le journal du Festival Sautes d humour - LE JOURNAL DU TARMAC
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le journal du Festival Sautes d'humour - LE JOURNAL DU TARMAC

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LE JOURNALDU TARMAC www.letarmac.fr-01 40 03 93 95- Parc de la Villette - 75019 ParisN°39
RIRES AU TARMAC DES PRINCES
50ans d’indépendances africaines… Pas de quoi rire ? Pas si sûr ! Car ce n’est pas l’avis de trois compères, facétieux et taquins, qui ont souhaité ne pas (se) défiler… et ont choisi leur parti, celui d’en rire.
Dieudonné Kabongotombe les masques, joue des mots et nous conte l’étrange destin d’un petit peuple, oublié du colonialisme, qui n’a d’autre souhait quecelui d’être découvert, sans doute afin de ne pas rater son entrée dans l’Histoire, d’appartenir au monde, d’exister enfin ! Fausse naïveté et vraie dérision,causticité et bonhommie joviale d’unprince sans rire.
Gustave Akakpofait le Gus, le bateleur, le journaliste animateur conviant les« grands quelqu’un » présidents dictateurs et autres heureux « élus » à com menter l’actualité. Mimiques, accents, imitations et, au détour, quelques belles vérités dans la bouche de cesprinces qu’on sort.
AvecValéry Ndongo… retour au quartier. Hi Papa ! C’est là où tout se joue… Tabous, ambiguïtés, maladresses, dits et nondits, jeux et enjeux, instants deséduction ou drague pataude. Les Noires, les Blanches… Pas facile, l’échiquier est complexe. Brèves de kwatt, dans les coulisses et dans les mots de cettelangue inventive qui fait les gorges (et les soirées !) chaudes du Cameroun.Bienvenue chez lepetit prince du kwattqui nous dessine des étoiles dans la nuit de Yaoundé.
Rireauxquatrecoinsdeslèvres,rireauxquatrecoinsdesèvres.Eclatsderires. Jeux de mots, jeux de rigolos et derrière les masques… les maux. Riredelenvers,riredelenfer,riredetravers.Rireetfaire«sansblancs».Riresennoiretblanc.Riresencouleurs.Rires… indépendants. Bernard Magnier
CRÉATIONS/ AFRIQUE
FESTI VAL SAUTES D’HUM OUR 20JUILLET /28AOÛT 2010 du mardi au vendredi à 20h, le samedi à 16h BAS LES MASQUESBIENVENUE O KWATTCHICHE L’AFRIQUE Dieudonné Kabongo Gustave Akakpo Valéry Ndongo
DIEUDONNÉ KABONGOETLORENT WANSON « IL FAUT AUSSI FAIRE TOMBER LES MASQUES DE LA COMPLAISANCE, DE LA FACILITÉ, DU MÉPRIS »
la plupart déjà éprouvées au cours d’autres BAS LES MASQUESspectacles... Le défi consistait à lier tout cela République démocratique du Congo pour arriver à une fable qui se tienne. Nous Texte et interprétationDieudonné Kabongo avons procédé à une réécriture à quatre DU 20 AU 24 JUILLET ET DU 24 AU 28 AOÛT mains, très amusante parce que s’y intégrait aussi ma relation à l’Afrique et mon expérien Bernard Magnier: Pouvezvous nous dire d’oùce particulière sur le spectacle « Africare ». est venue l’idée deBas les masques?J’y ai trouvé ma place tout en me charriant Dieudonné Kabongo :Bas les masquesAinsi, je crois qu’il y a un équilibre est un peu... né d’une interpellation : « Quelle est la phi dans le spectacle entre les différents a priori losophie de l’indépendance lorsque cin à dénuder. quante ans plus tard nombreux sont les Afri cains qui fuient le continent mère pour allerQui est ce personnage qui parle dans votre chercher refuge au pays de l’ancien cospectacle ? lonisateur ? ». Ne voulant pas donner uneD.K.: Une invention d’esprit derrière laquelle réponse moimême, j’ai cherché à créer Dieudonné Kabongo se cache, une espèce un intermédiaire qui le fe de « clown » qui a l’excuse rait mieux que moi. Je l’ai de sa fonction et peut ain C’est à qui ? trouvé dans une fiction, si se permettre certaines celle d’un village qui, à no questions osées ou certains Oui c’est acquis ! tre époque, n’a pas encore nondits. On est souvent in été découvert, et qui se pose dulgent envers le clown qui Dieudonné Kabongo des questions sur l’opportu est un vrai bouclier pour nité de l’être, au vu de tout l’acteur. ce qui s’est passé et se passe aujourd’hui encore dans toutes ces contrées déjàQuel sera le point de départ du spectacle ? découvertes,« esclavagisées », colonisées,L.W. : Pour commencer le spectacle, nous évangélisées, civilisées, « indépendanti sommes partis d’une petite situation amu sées », « dictaturisées », « francophoni sante : notre personnage débarque dans sées », « anglophonisées », pillées, « gé une salle où s’est fêté le cinquantièmenocidées », « footbalisées »... anniversaire d’une indépendance africaine, Lorent Wansonet où, visiblement, on a oublié de l’inviter.Le matériel de base que  : j’ai reçu de Dieudonné correspondait à une Les bouteilles sont vides, et il n’y a même foule de petites séquences qu’il avait pour plus une seule petite chips... Mais ce sera
l’occasion pour lui de profiter de la salle pour raconter son histoire et donc se resituer dans ce contexte. Car le sujet fondamental du spectacle est celuilà : à partir de quand existeton ? Existeton seulement à partir du moment ou d’autres nous définissent ?
« Bas les masques »… De quels masques s’agitil ? Ceux de l’hypocrisie, de la dissimu
pour Le TARMAC
© PASCAL COLRAT
lation, des fauxsemblants mais n’y en a til pas d’autres que vous aimeriez contribuer à faire tomber ? D.K.: Il faut aussi faire tomber les masques des faux rêves qui peuvent tourner en vrais cauchemars. Rêver de l’Europe peut deve nir un enfer parce qu’on se rassure avec des vérités qui n’en sont pas. Ce n’est pas vrai qu’on gagne facilement sa vie en Europe. Il faut avoir le courage de le dire, de se le dire. Il faut aussi faire tomber les masques de la complaisance, de la facilité, du mépris, de la jouissance facile en Afrique. L.W.: C’est également « Bas les masques » sur les visions romantiques de « l’Autre » et sur toute une culture ancestrale arrachée et reformatée à d’autres fins. Pas question de nostalgie, mais le désir de faire les comp tes, joyeusement, sans moralisme excessif,
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