE VI. CHAPITRE VII. CHAPITRE VIII. CHAPITRE IX. CHAPITRE X. CHAPITRE XI. CHAPITRE XII. CHAPITRE XIII. CHAPITRE XIV. LIVRE DIXIÈME. CHAPITRE I. CHAPITRE II. CHAPITRE III. CHAPITRE IV. CHAPITRE V. CHAPITRE VI. CHAPITRE VII. CHAPITRE VIII. CHAPITRE IX. LIVRE ONZIEME. CHAPITRE I. CHAPITRE II. CHAPITRE III. CHAPITRE IV. CHAPITRE V. CHAPITRE VI. CHAPITRE VII. CHAPITRE VIII. CHAPITRE IX. CHAPITRE X. CHAPITRE XI. CHAPITRE XII. CHAPITRE XIII. LIVRE DOUZIEME. CHAPITRE I. CHAPITRE II. CHAPITRE III. CHAPITRE IV. CHAPITRE V. CHAPITRE VI. CHAPITRE VII. CHAPITRE VIII. CHAPITRE IX. CHAPITRE X. CHAPITRE XI. CHAPITRE XII. HISTOIRE DE NAPOLÉON ET DE LA GRANDE-ARMÉE PENDANT L'ANNÉE 1812; LIVRE HUITIÈME. CHAPITRE I. ON a vu l'empereur Alexandre, surpris à Wilna au milieu de ses préparatifs de défense, fuir avec son armée désunie, et ne pouvoir la rallier qu'à cent lieues de là, entre Vitepsk et Smolensk. Entraîné dans la retraité précipitée de Barclay, ce prince s'était réfugié à Drissa, dans un camp mal choisi et retranché à grands frais; point dans l'espace, sur une frontière si étendue, et qui ne servait qu'à indiquer à l'ennemi quel devait être le but de ses manœuvres. Cependant Alexandre, rassuré par la vue de ce camp et de la Düna, avait pris haleine derrière ce fleuve. Ce fut là seulement qu'il consentit à recevoir pour la première fois un agent anglais: tant il attachait d'importance à paraître, jusqu'au dernier moment, fidèle à ses engagemens avec la France. On ignore si ce fut ostentation de bonne foi, ou bonne foi réelle; ce qui est certain, c'est qu'à Paris, après le succès, il affirma sur son honneur (au comte Daru) «que, malgré les accusations de Napoléon, ç'avait été sa première infraction au traité de Tilsitt.» En même temps, il laissait Barclay faire aux soldats français et à leurs alliés ces adresses corruptrices qui avaient tant ému Napoléon à Klubokoë; tentatives que les Français trouvèrent méprisables, et les Allemands intempestives. Du reste, l'empereur russe ne s'était pas montré comme un homme de guerre aux yeux de ses ennemis; ils le jugèrent ainsi, sur ce qu'il avait négligé la Bérézina, seule ligne naturelle de défense de la Lithuanie; sur sa retraite excentrique vers le nord, quand le reste de son armée fuyait vers le midi; enfin, sur son ukase de recrutement, daté de Drissa, qui donnait aux recrues pour point de ralliement plusieurs villes qu'occupèrent presque aussitôt les Français. On remarqua aussi son départ de l'armée, lorsqu'elle commençait à combattre. Quant à ses mesures politiques dans ses nouvelles et dans ses anciennes provinces, et quant à ses proclamations de Polotsk à son armée, à Moskou, à sa grande nation, on convenait qu'elles étaient singulièrement appropriées aux lieux et aux hommes. Il semble, en effet, qu'il y eut, dans les moyens politiques qu'il employa, une gradation d'énergie très-sensible. Dans la Lithuanie nouvellement acquise, soit précipitation, soit calcul, on avait tout ménagé en se retirant, sol, maisons, habitans; rien n'avait été exigé: seulement on avait emmené les seigneurs les plus puissans; leur défection eût été d'un exemple trop dangereux, et dans la suite leur retour plus difficile, s'étant plus compromis; c'étaient d'ailleurs des otages. Dans la Lithuanie plus anciennement réunie, où une administration douce, des faveurs habilement distribuées, et une plus longue habitude avaient fait oublier l'indépendance, on avait entraîné après soi les hommes et tout ce qu'ils pouvaient emporter. Toutefois, on n'avait pas cru devoir exiger d'une religion étrangère et d'un patriotisme naissant l'incendie des propriétés: un recrutement de cinq hommes seulement, sur cinq cents mâles, avait été ordonné. Mais, dans la vieille Russie, où tout concourait avec le pouvoir, religion, superstition, ignorance, patriotisme, non seulement on avait tout fait reculer avec soi sur la route militaire, mais tout ce qui ne pouvait pas suivre avait été détruit; tout ce qui n'était pas recrue, devenait milice ou Cosaques. L'intérieur de l'empire étant alors menacé, c'était à Moskou à donner l'exemple. Cette capitale, justement nommée par ses poètes Moskou aux coupoles dorées, était un vaste et bizarre assemblage de deux cent quatre-vingt-quinze églises et de quinze cents châteaux, avec leurs jardins et leurs dépendances. Ces palais de briques et leurs parcs, entremêlés de jolies maisons de bois et même de chaumières, étaient dispersés sur plusieurs lieues carrées d'un terrain inégal; ils se groupaient autour d'une forteresse élevée et triangulaire, dont la vaste et double enceinte, d'une demi-lieue de pourtour, renfermait encore, l'une, plusieurs palais, plusieurs églises et des espaces incultes et rocailleux; l'autre, un vaste bazar, ville de marchands, où les richesses des quatre parties du monde brillaient réunies. Ces édifices, ces palais, et jusqu'aux boutiques, étaient tous couverts d'un fer poli et coloré; les églises, chacune surmontée d'une terrasse et de plusieurs clochers que terminaient des globes d'or, puis le croissant, enfin la croix, rappelaient l'histoire de ce peuple; c'était l'Asie, et sa religion, d'abord victorieuse, ensuite vaincue, et enfin le croissant de Mahomet, dominé par la croix du Christ. Un seul rayon de soleil faisait étinceler, cette ville superbe de mille couleurs variées! À son aspect, le voyageur enchanté s'arrêtait ébloui. Elle lui rappelait ces prodiges, dont les poètes orientaux avaient amusé, son enfance. S'il pénétrait dans son enceinte, l'observation augmentait encore son étonnement; il reconnaissait aux nobles les usages, les mœurs, les différens langages de l'Europe moderne, et la riche et légère élégance de ses vêtemens. Il regardait avec surprise le luxe et la forme asiatiques de ceux des marchands; les costumes grecs du peuple, et leurs longues barbes. Dans
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