Essai d approche théorique de la très inégale répartition des r
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Essai d'approche théorique de la très inégale répartition des r

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Essai d'approche théorique de la très inégale répartition des revenus des sportifs participant au sport spectacle.
Claude SOBRY FFSEP université de Lille 2 Laboratoire Sport Identité Culture
L'actualité sportive est généralement faite de la répétition d'un certain nombre d'épreuves qui reviennent régulièrement dans le calendrier, plus quelques autres qui s'y immiscent ponctuellement et à grand renfort de publicité (The Race, le Défi Jules Vernes), ce qui permet de suivre les exploits de quelques sportifs dont les noms reviennent de manière récurrente, un peu comme dans un feuilleton. Un observateur attentif s'aperçoit que le nombre de ces noms revenant régulièrement au sommet de l'actualité est faible, qu'ils sont variables selon les régions du monde et que s'établit une sorte de "turn-over" avec un remplacement plus ou moins rapide des têtes de liste au profit de nouveaux venus, marqué par un chevauchement des générations, ce que les économistes appelleraient des "générations imbriquées", qui atténue l'effet de rupture pour le grand public. Nous avons ainsi un fond de tableau composé de l'ensemble des sportifs permettant le déroulement des épreuves sur lesquelles fonctionne le sport spectacle, et quelques individualités sur lesquelles se fixent les feux de l'actualité sportive (et parfois, surtout aux États-Unis, extra-sportive : cf. l'affaire Tonia Harding – Nancy Kerrigan, plus récemment le couple Marion Jones – C.J Hunter, ou encore le sondage faisant de David Becam un personnage plus important que la reine aux yeux des anglais, etc.). C'est parmi ces quelques dizaines de sportifs que l'on trouve les revenus les plus élevés, sans que le grand public ne soit vraiment capable d'en fixer le niveau, ne serait-ce qu'approximativement. Mais si les revenus de ces quelques dizaines sont très élevés, c'est l'ensemble des salaires des sportifs participant au sport spectacle qui a très fortement augmenté. Nous allons d'abord situer le niveau atteint par les mieux payés, observer l'évolution perceptible dans certains sports puis tenter d'en dégager les causes à la fois sur le plan empirique et théorique. En conclusion nous nous poserons la question des conséquences de cette très inégale répartition.
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Quelques données concernant les revenus des sportifs
L’observation du tableau retraçant les salaires des dix sportifs les mieux rémunérés dans le monde en 1996, 1998, 2000 et 2001 (tableau 1) montre à la fois une domination des sportifs Nord Américains, une sur-représentation des boxeurs, sachant que les bourses dans ce sport trouvent leur origine dans le « pay per view » (paiement à la séance), et l’on constate que le record établi par M. Tyson, 7,5 millions de dollars pour 3 rencontres ayant duré, au total, moins de dix minutes, est loin d’être battu. En effet, les revenus des tout premiers, c’est à dire leur salaire, leurs primes (matches, victoires et autres) et leurs revenus publicitaires tendent à décroître. Par contre, un tassement se manifeste, les revenus des suivants tendant à croître. Au sommet de la hiérarchie, la dispersion des revenus tend à diminuer. Pour compléter ce tableau, on retiendra encore que les gains de Michael Schumacher pour l'année 2002 ont été estimés à 50 millions d'euro, que le joueur de base-ball Jim Thome a signé un contrat de six ans pour 85 millions de dollars (14,17 millions de dollars par an), ce qui ne le place qu'en quinzième position dans son sport loin derrière Alex Ridriguez qui a signé en 2001 un contrat d'une durée de 10 ans pour 252 millions de dollars.
Le sexe importe également dans cette distribution : Martina Ingis, première femme de la liste des sportifs ayant les plus hauts revenus en 2000 était à la vingt et unième position avec 12 millions de dollars. L’apparition de Serena Williams, huitième du classement en 2002, marque une double évolution : la place que prennent les femmes dans la promotion de certains sports et le rapprochement de leurs gains avec ceux des hommes. La progression de leurs prestation et l’accent mis sur leur esthétique entrent en concordance avec la demande de sport-spectacle. Le rapprochement des gains des sportives est à noter sur le terrain avec ceux de leurs homologues masculins, mais encore dans le cadre de l’usage qui est fait de leur image en tant que sportives ou en tant qu’actrices, mannequins et autres ambassadrices d’une marque ou d’une cause.
A côté de ces sommes, les revenus des footballeurs les mieux payés, Zinedine Zidane 13,6 millions d’euros en 2001-2002, 14 en 2002-2003 et David Beckham (10,3 millions d’euros en 2001-2002, 15 en 2002-2003) semblent bien faibles.
Ces sommes impressionnantes ne doivent pas faire oublier que certains joueurs de tennis masculin par exemple, bien que parmi les mieux classés, n'ont aucun sponsor, et que certains cyclistes font le Tour de France pour 2 000 euro.
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