Solomon Kane et le Racisme
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Solomon Kane et le Racisme

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Solomon Kane et le Racisme Une étude en noir et blanc, par Olivier Legrand (2004)
Illustration de Gary Gianni pour « The Savage Tales of Solomon Kane » « Satête simiesque était posée sur des épaulesSur ce plan, du reste, les récits africains de carrées et puissantes. Ses mains, énormes etSolomon Kane apparaissent finalement beaucoup sombres, ressemblaient à celles d’un singe; sontmoins caricaturauxou insultants que les films de front fuyait en oblique au-dessus de ses yeux auTarzan avec Johnny Weissmuller ou les aventures regard bestial. Un nez aplati et de grosses lèvres,de Tintin au Congo. rouges et charnues, complétaient ce tableau d’unesauvagerie primitive et repoussante. »Gulka le Tueur de GorillesLa description de «», reproduite ci-dessus, n’estpasde la représentative Les récits de Solomon Kane véhiculent-ils unvision globale des Noirs dans les aventures de message raciste? Ala lecture d’extraits commeKane et, si leur auteur se laisse parfois aller à celui-ci, on pourrait être tenté de répondre oui sanscertains stéréotypes faciles, leur héros ne se le moindre détour. La question mérite néanmoinscomportejamaisde façon raciste. d’être examinée de plus près, comme nous allons le voir dans la suite de cet article.Lorsqu’il est confronté à l’injustice ou à la cruauté,  Kanefait preuve de la même compassion pour les Avant tout, il est nécessaire de remettre l’oeuvre devictimes – quelle que soit leur couleur – et de la Robert Howard dans son contexte historique etmême détermination implacable lorsqu’il s’agit de sociologique. N’oublions pasquand nipour quelencore, quelle que soittraquer les coupables – là publicleur couleur.Howard écrivait. Dans les années 1920-1930, la fiction (et tout particulièrement celle despulps) faisaient amplement usage de stéréotypes qui nousAu début d’une nouvelle, on le voit s’attaquant seul sembleraient aujourd’hui monstrueusement racistes,à un groupe de négriers arabes, dans une tentative mais qui, selon les standards de l’époque, étaientvaine et désespérée de secourir leurs prisonniers. considérés comme «parfaitement acceptables» :Dans un autre récit, Kane sauve la vie d’une jeune dans lespulpsindigène en abattant un lion d’un coup de, les Noirs étaient systématiquement décrits comme des sauvages frustes et peureux etmousquet ;lorsque la jeune fille, qui n’a jamais vu les Asiatiques comme des manipulateurs fourbes etd’homme blanc ni d’arme à feu, lui demande s’il est cruels :ces clichés font partie des conventionsun dieu, Kane répond:« Jesuis seulement un obligatoires du genre, au même titre que lahomme, même si la couleur de ma peau est demoiselle en détresse ou la femme fatale.différente de la tienne. »
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