Cours 12, myasthénie
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1MYASTHENIE (262) 1. Connaissances requises 1.1 Connaître les principaux éléments physiopathologiques de la myasthénie 1.2 Citer les symptômes révélateurs les plus fréquents et les plus évocateurs 1.3 Citer les principaux arguments (cliniques et paracliniques) du diagnostic 1.4 Citer les complications graves 1.5 Connaître les principes du traitement (traitement symptomatique, traitement de fond, médicaments prohibés) 1.6 Savoir que certains médicaments sont prohibés 2. Objectifs pratiques 2.1 Chez un patient réel ou simulé atteint de myasthénie : § conduire l’interrogatoire et l’examen clinique § confirmer le diagnostic 2.2 Evoquer le diagnostic de myasthénie sur un ou des cas vidéoscopés. 2 LES POINTS FORTS Parmi les syndromes myasthéniques, lLA MYASTHENIE AUTO-IMMUNE est la plus fréquente § déficits moteurs liés à l’effort et fluctuants (ptosis, diplopie, voix nasonnée, troubles de la déglutition, muscles de la nuque, ceinture scapulaire). § diagnostic confirmé par . Le test à la prostigmine (Reversol®) . La présence d’un bloc neuro-musculaire . La présence d’anticorps anti-récepteur de l’acétylcholine § intérêt de la recherche . d’une hyperplasie thymique ou d’un thymome (scanner thoracique) . d’une autre maladie auto-immune, associée § traitements . anti-cholinestérasiques (Mestinon® ou Mytélase® ) . thymectomie (sujet jeune) . immunodépresseurs . échanges plasmatiques ou ...

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 1MYASTHENIE  (262)   1. Connaissances requises 1.1 Connaître les principaux éléments physiopathologiques de la myasthénie 1.2 Citer les symptômes révélateurs les plus fréquents et les plus évocateurs 1.3 Citer les principaux arguments (cliniques et paracliniques) du diagnostic 1.4 Citer les complications graves 1.5 Connaître les principes du traitement (traitement symptomatique, traitement de fond, médicaments prohibés) 1.6 Savoir que certains médicaments sont prohibés   2. Objectifs pratiques 2.1 Chez un patient réel ou simulé atteint de myasthénie : § conduire l’interrogatoire et l’examen cliniq ue§ confirmer le diagnostic  2.2 Evoquer le diagnostic de myasthénie sur un ou des cas vidéoscopés.      
   LES POINTS FORTS   Parmi les syndromes myasthéniques,   lLA MYASTHENIE AUTO-IMMUNE est la plus fréquente § déficits moteurs liés à l’effort et fluctuant s(ptosis, diplopie, voix nasonnée, troubles de la déglutition, muscles de la nuque, ceinture scapulaire).  § diagnostic confirmé par       . Le test à la prostigmine (Reversol®) . La présence d’un bloc neur-omusculaire . La présence d’anticorps ant-irécepteur de l’acétylcholin e § intérêt de la recherche    . d’une hyperplasie thymique ou du’n thymome (scanner thoracique)  . d’une autre maladie aut-oimmune, associée  § traitements  . anti-cholinestérasiques (Mestinon® ou Mytélase® )  . thymectomie (sujet jeune)  . immunodépresseurs  . échanges plasmatiques ou immunoglobulines polyvalentes  (pour passer un cap difficile) . permettre une liste des médicaments formellement contre-indiqués  au malade (+++)  § Gravité de l’atteinte de la musculature respiratoir e(détresse aiguë : crise myasthénique)+++  l Les autres syndromes myasthéniques sont beaucoup plus rares :  § syndrome d’Eato-nLambert (souvent paranéoplasique) § myasthénies congénitales § botulisme, venins de serpents. 2
    31. MYASTHENIE AUTO-IMMUNE    La myasthénie ou « Myasthenia Gravis » est une maladie immunologique liée à un blocage des récepteurs de la plaque motrice par des anticorps anti-récepteurs d'acétylcholine, traduite par une fatigabilité excessive de la musculature striée, améliorée par le repos ou sous l'effet des drogues anticholinestérasiques.   1.1. Epidémiologie.   La prévalence de la myasthénie se situe entre 43 et 64 par million d'habitants. Son incidence varie entre 2 et 5 par année et par million d'habitants. Elle atteint surtout des adultes. Elle est plus fréquente chez la femme que chez l'homme, dans une proportion de 3 pour 2 surtout entre 20 et 30 ans, alors qu'au-dessus de 60 ans les cas masculins sont les plus fréquents. La plupart des cas sont sporadiques.  Certains antigènes HLA sont plus fréquents chez les myasthéniques. L'antigène HLA-B8 et aussi DR3 sont associés de façon significative aux cas féminins débutant avant 35 ans et comportant une hyperplasie thymique. Dans les cas masculins avec thymome l'antigène HLA-A3, B7, DR2 sont souvent présents. De même l'antigène HLA-B12 serait prédominant chez les jeunes femmes de race japonaise porteuses d'une hyperplasie thymique. Ce typage HLA n’a pas de valeur pronostique particulière.   1.2. Semiologie clinique  Le diagnostic souvent évident, est parfois difficile, restant longtemps méconnu.   Le phénomène myasthénique est un déficit de la force musculaire dont le caractère essentiel est de s'accroître à l'occasion d'un effort. La faiblesse musculaire ainsi provoquée tantôt se limite aux muscles directement mis en action au cours de l'effort, tantôt se manifeste à distance d'eux. La fatigabilité s'accroît au cours de la journée. Cette fatigue se corrige au repos. Un caractère essentiel de ce phénomène est sa correction sous l'effet des drogues anticholinestérasiques. Le froid l'améliore.
 4 L'atteinte de la musculature oculo-palpébrale est évocatrice. Le ptosis est unilatéral au début et peut se bilatéraliser par la suite, restant habituellement asymétrique. Parfois présent dès le réveil, il a tendance à augmenter en fin de journée. Il s'accompagne ou non d'une diplopie, le plus souvent intermittente. Ptosis et diplopie sont augmentés par la fatigue, la lumière, la fixation d'un objet. La musculature pupillaire est indemne.  L'atteinte des muscles d'innervation bulbaire, retentit sur la phonation, la mastication et la déglutition. La voix s'éteint progressivement, devient nasonnée puis inintelligible. Bien que très caractéristique ce trouble est parfois considéré comme hystérique. Les troubles de la mastication apparaissent au cours des repas, le sujet se trouvant parfois dans l'obligation de soutenir sa mâchoire inférieure avec sa main. Les troubles de la déglutition, souvent modérés, donnent parfois lieu au rejet des liquides par le nez. La dysphagie, à l'image du phénomène myasthénique est améliorée par le froid et aggravée par la chaleur. Une parésie faciale donnant un facies atone est souvent associée aux troubles bulbaires. Dans de rares cas, la fatigabilité des muscles cervicaux est à l'origine d'une chute de la tête en avant ou de douleurs cervicales liées à un phénomène de contracture.  L'atteinte des muscles des membres  prédomine sur les muscles proximaux, plutôt de la ceinture scapulaire. On a décrit des formes limitées aux membres, dites pseudo-myopathiques. Des myalgies orientent parfois à tort vers une maladie rhumatismale ou myositique. Les muscles extenseurs du tronc sont parfois concernés, de même que, moins souvent, les muscles abdominaux.  L'atteinte des muscles respiratoires peut conduire à une décompensation ventlilatoire rapide, quelquefois inaugurale, qui fait toute la gravité de la maladie.  L'examen clinique  fait apparaître le phénomène myasthénique en utilisant des tests de répétition des mouvements comme celui de l'abduction répétée des bras, de l'accroupissement ou de l'occlusion des paupières.  L'évolution à la fois prolongée et capricieuse, faite le plus souvent d'une succession irrégulière de poussées et de rémissions, est difficile à schématiser et à prévoir. L'effet de la grossesse est variable, avec un risque d’exacerbation dans 30 à 40% des cas au cours de la grossesse et un risque d’aggravation de 30% en pos-tpartum. Les risques vitaux sont possibles, du fait des crises myasthéniques se manifestant par des troubles respiratoires, avec dyspnée et encombrement. L'évolution fatale se produit dans plus de 2/3 des cas malgré la réanimation. Ces crises myasthéniques ne doivent pas être confondues avec les rares crises cholinergiques secondaires à un excès de drogues
 5anticholinestérasiques nécessitant un sevrage. Ces crises sont souvent précédées de signes de surdosage : fasciculations abondantes, déficit musculaire accru, nausées, vomissements, diarrhée, coliques, hypersalivation, sudation, larmoiement, pâleur, myosis, bradycardie.  La myasthénie néo-natale transitoire est une variété particulière qui représente 1% des myasthénies et survient chez 10 à 25% des enfants de mère myasthénique. Aucune corrélation n'existe entre la gravité de la myasthénie chez la mère. Les symptômes se manifestent très précocément, durant les 24 premières heures de la vie et se prolongent 2 à 3 semaines, rarement jusqu’à 15 semaines, puis régressent spontanément. Il s'agit essentiellement d'une hypotonie associée à des troubles de la succion, de la déglutition et de la respiration, réagissant bien aux anticholinesthérasiques.   1.3. Les associations ð Thymus et myasthénie  Une hyperplasie thymique, (thymus macroscopiquement normal mais caractérisé par la prolifération de follicules germinatifs à centre clair), existe dans 65 % des cas et un thymome dans 15 % des cas. Cette constatation conduisit à proposer les premières thymectomies dont l'effet bénéfique se manifeste principalement en cas d'hyperplasie thymique simple. Les thymomes peuvent être bénins ou malins. ð Myasthénie et maladies auto-immunes.  Des associations sont fréquentes dans environ 4 % des cas avec une polyarthrite rhumatoïde, une anémie de Biermer, un lupus érythémateux disséminé, une sarcoïdose, un syndrome de Gougerot-Sjögren, une polymyosite, une recto-colite hémorragique, un pemphigus, une maladie de Kaposi, un purpura thrombopénique, une anémie hémolytique auto-immune. Par ailleurs une affection thyroïdienne se retrouve dans 13 % des cas, aussi souvent hyperthryroïdie (qui aggrave en général la myasthénie) qu'hypothyroïdie. Une association avec un cancer n'est pas exceptionnelle.   1.4 Les examens complémentaires  ð Les tests pharmacologiques sont essentiellement les tests à l'édrophonium et à la prostigmine. Seules doivent être prises en compte les améliorations franches, à comparer à une injection placebo. ð Les explorations électrophysiologiques  La stimulo-détection répétitive. 
 6 Si la réponse musculaire évoquée par une stimulation supramaximale unique du nerf est normale, la survenue d'un décrément (diminution de l’amplitude des potentiels évoqués muscuaires) apparaît pour des fréquences basses de stimulation, le plus souvent à 3 c/sec. La stimulation du nerf spinal avec enregistrement du trapèze permet l’accés à un muscle proximal dans de bonne sconditions techniques et avec une bonne sensibilité.Dans les formes limitées aux muscles oculo-palpébraux et/ou aux muscles d'innervation bulbaire, il peut être intéressant de stimuler le nerf facial. L'augmentation de la température musculaire s'accompagne d'un accroissement du phénomène décrémentiel. On peut utiliser dans un but de sensibilisation, la tétanisation représentée par une contraction volontaire maximale de 20 à 30 sec du muscle étudié, ou encore l'ischémie qui favorise elle aussi la réponse décrémentielle.  L'électromyographie de fibre unique enregistre une paire de potentiels d'action appartenant à deux fibres musculaires d'une même unité motrice et étudie le "jitter", c'est-à-dire l'intervalle variable d'une décharge à l'autre séparant les deux potentiels. Le jitter, qui dépend essentiellement du délai synaptique, est anormalement augmenté en cas de transmission neuromusculaire défectueuse. Il s’agit d’une technique trés sensible, anormale dans 90 %, mais de réalisation réservée à des centrse spécialisés. ð La recherche des anticorps anti-récepteurs d'acétylcholine. Ils sont présents chez 85 à 90 % des malades avec myasthénie généralisée et chez 50 % de ceux avec myasthénie oculaire. Les taux sont variables et il n'existe pas de corrélation avec la gravité de la maladie. ð Le scanner thoracique explore la loge thymique à la recherche d’un thymome, bénin ou malin, ou d’un thymus hyperplasique .   1.5 Pathogénie   Le phénomène myasthénique d'origine auto-immune est causé par un bloc de transmission de type post-synaptique. L'origine de la réaction auto-immune reste inconnue. Il est toutefois vraisemblable que l'immunogène soit proche des récepteurs d'acétylcholine humain. Il pourrait s'agir d'un récepteur légèrement modifié (par infection virale par exemple) ou d'un antigène étranger, viral ou bactérien, ayant une réactivité croisée avec le récepteur d'acétylcholine.  La responsabilité du thymus est importante. Les récepteurs d'acétylcholine des cellules myoïdes du thymus entraîneraient la stimulation d'anticorps contre les récepteurs d'acétylcholine de la jonction
 7neuromusculaire. Le thymus serait une source de lymphocytes T "helper" stimulant la production de ces anticorps par les lymphocytes B.   1.6 Traitement  Le traitement symptomatique utilise les substances anticholinestérasiques :pyridostigmine (MestinonR), ambenonium (MytelaseR). Le risque d'une crise cholinergique doit faire surveiller le surdosage. Les spironolactones ont parfois un effet symptomatique.  La thymectomie est efficace, en particulier chez le sujet jeune.   Si nécessaire, un traitement immunosuppresseur est institué : corticothérapie et/ou  immunosuppresseurs cytolytiques (azathioprine surtout, chlorambucil ou cyclophosphamide). La ciclosporine a été efficace dans des cas résistants aux autres traitements mais sa toxicité en limite l’emplo i. Les échanges plasmatiques sont utilisés surtout en période aigüe ou pour passer un cap difficile. Un essai contrôlé récent montre que les immunoglobulines par voie veineuse sont aussi efficaces que les échanges plasmatiques avec une meilleure tolérance.  On doit enfin rappeler que tous les médicaments susceptibles d'altérer la transmission neuromusculaire, sont contre-indiqués au cours de la myasthénie. Ces drogues sont classées selon leur mode d'action. - pré-synaptique : corticoïdes, benzodiazépines. - post-synaptique : tétracyclines, phénothiazines, morphine, triméthaphan, triméthadone. - effet à la fois pré et post-synaptique : hydantoïnes, polymyxine et ses dérivés, aminosides (surtout néomycine), lincomycine, lidocaïne, procaïnamide, quinidine, béta-bloquants, sels de lithium, chloroquine, lactate de sodium, antagonistes calciques, carnitine. En pratique on peut distinguer des médicaments considérés comme des contre-indications absolues : D-pénicillamine; curarisants; antibiotiques du groupe des aminosides; colimycine, bacitracine, polymyxine et cycline injectable; béta-bloquants même locaux; phénytoïne, diphényl-hydantoïne; triméthadione; dantrolène; quinine, quinidine, chloroquine; procaïnamide. D’autres médicaments représentent des contr-eindications relatives et peuvent être utilisés avec prudence si nécessaire : phénotiazines; carbamazépine; benzodiazépines; neuroleptiques; vérapamil; lithium; progestérone.
 8 2. SYNDROME MYASTHENIFORME D'EATON-LAMBERT.   Dû à une insuffisance de libération pré-synaptique de l'acétylcholine et survenant électivement au cours des cancers bronchiques, ce syndrome est qualifié de syndrome myasthénique dans la nomenclature anglo-américaine. Il est dit syndrome myasthéniforme paranéoplasique dans la littérature française. Une association à des cancers intra-thoraciques se trouve dans 60 % des cas et dans 50 % des cas il s'agit de cancers bronchiques à petites cellules. L'incidence est de 1 % des cancers bronchiques en général et de 6 % des cancers bronchiques à petites cellules. Dans 10 % des cas, le cancer est différent : cancer du rein, de la vessie, adénocarcinome de l'estomac, cancer baso-cellulaire de la peau, cancer épidermoïde du larynx, lymphosarcome, leucose, neuroblastome. Dans environ 15 % des cas, le syndrome myasthéniforme s'associe à une maladie générale auto-immune : anémie de Biermer, syndrome de Sjögren, sarcoïdose, hypothyroïdie, hyperthyroïdie. Enfin, dans 15 % des cas malgré un recul de plusieurs années, ou même après vérification anatomique, le syndrome reste isolé. Il survient habituellement chez un sujet de sexe masculin, âgé de plus de 40 ans, ce qui est en accord avec la fréquence de l'association à un cancer bronchique.   2.1  Sémiologie  La manifestation initiale la plus fréquente est un déficit moteur des membres inférieurs accompagné d'une fatigabilité excessive. Une faiblesse des membres supérieurs est beaucoup plus rare et toujours moins marquée. Quelquefois sont signalées des douleurs musculaires. Des signes d'atteinte céphalique évoquant une myasthénie sont parfois présents : ptosis, diplopie, troubles de la phonation et de la déglutition, mais peu importants et souvent transitoires.  Dans près de la moitié des cas, une dysautonomie cholinergique est présente : troubles de la motricité pupillaire à la lumière et à l'accomodation, troubles de la sudation, de la sécrétion salivaire et lacrymale, impuissance sexuelle.  L'examen confirme un déficit surtout net sur les muscles de la ceinture pelvienne et des cuisses. Aucune amyotrophie n'est retrouvée si ce n'est une atrophie modérée des cuisses. Les réflexes sont faibles ou absents, surtout aux membres inférieurs, mais ils sont facilités et apparaissent si on les recherche immédiatement après un effort musculaire.
 9  2.2 Etude électrophysiologique  Le potentiel d'action musculaire global obtenu sur un muscle au repos par stimulation unique a une amplitude très diminuée par rapport à la normale.  La stimulation nerveuse répétitive à fréquence lente (1 à 5 Hz) produit un décrément analogues à celui de la myasthénie.  La stimulation nerveuse répétitive à fréquence rapide (10 à 50 Hz) produit un incrément anormal de l'amplitude du potentiel d'action musculaire global, toujours supérieur à 100 %, atteignant parfois 20 fois la valeur initiale. Cette potentiation s'observe également, plus simplement, après une contraction volontaire.  L’EMG de fibre unique trouve une augmentation considérable du jitter qui diminue lorsque la fréquence d'activation nerveuse augmente alors que l'inverse se produit dans la myasthénie.   2.3 Pathogénie  Ceci est causé par les anticorps dirigés contre les canaux calcium présynaptiques voltage dépendants. Ils sont détectés par immunoprécipitation et sont présents dans environ 60% des cas. La cible antigénique serait une protéine particulière, la synaptotagmine, appartenant au groupe complexe qui lie le récepteur calcique et la vésicule synaptique.   2.4 Traitement  La guanidine, utilisée sous forme de chlorhydrate est le traitement habituel. Elle a une action présynaptique augmentant le nombre de quanta d'acétylcholine libérés lors d'une stimulation nerveuse unique. La posologie varie de 15 à 35 mg/Kg/jour en prises toutes les trois heures. Les effets secondaires sont hématologiques, rénaux et hépatiques.  La 3-4 diaminopyridine est le traitement de choix, agissant en prolongeant l'activation des canaux potassium présynaptiques à la terminaison nerveuse. Ceci augmente l'influx calcique et le larguage d'acétylcholine calcium-dépendante. Des effets secondaires neurologiques, comme des crises d'épilepsie, ont été signalés.  Dans les formes non associées à un cancer, les mêmes traitements immunosuppresseurs que dans la myasthénie sont efficaces.
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