Le Pas-de-CalaisLa question entre les diverses directions à donner au chemin de fer de Paris à Londres a été posée pendant plusieurs sessionsdevant les chambres ; la loi du 26 juillet 1844 lui a donné la solution la plus simple et la plus conforme à l’intérêt de la nation ; la lignetracée par Amiens, Abbeville et Boulogne est la plus courte qui pût unir les deux premières villes de l’Europe. Écartant les moyenstermes, les demi-conciliations entre des contrées rivales, la loi a placé les unes et les autres dans les conditions les plus favorablesau développement des élémens de prospérité propres à chacune d’entre elles, et désormais dégagées de tout conflit, des forces qui,se seraient réciproquement usées à se combattre, ne s’emploieront qu’à la fécondation paisible du seul champ où elles puissents’exercer utilement. Il reste maintenant à tirer les conséquences des résolutions qui ont été prises, à en compléter les effets, àpréparer les moyens d’en faire recueillir à notre pays tous les avantages. Engagé dans le débat par suite d’un travail présenté à lachambre en 1843, entrevoyant des faits considérables qui pouvaient modifier les opinions précédemment admises et par legouvernement par les commissions parlementaires, j’ai voulu voir les choses par moi-même. J’ai visité les deux rivages du Pas-de-Calais, en cherchant à me faire une idée exacte des élémens de notre force et des causes de notre faiblesse, sur le point où lecontact est le plus fréquent entre la ...
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