Nelligan et Françoise, L’intrigue amoureuse la plus singulière de la fin du 19è siècle québécois, Pierre H Lemieux, Fondation littéraire Fleur de Lys
544 pages
Français

Nelligan et Françoise, L’intrigue amoureuse la plus singulière de la fin du 19è siècle québécois, Pierre H Lemieux, Fondation littéraire Fleur de Lys

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Description

Édité par la Fondation littéraire Fleur de Lys, le premier éditeur libraire francophone en ligne sur Internet. 44, rue Chabot, Lévis, Québec, Canada. G6V 5M6 Adresse électronique : info@manuscritdepot.com Site Internet : www.manuscritdepot.com Téléphone & Télécopieur : (418) 838-0890 Tous droits réservés. Toute reproduction de ce livre, en totalité ou en partie, par quelque moyen que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur. Tous droits de traduction et d’adaptation, en totalité ou en partie, réservés pour tous les pays. La reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par quelque moyen que ce soit, tant électronique que mécanique, et en particulier par photocopie et par microfilm, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur. Également disponible en version numéqique. ISBN 2-89612-025-4 © Copyright 2004 Pierre H. Lemieux, auteur. pierrehlemieux@videotron.ca Couverture : Michel Maltais, infographiste, d’après la photo classique de Nelligan aux Archives nationales du Canada et celle de Françoise dans la Revue nationale, 1895.

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Publié par
Publié le 24 juillet 2013
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait




































































Édité par la Fondation littéraire Fleur de Lys,
le premier éditeur libraire francophone
en ligne sur Internet.


44, rue Chabot, Lévis, Québec, Canada. G6V 5M6
Adresse électronique : info@manuscritdepot.com
Site Internet : www.manuscritdepot.com
Téléphone & Télécopieur : (418) 838-0890

Tous droits réservés. Toute reproduction de ce livre, en totalité
ou en partie, par quelque moyen que ce soit, est interdite sans
l’autorisation écrite de l’auteur. Tous droits de traduction et
d’adaptation, en totalité ou en partie, réservés pour tous les
pays. La reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par
quelque moyen que ce soit, tant électronique que mécanique, et
en particulier par photocopie et par microfilm, est interdite sans
l’autorisation écrite de l’auteur.

Également disponible en version numéqique.

ISBN 2-89612-025-4

© Copyright 2004 Pierre H. Lemieux, auteur.
pierrehlemieux@videotron.ca

Couverture : Michel Maltais, infographiste, d’après la photo
classique de Nelligan aux Archives nationales du Canada et
celle de Françoise dans la Revue nationale, 1895.

Dépôt légal –
e
Bibliothèque nationale du Québec, 2 trimestre 2004
e
Bibliothèque nationale du Canada, 2 trim

Imprimé au Québec

MA PROFONDE GRATITUDE
D’abord à ma Jeanne LaFrance, infirmière de Sainte-
Justine, par qui l’amour est arrivé, puis épouse en-allée et inou-
bliée, mais dont les inépuisables anecdotes sur les amours de sa
parenté et de ses amis, de ses films vus et de ses lectures, m’ont
"appris tout ce que je sais des choses humaines" (Jean Ferrat) et
ont allumé ma volonté de connaître les idylles de Nelligan.
Puis à Gérard Bessette, poète, romancier et spécialiste
de Nelligan, dont les analyses pointues de 1960 sur les images
du jeune poète et la novatrice étude de 1963 sur ses cycles, sont
à l’origine de mes recherches constantes là-dessus.
À Paul Wyczynski, mon maître d’antan ès poésie et col-
lègue toujours admiré, maestro incontesté des spécialités nelli-
ganiennes qui sont : sources, commentaire, bibliographie, fil-
mographie, biographie, édition critique, dictionnaire, icono-
graphie, et j’en passe. "De race surhumaine"! dirait Alfred De-
srochers, et je le redis. Il est littéralement devenu Monsieur
Nelligan au fil des livres. Il n’aura jamais de successeur égal en
talent et ardeur. Qu’il soit fier à l’avance pour chaque rensei-
gnement ou secret que je puiserai dans sa dizaine de travaux
d’envergure. Tout ce que je sais sur le poète me vient d’eux, et
il en reste encore tellement à apprendre à leur contact. Qu’il soit
remercié pour ce que ce livre hérite de lui. Quant aux idées avec
lesquelles il ne serait pas d’accord, elles sont soumises fraternel-
lement, pour la gloire de Nelligan.
À mon autre collègue nelliganiste, Réjean Robidoux,
deuxième homme fort de cette culture poétique, et déjà aux
premières loges de la critique nelliganiennne en 1957, vieux
compagnon d’études, d’enseignement et de recherche, auteur de
7 Nelligan et Françoise
délicates éditions critiques et admirateur communicatif de
l’«opus mirandum» du poète.
Aux autres collègues aussi: René Dionne, Bernard Ju-
lien, John Hare, Lucie Hotte, Yvan G. Lepage, Raymond
Rheault, Jules Tessier, Adrien Thério, Robert Yergeau, etc.
À Micheline Tremblay, naguère Directrice dévouée aux
Éditions Fides. Au Dr Fernand Côté de Montréal qui discourait
jadis abondamment du Dr Guillaume Lahaise, poète et psychia-
tre-ami du ‘dieu’ Nelligan.
À Jacques Prince, directeur des archives privées de la
Bibliothèque nationale du Québec à Montréal, gestionnaire en-
tre autres des fonds Nelligan et Dantin.
À Lorraine Albert, naguère encore distinguée directrice
de la Référence à la Bibliothèque Morrissette de l’Université
d’Ottawa.
Au personnel empressé de la Référence des Archives
nationales d’Ottawa, pour la fourniture de copies et documents.
À l’Université de Chicoutimi-Saguenay, pour le film de
Claude Fournier.
À tout le personnel nombreux et obligeant de la Biblio-
thèque municipale de Gatineau.
Au neveu Pierre à Guy, bollé d’ordi, et à l’ami Robert
Garon. Au cosmopolite collègue et ami Roger Lapointe pour
lecture du texte. À Henri Bélanger et Jean Ross, pour commen-
taire appréciés.
À toutes les personnes qui ont contribué de loin ou de
près à la réalisation de cet ouvrage, et que je n’oublierai jamais,
tous mes remerciements chaleureux.
À mon père Ludger (comme Duvernay, de la Saint-Jean
Baptiste) et à ma mère Ida (comme le mont de Zeus sous
Troie), à leur grande descendance de onze enfants, et à mes
deux beaux garçons, Samuel et Olivier, toute ma reconnais-
sance.

8
«SCÉNARIO»
Mme Nelligan, à l'automne 1898, est angoissée. Son
grand garçon Émile, de 18ans+1/2, jeune poète prometteur de-
puis plus de 2 ans, subit des vraies attaques de folie. Et comme
si cela ne suffisait pas, il endure aussi l'homo- sexe du Père
Eugène Seers, expert en poésie, 'pour sa carrière', qu'il dit.
Pour une mère de poète, folie et sodomie, mais
c'est toute la démonie, et le sommet des horreurs, et peut-être la
fin de tous les espoirs d'écrivain pour son fils aîné! Elle appelle
alors au secours son amie gaspésienne Françoise, chroniqueure
fameuse à «LaPatrie», qui pourrait bien enseigner à Émile
comment écrire pour vivre et à résister aux assauts de Sodome.
Celle-ci accepte amicalement le double mandat. Elle et jeune
barde, qui l'admire tant, vont donc se rencontrer régulièrement.
Émile prend peu à peu un style encore plus intimiste, avec l'en-
fance pure, la veine cécilienne, le combat artistique et chrétien,
etc.. Mais il est ballotté anxieusement, parfois même halluci-
né, car tiraillé extrêmement de deux côtés, morale infernale et
carrière idéale.
La rivalité feutrée entre Françoise et le Père Seers dure
quelques mois, mais elle tourne peu à peu à l'avantage de la
journaliste, lors des séances poétiques et publiques de l'École
littéraire de Montréal, à partir du 29 décembre 1898 et surtout à
celle du 24 février 1899, alors qu’elle s'empare manifestement
de la gérance de la carrière d'Émile. Et elle gagne définitivement
son pari lorsqu'elle publie pour lui «Le Talisman» repenti dans
«LaPatrie» du 11 mars 1899. Émile vient alors de sortir de son
enfer, et il respire, quoique le même jour il attrape une vicieuse
9 Nelligan et Françoise
attaque de la part de collègues et d'Étienne de Marchi qui rit de
lui.
Mais il tient bon, assisté de Françoise, les deux se
voient de plus en plus souvent. Elle dira, «Presque toutes les
poésies de son livre, je les ai entendues de sa bouche.» Et ils
deviennent amoureux, mais sans le dire, ni le savoir, sauf lui,
pudiquement dans son«Rêve d'artiste» qu'il fait à sa Muse. Le
bonheur muet qui les ravit durera quinze jours. Jusqu'à la décla-
ration, de lui, rejetée par elle, et c'est la brouille triste, mais avec
des aveux voilés d'elle dans le journal, et la tentative ratée de
réconciliation dans «LaRomanceduVin». Puis la bohème itiné-
rante recommence, et il lui lance les poésies de rupture, disant
son gros chagrin, qui va jusqu'à la folie misogyne et l'interne-
ment d'asile du 9 août ’99, quand il a 19ans, depuis 1879, et
dans la confusion des raisons.
Françoise, comme la mère attérée, pense des fois au mi-
lieu des larmes qu'il pour

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