Le faure fille de mandrin ocr
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.' GEORGES LE FAURE LA FILLE DE MANDRIN 1 1 1 l .. ~ ,... j i { É D IT IO N S ..JULES TALLANDIER 1 i . 75. Rue ·Ov"su, pt AR18 (XIV-) 1::,. :'1·:: ­ ­ ­ LA FILLE DE MANDRIN « Z UT:AU-ROJ » ET " MAJESTÉ » ?/ arrière-ga rde avait fait halte sur la ro ute même, sous les gr and s arbres à l'ombre desquels les t entes avaient étédre-s s-ées, tandis que le gros du régiment poussait jusqu'au bourg . . Le Royal-Dauphiné revenait d'Italie où il avait" pris part aux batailles de Parme et de Guastalla, Itvrêese ùx Impe rraux pa r les Français et par les Sardes; mal s, Comme l e cardinai Fleury, alors. premier ministre de Sa Ml1Jeté Louis XV, vena it . de faire la pai x avec l'Autriche, I'armëe' fr anç aise , après avoir repassé les Alpes, s' était disloq uée, chaque régiment rejoignant sa garnison. Et le Royal-Dauphiné, qui se rendait à Grenoble prendre ses quartiers d'hiver, était arrivé vers deux heures de l'après-midi, après une marche longue et fatigante, à Saint Etienne-de-Satnt-Geelrs, gros bourg de la généralité de Gre~ noble et la dernière étape avant d'arriver à la capitale 'de la. prov ince, . . - Pas d've ine d'être d'arrière-garde! rtcanait un grand rougeaud rau x cheveux plats, avec un museau dé roum è, éclairé par deux yeux tout petits, mais brillants comme des éclats d e jais ... .l'en connais qui s e gobergent chez l'ha: bitant et se calent l'estomac avec une bonne soupe etua bon fricot... . . Un d e ses camara des , de petite taille mais robuste, s'ex­ clama': ­ ­ ­ ­ ­ ­ ­ ­ ­ LA FU.U; DE M!lNORIN LA FI LLE DE MANDRIN 5 ~ P6~ ee-que .fila t'avance de 'manger des Deanes soupes et tache, au poil gris, hérissée r ébarbativem ent , son regard dur d'avaler des gros morceau x, mon pauvre Roquairol 1 pa s brillait sous un sourcil en brosse . . .. , vrai, Mandrin? D'u n ai r sou pçonneux, il avait inspecté, dès le SCUll, l'Inte Celui au quel s'adressaient ces tr ois derniers mots était, rie ur de la tente, sembla nt se demander si les ronflement s pour le m oment, occupé iL enlever à gr an d renfort de brosse qu'il entendait étaient bien authentiques, lorsqu'il ap erçut1 la poussière dont son uni forme était blanc. fi Mandrin. , . ~ ,C'était un homme de haute taille, d'aspect robuste et d'al Celui-ci paraissait se soucier fort peu de Ia pr ésence de ce1lu re élégante . La tête, au masque énergiqu e, s'éclairai t de trouble-tète galonné; pour I'Iustant, le solda t, ayant achevel'deux yeux gr is quelque peu enfoncés dans l'orbite qu e .sur de boul onner sa tu nique, se ,mirait ave c comp laisance Clans plombai ent des sou rcils roux bien arqu~s. Le n ez, d~Olt et 1. ~... un frag ment de miroir .,bien proportionné, ne manquait pas de lig n e et, en d épit d.e 1; - Mille millions de carabine ! clama le sergent en se crot la moustache quiIa couvrait en partie, la bouche se devi r sa nt les bra s dans un geste Iu rreux , croyez-vous qu'on sc nait, bien des siné e et m ême gracieuse . paye la tête du sergent Tr émollat ? .. Empoignez-moi votr e Les cheveux, coup és ras, de coul eur rousse, les m ousta­ fusil et suivez"moi... ' ches, as sez longues, donnaient à l' ensemble de la ph ysio Mandrin regarda de nouve au sa glac e et recommen ça à nomie une allure martiale et singulièrement distingu ée.pour pommader ses mo ustach es. ' un simple sold at. . '. i~ _ Je h e puis monter la garde, vu qu e je me 'rends chez Mandrin hocha la tête sans répond re et continua de brosser avec ardeur la jaquett e bleue passemetée d'argent quu ;.~~ le_:a~~~~n~~e~it~~;~z le capitaine quand vous au rez monté tenait à la main . . . . l,i votre garde ; pou r l'ins tant, en route. d t 1 t it :..-. Ah ! bien ! mon/vieux ! s'exclama Roquairol, si tu crots Un M:lair passa dans la pru nelle du soldat , on es l'al s que 'Mandrin s'i ntéresse à tes boniments ! En voilà u n qlJi se contêactërent de terrible faço n ; mais cela ne du ra qu'uri e se moque pas mal que la compagnie soit ou non d'arrière­ secon cle: la pau pière s'abaissa, voila nt le regard mena- garde... et mange du fricot ou le bœuf d' or din aire... il va çant. ' . . 'all er gobeloter chez papa. Sans mot dire, Mandrin bo ucla son ceinturon, prtt son Iustl Mandrin se mit il rire. ct suivit 'I'r émollat, qui gromm elait dans sa moustache. -Franchem ent, les àmis, répliqua-t-il, serait-ce la peine Les tentes de la compag nie étaient, nous l'avons dit, an­ d ' ëtreà un kilomètre de chez moi, pour n e pas aller emb ras- an ées sur le bord de la route, il r ompre des grands arbres ; ser les vieux et manger -un bon m orceau ? " . ~n arrière d' elles, clans un champ d'olivi ers , étaient dressées - Reste à savoir si le s ergent Trémollat te donnera-la per- les tentes des offlelers, et, tout il fait en dernière lign e, une mission! - sorte de parc était formé, composé des équipages du capi P uis il pivota sur l'un de ses talons avec une désinvolture taine, des chev aux de main des officiers, des voitures régi super be. mentaires et des cantines. - Oh ! mais, répliqua-t-il en sortant avec un air de pro­ Le sergent s'arr êta pr ès des vortures. fonde commisération, ce n'est pas que .je m'en vais m'adres - Voilà , grommela-t-Il ; nul ne doit ap proche r d'ici ; au x '5er à ,Trémollat.:C'est au capitaine qu e je vais demander là . derni.ères étapes, des croquants ont touché aux chevaux du ehose. . capitaine, qui n'ent end pas que pare ille ch ose se ropro- . Comme il ache vait ces mots, la toile de la ten te se souleva duise... donc ... et une voix; cria du dehors : . Il termina sa phrase par un geste péremptoire et s'é loig na . - Allons, là dedans, un homme de ga rde! Le solda t demeura 'un long moment immobile, appu yé SUl' -P ersonneine bou gea , bien entendu. ' Seulement, chacun son fusil, la tête inclinée sul' la poitri ne, lourdé de toutes les eouchasa tête sur son bras, faisant semblant de dormir. pensées qui I'emplissaient.. . - Eh bien 1quoi !... on est sourd ~ Il se retourna e11 entendant bruire s oud ain derrière lui un Le nouveau venu, un sergent, avait la trogne cUi1eet petit ri canement mo queur et dit, en haussant les épau les : roitûitè·pàl' lé sOI-eH, toute couturéedeci~iJl'i'Ce'5, 8a mous- - Ah ! c'est toi! Zinetto... ­ ­ ­ ­ ­ ­ ­ ­ ­ 1 i~ LA FILLE D E
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