Une jeune femme ordinaire
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L'enquête d'un détective dans un monde d'érotisme.
En cours d'écriture, non terminé.

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Publié le 23 janvier 2016
Nombre de lectures 686
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Une jeune femme ordinaire
Denis Piazza
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Chapitre 1
Il était presque 18 heures quand Sophie gara sa voiture dans le parking de la résidence Les Oliviers. Une dure semaine de travail venait enfin de s’achever, et elle comptait bien se reposer durant tout le week-end. Pas d’amis, pas la famille, rien ni personne à recevoir ni à aller voir. C’était en tout cas ce qu’elle espérait lorsqu’elle saisit ses clés pour ouvrir la porte d’entrée. Allumant la lumière du vestibule, plongé dans la pénombre, elle se dirigea vers sa chambre et entreprit sans tarder d’enlever ses vêtements, blue-jean et chemisier blanc, dans l’optique de passer sous la douche tant espérée. Une douche chaude et relaxante dont elle rêvait depuis qu’elle avait quitté son bureau, au sein du cabinet d’avocats où elle travaillait, depuis quelques mois, en tant que secrétaire juridique. Nue, elle quitta sa chambre pour se rendre dans la salle de bains où, sitôt, elle enjamba la baignoire et saisit le pommeau de douche. L’eau tiède eut sur elle l’effet apaisant qu’elle recherchait. Le sentiment de se débarrasser de tout le stress accumulé durant la semaine l’envahit. Elle se sentait revivre. Elle vivait dans une oasis de paix. Tout son corps frissonnait de plaisir et même les pointes de ses seins durcissaient lentement.
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Ce n’est qu’au bout de longues minutes qu’elle coupa l’eau pour saisir son peignoir accroché au mur et s’en vêtir tendrement. Le contact du tissu éponge sur son corps lui donnait toujours la sensation de faire l’amour avec un homme délicat et protecteur. Sortant de la baignoire, elle regagna sa chambre à coucher où elle enfila un string et un long sweat-shirt, puis rejoignit le salon. C’est là qu’elle eut un haut-le-corps… Un homme l’attendait… Il était assis sur le sofa, un verre de whisky à la main, et la dévisageait avec une certaine colère. Terriblement surprise, Sophie se mit à hurler, en bredouillant : — Michel ? Que fais-tu là ? Et comment es-tu entré ? Tu sais bien que c’est fini entre nous ! Lentement, Michel se leva. Ses longs cheveux bruns retombaient sur ses épaules et Sophie en déduisit qu’il n’était pas allé chez le coiffeur depuis leur séparation, deux mois auparavant. — Que veux-tu ? demanda-t-elle. Michel posa son verre sur la table basse et se dirigea vers Sophie tout en la fixant du regard. Arrivé à sa hauteur, il dut baisser la tête pour continuer à plonger ses yeux marron dans les siens. Sophie ne faisait qu’un mètre soixante et paraissait toute petite à côté de son ex-petit ami qui, s’il avait voulu, aurait pu faire une grande carrière dans le basket-ball. Continuant à la défier du regard, celui-ci déclara : — Je viens régler mes comptes avec toi. Sophie se mit à trembler légèrement mais fit un effort colossal pour ne pas montrer son désarroi. Michel pouvait être violent même s’il n’avait jamais levé la main sur elle. Mais elle savait par
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expérience qu’il pouvait casser tout le mobilier. —Quels comptes, Michel ? finit-elle par lui demander. Nous nous sommes déjà expliqués cent fois. C’est fini entre nous ! Fini ! Fini ! Michel recula d’un pas, reluquant les cheveux blonds et humides de la jeune femme ainsi que ses yeux bleus qui commençaient à trahir son angoisse. Puis, soudainement, il saisit Sophie par la main et l’entraîna derrière lui dans le couloir en direction de sa chambre. —Michel ! brailla Sophie tout en essayant de résister. Michel ! Non ! Non ! Je t’interdis ! Michel ! Tu ne vas pas me violer ? Sans répondre, Michel pénétra dans la chambre et, allumant la lumière, repéra une chaise de bureau de l’autre côté du lit. La main de Sophie toujours renfermée dans la sienne, il s’y dirigea et, sourire aux lèvres, s’y assit. Sophie ne comprenait pas ce qu’il voulait faire. Du moins jusqu’à ce qu’elle eût, comme un déclic, peur de comprendre. Ses pensées se bousculèrent alors dans sa tête. Non..non…non….ce n’est pas possible…Il ne va pas me mettre une fessée…pas une fessée… Mais lorsque Michel la bascula à plat ventre sur ses genoux, le doute ne lui fut plus permis. La tête en bas, les yeux rivés sur le plancher, elle sentit derrière elle son sweat-shirt remonter lentement sur son dos, découvrant au regard de Michel le string qu’elle avait enfilé en sortant de la douche. Résignée, car l’homme était trop fort pour lui opposer une quelconque résistance, elle attendit, la poitrine dans le vide et les jambes tendues, la première claque. Mais celle-ci ne vint pas de suite. Avec un mélange d’aversion et d’humiliation, elle sentit cette fois le string descendre lentement le long de ses cuisses, dévoilant de
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manière impudique sa féminité. Dans un réflexe désespéré, elle balança sa main derrière elle pour tenter de le rattraper…et empêcher ses fesses d’être mises à nu pendant une correction qu’elle savait inévitable. Mais à nouveau, sa main se retrouva dans celle de Michel qui la remonta derrière son dos, l’y maintenant fermement pendant que l’autre continuait à baisser le string jusqu’au dénuement complet du postérieur féminin. Bizarrement, Sophie trouva presque désopilant de s’imaginer ainsi installée, à plat ventre sur les genoux d’un ancien amant, les fesses nues, une main coincée dans son dos et l’autre posée sur le plancher. Même lorsqu’elle était enfant, les fessées qu’elle recevait, pourtant nombreuses, ne lui étaient pas administrées ainsi. C’était des claques à la volée sur les fesses, généreusement données par ses parents ou par les sœurs de l’école privée Sainte Marguerite où elle était une élève plutôt médiocre. Mais jamais elle n’en avait reçu de cette façon. Et elle n’aurait jamais cru que Michel en fut capable, car mis à part quelques claques dont il la gratifiait tendrement lorsqu’ils vivaient ensemble, il ne l’avait jamais fessée. Et maintenant il allait le faire. En suivant un rituel purement érotique. Retrousser la victime et lui soutirer honteusement sa culotte, dernier rempart contre l’aplatissement violent et répété de la paume de la main sur chaque hémisphère charnu et offert, en offrande, au tourmenteur sûr de son bon droit masculin . La première claque de Michel qui rebondit sur son derrière sonna comme le début des festivités. L’ouverture du bal qui invitait un postérieur féminin à danser au rythme effréné des nombreuses tapes successives. Jouant une musique étrange, que nul instrument n’aurait pu reproduire, celles-ci, comme la foudre, ne retombaient jamais deux fois de suite au même endroit, mais alternaient leurs zones d’atterrissage : une fesse, ensuite l’autre. C’en était envoûtant et troublant à la fois. Mais la douleur s’invita rapidement dans la danse. Elle
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commençait maintenant à s’intensifier à chaque claque, apportant un peu plus de chaleur dans le popotin déjà brûlant de la jeune femme. Malgré elle, les larmes lui montaient aux yeux. Elle serra les dents pour ne pas crier. Non, elle ne voulait pas lui donner ce plaisir. Ce serait bientôt terminé. Il allait bien finir par s’arrêter ? Mais la main de Michel continuait à s’abattre en cadence sur ses fesses. Elle ne donnait pas l’impression de vouloir ralentir le rythme. Sophie n’en pouvait plus et perdit tout contrôle d’elle-même. Comme un pantin désarticulé, elle battit rapidement des jambes, lesquelles se mirent à gesticuler dans le vide . Se redressant autant qu’elle pût, donnant à son corps une forme d’arc bouté, elle se mit à crier sa douleur et sa honte. Un véritable hurlement envahit la chambre, cette chambre où ils avaient si souvent fait l’amour. C’était à la limite du supportable. S’asseoir sur un foyer de cheminée ne l’aurait pas fait tant souffrir. Mais allait-il enfin s’arrêter ? Elle était prête à tout, à ce moment-là. Même à se donner à lui. Entièrement. Pourvu qu’il s’arrête ! Sophie en vint à perdre la notion du temps. Il lui semblait vivre à présent un éternel présent, dans la souffrance et l’humiliation. Aussi mit-elle quelques instants à réaliser que la main de Michel ne lui frappait plus les fesses mais reposait sur elles comme sur un vulgaire objet. La jeune femme ne chercha plus à retenir ses larmes. Le derrière en feu, elle se doutait que celui-ci s’offrait dans un rouge flamboyant au regard conquérant et sans doute moqueur de son bourreau - non, il n’y avait pas d’autre mot - qui devait se délecter du spectacle de soumission auquel il l’avait contrainte. Qu’allait-il faire à présent ? Sophie demeura dans l’expectative. Elle sentait à présent cette main qui avait rougi et fait danser ses deux hémisphères, se mettre à les caresser. Délicatement. Comme pour éteindre l’incendie qu’il avait fait naître avec une violence presque éducative. Le maître gratifiant son élève d’une fessée bienveillante. Dans un but moralisateur.
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Il y avait cependant quelque chose qui sortait du contexte éducatif. Sophie sentait sous son ventre comme une bosse qui durcissait progressivement à son contact. C’était impensable. Michel avait une érection ! Il bandait…! Le salaud ! Lui administrer une fessée déculottée le faisait bander ! Mais Sophie ne put constater plus longtemps cet état de fait. Passant son bras sous sa poitrine, Michel la redressa et, une fois debout, la fit pivoter pour l’asseoir sur ses genoux. Malgré les larmes qui lui brouillaient la vue, Sophie le regarda dans les yeux avec un mélange d’incompréhension et de colère. Elle voulut se relever afin de pouvoir, des paumes de ses mains, masser ses propres fesses endolories, afin d’y apaiser le feu qui s’y consumait. Mais Michel ne lui en laissa pas le temps. Il se leva brusquement tout en la tenant dans ses bras et, sans un mot, se dirigea vers le lit. Surprise, la jeune femme passa ses bras autour de son cou et le regarda cette fois avec appréhension. La suite des intentions de son ancien amant ne faisait plus de doutes. Pourtant, ce fut avec une certaine délicatesse qu’il la déposa sur sa couche et qu’il s’assit à ses côtés, la regardant pleurer avec une certaine satisfaction. Entre deux sanglots, Sophie trouva la force de lui demander : —Pourquoi cette fessée ? L’homme lui sourit : — Un ami que tu ne connais pas m’a conseillé d’utiliser cette méthode avec toi. Je te rassure, je ne vais rien faire d’autre, comme tu sembles le craindre. Je vais te laisser et rejoindre la fille avec qui je sors en ce moment. Cette correction m’a excité et je vais lui faire
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l’amour comme jamais. Désolé, le viol sera pour plus tard. Et pas par moi. Mais tout comme cette fessée, il est prévu, programmé et inéluctable. Le seul indice que je peux te donner est qu’il sera exécuté par des hommes que tu ne connais pas et qui n’attendent que mes ordres. Sophie ne comprenait pas où Michel voulait en venir. Quels hommes ? Quels ordres ? Était-il devenu fou ? C’était ce qu’elle allait lui demander quand elle le vit se lever et se diriger vers sa table de chevet. Dessus se trouvait une sorte de boîtier qu’elle n’avait jamais vu et qui n’était donc pas à elle. L’observant attentivement, elle mit quelques secondes pour comprendre que c’était… — Un appareil photo numérique, dit Michel en s’en saisissant. Sophie ouvrit grand les yeux qui, bien qu’encore humides, fixèrent l’homme avec une totale frayeur. Celui-ci continua avec désinvolture : — Tu as toujours été intelligente, Sophie, tu as deviné que cet appareil, que j’ai placé là pendant que tu étais sous la douche, a filmé de bout en bout la fessée que je viens de te donner. Après montage vidéo, elle sera mise sur Internet et le monde entier pourra profiter de cette correction que beaucoup qualifieront…d’érotique. Avec horreur, Sophie regarda Michel quitter la chambre en mettant l’appareil dans sa poche. Elle aurait voulu se lever, le rattraper, lui arracher l’appareil photo, le détruire sous ses yeux. Mais force et courage l’avaient abandonnée. Soumission et découragement étaient à cet instant ses seuls compagnons psychologiques. Et le film des événements défilait désormais dans son esprit. La fessée déculottée comme une sale gamine jusqu’à l’annonce de la rendre publique en sons et en images. Quelle humiliation pour une femme moderne, à l’époque de l’égalité des sexes ! Non ! Elle devait agir !
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…dès que ses fesses lui feraient moins mal et retrouveraient leur blancheur naturelle… Sophie passa le reste de la journée à ruminer ce qu’elle avait subi. Elle n’aurait su dire qui, de son cœur, empli de rêves de vengeance, ou de son derrière encore chaud, lui faisait le plus souffrir. Quand Michel avait quitté sa demeure, l’air fier et arrogant, elle s’était précipitée dans la salle de bains. Et devant la grande glace murale, elle contempla, incrédule, ses fesses qui, de couleur rouge sang, viraient par endroits au violet. Elles étaient loin de la couleur rose bonbon, à la douce évocation érotique, qu’elle escomptait. À nouveau en pleurs, des larmes de rage ayant remplacé celles dues à la douleur, elle saisit dans l’armoire à pharmacie une crème protectrice dont elle recouvrit son arrière-train et se mit à hurler des insultes à l’encontre de son ancien amant. Jamais elle ne pourrait lui pardonner cette fessée humiliante qui s’apparentait à un viol. C’était peut-être même pire. Et maintenant, assise sur le sofa en grignotant un en-cas préparé à la va-vite, elle regardait défiler des images à la télé, sans arriver, cependant, à s’y intéresser. Les seules images qui passaient en boucle dans sa tête étaient toujours celles de Michel, accompagnées des horribles paroles qu’il avait prononcées. C’était dément. Il était venu exprès pour lui administrer une fessée et lui annoncer que son viol était programmé. Une machination infernale, dont le but serait de lui faire subir les derniers outrages par des inconnus, était orchestrée . La fessée avait même été filmée et la vidéo serait bientôt mise sur le Web. — Mon Dieu, gémit-elle, que dois-je faire ? Elle imagina un moment aller voir la police. Tout raconter aux forces de l’ordre. Elles la mettraient sous protection et iraient rendre une petite visite pour le moins désagréable à Michel. Il finirait en
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garde à vue. Peut-être même irait-il en prison en attendant le jugement. Mais son image de femme souillée ferait la une des médias. Tout le monde la regarderait comme « celle qui l’a bien cherché». Il lui faudrait alors, sans doute, fuir loin d’ici. Recommencer sa vie ailleurs. Non. Cela, elle ne le voulait pas. Et elle avait trouvé mieux… Saisissant son téléphone portable, elle fit défiler la liste de ses contacts et appuya longuement sur un nom qu’elle avait récemment ajouté. Au bout de cinq sonneries, personne n’avait décroché et l’appel bascula sur répondeur. Sans hésiter, Sophie laissa un message : — Rappelle-moi. J’ai un travail pour toi. Et surtout tu n’en parles à personne ! Compris ? Tu fermes ta gueule et tu me rappellesillico presto!
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Chapitre 2
Comme d’habitude, tous les vendredi soirs, Antoine Desjardins oubliait de couper son radio-réveil. Et en ce samedi matin, ce fut un tube de Claude François qui le réveilla à six heures tapantes. N’ayant pas le courage d’éteindre la radio dans son demi-sommeil, Antoine écouta la chanson jusqu’au bout, en y apportant silencieusement ses propres commentaires : Je me lève et je te bouscule (Tu n’as pas qu’à prendre toute la place dans le lit !) Tu n’te réveilles pas Comme d’habitude (Au moins quand tu dors, tu me fous la paix !) Sur toi je remonte le drap J’ai peur que tu aies froid (Car si tu tombes malade, t’iras pas bosser!) Comme d’habitude Ma main caresse tes cheveux Presque malgré moi (En fait je regarde si t’as pas piqué mon gel pour cheveux) Comme d’habitude Mais toi tu me tournes le dos Comme d’habitude (En fait, tu veux me montrer tes fesses, mais je les connais par cœur)
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