Notre Cadeau
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Description

 notre cadeau Chapitre : 1 La fête annuelle du personnel des Magasins Carrington battait son plein. Debout à l’écart, Annie Silver observait l’assistance. Hormis deux elfes et le Père Noël, elle était la seule à être déguisée. Elle lissa un pli de son petit costume de lutin qui, tout à l’heure, avait fait la joie des enfants. Peut-être auraitelle dû se changer avant de venir ? Elle se sentait complètement déplacée dans cette tenue. Une petite visite au rayon prêt-à-porter féminin aurait sans doute été salutaire. — Le vert ne se porte pas bien, cette année… La voix de Faith la tira de ses pensées. Vêtue d’une robe vaporeuse d’un rouge éclatant, elle était merveilleuse d’élégance, comme d’habitude. Annie s’efforça de sourire. — Merci, dit-elle en prenant la flûte de champagne que son amie lui tendait. Tu trouves toujours les mots pour me rassurer. Si tu veux savoir, j’ai l’impression qu’on ne voit que moi. — C’est parce que tout le monde souhaite se mettre au vert. Sauf Paul, puisqu’il est le Père Noël. Annie laissa fuser un rire léger. — Ça ne fait rien. Tout le monde me regarde, je trouve cela très gênant. — Et alors ? Laisse-les regarder, s’ils le souhaitent. Tu es superbe. C’était bien ce que tu voulais, n’est-ce pas ? — Euh, oui, je crois, répondit-elle faiblement. Jamais Annie ne s’était sentie aussi mal à l’aise lors d’une fête du personnel. Depuis le lycée, elle avait toujours travaillé au magasin pendant la période des fêtes.

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Publié le 04 novembre 2014
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Langue Français

Extrait

 notre cadeau Chapitre : 1
La fête annuelle du personnel des Magasins Carrington battait son plein. Debout à l’écart, Annie Silver observait l’assistance. Hormis deux elfes et le Père Noël, elle était la seule à être déguisée. Elle lissa un pli de son petit costume de lutin qui, tout à l’heure, avait fait la joie des enfants. Peut-être aurait-elle dû se changer avant de venir ? Elle se sentait complètement déplacée dans cette tenue. Une petite visite au rayon prêt-à-porter féminin aurait sans doute été salutaire. — Le vert ne se porte pas bien, cette année… La voix de Faith la tira de ses pensées. Vêtue d’une robe vaporeuse d’un rouge éclatant, elle était merveilleuse d’élégance, comme d’habitude. Annie s’efforça de sourire. — Merci, dit-elle en prenant la flûte de champagne que son amie lui tendait. Tu trouves toujours les mots pour me rassurer. Si tu veux savoir, j’ai l’impression qu’on ne voit que moi. — C’est parce que tout le monde souhaite se mettre au vert. Sauf Paul, puisqu’il est le Père Noël. Annie laissa fuser un rire léger. — Ça ne fait rien. Tout le monde me regarde, je trouve cela très gênant. — Et alors ? Laisse-les regarder, s’ils le souhaitent. Tu es superbe. C’était bien ce que tu voulais, n’est-ce pas ? — Euh, oui, je crois, répondit-elle faiblement. Jamais Annie ne s’était sentie aussi mal à l’aise lors d’une
fête du personnel. Depuis le lycée, elle avait toujours travaillé au magasin pendant la période des fêtes. Il y régnait un esprit bon enfant qu’elle adorait. Mais cette année, elle était venue pour une personne précise : Brent Carrington lui-même, le fils du patron. Cela faisait si longtemps qu’elle fantasmait sur son compte ! Ils étaient encore au lycée lorsqu’elle l’avait remarqué pour la première fois. Par la suite, elle l’avait revu chaque été au magasin, où elle était employée. Et bien sûr pendant les fêtes de Noël. Mais jamais il n’avait daigné lui accorder un regard. Cette année, toutefois, elle saurait attirer son attention, elle se l’était promis ! Faith vida son verre. — Allons, minauda-t elle. Détends-toi un peu. Sois folle, que diable ! Voici des mois que tu rêves de cet instant. Tu le veux, et tu l’auras. Elle recula d’un pas et examina son amie de la tête aux pieds d’un œil critique. — Et si tu veux mon avis, poursuivit-elle, ce soir, tu as toutes tes chances. — J’espère que tu as raison, répondit Annie en parcourant l’assemblée du regard à la recherche de Brent. Elle ne pouvait repousser cette rencontre à une autre année : sitôt les congés terminés, elle devait quitter sa petite ville natale de Bishop, dans l’Ohio, et s’installer à New York. Comme cadeau de départ, elle avait rêvé de s’offrir Brent. Et pourtant… Ils avaient beau avoir grandi ensemble dans la même ville, un gouffre les séparait. Avant toute chose, Brent était un Carrington. Dans la ville, ce nom faisait l’objet d’une vénération unanime et incontestée. Le père d’Annie, lui,
était chauffeur routier et sa mère, serveuse dans un restaurant. — Je n’arrive pas à croire que j’aie pu avoir cette idée, gémit-elle. — Eh bien moi, si, répliqua Faith en lui serrant la main. Réfléchis. Pendant des années et des années, tu n’as fait que respecter les règles, et vois où cela t’a menée : nulle part. Tu as toujours été la gentille petite Annie que personne ne remarquait. Jusqu’à ce que tu décides de te prendre en main. Ça t’a réussi pour ce travail à New York et ça va marcher pour Brent Carrington, je te le garantis ! Annie inspira profondément. Peut-être Faith avait-elle raison. Qui ne tente rien n’a rien, dit-on. N’empêche… Elle était si peu habituée à prendre des risques. Au lycée, elle avait été l’archétype de la jeune fille sage. Elle accumulait les meilleures notes, ne contestait jamais les professeurs. Une année, elle avait même renoncé à des cours d’arts plastiques par crainte d’être mal notée. Il faut dire qu’elle tenait tellement à décrocher une bourse pour continuer ses études à l’université ! Toutefois, cette réussite scolaire éclatante ne masquait pas l’échec total de sa vie sentimentale. Par manque d’assurance, Annie avait toujours évité de se trouver sur le devant de la scène. Pourtant, depuis quelque temps, elle s’efforçait de remédier à cette timidité. Pour preuve, elle avait trouvé le courage d’aller passer des entretiens à New York. Mais avant cela, elle avait dû donner maints coups de fil, frapper à maintes portes, patienter des heures dans maints halls de réception. Et pour finir, elle l’avait décroché, son travail. Armée de la même audace, elle réaliserait sans doute son
rêve de jeune fille : vivre une nuit de passion dans les bras de Brent, le seul homme qu’elle eût jamais désiré. Annie sursauta en sentant la main de Faith sur son bras. Celle-ci pointait un pique-olives vers un coin de la pièce. — C’est lui, dit-elle, la bouche pleine. — Pardon ? Faith avala son amuse-gueule. — Là-bas, à côté du Village du Père Noël, regarde ! Il était là. Seul. Annie sentit ses jambes flageoler tandis qu’une bouffée de chaleur lui montait aux joues. Elle dut se forcer pour regarder dans la direction que lui indiquait Faith. — Vas-y ! souffla celle-ci en la poussant légèrement. — Je n’ose pas, articula-t elle d’une voix à peine audible. Faith lui lança un regard appuyé. — Ah ! Ce n’est pas le moment de flancher ! C’est maintenant ou jamais. Brent est le seul type qui t’ait jamais fait vibrer. Allez, va au bout de tes rêves, de tes envies ! Qu’est-ce que tu risques ? Quel mal y a-t il à enterrer sa vie de jeune fille ? Oui, Faith avait parfaitement raison. Elle avait droit au bonheur autant qu’une autre. Et elle voulait Brent. Rassemblant son courage, elle prit une grande inspiration. — Souhaite-moi bonne chance ! — Je croise les doigts ! Annie inspira une nouvelle fois profondément et fit quelques pas en direction du Village du Père Noël, mais s’immobilisa aussitôt, prise de panique. Brent avait disparu ! — Où est… Les mots moururent dans sa gorge. Elle l’avait de nouveau
repéré ! Là-bas, au fond de la pièce, appuyé nonchalamment contre un mur, il se tenait à l’écart de la fête. Malgré son angoisse, Annie ne put s’empêcher d’admirer sa carrure athlétique, sa taille élancée. Quelle prestance, quel charme ! D’une beauté classique, son visage aux traits réguliers trahissait toutefois un tempérament fougueux, sans doute à cause de cette mèche rebelle et de cette ombre de barbe. Ses yeux, surtout, l’avaient toujours fascinée : d’un bleu profond comme l’océan, ils étaient de ceux pour lesquels un cœur de femme n’a pas de secrets. Pendant toutes ces années, jamais Brent ne lui avait accordé le privilège d’un seul regard. Mais ce soir, elle saurait s’imposer à sa vue. Qui sait ? Peut-être se souviendrait-il d’elle… Du moins l’espérait-elle. En désespoir de cause, elle essaya d’imaginer qu’ils étaient venus ensemble à la fête et qu’il lui avait fait signe de le rejoindre. Rassemblant tout son courage, elle s’approcha et se posta devant lui. — Salut, Brent, articula-t elle avec un sourire timide. Il lui jeta un bref regard étonné. Mon Dieu, il ne la reconnaissait pas ! Mais tout de suite, le visage de Brent s’éclaira d’un sourire assuré. Il se redressa et lui tendit la main. — Tiens donc ! Annie Silver ! Tu es magnifique, habillée comme ça ! — Ah ? Je suis heureuse de te l’entendre dire. Enhardie par le verre de vin qu’elle venait de boire, elle inspira profondément et se lança : — Parce que pour ce soir, j’ai prévu un petit quelque chose de sympathique.
— Ah bon ? Quoi donc ? Il avait l’air amusé, c’était plutôt bon signe. — Un cadeau de Noël que je souhaiterais m’offrir. Elle marqua une pause pour reprendre sa respiration. C’était maintenant ou jamais. Qui plus est, il paraissait attendre sa réponse avec intérêt. — Et ce cadeau, c’est toi.
Chapitre : 2 — Je te demande pardon ? Il avait sûrement mal compris. Elle devait s’être trompée : cette journée n’avait été pour lui qu’une accumulation de malchances. Mais elle hochait la tête avec insistance. — Tu m’as bien entendue, murmura-t elle. Brent sentit une vague de chaleur monter du plus profond de son être. Annie Silver venait de lui faire une proposition ! Elle voulait coucher avec lui ! Il n’en croyait pas ses oreilles. Et pourtant, le désir qu’il lisait dans ses yeux gris pâle, la rougeur de ses joues ne laissait aucune place au doute. Tout de même, pourquoi agissait-elle ainsi ? — Je… Excuse-moi, balbutia-t elle. C’était une idée complètement stupide. Je devrais m’en aller. — Non, lâcha-t il sans réfléchir. Ses doigts effleurèrent le bras nu de la jeune femme, qui ne put retenir un faible gémissement. — Tu ne peux pas t’en aller comme ça après avoir fait une telle proposition à un homme. C’est le comble de… — L’impolitesse ? dit-elle en souriant.
Elle semblait plus détendue. Tant mieux ! Car l’idée qu’elle avait lancée ne pouvait être menée à bien dans ces conditions. — Tout à fait, répondit-il. La politesse ne coûte rien. Elle s’approcha de lui, l’enveloppant de sa chaleur. — Mais si je n’ai pas envie d’être polie ? — Pas de problème, ma chérie. Je suis tolérant ! Il ressentait dans le creux du ventre une bouffée de désir si intense qu’il en avait mal. Il brûlait d’envie de la prendre dans ses bras, de la presser contre lui… Du calme. Il ne pouvait céder à ses pulsions dans un endroit aussi peu discret. Il lui semblait qu’une multitude de regards interrogateurs le fixaient. — Pas de problème ? répéta-t elle. C’est sûr ? Elle avait l’air surprise… Etonnant, ce décalage entre l’audace de ses actions et la timidité de sa personne. — On ne peut plus sûr. Allez, viens, intima-t il d’une voix qu’il aurait souhaitée moins brusque. Il lui prit la main et la guida vers l’ascenseur. Elle obtempéra sans mot dire. Avant toute chose, une explication en tête à tête s’imposait. Il était hors de question qu’il réponde à cette déclaration sans comprendre d’abord pourquoi elle lui était adressée. Préoccupation chevaleresque, sans doute. Et alors ? — Où allons-nous ? finit-elle par demander alors qu’ils attendaient devant l’ascenseur. — Dans un endroit un peu plus calme. A vrai dire, il était incapable d’imaginer un tel lieu. L’établissement tout entier était noir de monde et ne pouvait offrir aucune intimité nulle part. — Ah ! Brent ! Te voici enfin !
— Papa ! Avec un sourire indolent, Brent tendit la main vers Annie. — Je n’ai pas besoin de te présenter Annie Silver… — Non, bien sûr, répondit M. Carrington d’un ton enjoué. Toutefois, ses sourcils froncés démentaient sa cordialité. Malgré sa politesse, Winston Carrington Senior n’en restait pas moins très snob. — Ravie de vous rencontrer, M. Carrington. Bon, euh, Brent, je dois filer, retrouver Faith. A plus tard… — Eh, là ! Pas si vite ! D’un geste ample, il la saisit par le coude et l’attira vers lui. — Tu m’avais pourtant promis de m’aider. Il sourit à son père. — Comme nous risquons de manquer de champagne, je descends au sous-sol pour vérifier ce qui nous reste. — Parfait. C’était un pieux mensonge ! Brent avait vu le traiteur emporter le dernier carton de champagne deux heures plus tôt et il savait pertinemment que personne ne viendrait les déranger avant quelque temps. Winston Carrington gratifia son fils d’une retentissante claque dans le dos. — A plus tard, fils. Oh ! C’est demain que tu prends la responsabilité du rayon jouets, tu n’as pas oublié ? — Mais non, papa, répliqua-t il d’un ton neutre. Brent réprima un soupir. Il détestait Noël, la cohue de Noël et ce soi-disant « esprit de Noël », tellement puéril et factice à son goût. Heureusement, il pourrait profiter ainsi de la présence d’Annie. M. Carrington s’éloigna enfin, non sans avoir lancé à la jeune femme un dernier froncement de sourcils
désapprobateur. Brent coula vers elle un regard caressant. Il adorait ce petit costume de lutin. Les collants et le justaucorps verts moulaient ses formes à la grâce juvénile et innocente et la masse de ses cheveux auburn invitaient aux caresses. Le signal de l’ascenseur tinta. Brent poussa doucement la jeune femme dans la cabine et appuya sur le bouton du sous-sol. L’ascenseur descendit en flèche et, quelques secondes plus tard, les portes s’ouvrirent. Ils entrèrent dans une pièce sombre, encombrée de boîtes en carton, éclairée chichement par une petite fenêtre basse. Aussitôt, Brent entreprit de fermer le verrou de sécurité. Lorsqu’il se retourna, il la vit, devant la fenêtre. Elle avait l’air apeurée. Au travers du fin grillage qui recouvrait l’ouverture, la lumière pâle de la lune jetait sur sa peau des reflets délicats. Troublé par cette image éthérée, Brent eut toutes les peines du monde à se maîtriser. Il aurait tellement voulu la toucher, caresser sa peau si douce, l’embrasser… — Je suis désolée, Brent. Elle leva vers lui un regard plein de regret, d’incertitude, et de fierté, aussi. En quelques pas, elle fut à la porte. Il la regarda passer, interloqué. Elle avait enflammé son cœur, ses sens, et maintenant qu’il était à ses genoux, maintenant que son corps chauffé à blanc par la passion la réclamait tout entière, voilà qu’elle voulait s’en aller ! Mais à quoi jouait-elle, bon sang ? D’accord, il ne la retiendrait pas contre son gré, n’étant pas du genre à forcer une femme, mais, tout de même, avait-il une chance de gagner au petit jeu auquel elle se livrait avec lui ? Annie se retourna vers lui et se mordit la lèvre. — Quelle idiote je fais…, soupira-t elle avec un hochement
de tête. Elle tendit un bras tremblant vers le verrou. — Je n’aurais jamais dû… Sa phrase resta en suspens. Laissant échapper un hoquet de stupeur, elle s’immobilisa et lui lança un regard éperdu. — La porte ! Elle ne s’ouvre pas. Brent se précipita à son côté et étouffa un juron. — La serrure horaire ! Les mots se bousculèrent sur ses lèvres. — Mon père a fait installer un nouveau système de sécurité, avec des serrures spéciales, à ouverture retardée. Prise de vertige, Annie dut s’appuyer contre le mur. — Et quand cette porte est-elle supposée s’ouvrir pour la prochaine fois ? — Le matin. Vers 7 heures, je crois. — Oh…, fit-elle d’une voix faible. Brent s’adossa au mur, si près d’elle qu’il frôlait son épaule. — Bon. Qu’allons-nous faire, en attendant ? La situation n’était pas si catastrophique. Sauf erreur de sa part, elle avait toujours envie du « cadeau » qu’elle lui avait demandé. Elle avait eu peur, voilà tout. Ou alors, mauvaise conscience. Rien de bien grave, en tout cas. — Et si on nous trouve… — Oui. Et alors ? Il eut un haussement d’épaules éloquent. Dans la cohue de la fête, qui s’apercevrait de leur absence ? Elle tourna vers lui un regard plein de douceur. — Alors, si je comprends bien, nous sommes coincés ici jusqu’à demain matin ? — J’en ai bien peur.
Elle ferma les yeux tandis qu’il glissait le doigt le long de sa joue et de son cou. — Saurais-tu comment nous pourrions nous occuper pendant toute la nuit ? demanda-t il. Un léger frisson la saisit tout entière. Elle posa sur lui un regard brûlant. — Je n’aurais jamais dû lancer tout ça. — Ce qui est fait est fait. Du bout du doigt, il effleurait sa joue veloutée avec une douceur infinie qui la fit gémir. — C’est toi qui as commencé, lui rappela-t il. Mais c’est moi qui vais terminer. Alors, que préfères-tu, chérie ? Un passe-temps plutôt sage ou plutôt coquin ?
Chapitre : 3 Que voulait-elle, au juste ? La question de Brent resta sans réponse. Eperdue, Annie cherchait ses mots. Tout à l’heure, tout lui avait paru si simple… Elle désirait Brent, mais il n’était pas censé répondre à ce désir ! Au contraire, elle s’était attendue à le voir résister ! Elle s’était préparée à flirter avec lui, à attiser son désir… Au lieu de cela, il avait dit oui tout de suite, faisant même preuve d’un enthousiasme assez inattendu. Et tout à coup, elle voyait tous ses fantasmes se réaliser. — Annie ? Il la regardait avec un sourire amusé terriblement sensuel. — Tu as toute la nuit pour te décider. Mais tu dois me répondre, parce que je n’ai vraiment pas l’intention de
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