Livres en bibliothèques scolaires : Lettre au ministre de l'education du Québec

Laila

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Association des illustrateurs et illustratrices du Québec

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• Publié par: ActuaLitte.com
• Publié le: 23 août 2014
• Nombre de lectures: 120
• Langue: Français

Extrait

Association des écrivains québécois pour la jeunesse

Association des illustrateurs et illustratrices du Québec

Montréal, le 22 août 2014 Monsieur Yves Bolduc Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science Édifice MarieGuyart 1035, rue De La Chevrotière 16e étage Québec (Québec) G1R 5A5 Objet :L’achat de livres pour les bibliothèques scolaires. Monsieur le Ministre, L’Association des écrivains québécois pour la jeunesse (AÉQJ),et l’Association Illustration Québec (IQ) vous écriventaujourd’hui au nom de tous leurs membres—illustrateurs, auteurs, animateurs et conférenciers—afin de se prononcer conjointement quant à la décision rapportée dans les articles duDevoir. Nousconsidérons qu’il est aberrant que vous ayez si peu de considération envers la lecture, pourtant essentielle au développement des facultés cognitives et à l’apprentissage de la langue, et déplorons ce désengagement du ministère de l’Éducation quant à la vitalité de l’industrie du livre. Doiton vous rappeler que le livre est la plus importante industrie

culturelle au Québec, avec environ 12 000 emplois et des retombées de 800 millions de dollars canadiens ? Doiton vous rappeler que l’édition scolaire repré% de lasente près de 50 production ? Que la population de notre belle province est constituée à49% d’analphabètes dits fonctionnels ? Que les artisans qui travaillent d’arrachepied au développement intellectuel et à l’émerveillement des enfants vivent,? Que depour la plupart, sous le seuil de la pauvreté nombreuses librairies et maisons d’édition ferment leur porte chaque année ? « [...] nos bibliothèques sont déjà bien équipées »?Les auteurs rencontrent en moyenne une centaine de classes par année. Aucune n'a assez de livres. Il y a plusieurs manuels certes, mais pas ces livres d'histoires qui les feront voyager, avancer, grandir, rêver, se développer. «Il n’y a pas un enfant qui va mourir de ça et qui va s’empêcher de lire, parce qu’ilexiste déjà des livres [dans les bibliothèques] »? Aucun enfant ne va mourir, bien heureux, mais tous les

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enfants seront privés d’une essentielleLes livres à disposition des élèvesde l'esprit.  nourriture ont un impact important dans la vie de nos lecteurs dans les écoles. Vous cantonner dans vos mesures d’austérité ne fera qu’appauvrir cette culture qui ne demande qu’à fleurir. Ne privez pas les enfants de ces précieux outils qui les aideront à s’épanouir et à devenir les adultes de demain. «[…] Va dans les écoles, des livres, il y en a, et en passant, les livres ont été achetés l’an passé, il y a 2 ans, ou 20 ans. »Un enfant qui consulte un livre où l'on parle de l'Union soviétique alors que l'URSS n'existe plus depuis 1991, du Zaïre au lieu de la République Démocratique du Congo, aura une éducation pour le moins déficiente. Parce que les livres, ce ne sont pas que des romans, ce sont aussi des livres de référence qui ne seront pas renouvelés. De plus, ces coupures sont en totale contradiction avec le Plan d'action sur la lecture à l'école

adopté il y a près de dix ans :http://www.mels.gouv.qc.ca/dossiersthematiques/lecturealecole/ Nous en appelons à votre intelligence morale et votre conscience sociale pour rectifier le tir et assurer la pérennité de notre littérature.

Laïla Héloua, Présidentede l’AÉQJ

Yves Dumont Président d’Illustration Québec