Stances au roi sur son départ pour l’armée
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Œuvres de Chapelle et de BachaumontStances au roi sur son départ pour l’arméeChapelleSTANCES AU ROISur son départ pour l’armée.Es-tu d’accord avec les cieux,Dans ces mois si capricieux,Pour qu’ainsi toujours la victoireTe suive en tout ...

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Œuvres de Chapelle et de Bachaumont Stances au roi sur son départ pour l’armée Chapelle
STANCES AU ROI Sur son départ pour l’armée.
Es-tu d’accord avec les cieux, Dans ces mois si capricieux, Pour qu’ainsi toujours la victoire Te suive en tout temps, en tous lieux, Prince à coup sûr victorieux ? Ou plutôt ne dois-je pas croire, Quand je te vois laborieux Plus qu’aucun dont parle l’histoire, Qu’entre les rois tu sais le mieux À quel prix ont voulu les dieux Qu’un héros achetât sa gloire ?
En effet, c’est toi tous les ans Qui, devant que le dieu des vents Chasse la bise et la resserre, Dès l’hiver ouvres le printemps Par cent mille coups de tonnerre ; C’est toi qui viens de battre aux champs Pour des faits si fiers et si grands, Qu’ils finiront presque la guerre, Même avant que les fers tranchants Du laboureur fendent la terre.
Hélas ! que n’ai-je assez de voix Pour faire, autant que je voudrois, Voir la parfaite ressemblance Qu’a cette ardente diligence Qui donne l’âme à tes exploits, Et ton adorable clémence, Qui fait si bien goûter les lois, Avec les vertus qu’autrefois Fit éclater par excellence 1 Un Romain, pour qui la vengeance De nos vieux ancêtres gaulois Sur Rome et sur son insolence Fonda cette vaste puissance, Que sut si bien rendre aux François Et partager avec Bizance 2 Charles ,que jusqu’à toi la France A cru le plus grand de nos rois.
Eh bien, Muses ! et toi, Phébus ! Que ne les as-tu donc prévus, Avec ton trépied, tes oracles, Ces coups jusqu’à nous inconnus ! De tous ces vieux faits de bibus Falloit il faire des miracles, Et, les vrais miracles venus, Demeurer supris et confus, Rencontrer partout des obstacles, Et confesser n’en pouvoir plus ?
Allez, allez, sœurs indiscrètes, Vendre ailleurs vos vieilles fleurettes ; Cherchez ces lourdes nations Qu’aux abois et presque sujettes
On charme encor d’illusions ; Et là de toutes vos sornettes Aidez leurs menteuses gazettes À déguiser nos actions. Pour celles que mon prince a faites, Plus, plus de vos inventions, Plus de muses, plus de poètes ! Eh ! quel besoin de fictions, Quand, au seul bruit de nos trompettes, Tombent partout les bastions !
Non, non, pour mettre en sûreté Dans la foi de l’éternité Ces miracles que la mémoire Consacre à l’immortalité, Il faudra de nécessité Qu’une simple et modeste histoire Rende un compte exact de ta gloire À toute la postérité ; Encore en sera-t-il douté : Car, grand roi, l’on a peine à croire Ce qui ne peut être imité.
1. César. 2. Charlemagne.
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