similitudes et revers philosophiques. Nicolas Hyppolite
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NICOLAS HYPPOLITE SIMILITUDES ET REVERS PHILOSOPHIQUES CITATIONS ET REFLEXIONS TOME I Du même auteur : Déjà paru 1) L’amour en rose 2) La Femme au Plus Que Parfait A paraître : Un cœur, un amour L’amour au cœur du pacifique L’amour au tribunal de l’histoire Préface Par Alix Laroche Ce livre présente, de façon simple, vivante et originale, quelques citations philosophiques et réflexions critiques sur la psychologie sociale en rapport à certaines pratiques de la réalité quotidienne. L’approche est, en effet, bicéphale dans la mesure où son auteur, Nicolas Hyppolite – que j’ai rencontré et découvert pour la première fois dans les années 90, comme animateur d’un club littéraire – allie à la fois similitudes et revers philosophiques. Ce n’est donc pas un hasard s’il s’est intéressé aux pensées philosophiques de quelques grands auteurs haïtiens et étrangers des temps anciens. Il me semble qu’il existe entre les pensées philosophiques et le vécu quotidien de Nicolas Hyppolite des confidences, des convergences, voire des affinités préférentielles. En lisant et relisant le travail de Nicolas Hyppolite, je n’ai pu m’empêcher de remémorer les mots du professeur à l’université, Pierre Vernet, qui déclare toujours à ses étudiants qu’« écrire est un accouchement ».

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Publié le 01 mai 2013
Nombre de lectures 259
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

NICOLAS HYPPOLITE
SIMILITUDES ET REVERS PHILOSOPHIQUES
CITATIONS ET REFLEXIONS
TOME I
Du même auteur :
Déjà paru
1) L’amour en rose
2) La Femme au Plus Que Parfait
A paraître :
Un cœur, un amour
L’amour au cœur du pacifique
L’amour au tribunal de l’histoirePréface
Par Alix Laroche
Ce livre présente, de façon simple, vivante et originale, quelques citations philosophiques et
réflexions critiques sur la psychologie sociale en rapport à certaines pratiques de la réalité
quotidienne. L’approche est, en effet, bicéphale dans la mesure où son auteur, Nicolas
Hyppolite – que j’ai rencontré et découvert pour la première fois dans les années 90, comme
animateur d’un club littéraire – allie à la fois similitudes et revers philosophiques.
Ce n’est donc pas un hasard s’il s’est intéressé aux pensées philosophiques de quelques
grands auteurs haïtiens et étrangers des temps anciens. Il me semble qu’il existe entre les
pensées philosophiques et le vécu quotidien de Nicolas Hyppolite des confidences, des
convergences, voire des affinités préférentielles.
En lisant et relisant le travail de Nicolas Hyppolite, je n’ai pu m’empêcher de remémorer les
mots du professeur à l’université, Pierre Vernet, qui déclare toujours à ses étudiants
qu’« écrire est un accouchement ». J’ai imaginé en effet Nicolas Hyppolite dans la solitude
de ses nébulosités d’insomnie et la fragilité de l’heure évidée, les doigts accrochés à la plume
osant ce corps à corps avec les mots jusqu’à les muer en symbiose dialectique. Angoisse,
amour, désillusions, frustrations et dénonciations se dessinent, s’entremêlent et se déballent
dans ce travail intellectuel dénué de toute opacité et d’isolement.
« Depuis deux cents ans, en Haïti, on subventionne les grands. Dans notre réalité, la pluie
tombe dans les rivières, les sources et les fleuves. Le désert aride n’est pas désaltéré. Que de
gens ont péri dans cet enfer social pour ne pas avoir fait partie de leurs clans et de leurs
castes. Malgré la circulation de l’information, nous gardons intact aujourd’hui, la mentalité
tribale africaine », écrit-il.
Quête de justice sociale et réflexions autour des liens conjugaux se croisent dans le travail de
Nicolas. Il cherche à s’extirper de certains des problèmes de l’humanité mais aussi à piger
davantage les désirs humains qui prescrivent souvent une certaine raison d’être. Quoique sa
quête soit un peu personnelle, elle n’est toutefois pas solitaire. Elle met en résonance deux
mots, « similitudes » et « revers » philosophiques.
Comme une complainte palpitante, le travail de Nicolas opère la transmutation dans les mots
sans chuter dans les effets de style imposant ni les amusements injustifiés, où l’écriture
s’abîme à force d’être autoréférentielle. Il a pris en effet le soin de travailler le signifiant tout
en ayant le souci de produire du sens dans la vibration des signes.
Alix Laroche
Journaliste au quotidien Le Matin
Avant-propos
Le destin des nations dépend des grandes institutions, et des grands hommes, capables
de répondre présents aux rendez-vous de l’histoire. Pour faire conquête de la civilisation, il
faut comprendre que le développement n’est pas un fait de nature. C’est un acte de volonté,
un vouloir conscient de transformer la matière, l’espace et le temps.
Ici nous n’avons pas cette tradition scientifique, ou du moins, nous ne la cultivons pas.
Au niveau social, nous préférons les zizanies à la cohésion sociale. Face à la vision
d’Hérodote, nous avons plusieurs millénaires de retard quand il écrit : Nul homme sensé ne
peut préférer la guerre à la paix, à la guerre, ce sont les pères qui enterrent leurs fils et en
temps de paix, ce sont les fils qui enterrent leurs pères.
Les derniers de l’Amérique et de l’hémisphère occidental, comment sommes-nous
arrivés là ? Pendant deux siècles, nous avons durement travaillé pour nous autodétruire.
Souvent, les chefs d’Etat Haïtiens sollicitent des puissances étrangères des bombardements
contre leurs adversaires et même des occupations pour satisfaire leurs caprices. Quel avenir ?
Les fossoyeurs de la patrie décuplent tandis que les patriotes diminuent. Les Jean François
Biassou, les Geffrard, les Boyer, les Conzé priment sur les Toussaint Louverture, les
Christophe et les Pierre Sully.
L’histoire de notre pays est jalonnée de divisions, de querelles de chapelles politiques, et
idéologiques. Les crises sociales ne sont pas posées. L’existence est à la fois dialectique et
dramatique. Il n’y a pas de société sans crise, certes, mais le problème fondamental haïtien
est que ces éternelles crises ne sont pas posées pour être résolues.
Haïti est un pays particulier, un cas intéressant en sociologie, le pays du ‘ tout est
possible’ Un endroit sur la terre où l’on pourra retrouver quelqu’un vivant, après son
enterrement, dans une autre contrée. On ouvre la porte de son bureau, méticuleusement
fermée, un beau matin, on retrouve quelqu’un assis tout bonnement, sans savoir par où il est
entré. Et puis, sa vie dépend de la réaction que l’on a. C’est un trait de culture, pas de
commentaire.
Au niveau de l’administration publique, certains employés se comportent comme des
demi-dieux auxquels, il faut adresser beaucoup de prières pour être reçu.
Au niveau littéraire, le discours des grands est sacré, ils sont intouchables. On n’a pas le
droit de remettre leurs idées en question. En dépit de tout, je veux démystifier cette tradition
qui dure trop longtemps. Par exemple, le docteur Jean Price Mars, écrivain haïtien de classe
internationale dans Ainsi parla l’oncle, a porté un faux jugement qui pouvait
intellectuellement assassiner Demesvar Delorme. Aujourd’hui, l’heure est venue de
réhabiliter la vérité. Lisons le jugement de Price Mars : Sans doute notre plus grand
littérateur du siècle dernier, M. Demesvar Delorme, dans les œuvres appréciables qu’il a
laissées à notre admiration tant par la pureté du style que par la netteté de la composition,
n’y a rien qui puisse rappeler même de loin, qu’elles ont été écrites par une plume haïtienne.
(….). Sans porter atteinte à la liberté et au droit de l’artiste de chercher le sens ou
l’inspiration de son ouvrage au gré de sa fantaisie, on est enclin de se demander si M. Delorme n’a pas succombé au snobisme en méconnaissant les possibilités littéraires du
milieu haïtien. (Ainsi parla l’oncle. P. 190. Edition Fardin).
La philosophie, disait Kant est par essence le refus du principe d’autorité dans le domaine
de la pensée. Lisons la réponse indirecte de Delorme dans les Théoriciens au pouvoir : «
Faisons une longue excursion, ou plutôt un voyage dans un voyage, dit Georges (…..). Ils
traversèrent Plaisance, passèrent par Marmelade, ils atteignirent le bourg de Dondon, assis
au pied du sommet qui porte la géante pierre armée de canons, la Citadelle Laferrière, la
tête dans les nuages.( (P. 385 Ed. Panorama, tome II 1979) […]. Paul et Georges, amenés et
présentés par l’hôtesse qui était du voisinage, et qui connaissait intimement la famille. Une
foule épaisse remplissait la tonnelle et débordait tout au tour, montés sur des pierres, sur des
bancs, sur des chaises pour regarder la danse qui s’exécutait au milieu. Trois tambours
longs et étroits, recouverts de peaux de chèvres, fixés par des chevilles mobiles et placés
comme des contrebasses entre les jambes des exécutants formant l’orchestre. Huit danseurs,
sur le sol poudreux de la tonnelle, quatre couples formant quadrille, suivaient du pied, de la
tête, les mouvements mesurés de l’orchestre. Tout à coup de la foule des assistants s’élance
une femme au milieu du quadrille. Ses yeux sont en feu. Un mouchoir blanc, légèrement
noué, est enroulé autour de son front. Une cote indienne bleue, rayée de blanc serre sa taille,
et fait bouffer à la ceinture les larges plis de sa chemise, qui recouvre seule son sein
jusqu’aux épaules. Ses bras s’agitent en gestes convulsifs et saccadés. Ses lèvres
s’entrouvrent en frémissant, et il en sort une haleine brûlante au milieu des cris entrecoupés
inarticulés, comm

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