Vous qui me plaignez, ne me plaignez plus, Vous qui m’enviez, n’ayez pas d’envie, Mon destin est tel que je le voulus, Et Dieu fit sans moi mon cœur et ma vie. J’ai su découvrir la sérénité Dans le triste fond des plus tristes choses, Et me rapprocher de la vérité Assez près pour voir l’effet et les causes. Maintenant je vais, le front haut et fier, Les deux bras croisés sur mon cœur qui saigne, Sans plus redouter aujourd’hui qu’hier Les fatals secrets que la vie enseigne.
Vous qui me plaignez, vos plus grands plaisirs N’ont pour moi qu’ennui, vide et lassitude ; Vous qui m’enviez, vos plus chers désirs Sont-ils tous bornés à la solitude ?