L épistolière 7
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Description

Numéro 7 Il était une fois, dans un royaume reculé, un village qui renfermait un grand mystère. En effet, ce village était peuplé uniquement de gardiens chargés d’une tâche un peu particulière. Leur fonction consistait à veiller sur le sommeil d’une jeune fille. Cette jeune fille était endormie depuis environ deux cent ans, et reposait bien à l’abri dans une grotte, perdue au fond d’une forêt dont les abords étaient gardés par les habitants du village. Deux d’entre eux, parmi les plus expérimentés, étaient chargés de surveiller directement la jeune fille. Nul ne savait plus, depuis le temps, pourquoi cette jeune fille, dont on disait qu’elle était fille de roi et héritière d’un royaume lointain, dormait ainsi d’un sommeil profond que rien jusqu’alors n’avait réussi à troubler. Mais, sans savoir pourquoi, tout le monde avait la conviction qu’un jour quelqu’un viendrait, qui réussirait à la réveiller et l’emmènerait avec lui pour en faire sa femme, libérant en même temps, disait-on, tout un monde caché, et faisant revivre l’âge d’or du royaume. Les habitants des environs se demandaient donc quand viendrait cet inconnu qui changerait la face du monde en réveillant la belle, et régulièrement, pensant être le mystérieux sauveur, des jeunes hommes se présentaient.

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Publié le 13 juillet 2014
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Numéro 7
Il était une fois, dans un royaume reculé, un village qui renfermait un grand mystère.
En effet, ce village était peuplé uniquement de gardiens chargés d’une tâche un peu particulière. Leur fonction consistait à veiller sur le sommeil d’une jeune fille.
Cette jeune fille était endormie depuis environ deux cent ans, et reposait bien à l’abri dans une grotte, perdue au fond d’une forêt dont les abords étaient gardés par les habitants du village. Deux d’entre eux, parmi les plus expérimentés, étaient chargés de surveiller directement la jeune fille.
Nul ne savait plus, depuis le temps, pourquoi cette jeune fille, dont on disait qu’elle était fille de roi et héritière d’un royaume lointain, dormait ainsi d’un sommeil profond que rien jusqu’alors n’avait réussi à troubler. Mais, sans savoir pourquoi, tout le monde avait la conviction qu’un jour quelqu’un viendrait, qui réussirait à la réveiller et l’emmènerait avec lui pour en faire sa femme, libérant en même temps, disait-on, tout un monde caché, et faisant revivre l’âge d’or du royaume.
Les habitants des environs se demandaient donc quand viendrait cet inconnu qui changerait la face du monde en réveillant la belle, et régulièrement, pensant être le mystérieux sauveur, des jeunes hommes se présentaient. On les menait, après les avoir un peu interrogés sur leurs intentions, auprès de la jeune fille, à travers la forêt épaisse, quelques passages bien gardés et quelques rivières asséchées, les yeux bandés, afin qu’ils ne révèlent pas l’emplacement de la couche de la princesse.
Un texte très ancien, datant de peu après l’endormissement de la belle, précisait que tout homme, de quelque origine ou condition que ce soit, était autorisé à tenter sa chance, mais une seule fois. Il devait se montrer
respectueux de la jeune endormie mais pouvait, au gré de son imagination, utiliser les moyens qu’il voulait pour parvenir à ses fins. Aussi, rapidement, se développa-t-il une sorte de commerce de conseils divers, venant soit disant d’hommes ayant échoué mais qui souhaitaient rendre utile et surtout lucrative leur expérience. Tous les hommes des lieux environnants ayant essayé sans succès de réveiller notre jeune fille, il se mit à arriver des prétendants venant de beaucoup plus loin, et les idées les plus folles pour la sortir de sa torpeur commencèrent à apparaître. C’est ainsi que depuis plus d’une cinquantaine d’années, il était désormais acquis qu’il ne suffisait pas d’embrasser la belle, quelque fut la manière, pour espérer la voir ouvrir les yeux. En accumulant les descriptions faites par les jeunes éconduits, il ressortait que la jeune fille était couchée sur une litière confortable, les pieds joints, les mains reposant sur son ventre, la tête légèrement rejetée en arrière. Elle gisait ainsi, entièrement nue, le corps uniquement recouvert d’un voile très fin qui ne cachait absolument rien de ses formes que tous ceux qui les avaient vues décrivaient comme parfaites. Comment parvenir à redonner envie à cette beauté d’ouvrir les yeux, telle était la question.
C’est avec ce questionnement et des idées parfois très originales que les voyageurs arrivaient au village de Kompas. Adren, Lockar et Potor étaient parmi les derniers venus. Originaires d’un village éloigné, nos trois compères avaient fait deux jours de marche pour parvenir à Kompas et ils étaient épuisés. Aussi demandèrent-ils tout de suite où se trouvait l’auberge la plus proche et la moins chère. Ils étaient sur le point d’y parvenir lorsque trois jeunes donzelles leur coupèrent la route. - Holajeunes gens!! Où courez-vous donc si vite? Chez notre vieux Mallem ? Voulez-vous donc si mal dormir, après tous ces efforts ? Venez donc chez nous, ce sera plus confortable…. Et plus amusant !!
Les trois compères se regardèrent, un peu interloqués. Qui étaient donc ces filles ? Et que leur voulaient-elles ? On leur avait bien expliqué, dans leur petit village, de se méfier des inconnus, surtout dans les endroits qu’ils ne connaissaient pas. Mais là, quel danger? C’était des femmes, et plutôt jeunes et jolies qui plus est. Les trois amis s’interrogeaient du regard. - Alors,jeunes gens ! Vous venez ? Sans poser plus de questions, les trois créatures s’éloignèrent, et nos trois compères les suivirent à travers quelques ruelles étroites. Ils débouchèrent finalement dans une petite cour, à la sortie du village, dans laquelle se trouvait une petite maison. A l’intérieur, un espace commun assez étroit mais confortable, et trois alcôves qui se fermaient par des portières épaisses. Les jeunes femmes firent asseoir leurs hôtes et leur servirent à manger et à boire. Les trois amis se détendirent rapidement. Après avoir parlé de la pluie et du beau temps, la conversation prit une tournure plus sérieuse. Les jeunes femmes demandèrent aux trois amis pourquoi ils étaient venus dans leur village. Elles se doutaient bien de la réponse, et ne l’écoutèrent qu’à moitié. - Pourla belle endormie, oui, bien sûr… Savez-vous que nous pouvons vous aider? Tout le monde sait désormais qu’il faut la toucher d’une certaine façon, pour lui faire ouvrir les yeux. - Dequelle façon ? demanda Potor, qui était à la fois le plus jeune et celui qui était encore innocent. - Ilfaut savoir mettre les mains où il faut et comme il le faut. N’as-tu donc jamais touché une femme. Potor dû bien avouer que non. - Sais-tuau moins à quoi ressemble une femme? Tu sais tout de même que la belle ne porte pas de vêtement, juste un voile léger qui ne la cache pas. Potor rougit légèrement, et les trois filles se mirent à rire.
- Etvous, qui ne dites rien, que savez-vous des femmes et de la façon de les traiter ? Adren, le plus âgé et le plus expérimenté en la matière prit un air supérieur. - Lesfemmes ? Bien sûr que nous savons comment faire avec les femmes ! Nous sommes tous les trois des hommes, non? Enfin, ajouta-t-il, en regardant Potor, presque… Les trois jeunes femmes échangèrent un regard entendu. - Bien,tu vas donc avoir l’occasion de nous montrer cela, chacune à notre tour. - Mais,vous trois en même temps, si vous voulez ! - N’allonspas trop vite, et puis tes deux amis ne semblent pas être du même avis. Toi, par exemple, dit la plus âgée en se tournant vers Lockar, tu n’as encore rien dit. - C’estque, répondit celui-ci, je n’ai pas beaucoup d’expérience. Je ne peux pas prétendre tout savoir sur les femmes. Et rien qu’à l’idée que la Belle Endormie soit nue et qu’il faille la toucher et non pas juste l’embrasser, cela m’effraye un peu. - Bien,je pense que nous sommes toutes les trois d’accord. Nous avons une proposition à vous faire. Nous allons vous apprendre tout ce que nous savons sur les manières de faire avec une femme. En échange de quoi, si l’un d’entre vous parvient à réveiller la Belle Endormie, nous voulons être admises, toutes les trois, à la cour et y couler des jours paisibles, dans le confort et le plaisir. - Etsi nous échouons tous les trois ? demanda Potor. - Sivous échouez, ma foi, vous resterez ici durant un an pour nous servir, et si vous vous comportez bien, vous aurez aussi, parfois, le droit d’avoir du plaisir avec nous, mais il faudra obligatoirement nous satisfaire autant que nous le souhaitons avant. Potor paru dubitatif, ne comprenant pas en détails de quoi la jeune femme parlait. Lockar semblait trouver la tâche plutôt complexe. Quant à Adren,
toujours aussi sûr de lui, il ne paraissait pas plus ému que d’habitude. Et puis, c’était uniquement dans l’hypothèse qu’ils échouent… Les trois amis acceptèrent donc la proposition. La plus âgée des trois femmes entraîna Potor, un peu inquiet, dans une des alcôves, tandis que les deux autres entraînaient chacune un compère dans une autre. Adren entreprit aussitôt d’embrasser sa partenaire et commença immédiatement à la déshabiller, mais elle le repoussa. - Maisoù te crois-tu donc, jeune sauvage !C’est ça que tu appelles savoir y faire avec les femmes? Ecoute-moi bien. Je suis la seule à décider ce que j’accepte ou non. Et tu n’as rien à dire. C’est moi qui choisis ce que tu peux me faire, et si ce que tu me fais ne me convient pas, je le refuse ou je propose autre chose. Tu dois apprendre à être attentif à mes envies, mes désirs, et ne jamais te dire que TU SAIS. On ne sait jamais. Et en ce qui concerne ta quête, c’est la même chose. Tu ne pourras pas forcer les portes de l’intimité de la Belle Endormie, elle devra t’accepter, montrer, à sa manière, qu’elle est consentante, et tu devras rester attentif à sa façon de répondre à tes avances. Maintenant, déshabille-toi. Adren fut un peu surpris. Aucune femme ne lui avait jamais parlé comme cela, et jamais il ne s’était déshabillé alors qu'elle gardait ses vêtements. Il tenta un mouvement en direction de sa possible partenaire, mais celle-ci l’arrêta d’un geste et lui fit signe de s’exécuter. Il se retrouva ainsi entièrement nu, un peu gêné, ce qui n’était pas dans ses habitudes, face à celle qui le dirigeait. Elle le regarda attentivement, de haut en bas, puis s’approcha, évalua la largeur des épaules, la poitrine musclée, le ventre aux reliefs bien dessinés, les hanches étroites, les fesses rebondies, les cuisses galbées. Après avoir fait le tour du jeune homme, elle se planta face à lui, presque à le toucher, le regarda droit dans les yeux, et d’un geste rapide, saisit d’une main les attributs d'Adren qui sursauta légèrement. D’un regard, elle lui imposa l’immobilité. Lentement, elle promena sa main sur le sexe et les bourses du jeune homme.
- Nonseulement ton corps est bien fait, mais tes bourses sont bien pleines et ton membre solide. Dommage que la tête ne soit pas de même. Elle sourit légèrement. - Tantpis, nous ferons sans. Ne bouge pas, laisse-moi faire. Elle commença à faire bouger sa main d’avant en arrière sur son membre, sans lâcher Adren des yeux. C’était la première fois qu’il se laissait faire de la sorte et sa réaction immédiate fut de reprendre le contrôle des événements, mais il sentit à la fois que sa partenaire ne se laisserait pas faire et qu’à bien y réfléchir, ce n’était pas si désagréable. - Enlève-moimon corsage doucement. Sans discuter, Adren tira le lien qui nouait le haut du vêtement qu'il passa par-dessus latête de la jeune femme. Il tenta également d’enlever le corset, mais elle l’arrêta. - Unechose à la fois. Le jeune homme n’avait qu’une seule envie, lui sauter dessus, mais il sentit qu’il avait peut-être quelque chose à gagner à se laisser faire. Sa partenaire reposa sa main sur son sexe et recommença ses mouvements d’aller-retour. Puis elle s’agenouilla devant lui, mais sentant une main se poser sur sa tête, elle se redressa immédiatement et alla chercher un châle dans un coin de l’alcôve, avec lequel elle attacha les mains du jeune homme dans son dos. Puis elle remit son visage à la hauteur du membre viril et entreprit de le mettre dans sa bouche. Adren n’avait jamais ressenti cette impression d’humidité chaude et mouvante qu’il découvrit. Aucune femme ne lui avait jamais fait cela, et malgré ses mains liées, un sourire se dessina sur sa face. La jeune femme sentit l’effet qu’elle lui faisait et s’interrompit immédiatement. - Défenseabsolue de te laisser aller. Si tu jouis, tu dors dehors. Pour y avoir droit, il te faudra d’abord me procurer un maximum de plaisir de
trois manières différentes. Ceci n’était qu’un petit cadeau que je t’ai fait, et que tu vas me rendre immédiatement. En disant cela, la jeune femme se redressa, s’éloigna d’Adren autant que l’étroitesse de l’alcôve le permettait, et sans le quitter des yeux, se déshabilla entièrement. Puis elle s’allongea sur sa couche, les jambes repliées et écartées. - Atoi maintenant, de me rendre mon cadeau. Adren cru avoir mal compris, mais la jeune femme lui désigna très précisément l’endroit, entre ses jambes, où il devait venir. - Uniquementavec ta bouche, précisa-t-elle. Le jeune homme eu un mouvement de recul. Quelle idée!! Cet endroit était destiné à y glisser son glaive bien raide, pas à y mettre la bouche ! C’étaient les femmes qui faisaient cela. - Alors? Tu as peur de quelque chose ? Adren hésita. Il savait que s’il ne franchissait pas cette étape, il n’aurait pas d’autre occasion de satisfaire ses instincts ou d’apprendre des choses nouvelles. Sa réflexion fut brève et il s’agenouilla devant la couche. La jeune femme se rapprocha du bord et se laissa aller. Adren se pencha entre les cuisses et avança son visage vers l’entrée de l’intimité de la coquine. Il marqua une dernière hésitation puis prit une grande inspiration, comme s’il allait plonger dans un lac, et posa ses lèvres juste à l’entrée de l’endroit mystérieux. Sa surprise fut grande de constater que le contact était plutôt agréable.
Pendant ce temps, dans une autre alcôve, Potor se tenait droit comme un i, face à la plus âgée des jeunes femmes, tout tremblant, ne sachant que faire, les yeux écarquillés devant le spectacle que s’offrait à lui.
Sa compagne du moment s’était lentement déshabillée, lui demandant à plusieurs reprises de l’aider, ce qu’il avait fait avec bonne volonté mais beaucoup de maladresse.
A présent, elle se tenait entièrement nue devant lui, si près qu’il sentait son souffle.
Elle lui prit la main et la posa sur son sein. Potor la retira très vite, comme s’il s’était brûlé, mains la jeune femme le retint et replaça la main, bien à plat, pour qu’il sente sa peau et ses formes. Le jeune homme trouva rapidement cela fort agréable, au point qu’il commença à palper, d’abord d’une seule, puis des deux mains, la poitrine de la jeune femme.
Soudain très enthousiaste, il se pencha même pour embrasser tous les centimètres de peau qu’il pouvait, et notamment les deux petites pointes qui saillaient fortement. La jeune femme, le sourire aux lèvres, le laissa faire. Puis, doucement, elle lui prit les mains et les descendit sous sa taille, d’abord derrière, puis devant, pour qu’il continue à explorer les moindres parcelles de son corps.
Potor aurait voulu avoir dix mains, pour ne pas être forcé de les enlever d’un endroit afin de les mettre à un autre. Il allait partout en même temps, fébrilement, faisant parfois marche arrière quand il lui semblait qu’il atteignait une zone plus sensible.
C’est ainsi que ses doigts arrivèrent entre les jambes de la jeune femme. Il fut d’abord surpris de l’humidité ambiante, mais elle le rassura en lui saisissant la main pour l’appuyer encore plus contre sa peau.
Potor ne savait pas vraiment où il se trouvait, il se recula donc un peu pour mieux voir, et poussé par la curiosité, s’agenouilla pour mieux détailler l’endroit. La vue était plaisante, le toucher agréable, au point que, complètement absorbé par ses découvertes, il n’accorda pas d’importance au gonflement entre ses propres jambes et qui, plusieurs fois auparavant, l’avait mis très mal à l’aise et fait rire les autres garçons. Potor savait que cela leur arrivait aussi, mais qu’ils n’en étaient pas gênés. Et cette fois-ci, lui non plus ne le fut pas.
La jeune femme avait remarqué qu’il trépignait un peu. Elle le releva.
- Mets-toià ton aise. Potor ne comprit pas. Elle l’aida donc à enlever sa tunique, puis lui descendit son pantalon. Soudain, la protubérance que la jeune femme avait devinée à travers le tissu fut visible et la surprise fut très agréable. Le jeune homme avait un membre d’une taille plus que respectueuse, bien au-dessus de celles des autres. Devant le regard soudain gourmand de sa partenaire, Potor ne sut que murmurer : - Jesuis un monstre. Tout le monde le dit. Aucune femme ne voudra jamais de moi. Pas la peine de me plaindre, je me suis fait à cette idée. - Pourquoidis-tu cela? Au contraire, beaucoup de femmes aimeraient avoir un homme comme toi. Mais elles ne le disent pas, de peur de paraître trop gourmandes. Quant aux garçons, ils sont jaloux et préfèrent te faire croire que tu n’es bon à rien. Potor ne sembla pas croire tout de suite ce que la jeune femme lui disait, mais il finit par s’y résoudre lorsqu’elle commença à avaler sa tige en la serrant dans sa bouche. Il tenta de résister à la brûlure qui lui montait soudain dans les reins mais ne put y parvenir. Il poussa un cri étouffé et se répandit dans la bouche puis sur les seins de la coquine qui le regardait avec amusement. - Bienvenuechez les hommes. Maintenant, tu vas devoir apprendre à donner avant de recevoir, mais c’est un début très prometteur… Potor s’assit sur le lit, soudain fatigué, et regarda la jeune femme s’approcher de lui, le repousser pour l’allonger et monter sur lui. Lentement, les jambes écartées de part et d’autre de lui, elle plaça le membre encore raide et tendu là où il avait mis ses doigts et le fit entrer par petits mouvements de bassin.
Dans la troisième alcôve, on n’entendait aucun bruit. Allongés et enlacés sur le lit, les corps de Lockar et de sa compagne se mouvaient au même rythme, comme s’ils s’étaient connus depuis toujours.
Du moment où les jeunes gens avaient accepté l’hospitalité des jeunes filles, Lockar et sa partenaire ne s’étaient pas quittés des yeux, au point d’en oublier tout ce qui les entourait. A peine entrés dans l’alcôve, ils s’étaient mis nus et unis sans un bruit. Lockar n’avait eu aucune hésitation et cela ne le surprenait même pas. Sa compagne et lui ne jouaient pas à un jeu de domination ou d’initiative, mais avançaient ensemble, sans concertation mais dans un ballet qu’un spectateur aurait pu qualifier de chorégraphie répétée maintes fois, tellement elle était harmonieuse et fluide. Leur danse était faite pour durer toute la nuit.
Au lever du soleil, les trois jeunes gens se retrouvèrent près du ruisseau pour procéder à leur petite toilette. Lockar semblait ailleurs, et les autres, qui le connaissaient bien, n’avaient pas besoin de le questionner pour comprendre. Adren le regarda d’un air un peu moqueur : « Je suppose que tu ne viens pas avec nous dans la forêt aujourd’hui ». Lockar le regarda à peine et hocha la tête négativement. Adren hocha les épaules mais ne parut pas surpris. « Et toi ? » demanda-t-il à Potor en se tournant vers lui. Le plus jeune des trois leva les yeux, les épaules et les sourcils en même temps, d’un air interrogateur. « Je ne sais pas » répondit-il. « Parfait ! »hurla presque Adren, «merveilleux !Nous étions venus tous les trois dans un même but, pour nous soutenir, nous encourager, et dans l’espoir que l’un d’entre nous parviendrait à réveiller la jeune femme endormie, et au lieu de cela, l’un d’entre nous tombe sous le charme d’une fille de rien et ne veux plus la quitter et un autre hésite… De quoi as-tu peur, Potor? Que nous n’y arrivions pas ? C’est possible, et en ce qui te concerne, c’est même sûr, mais si nous n’essayons pas, nous ne saurons jamais si nous pouvions y parvenir. Si tu ne veux pas essayer, libre à toi, mais au moins, accompagne moi, et tu me diras ce que tu as appris cette nuit. Après tout, qui sait, cela m’inspirera peut-être. »
Potor accepta. Les deux voyageurs quittèrent donc le village, laissant Lockar avec sa compagne et les deux sœurs de celle-ci (car les trois étaient sœurs). Ils s’avancèrent jusqu’à l’entrée de la forêt où un groupe d’hommes les interrogea, puis l’un d’eux les guida, les yeux bandés, jusqu’à une grotte, gardée par un géant qui les scruta sous toutes leurs coutures avant de s’effacer pour les laisser passer. L’endroit était sombre et étroit, et les deux garçons étaient quelque peu inquiets de ce qui les attendait à l’autre bout. Potor tremblait, à moitié de froid à moitié de peur. Adren, fidèle à lui-même, ne montrait rien de ce qu’il ressentait, mais au fur et à mesure qu’il avançait, son cœur battait plus fort et son ventre se nouait. Après que la galerie souterraine ait tourné plusieurs fois, de sorte qu’on ne voyait rapidement plus l’entrée, les deux compagnons débouchèrent sur une sorte de clairière. La lumière descendait par une large ouverture dans le plafond de la grotte, et la jeune femme se trouvait au milieu. D’autres hommes étaient arrivés avant eux et l’un d’eux tentait sa chance, visiblement sans succès. Les jeunes gens s’avancèrent et attendirent leur tour. Ils s’efforcèrent de ne pas regarder de manière trop insistante la jeune femme ni ses prétendants qui essayaient toutes sortes de techniques pour tenter d’avoir accès à l’intimité de la belle, mais sans jamais y parvenir. Le tour d’Adren arriva, et le jeune homme, malgré ses airs sûr de lui, s’avança en hésitant. Depuis qu’il avait pris place dans la file d’attente, il se torturait la cervelle pour trouver quelque chose que personne n’aurait encore essayé, mais il ne trouvait pas. Il tentait de se remémorer la soirée et la nuit précédentes, les choses qu’il n’aurait jamais pensé découvrir, et que son amour-propre avait eu du mal à accepter. Mais il avait fini par se rendre à l’évidence, il ne savait pas y faire aussi bien qu’il le pensait, et il était finalement reconnaissant à la jeune femme de lui avoir montré ce qu’il pouvait ajouter à ses savoir-faire. En même temps, il se sentait désemparé, et arrivé près de la belle endormie, il resta figé sur place. Il contempla les formes parfaite de la jeune fille, ses traits fins, ses longs cheveux qui bougeaient au gré du vent, ses mains si belles et ses
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