la révélation
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deuxieme extrait du mon roman

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Publié le 19 avril 2014
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Langue Français

Extrait

La révélation.
Une fois de retour chez elle Jade se fait couler une douche chaude et repense à tout ce qu'il lui est arrivé ce soir. Elle n'a pas osé le dire à Pierre, mais au cours de cette séance, elle a connu l'orgasme le plus fort de sa vie de femme. Après s’être séchée, elle se met directement au lit l'esprit tout embrouillé. Elle ne tarde pas à sombrer dans un profond sommeil peuplé de rêves étranges. Elle rêve qu'elle se trouve dans une pièce sans fenêtre. Elle est nue. Elle sent une présence autour d'elle, mais il fait trop sombre pour distinguer quoi que ce soit. Elle essaie de masquer sa nudité avec ses mains. Des pas résonnent sur les murs, l’écho l’empêchant de déterminer l'origine du bruit et la position de l'intrus. Mais curieusement elle n'a pas peur de cette présence. Ça y est, elle commence, à reconnaître la forme d'une silhouette vaporeuse qui s'avance vers elle. Même si elle est incapable de discerner ses traits et ses intentions à son encontre, elle ne recule pas. Elle sent que cette apparition ne lui veut pas de mal au final. Dans un geste d'acceptation et de reddition, elle laisse tomber ses bras le long de son corps. De cette forme vaporeuse s’échappent des volutes d'ombre ou de fumée, elle ne sait pas trop. Elles viennent s'enrouler autour d'elle la privant de sa liberté de mouvement. D'autres, plus fines, viennent se lier à ses tétons comme de petits nœuds coulants. Il en sort toujours plus de l'homme d'ombre, chaque centimètre carré de son corps est caressé par cette fumée tangible. Un doux effleurement sur son sexe et elle se sent envahie dans son intimité. Un mouvement jamais ressenti jusqu'à maintenant. La forme qui la pénètre ondule à l’intérieur d'elle. Une autre exerce une légère pression sur son anus avant d'y entrer en un fin filament qui grossit très vite et commence à reproduire un mouvement de vagues. Elle ne touche même plus le sol, elle est suspendue dans les airs par toutes ces langues brumeuses. L'une d'entre elles se présente devant sa bouche et elle la gobe sans réfléchir une seule seconde. Elle est au bord de l'orgasme, et ce depuis le tout début, mais elle n'arrive pas à jouir, comme si on ne l'y autorisait pas. Elle se réveille soudain en suffoquant, complètement empêtrée dans ses draps trempés de sueur. Incapable de se rendormir elle jette un œil sur son réveil dont les chiffres rougeoyants affichent quatre heure et quart du matin. Elle décide de se lever et de se faire un thé. Elle pose sa tasse fumante à côté du clavier et allume son ordinateur. Elle commence à effectuer quelques recherches sur la signification des rêves et sur le milieu du SM. Elle visite énormément de sites, lit beaucoup d'article et de récits pour se documenter un maximum. Son réveil finit par sonner annonçant qu'il est temps de lâcher l'ordinateur et de se préparer pour le travail. Tout en enfilant ses sous-vêtements, elle regarde ses fesses et constate avec plaisir qu'elles ne sont pas marquées par les coups reçus la veille. Tout au long de sa journée de travail, elle est confrontée à des personnes qui la rabaissent, l'ignorent ou cherchent à profiter de sa gentillesse. Elle se dit qu'hier au moins, elle a été utilisée, mais avec son consentement et qu'au final le plaisir n'a pas était unilatéral. Loin de là même. Sa décision est prise, elle en veut plus. Elle envoie un texto à Pierre, usant d'une phrase qu'elle a vue plusieurs fois revenir sur le Net. « J’attends à genou votre bon vouloir maître. » Voilà, elle s'est lancée sans trop savoir jusqu’où ça l'emportera. La réponse de Pierre ne se fait pas attendre. « Passe ce soir nous parlerons de ça. » Que le reste de la journée lui semble long. À peine l'horloge affiche dix-huit heures qu'elle
attrape son sac et sa veste et file chez lui. Comme d'habitude elle monte les escaliers et toque directement à sa porte vitrée. Il lui fait signe d'entrer et elle pénètre dans cet appartement qu'elle commence à bien connaître. Il est négligemment installé sur son canapé, une jambe tendue sur l'assise. Elle hésite sur le comportement à adopter. Doit-elle s'installer ou attendre son ordre comme une soumise ? « Assied toi voyons. » Voilà qui règle la question. Elle pose son sac et suspend sa veste au portemanteau puis s'assied à côté de lui. Elle se penche pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. — Alors comme ça madame veut devenir soumise à plein temps? Tu sais que ça ne vient pas tout seul ? Tu vas avoir des choses à apprendre et des efforts à faire. — Oui je sais, mais c'est ce que je veux. — Très bien. Tu as des questions? — Oui j'ai vu que dans certains cas le maître et sa soumise signent un contrat. Devons nous en faire autant? — Non je ne fais pas ce genre de papier bien que le côté faussement légal et officiel ne soit pas déplaisant du point de vue de la soumission et de l'acceptation. Pour ma part j'ai une autre méthode. Je connais tes attentes, tes désirs et tes tabous. Mais surtout tes limites. Et mon but va être de te les faire dépasser. Voilà comment ça se passe, nous allons convenir d'un mot de sécurité. Tant que ce mot ne sera pas prononcé, rien ne me fera m’arrêter. Par contre dès qu'il franchit tes lèvres tout s’arrête pour la soirée. Je te laisse en plan carrément. Ensuite, sauf ordre contraire tu ne porteras jamais autre chose qu'une jupe ou une robe en ma présence. Tu auras en permanence une épilation parfaite. Au court des deux heures qui suivirent, nous avons discuté de ma place et de la sienne. Je lui explique entre autres quelle position elle doit adopter suivant les circonstances. Ne jamais croiser les jambes et toujours se mettre en valeur. De mon côté je ne la blesserai pas et ne mettrai en aucun cas sa vie en danger. Au terme de ce palabre, nous avons trinqué pour sceller notre accord et elle reprit le chemin de son appartement avec pour consigne d'attendre mon appel. « Où est-ce que j'ai mis les pieds moi? » Elle commençait à se demander si elle n'avait pas ouvert la boîte de Pandore.
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