La Casamance - article ; n°50 ; vol.10, pg 165-176
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Description

Annales de Géographie - Année 1901 - Volume 10 - Numéro 50 - Pages 165-176
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1901
Nombre de lectures 61
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Auguste Chevalier
Ad. Cligny
La Casamance
In: Annales de Géographie. 1901, t. 10, n°50. pp. 165-176.
Citer ce document / Cite this document :
Chevalier Auguste, Cligny Ad. La Casamance. In: Annales de Géographie. 1901, t. 10, n°50. pp. 165-176.
doi : 10.3406/geo.1901.4901
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1901_num_10_50_4901165
LA CASAMANCE
PHOTOGRAPHIES Pl 10
LE SOL HYDROGRAPHIE
Quand on parcourt la basse Gambie la basse Gasamance ou la
basse Guinée rien ne rappelle plus ni la côte si découpée qui étend
entre le cap Vert et la île de Sierra-Leone et que on com
parée parfois celles des fjords norvégiens ni les vallées disposées
autour du Fouta-Djallon qui présenteraient au dire des voyageurs
les traces une action glaciaire On ne peut plus parierde fjords ou de
vallées glaciaires il plus de vallées du tout mais une terre
sablonneuse sans relief émergeant peine de lOcéan est le régime
hydraulique le plus anarchique que on puisse concevoir rivières qui
ont point de sources qui ont point de courant qui se jettent en
deux fleuves la fois moins elles ne se jettent nulle part est
le marigot avec toutes ses formes et tous ses caprices Le type le plus
fréquent nous est fourni par Yacoubel qui prend naissance dans le
Fogny aux environs de Bignona on trouve là une vaste plaine basse
qui pendant hivernage devient une fa on de lac et qui est plus
un grand marais tout rempli de rizières vers la un de la saison
sèche La rivière naît dans cette cuvette elle lui sert de déversoir
quand les eaux battent leur plein pendant la saison sèche on pour
rait croire que Yacoubel va se dessécher puisque la cuvette est vide
il en est rien la rivière est au niveau de la mer sur toute sa lon
gueur et ce sont les eaux de Océan qui viennent la remplir la marée
fait sentir Bignona bien que on soit 30 km de la Casa-
mance 100 km de Océan bien que Yacoubel ait autant de méan
dres que la Seine
Et le Songrougou est pas autre chose malgré ses dimensions
imposantes malgré ses 100 km de long et ses 1000 de large issu
des marais du Pakao il oriente abord vers W. parallèlement la
Casamance puis se recourbe directement vers le pour se jeter dans
le fleuve en face Adéane Là encore le marais est une source
accessoire et temporaire la rivière est une fausse rivière sans autre
courant que la marée et nous avons trouvé Marsassoun une faune
absolument marine de moules de rets annélides épongés
150 km de lOcéan
La Casamance elle-même présente ces caractères bien ici 166 OGRAPHIE GIONALE
un cours et une vallée supérieurs que connaît médiocrement il
bien vraisemblablement une source et des affluents qui traversent
le Firdou mais il résulte de tout cela un ruisseau large de quelques
mètres qui subitement étale et enfle aux dimensions un fleuve
énorme Cet estuaire hors de proportion avec le débit des eaux douces
il re oit est tout simplement un bras de mer et la marée pousse
énormes méduses Yatacounda peut-être Sedhiou
175 km de la côte
Mais il quelque chose de plus curieux que ces rivières sans
sources ce sont les marigots qui par leurs deux extrémités se jettent
en deux fleuves distincts il en faut de très peu que le marigot de
Gambie soit un véritable canal naturel réunissant sans écluses le
fleuve Gasamance au fleuve Gambie ce marigot qui va de Carabane
aux environs de Bathurst présente de nombreux rameaux dirigés vers
la mer Sur la rive gauche de la Casamance nous retrouvons tout un
lacis de marigots ceux qui entourent île de Carabane puis celui
linkin qui enfonce vers le et qui gagne la côte Si on remonte
la Casamance on trouve toujours sur la rive gauche et après la pointe
Saint-Georges le marigot de Cajinolle qui forme trait union entre
la rivière Casamance et le rio Cacheo Ces voies transversales sont
tellement navigables que la douane entretient une surveillance per
manente sur les marigots de Cajinolle et de Gambie pour les fermer
aux contrebandiers
Les particularités hydrographiques que nous venons de dire con
stituent un des traits essentiels du pays est une terre basse
dépourvue de pente et ne dépassant guère le niveau de la mer les
eaux incertaines étalent en rizières en marécages en marigots
capricieux ou en rivières dormantes est un haut-fond émergé
Au point de vue géologique les choses sont aussi simples du
sable du limon oude argile arenacee du sable pur sur toute la côte
tellement Carabane on apporte de très loin la terre nécessaire au
jardinage dans les marigots est une argile tenace mêlée de débris
végétaux et on appelle le poto-poto enfin dans intérieur du pays
est un sol argilo-sableux assez compact quelque chose qui rappelle
beaucoup les latérites si caractéristiques et si fréquentes dans toute
Afrique occidentale Mais ici la latérite plus sa couleur rougeâtre
sans doute parce que la végétation puissante transformée en humus
De roche on en voit nulle part et les matériaux de construction
sont partout le bois et la brique ou encore une sorte de béton base
de coquillages dont on construit par exemple église de Carabane
Pourtant il doit avoir de la roche dans le sous-sol et on devine que
ce doit être unde ces grès ou conglomérats gréseux fortement impré
gnés de fer que on retrouve dans tout le Sénégal et le Soudan en
effet nous avons trouvé cette roche mais deux fois seulement dans LA CASAMANCE 167
tout notre voyage Sindialon sur la rive droite du Songrougou
est-à-dire la lisière orientale du Fogny en face de Marsassoun elle
affleure et constitue une sorte de filon ou de dyke est un grès très
dur dont les éléments sont des cristaux de quartz peu ou point roulés
qui mesurent en moyenne mm de long intérieur de la
masse le quartz est faiblement coloré mais les parties superficielles
ont éprouvé une rubéfaction intense Des affleurements analogues se
retrouvent vers Oussac un peu de Bignona
Il faut signaler aussi dans le lit de la Casamance les fameuses
piedras nigras qui constituent une passe assez dangereuse pour la
navigation ces pierres noires ont dû former autrefois un îlot plus ou
moins sacré sur lequel on procédait intronisation des chefs Bal
lantes nous avons pu savoir quelle est la nature de ces roches En
revanche nous pu observer Ziguinchore un fait curieux autour
du camp les tirailleurs ont creusé un fossé pour assèchement du
sol qui est très sablonneux mais mesure que on enfonce le sable
devient de plus eu plas cohérent en même temps il se colore forte
ment en brun il est visible il décomposition un sel ferrugi
neux qui forme ciment et on assiste la formation actuelle un
grès ferrugineux Le phénomène serait comparable la constitution
de Valios dans nos landes du Sud-Ouest quant la roche formée elle
est très analogue aux grès du Sénégal et peut-être ceux-ci ont-ils une
pareille origine Du reste étude du sous-sol dans Afrique occiden
tale montre indubitablement que les grès superficiels ont une origine
relativement récente car ils recouvrent en beaucoup de points des
couches fossilifères post-jurassiques1
Dans la haute Casamance où nous avons pu pénétrer le pays se
montre relativement accidenté et par son aspect géologique la pro
vince se rattache certainement auFouta-Djallon nous mentionnerons
seulement existence de pointements de quartz aux environs Amdal-
lahi
LA TATION
Par ses espèces caractéristiques aussi bien que par exubérance
de la végétation la flore de la Casamance se rattache celle de la zone
guinéenne elle le doit ailleurs bien plus son système hydrogra
phique sa situation géographique
Mr STANISLAS MEUNIER Acad Se. CXXVI 1898 666-669 étudié des
échantillons venant de Popenguine Sénégal au-dessous de la latérite il relève
quatre niveaux qui sont de haut en bas les calcaires jaunâtres dits pierre de
Rufisque des couches fossilifères phosphate et dents de squales qui pré
sentent un facies eocène des argiles blanches feuilletées des calcaires
pétris de grosses turritelles et de bivalves Dans tout le Baol nous avons trouvé
sous la latérite des couches analogues ou homologues les calcaires et marnes
renferment souvent des fossiles mal conservés qui semblent indiquer un faciès
lacustre ou lagunaire et une époque voisine de la fin du Secondaire 168 OGRAPHIE GIONALE
En amont de Sedhiou est-à-dire dès que le sol se relève la flore
change ïe caractère et semble se rattacher cell

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