EMPLOI DES JEUNES LES PROPOSITIONS DE L’UNEF DODS’SAI2NE0LAR 1Y2SE Contact Presse Malvina Pelay 06 80 56 51 09 mpelay@unef.fr INTRODUCTION A la veille du sommet social lancé au début de cette année... 2 A la veille du sommet social lancé au début de cette année par le Président de la République, les perspectives de baisse de chômage sont extrêmement incertaines. Les étudiants et les jeunes de moins de 29 ans - qui représentent 41,7% des inscrits à pôle emploi – entendent les mauvaises s’accumuler sans que l’horizon ne se dégage. La perte du triple A de la France est aujourd’hui reçue comme une étape de plus dans la longue descente aux enfers d’une génération de la crise. L’avenir s’imagine au travers des images des jeunes diplômés grecques fuyant le pays ou à celles des jeunes espagnoles rassemblés par milliers pour crier leur indignation. Diicile pour un jeune d’attendre encore quoi que ce soit du sommet social du 18 janvier- sommet auquel les jeunes n’ont d’ailleurs pas été conviés. Les déclarations fusent de la part du gouvernement, les grandes idées se bousculent dans la bouche des candidats aux élections présidentielles, mais les réponses concrètes à leur situation, elles, se font toujours attendre. Les jeunes de France font aujourd’hui leurs premiers pas de citoyens dans une société qui multiplie les aveux d’échecs et d’impuissance.
A a veîe du sommet socîa ancé au début de cette année...
2
A a veîe du sommet socîa ancé au début de cette année par e Présîdent de a Répubîque, es perspectîves de baîsse de chômage sont extrêmement încertaînes. Les étudîants et es jeunes de moîns de 29 ans - quî représentent 41,7% des înscrîts à pôe empoî – entendent es mauvaîses s’accumuer sans que ’horîzon ne se dégage. La perte du trîpe A de a France est au-jourd’huî reçue comme une étape de pus dans a ongue descente aux en-ers d’une génératîon de a crîse. L’ave-nîr s’îmagîne au travers des îmages des jeunes dîpômés grecques uyant e pays ou à cees des jeunes espagnoes rassembés par mîîers pour crîer eur îndîgnatîon.
DîIcîe pour un jeune d’attendre en-core quoî que ce soît du sommet so-cîa du 18 janvîer- sommet auque es jeunes n’ont d’aîeurs pas été convîés.
Les décaratîons usent de a part du gouvernement, es grandes îdées se bouscuent dans a bouche des candî-dats aux éectîons présîdentîees, maîs es réponses concrètes à eur sîtuatîon, ees, se ont toujours attendre.
Les jeunes de France ont aujourd’huî eurs premîers pas de cîtoyens dans une socîété quî mutîpîe es aveux d’échecs et d’împuîssance. En matîère d’empoî des jeunes, a France tourne en rond Les jeunes n’ont pourtant pas manqué de ancer des messages d’aerte et ce bîen avant e début de a crîse écono-mîque. En 2005 déjà es émeutes dans certaîns quartîers ont révéé e ma-aîse d’une jeunesse en ma de pers-pectîves d’avenîr et d’une însertîon proessîonnee réussîe. En 2006, es
manîestatîons contre e contrat pre-mîère embauche ont été ’occasîon de voîr déier une génératîon entîère de jeunes reusant d’être traîtés comme des charges suppémentaîres par eurs empoyeurs. Maîs e retraît du CPE n’a pas provoqué e changement de cap espéré par ces mîîons de jeunes. En 2010, c’est en se joîgnant aux saarîés contre a réorme des retraîtes qu’îs ont exprîmé eur înquîétude de voîr eurs anés maîntenus contre eur gré dans ’empoî après 60 ans, pendant qu’eux s’entassaîent dans es ies d’at-tentes.
Maîs es réponses n’ont jamaîs été à a hauteur. Tout au pus ont îs obtenus du Présîdent de a Répubîque, Nîco-as Sarkozy, un pan pour ’empoî des jeunes en 2009. Un pan de mesures réchaufées, déjà vues et peu ambî-tîeuses vîsant à améîorer ’empoyabî-îté des jeunes grâce à ’apprentîssage et à réduîre e coût de ’embauche par des contrats aîdés. Un pan quî s’est ajouté à a ongue îste des demî me-sures du sîèce dernîer prîvîégîant es exonératîons de cotîsatîon socîaes pour încîter à ’embauche des jeunes sans que es résutats ne soîent jamaîs au rendez vous.
La France a de ’or, ee en faît du pomb
Pourquoî et comment nous en sommes arrîvés à ? Notre pays n’a jamaîs été aussî rîche et notre jeunesse jamaîs aussî ormée (ee est en moyenne 5 oîs pus quaîiée que a génératîon de ses parents).
La France a dans sa jeunesse une rî-chesse, un acteur de productîon îné-gaabe quî pourraît redonner croîs-sance, consommatîon et coniance à ce pays. De cet or, ee a choîsît de aîre
EMPLOI DES JEUNES : NOS PROPOSITIONS
3
du pomb. En enermant es jeunes depuîs maîntenant pus de trente ans dans un vérîtabe sasse de précarîté, oîn de ’empoî stabe, es gouverne-ments successîs se sont rendus res-ponsabes d’un gâchîs quî nous coûte cher aujourd’huî.
Comment attendre d’un jeune, même très dîpômé maîs précaîre, qu’î puîsse travaîer, produîre, créer, înnover à a hauteur de ses capacîtés ? Comment demander aux jeunes d’avoîr coniance en ’avenîr et de aîre des projets quî aîmentent a socîété, sî es portes ne s’ouvrent que pour des stages ma rémunérés ou des contrats d’înterîm ? Comment reancer a consommatîon et utter contre a dépendance orsque 300 000 jeunes, sans voîx, sont excus du marché du travaî sans pouvoîr tou-cher nî e RSA nî es aocatîons chô-mages ?
Lîbérez es jeunes du dogme de ’empoî lexîbe !
ï est nécessaîre de îbérer es jeunes du bouet de a précarîté pour eur permettre de jouer eur rôe de orce d’avenîr. Ce mouvement îndîspen-sabe à une sortîe de crîse ne demande qu’une seue exîgence : sortîr du dogme d’un contrat de travaî trop rî-gîde et d’un coût du travaî trop éevé.
Les jeunes veuent travaîer. La pupart d’entre eux travaîent déjà entre deux pérîodes de chômage. Maîs prîvés de toute sécurîté pendant eur recherche d’însertîon et dans es débuts de eur vîe proessîonnee, îs ne peuvent jouer eur rôe de orce de croîssance.
Ce mémorandum sur ’empoî des jeunes se propose de revenîr sur es reîns quî empêchent es jeunes de France non seuement de trouver eur
pace sur e marché du travaî maîs quî tîrent a croîssance vers e bas. Car maîntenîr 22,5% des jeunes actîs au chômage sans aucune protectîon et un jeune actî sur deux en contrat précaîre prîve e pays tout entîer de travaîeurs (et de consommateurs) quaîiés, voontaîres, înnovants quî ne demandent qu’à partîcîper au redres-sement de ’économîe, pour peu qu’on eur en donne es moyens.
Les jeunes n’attendent nî compassîon, nî recettes mîraces et encore moîns des dogmes. ïs veuent des droîts pour envîsager ’avenîr avec sérénîté et sentîr que a socîété dans aquee îs vîvent eur aît coniance pour sortîr de ’încertîtude.
SOMMAïRE 4. Les jeunes face à ’empoî en France : un constat aarmant 7. Les dîIcutés d’însertîon au coeur du probème du chômage des jeunes
9. Face à une sîtuatîon d’urgence, sortîr du dogme de ’empoyabîîté
13. Les soutîons et mesures préconîsées par ’UNEF
EMPLOI DES JEUNES : NOS PROPOSITIONS
LESJEUNESFACEÀL’EMPLOIENFRANCE:UNCONSTATALARMANT
1. L’accès à ’empoî stabe : une perspectîve quî ne cesse de s’éoîgner pour es jeunes
4
ï s’agît dans cette partîe d’examîner es phénomènes et efets quî caractérîsent es dîIcutés que rencontrent es jeunes en matîère d’însertîon proessîonnee
Les jeunes sont aujourd’huî a premîère catégorîe de a popuatîon sur aquee pèsent es poîtîques de lexîbîîté du marché de ’empoî. En ’absence de tout statut protecteur, et surreprésen-tés parmî es candîdats à ’embauche, es jeunes absorbent toutes es ten-sîons sur e marché du travaî.
Le taux de chômage chez es jeunes actîs s’éève à 22,5% au quatrîème se-mestre 2011 (seon a DARES). Parmî es 5 100 100 înscrîts à pôe empoî, 40,7% ont moîns de 2 ans. Les jeunes sont coectîvement conrontés à une étape de bîzutage socîa ors de eur entrée sur e marché du travaî : aors que a norme d’empoî reste pour une majorî-té de saarîés e CDï (8 empoîs sur 10), es jeunes se voîent systématîquement excus de ’accès aux contrats protec-teurs (pus de a moîtîé des moîns de 25 ans occupent un empoî précaîre). En outre, 300 000 jeunes sont au chô-mage et ne bénéicîent d’aucuns mînî-mas socîaux, et es étudîants saarîés quî cotîsent aux ASSEDïC n’ont eux non pus pas droît au chômage.
Cette tendance s’înscrît dans un temps ong de a dégradatîon des condîtîons d’entrée des jeunes sur e marché de ’empoî : en moyenne, sur a pérîode
1993-2002, es actîs récents n’ont représenté que 9 % de a popuatîon actîve, 8,3 % de ’empoî saarîé et 7,7 % de ’empoî tota ; par contre, îs ont représenté 19,3 % des chômeurs et 26,7 % des nouveaux embauchés.
Cette tendance à été accentuée par ’accéératîon des destructîons d’em-poî dues à a crîse économîque. En e-et, es contrats es pus précaîres ma-jorîtaîrement occupés par es jeunes, servent de premîère varîabe d’ajuste-ment orsque a croîssance dîmînue.
L’anayse des condîtîons d’accès à ’empoî des jeunes ne peut donc se îmîter, à ’înverse de a tendance ac-tuee, à a seue caractérîsatîon des processus îndîvîdues d’însertîon, quî revîent à consîdérer que ’înser-tîon proessîonnee des jeunes n’est qu’une successîon d’étapes et trajec-toîres îndîvîduees. Pour comprendre et donc agîr eIcacement contre e chômage des jeunes, î est donc îndîs-pensabe de prendre en compte es évoutîons structurees du marché de ’empoî. En partîcuîer, a nature du premîer contrat à ’embauche a des conséquences non négîgeabes sur a ragîîté des jeunes ace à ’empoî.
EMPLOI DES JEUNES : NOS PROPOSITIONS
LES JEUNES FACE À L’EMPLOI EN FRANCE : UN CONSTAT ALARMANT
5
» Agir durablement contre le chômage des jeunes, c’est donc agir sur la norme de contrat à l’embauche.
EMPLOI DES JEUNES : NOS PROPOSITIONS
LES JEUNES FACE À L’EMPLOI EN FRANCE : UN CONSTAT ALARMANT
2. Les jeunes sans quaîicatîon en premîère îgne face à a précarîté du marché du travaî
6
Seon une enquête du CEREQ (Centre d’Etudes et de Recherches sur ’Empoî et es Quaîicatîons), e taux de chô-mage des jeunes sortîs non quaîié du système éducatî est supérîeur de 10 poînts à ceuî des jeunes dîpômés du supérîeur (17% contre 7% troîs ans après a sortîe, dîpômée ou non, de ’enseîgnement supérîeur).
L’efet d’ « engorgement » îé à a sur-représentatîon des jeunes parmî es
demandeurs d’empoî, cumué à ceux de a précarîté grandîssante sur e mar-ché du travaî et à a pénurîe d’empoîs quaîiés, engendrent une excusîon durabe des jeunes non dîpômés de ’accès à ’empoî stabe.
Ces anayses démontrent que e dî-pôme demeure a meîeure arme contre e chômage.
» Lutter contre le chômage des jeunes c’est donc aus si garantir l’accès à un diplôme pour le plus grand nombre.
1. La déqua-îicatîon : comment es jeunes sont systéma-tîquement poussés vers e marché secondaîre de ’empoî
7
La ogîque de réponse à court terme aux besoîns du marché aît de a jeu-nesse une varîabe d’ajustement sur e marché du travaî. Dans un contexte de crîse économîque, de chômage de masse quî exerce une orte pres-sîon sur es saaîres, de manque de perspectîves de reprîse de croîssance, es jeunes sont poussés à accepter des empoîs quî ne correspondent pas à eurs quaîicatîons et nîveaux d’études. On accentue aînsî e proces-sus généra de déquaîicatîon que su-bît notre génératîon, où ’absence de reconnaîssance des dîpômes et des quaîicatîons maîntîent es nouveaux arrîvants sur e marché du travaî dans une sîtuatîon înstabe.
Conrontés à une vérîtabe aternance entre empoîs précaîres et chômage, es jeunes sont donc dès eur entrée sur e marché du travaî excus du CDï : seus 30% des jeunes dîpômés ont accès à un CDï au premîer empoî et 35% ne connaîssent pas une însertîon proessîonnee durabe, c’est-à-dîre enchanent des pérîodes d’înactîvîté orcée (chômage, întérîm, CDD…)
EMPLOI DES JEUNES : NOS PROPOSITIONS
LES DIFFICULTÉS D’INSERTION AU CŒUR DU PROBLÈME
2. Le décas-sement de notre géné-ratîon prîve a socîété toute entîère du bénéice de ’éévatîon du nîveau de quaîicatîon des jeunes
8
Pus qu’un probème d’empoyabîîté des jeunes, es probèmes d’însertîon proessîonnee de a jeunesse portent donc sur es normes d’empoî chez es jeunes.
Conséquence : cette précarîté se ré-percute sur ’ensembe du marché du travaî, et e tîre vers e bas. L’absence d’une poîtîque d’învestîssement en aveur de a sécurîsatîon de ’însertîon des jeunes est donc aussî a cause du tassement des statuts et revenus sur e marché du travaî (« smîcardîsatîon »). En outre, ce processus généra de précarîsatîon du marché du travaî engendre et renorce aussî ’excusîon durabe des jeunes sans quaîicatîons de ’accès à un empoî stabe.
Aînsî, cette excusîon généraîsée d’accès aux contrats protecteurs que
Le phénomène de décassement est un phénomène pus récent. En efet, sî e dîpôme est une protectîon essen-tîee, et demeure a meîeure arme contre e chômage, î est de moîns en moîns une perspectîve d’ascensîon socîae. Ce constat est d’autant pus în-quîétant que notre génératîon est go-baement bîen pus quaîiée, et pus productîve, que es génératîons pré-cédentes. Maîs cette progressîon n’est aujourd’huî pas reconnue : es jeunes ne bénéicîent pus de a pu vaue que constîtue ’éévatîon du nîveau de quaîicatîon quant à eurs condîtîons d’entrée sur e marché du travaî.
Ce phénomène renorce par aîeurs e sentîment de rustratîon ace à un système éducatî quî ne rempît pus
subîssent aujourd’huî es jeunes, cu-muée à ’efet d’une orte pénurîe d’empoîs quaîiés, empêche toute a socîété de tîrer proit du nîveau de quaîicatîon, pourtant en perpétuee progressîon, des nouveaux arrîvants sur e marché du travaî.
Cette réaîté est d’autant pus aar-mante, que e statut d’empoî à a premîère embauche condîtîonne ’ensembe de a vîe proessîonnee de chacun. Aînsî, un jeune embauché en dessous de ses quaîicatîons, de-vra revoîr ses perspectîves de carrîère à a baîsse. De même, un jeune quî commence sa vîe proessîonnee par pusîeurs moîs de chômage verra sa productîvîté sur e marché de ’empoî baîsser (ce que es économîstes nom-ment efet « d’hystérèse »).
son rôe d’ascenseur socîa ; ce quî démutîpîe aussî es mécanîsmes d’« autocensure » vîs-à-vîs des ormatîons qu’entreprennent es jeunes, et / ou de eur durée.
Les jeunes quî entrent aujourd’huî sur e marché du travaî sont donc doube-ment pénaîsés, par un « efet d’âge », cumué à ceuî d’un « efet de généra-tîon » : es jeunes sont d’abord dîscrî-mînés « en tant que jeunes » dans es poîtîques d’empoî à eur destînatîon, et ensuîte s’apprêtent à traîner toute eur vîe proessîonnee comme un bouet eurs dîIcutés d’însertîon îées à a précarîté grandîssante sur e mar-ché du travaî.
1. Les poîtîques mîses en œuvre pour utter contre e chômage des jeunes : des mesures îneIcaces ou înadaptées
9
Les poîtîques pubîques cîbées sur ’accès à ’empoî des jeunes mîses en œuvre ces dernîères années ont essen-tîeement reposé sur ’îdée que e chô-mage des jeunes seraît avant tout dû à un probème de ormatîon des jeunes.
Le prîncîpa objectî de ces dîsposîtîs est de rapprocher a sphère éducatîve de cee de ’entreprîse ain d’améîorer ’ « adéquatîonnîsme » des ormatîons et quaîicatîons aux besoîns du marché. C’est notamment cette ogîque quî aît des contrats de ormatîon en aternance (contrats d’apprentîssage, d’adaptatîon et de quaîicatîon) es réponses partîcu-îèrement prîvîégîées. Les dîsposîtîs de ormatîon en aternance sont d’aîeurs es pus împortants en terme de bénéicîaîres avec près de deux tîers des bénéicîaîres de ’ensembe des mesures de a poîtîque de ’empoî en aveur des jeunes.
L’autre voet des mesures spécîique-ment conçues pour répondre au pro-bème de ’empoî des jeunes s’appuîe uî sur une ogîque de dérégementa-tîon, tes es contrats înîtîatîve empoî (CïE), ou contrats jeunes en entreprîse. Ces mesures vîsent avant tout à dîmî-nuer e coût du travaî des jeunes actîs pour es empoyeurs par e bîaîs d’exo-nératîons de cotîsatîons socîaes et/ou par e versement de subventîons pour es empoyeurs. L’objectî de ces poî-tîques est de dîmînuer es rîgîdîtés du marché du travaî pour es jeunes (sa-aîre mînîmum éga ou conventîonne, statut d’empoî). Cette remîse en cause înduît e déveoppement de contrats atypîques (contrat temporaîre, rège de îcencîement assoupîe, etc.) à ’empoî normé qu’est e CDï.
Maîs es résutats de ’ensembe de ces
« réponses spécîiques » parent d’eux même. Les empoîs aîdés, justîiés par e aît qu’îs devaîent permettre ’accès à un empoî stabes, ont eu un efet très aîbe. Durant es troîs années quî ont suîvî eur sortîe du système éduca-tî, près de 66 % des jeunes concernés ont connu un accès rapîde et durabe à ’empoî, contre 72,5 % pour es non bénéicîaîres de contrats aîdés. En îns-tîtutîonnaîsant des ormes d’empoîs atypîques, ces mesures contrîbuent à ’aggravatîon des înégaîtés entre saa-rîés, et accroîssent ’însécurîté sur e mar-ché du travaî en proposant des contrats dérogatoîres à ’empoî stabe. Enin es avantage (exonératîons, subventîons) oferts aux entreprîses n’ont pas reancé ’empoî et bîen au contraîre ont eu des efets dévastateurs :
• Eets d’aubaine : les entreprises, qui, quoî qu’î arrîve, auraîent embauché (e taux d’empoî n’a pas augmenté de ma-nîère conséquente), en proitent pour bénéicîer d’argent pubîc.
• Eets de substitution : les entreprises rempacent une catégorîe de saarîés par une autre pour proiter d’avantages.
• Eets de seuil et trappes à bas salaire : par ces mesures es entreprîses sont încîtées à embaucher à un saaîre éga ou înérîeur au seuî d’exonératîon. Cette tendance maîntîent une partîe du saa-rîat dans es bas saaîres. En 1993, 32,5 % des saarîés étaîent rémunérés en des-sous de 1,3 SMïC mensue, îs sont près de 40% en 2000. Quand Nîcoas Sarko-zy annonce à tour de bras sa poîtîque d’exonératîons dans son pacte pour a jeunesse, î creuse à nouveau a précarîté et stîgmatîse a jeunesse.
EMPLOI DES JEUNES : NOS PROPOSITIONS
FACE À UNE SITUATION D’URGENCE, SORTIR DU DOGME DE L’EMPLOYABILITÉ
Zoom sur l’apprentissage : Les dîsposîtîs en aternance sont es pus împortants en terme de béné-icîaîres avec près de 2/3 des béné-icîaîres de ’ensembe des mesures de a poîtîque de ’empoî en aveur des jeunes. Mîs en avant comme a
10
soutîon pour ’empoî des jeunes, ’apprentîssage souève magré tout un certaîn nombre de questîons. Certaîns chîfres portent à s’înterro-ger : 17% abandonne eur contrat sans aer au bout, seuement 38% bénéicîent d’un empoî en CDï à
a in de eur ormatîon contre 36% pour un étudîant en ormatîon înî-tîae, 30% sont au chômage à a in de eur contrat contre 7% chez es dîpômés nîveau îcence, master, doctorat.
EMPLOI DES JEUNES : NOS PROPOSITIONS
FACE À UNE SITUATION D’URGENCE, SORTIR DU DOGME DE L’EMPLOYABILITÉ
Les contrats d’alternance ouvrent des portes pour des jeunes n’ayant pas accès à une ormatîon maîs ne semble pas être une meîlleure protec-tîon. Favorîser l’accès à un dîplôme reste la prîorîté, cependant l’appren-tîssage pose la problématîque de la proessîonnalîsatîon des ormatîons.
Les dîplômés de ces ormatîons ont subît les efets de la crîse de manîère plus orte que les autres. En 2009,
11
le taux de chômage augmente de 8,6% contre 6% en moyenne chez les jeunes.
En outre, ces ormatîons, dans l’enseî-gnement supérîeur ne sont acces-sîbles qu’à une aîble partîe de l’efec-tî étudîant.
Sî la ormatîon en alternance peut être une pîste pour amélîorer les condîtîons d’accès des jeunes à des
ormatîons « proessîonnalîsantes », elle ne peut donc à aucun moment être la réponse aux dîIcultés que connaît notre génératîon en matîère d’accès à l’emploî.
Les jeunes n’ont pas besoîn d’être « încîtés à travaîller », maîs de se voîr ofrîr les condîtîons d’une însertîon rapîde et à efet durable, en corres-pondance avec leur nîveau d’étude et leurs qualîicatîons.