Etude prospective regionale - Pays de la Loire
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Etude prospective régionale- Pays de la Loire - mars 2005Loire affichent la plus forte progression2.1- Les facteurs d’évolution de2 - La population de l’emploi pendant cette période.la population activesur le marché duLa variation de population active peutUne forte croissance de la populationêtre décomposée en trois effets : unactive ligérienne entre 1962 et 1999travail : tauxeffet démographique résultant deEn près de 40 ans, entre 1962 et 1999, l’arrivée sur le marché du travail ded’activité et la population active des Pays de la jeunes générations nombreuses et unLoire a augmenté de 40 %, passant de départ des anciennes, un effet tauxchômage ligériens 1 038 000 à 1 457 000 actifs, soit d’activité et un effet migration quiun rythme de croissance annuel moyen mesure l’impact des migrations sur lade 0,9 %. Durant la même période, la population active.population régionale augmentait de30 %. La croissance du nombre d’actifsa donc été supérieure à celle desDurant les 40 dernières années, l’effethabitants, essentiellement du fait dedémographique explique entièrementl’arrivée sur le marché du travail, desla croissance de la population activegénérations nées pendant le “baby-boom” et de l’essor de l’activité Entre 1962 et 1999, la croissance de laféminine. Face à cette croissance de la population active des Pays de la Loirepopulation active, 382 000 emplois est due au seul effet démographique. Asupplémentaires étaient créés durant taux d’activité constants et ...

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e  P a y s d e l a L o i r e  m a r s 2 0 0 5
2  La population sur le marché du travail : taux d’activité et chômage ligériens
Une croissance de la population active soutenue, accompagnée d’une très forte progression des emplois, le nombre de chômeurs a également progressé
28 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
2.1 Les facteurs d’évolution de la population active
Une forte croissance de la population active ligérienne entre 1962 et 1999
En près de 40 ans, entre 1962 et 1999, la population active des Pays de la Loire a augmenté de 40 %, passant de 1 038 000 à 1 457 000 actifs, soit un rythme de croissance annuel moyen de 0,9 %. Durant la même période, la population régionale augmentait de 30 %. La croissance du nombre d’actifs a donc été supérieure à celle des habitants, essentiellement du fait de l’arrivée sur le marché du travail, des générations nées pendant le “baby boom” et de l’essor de l’activité féminine. Face à cette croissance de la population active, 382 000 emplois supplémentaires étaient créés durant cette période, soit une progression de 28 %. Le déséquilibre entre demande potentielle de travail et offre effective s’est traduit par la croissance du chômage et par des départs nets d’actifs hors de la région.
Sur l’ensemble de cette période, situations nationale et régionale sont voisines, croissance de la population et de la population active sont proches, le chômage augmentant toutefois moins rapidement dans la région.
Alors que pendant les années 1980, la croissance de la population active avait ralenti entre 1990 et 1999, le rythme annuel a de nouveau été soutenu, près de 1 % (+ 122 000 actifs au total). A cette forte progression de la demande de travail a répondu une offre de travail également importante avec 111 000 créations nettes d’emplois, insuffisante toutefois, puisque le nombre de chômeurs a augmenté de 20 000. Le rythme de croissance de la population active ligérienne entre 1990 et 1999 a été presque deux fois plus élevé que la moyenne nationale e (au 3 rang national après l’Alsace et le LanguedocRoussillon). Les Pays de la
Loire affichent la plus forte progression de l’emploi pendant cette période.
Durant les 40 dernières années, l’effet démographique explique entièrement la croissance de la population active Entre 1962 et 1999, la croissance de la population active des Pays de la Loire est due au seul effet démographique. A taux d’activité constants et à migrations nulles, 535 000 personnes auraient dû venir grossir les rangs des actifs ligériens, soit une augmentation potentielle de 52 %. Pour l’ensemble de la France, cette augmentation potentielle n’a été que de 35 %. Cet écart souligne l’importance de la pression démographique ligérienne, en particulier de la forte natalité des années 1945 à 1975.
Sur les périodes considérées, l’intensité maximale est atteinte entre 1975 et 1982, avec l’arrivée de 17 000 actifs potentiels supplémentaires par an. Les jeunes générations entrantes sont nombreuses, nées dans les années cinquante, et à l’inverse, les générations anciennes qui sortent sont peu nombreuses, nées autour de la première guerre mondiale. A partir des années 1980, l’effet démographique s’atténue : le gain annuel moyen n’est plus que de 13 000 actifs. Les générations sortantes sont plus nombreuses et les entrantes moins nombreuses que précédemment, du fait de la baisse de la natalité observée à partir des années 1970. Avec l’arrivée en fin de vie active des premières générations du babyboom, dans les prochaines années, l’effet démographique va devenir négatif.
E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e  P a y s d e l a L o i r e  m a r s
Cet effet démographique a été très positif pour toutes les zones d’emploi de la région. Il a été supérieur à la moyenne régionale, pour celle du Choletais et de Vendéeest, ainsi que d’Angers et du Mans.
Figure 11. Composantes de l’évolution de la population active depuis 1962 en Pays de la Loire
21000 17500 14000 10500 7000 3500 0
3500 7000 19621968 19751982 19821990 19901999 19681975 Population active Effet démographique Effet taux d'activité Effet migrations résidentielles
Une croissance de la population active due à l’arrivée sur le marché du travail des jeunes générations
29 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
Une baisse du taux d’activité à démographie constante L’évolution du taux d’activité traduit l’essor de l’activité féminine mais aussi le raccourcissement de la durée de la vie active. Pour les hommes, la diminution des taux d’activité, constante depuis les années 1960, est responsable, à démographie stable et migrations nulles, d’une diminution de 182 000 actifs de 1962 à 1999. L’évolution pour les femmes est inverse. Les taux d’activité s’élèvent régulièrement depuis 1968, avec une accélération à partir de 1975, augmentant de 96 000 le nombre de femmes actives. Dans les années 1990, la croissance de l’activité féminine a compensé la diminution de l’activité masculine.
Sur toute la période considérée, l’effet taux d’activité est négatif pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans, du fait de l’allongement de la scolarité. Il en est de même pour les seniors âgés de 50 ans ou plus, du fait de l’abaissement de l’âge de départ à la retraite, et des départs en préretraites. Cet effet taux d’activité est, toutefois, légèrement positif entre 1990 et 1999, pour les femmes de cette tranche d’âge.
2 0 0 5
Un effet migratoire négatif Les effets démographiques et taux d’activité sont calculés en l’absence de flux migratoires entre la région et l’extérieur. Ces derniers exercent néanmoins une influence non négligeable sur le fonctionnement du marché du travail. Ainsi, sur la période 1962/1999, la région perd 32 000 actifs au bénéfice des autres régions. Le bilan est particulièrement négatif entre 1962 et 1968, et entre 1982 et 1990. Durant les années 1990, le bilan est presque équilibré : au déficit pour les jeunes (25/29 ans), correspond l’excédent pour les 30 ans et plus. Cet effet migratoire n’est positif que pour quatre zones d’emploi : Nantes, Angers, La RochesurYon et VendéeOuest. Toutefois, il n’est réellement important que pour celle de Nantes.
Au total, tous effets confondus, dans les quarante dernières années du 20ème siècle, 420 000 actifs supplémentaires (293 000 femmes et 127 000 hommes) se sont présentés sur le marché du travail. A cette demande n’a pas répondu une offre équivalente de travail. Seulement 282 000 emplois ont été exercés. L’ajustement sur la montée du travail s’est opéré par un développement massif du chômage et, de façon très marginale au niveau régional, par les navettes quotidiennes entre le domicile et le travail.
L’ajustement du marché du travail par le chômage En dépit d’une forte croissance, l’offre de travail (les emplois) n’a pas été suffisante en regard de la demande de travail. Le chômage est inexistant en 1962 avec 1 000 chômeurs recensés. Ils sont 161 000 en 1999, soit un taux de chômage, au sens du recensement, de 11,1 %. L’aggravation du chômage commence dans la deuxième moitié des années 1970, à la suite des deux chocs pétroliers de 1973 et 1979.
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Tableau 13. Effectifs et variations annuelles moyennes (en milliers) 19621975, 19751990 et 19901999 Effectifs en Variations 1999 19621975 19751990 19901999 Population totale 3 222 + 23 + 19 + 18 Population non active 1 765 + 14 + 6 + 4 Population active (*) 1 457 + 9 + 13 + 14  Chômeurs 161 + 2 + 7 + 2  Actifs occupés 1 290 + 7 + 6 + 12 dont solde des navettes 14 0  1 0 Emplois par grands secteurs 1 276 + 7 + 5 + 12  Primaire 88  12  5  4  Secondaire 365 + 8  2  2  Tertiaire 823 + 11 + 12 + 18 Emplois par catégorie sociale  Agriculteurs exploitants 58  9  5  4  Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 81  1 0  1  Cadres et professions intellectuelles supéri 117 + 2 + 3 + 2  Professions intermédiaires 268 + 5 + 4 + 7  Employés 349 + 6 + 4 + 7  Ouvriers 403 + 4  1 + 1
Figure 12. Les composantes de l’évolution du marché du travail depuis 1962 en Pays de la Loire en variations annuelles moyennes
20000
16000
12000
8000
4000
0
4000
19621968 19681975 19751982 19821990 19901999 Population active Emploi Chômage Solde des navettes Militaires du contingent
30 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
Source : INSEE  RP
2.2 L’évolution d’activité
des
taux
Une activité concentrée sur la classe d’âge 2554 ans En 1999, on recensait 1 457 000 actifs dans les Pays de la Loire, en augmentation de 9 % par rapport à 1990. Pour 1 000 ligériens âgés de 15 à 64 ans, on comptait 697 actifs (au
Le nombre de chômeurs augmente de 17 % par an (10 000 nouveaux chômeurs chaque année) entre 1975 et 1982 en raison de la conjoncture économique et de l’accroissement de la population active (plus de 20 000 personnes par an). Le chômage augmente de 4 % par an (4 000) entre 1982 et 1990, du fait d’une croissance nettement plus faible de la population active (baisse des taux d’activité et départs d’actifs hors de la région). La progression n’est plus que de 1 % entre 1990 et 1999, en raison d’une forte croissance de l’emploi.
La progression de l’emploi et du chômage n’est pas uniforme sur le territoire régional. Sur les quarante dernières années, l’évolution de la répartition spatiale des emplois met en évidence la tendance à la concentration des hommes et des activités autour des villes. L’exode rural s’est traduit par la désertification des campagnes du nord est mayennais et des pourtours sarthois et, dans une moindre mesure, du nord de la LoireAtlantique, de l’est du Maineet Loire et du sud vendéen. En revanche, un bloc dynamique se dessine à l’ouest de la région, dans un triangle, entre les agglomérations nazairienne, angevine et sablaise. Le développement industriel des Mauges et l’essor du tertiaire dans les grandes agglomérations expliquent ce phénomène. Plus au nord, l’agglomération lavalloise affiche un réel dynamisme en termes d’emploi.
sens du recensement de la population, qui occupaient un emploi), chômeurs ou militaires du contingent. Entre 1990 et 1999, le taux d’activité des 1564 ans a augmenté de 2,6 points. Cette progression résulte d’une légère diminution du taux d’activité masculin plus que compensée par l’augmentation du taux d’activité des femmes qui passe de 59,5 % à 64,2 %.
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Les taux d’activité des ligériens sont supérieurs jusqu’à 55 ans
Outre la hausse des taux d’activité féminins à chaque âge, un effet génération a contribué à la progression du taux d’activité des 1564 ans : les générations du babyboom, nées entre 1946 et 1975, sont désormais toutes en âge de travailler et leurs effectifs, plus nombreux que ceux des générations précédentes, contribuent mécaniquement à augmenter le taux d’activité. Inversement, l’arrivée à l’âge légal de départ à la retraite des premières générations du « babyboom » dans les prochaines années, devrait faire diminuer le taux d’activité global, à comportements d’activité inchangée.
Dans les Pays de la Loire, comme dans le reste de la France, l’activité est concentrée sur la tranche d’âge 2554 ans : plus de huit actifs sur dix appartiennent à cette classe d’âge. Le taux d’activité des 2554 ans frôle les 90 %, en progression par rapport à 1990 par un double effet de générations et de la hausse de l’activité féminine.
Figure 13. Taux d’activité par tranche d’âge de 1962 à 1999 dans les Pays de la Loire
% 100
80
60
40
20
0
1962 1968 15 à 24 ans
1975 25 à 54 ans
1982 1990 1999 55 à 64 ans Ensemble
31 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
Pour les hommes de 25 à 54 ans le taux d’activité est remarquablement stable autour de 95 % depuis les années 1960 s; il progresse continûment pour les femmes sur la période 19621999.
Aux âges extrêmes, l’activité est faible : un tiers seulement des 1524 ans et des 5564 ans sont actifs. Ces taux baissent régulièrement depuis les années 60.
Pour les hommes et les femmes, les taux d’activité ligériens sont supérieurs à la moyenne nationale à chaque âge, jusqu’à 55 ans. Audelà ils diminuent plus rapidement. L’ entrée plus précoce dans la vie active, notamment par l’apprentissage, explique que le taux d’activité des jeunes ligériens supérieur de 2,7 points à la moyenne nationale. Cet écart est encore de 2 points en faveur de la région pour les 2554 ans. Comparée à la moyenne de l’union européenne, la région se distingue par un taux d’activité féminin sensiblement plus élevé (près de 3 points), la situation est inverse pour les hommes.
Figure 14. Evolution du taux d’activité des femmes depuis 1975 en Pays de la Loire
% 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 15
20
25
1975
30
35
1982
40
1990
45
1999 France
50
55
60
65
Âges
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er Au 1 rang national, pour le taux d’activité des femmes de 25 à 49 ans
32 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
Des taux d’activité féminins en forte progression Au dernier recensement de la population, près de 668 000 ligériennes étaient actives, leur nombre s’étant accru de 76 000 personnes (+ 13%) entre 1990 et 1999. Deux nouveaux actifs sur trois sont des femmes. Pour 100 hommes actifs, on compte désormais 85 femmes contre 80 en 1990. La croissance de la population active féminine s’explique à la fois par des générations entrant sur le marché du travail encore, en 1999, plus nombreuses que les sortantes et par une augmentation des taux d’activité féminins à chaque âge, (passant entre 1990 et 1999 de 59,5 % à 64,2 % pour les 1564 ans). Parmi les femmes âgées de 25 à 49 ans, 85 % sont actives en 1999, contre 96 % des hommes du même âge. Cette proportion est la plus forte des régions de France. En 1990, elle était de 79 % et 68 % en 1982. Pour les hommes cette proportion a très légèrement reculé. La tendance aux resserrements des taux d’activité masculin et féminin est manifeste, l’écart passant de 20 points en 1982 à 11 points en 1999. L’augmentation des taux d’activité est particulièrement sensible entre 35 et 49 ans avec un gain de 10 points durant la période récente. Les femmes n’interrompent plus leur activité professionnelle pour s’occuper des enfants. Entre 50 et 59 ans, deux femmes sur trois sont actives contre un peu plus de quatre hommes sur cinq. En dix ans le taux d’activité féminin de cette tranche d’âge a progressé de 10 points. Il s’agit des générations de femmes entrées dans la vie active dans les années 1960 et qui ont pu interrompre momentanément leur vie professionnelle pour élever leurs enfants. Avant 25 ans, un quart des femmes et un tiers des hommes sont actifs. Le taux d’activité plus faible des jeunes filles s’explique pour partie par la durée plus longue de leurs études,
néanmoins à durée d’études équivalente, on peut supposer que le taux d’activité des jeunes femmes serait inférieur à celui des hommes, comme pour les autres classes d’âge. Il semble que la croissance de l’activité féminine ait atteint un palier et que les gains dans les prochaines années seront faibles. Toutefois, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre due à la diminution de la population active, un nouvel essor n’est pas totalement exclu. Le lien entre activité féminine et maternité apparaît distendu. Le taux d’activité des femmes ne diminue qu’avec le troisième enfant et surtout le quatrième (une mère sur deux est alors inactive). Toutefois à partir du deuxième enfant, une femme sur deux travaille à temps partiel. La biactivité est de loin la règle : dans près de huit familles avec enfants sur dix, les parents occupent ou recherchent un emploi. Le département de la Mayenne affiche toujours la proportion d’actives la plus élevée, néanmoins elle est restée stable entre 1990 et 1999. La Vendée est le seul département dont le taux d’activité féminin est inférieur à la moyenne nationale. Toutefois, c’est dans ce département et celui de la LoireAtlantique que l’activité féminine a le plus progressé.
Un taux d’emploi qui se rapproche des objectifs européens
Le taux d’emploi des femmes âgées de 15 à 64 ans est de 58 % en 2001, légèrement supérieur aux moyennes de la France et de l’Union européenne. L’objectif fixé pour les Etats membres est de 60 % en 2010 avec un objectif intermédiaire à 57 % en 2005. Cet objectif est donc d’ores et déjà atteint dans les Pays de la Loire, à l’instar de nombreuses régions françaises et européennes. Toutefois nous sommes loin des 70 % enregistrées dans plusieurs régions finlandaises ou suédoises, hommes et femmes confondus.
E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e  P a y s d e l a L o i r e  m a r s
2.3 La qualification de la main d’œuvre
Figure 15. Evolution de la structure professionnelle en Pays de la Loire
4 5 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 3 5 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 2 5 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 1 5 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 0
45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
1 9 8 2
A griculteurs exploitants C a d r e s e t p r o fe s s io n s in te lle c tu e lle s s u p é r ie u r e s E m p l o yé s
Chefs d'entreprises
1 9 9 0
1 9 9 9
Artis a n s , c o m m e r ç a n ts e t c h e fs d 'e n tr e p r is e P r o fe s s io n s in te r m é d ia ir e s O uvriers
Source : Recensement de la population, INSEE.
Figure 16. Répartition des salariés par catégorie socioprofessionnelle en 2001 (%)
Cadres et professions intellectuelles supérieures
33 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
Professions intermédiaires
Employés
Pays de la Loire France
Ouvriers
Source : DADS, 2001.
2 0 0 5
L’évolution de la structure socio professionnelle La transformation des structures économiques et sociales a eu un impact sur l’évolution des catégories socioprofessionnelles. Ainsi le retrait de l’agriculture a entraîné la chute des emplois agricoles, les mutations industrielles ont engendré la baisse des ouvriers non qualifiés, et la croissance des taux d’activité feminins et le développement du secteur tertiaire ont favorisé une progression des cadres et des professions intermédiaires (+ 30 % de 1990 à 1999).
Comme au niveau national,les ouvriers restent la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée en Pays de la Loire. On peut s’étonner de l’évolution de leurs effectifs, après une diminution entre 1982 et 1990. On constate une augmentation pour atteindre en 1999 un total supérieur à celui de 1982, soit 405 800 personnes. Elle fait figure d’exception, les Pays de la Loire étant, avec la Bretagne, la seule région où l’emploi ouvrier a progressé (+ 3 % entre 1990 et 1999, – 10 % au niveau national).
Les ouvriers représentent 42 % de la population active en 2001, contre 33 % pour la France.
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Figure 17. Comparaison avec la France de la répartition des salariés de l’industrie en 2001
En % 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Ingénieurs et cadres techniques d'entreprises
Techniciens
Malgré leur progression, les cadres et professions intellectuelles supérieures restent sousreprésentés
La progression des employés profite aux emplois non qualifiés
La progression des professions intermédiaires s’accompagne d’une amélioration des qualifications
34 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
Ouvriers qualifiés
Pays de la Loire
France
Ouvriers non qalifiés
Les cadres et professions intellectuelles supérieuresconcernent 119 400 personnes en 1999, soit une augmentation de 44 % de 1982 à 1990 et 24 % de 1990 à 1999. Malgré une croissance supérieure à la moyenne nationale, ils représentent en 2001 7,5 % de la population active ligérienne, contre 12 % au niveau national. Le décalage se creuse avec la France. Il s’explique par une meilleure résistance de l'emploi ouvrier et dans une moindre mesure de l'emploi agricole. Ce décalage s’expliquerait plutôt par des comportements spécifiques ou locaux, liés aux process industriels privilégiant le recours à la maind'œuvre.
Les employéssont passés de 263 700 personnes en 1982 à 353 300 personnes en 1999, la plus forte augmentation concernant les années 90 (+ 20 %) avec l'essor de l'activité féminine et du secteur tertiaire. Toutefois, leur part a diminué depuis 1996 et se situe à 29,7 % en 2001 (31 % en France).
Les postes supplémentaires créés entre 1990 et 1999 concernent notamment les assistantes maternelles, les employés de libreservice, les femmes de ménage, les agents de service et de sécurité, les serveurs. Les personnels
Cette proportion s’explique aisément par le maintien des effectifs industriels dans la région (22,3 %) par rapport à la France (17,9 %). Inversement, dans le secteur industriel, on constate que les ingénieurs et cadres techniques sont moins nombreux en Pays de la Loire qu’au niveau national. Ils représentent 4,2 % des emplois salariés industriels en 2001 (3,2 % en 1996) contre 7 % en moyenne nationale (5,7 % en 1996). Les ouvriers non qualifiés représentent 37 % des ouvriers en 1999, contre 40 % en 1990. Un quart des ouvriers possèdent au moins le BEP.
des services directs aux particuliers ont augmenté de 50 % entre 1990 et 1999, passant de 53 400 à 80 400 personnes.
Les femmes ont largement participé à la croissance desprofessions intermédiaires (46 % des effectifs en 1999). Cette catégorie socioprofessionnelle concerne 178 300 personnes en 1982 et 271 700 en 1999, soit une croissance de plus d'un tiers. La qualification des professions intermédiaires s'est améliorée : en 1999, 40 % disposent d'un bac + 2 ou d'un diplôme supérieur.
La part des professions intermédiaires a augmenté de 0,4 point de 1996 à 2001, et concerne 20 % de la population active en 2001. Au niveau national l'évolution est similaire, mais cette représentation professionnelle est plus élevée (22,2 % en 2001).
Ce sont les professions intermédiaires administratives (agents de maitrise) et commerciales (représentants, attachés commerciaux, assistants marketing) des entreprises qui ont connu la plus forte croissance (de 36 700 à 78 700 personnes de 1982 à 1990), suivies par celles de la santé et du travail social, et des techniciens de la grande distribution (maintenance et informatique).
Chefs d'entreprises
Figure 21. Salariés dans les services En % 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Chefs Cadres et Profess) Employés Ouvriers d'entreprises professions intermédiaires intellectuelles Pays de la Loire France supérieures
Une région moins touchée par le chômage Les Pays de la Loire se caractérisent par un marché du travail dynamique et des créations d’emploi plus nombreuses. Le chômage est moins important qu’au plan national. Fin décembre 2003, le taux de chômage au sens du BIT s’établissait à 8,1 %, contre 9,7 % pour la France métropolitaine. Seuls le Limousin et l’Alsace affichaient des taux plus faibles.
En % 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Chefs Cadres et Professions Employés Ouvriers d'entreprises professions intermédiaires intellectuelles Pays de la Loire France supérieures Source : DADS 2001 Figure 20. Salariés dans les secteurs du commerce
2.4 Le chômage
En % 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Chefs d'entreprises
Le chômage, dans la moyenne de l’union européenne, est cependant plus marqué pour les femmes
Employés
Pays de la Loire
France
Professions Employés intermédiaires Pays de la Loire
France
Ouvriers
Ouvriers
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Figure 18. Salariés dans les secteurs de l’industrie
Cadres et professions intellectuelles supérieures
En % 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
Si les courbes du chômage ligérien et français évoluent parallèlement, la décroissance est plus rapide dans la région et l’accroissement plus lent grâce aux bonnes performances de l’emploi.
Figure 19. Salariés dans les secteurs de la construction
Professions intermédiaires
Cadres et professions intellectuelles supérieures
Le chômage touche inégalement les différentes catégories d’actifs. Il présente certaines particularités. Les femmes sont relativement plus exposées que les hommes. Le taux de chômage féminin au recensement de la population de 1999 est supérieur des deux tiers à celui des hommes, alors qu’il n’est supérieur que d’un tiers au plan national.
35 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
intermédiaires et les cadres sont inférieurs à la moyenne nationale mais leurs effectifs sont cependant en progression. Cette augmentation est en partie liée aux nouveaux arrivants qui représentent en 1999, 16 % des professions intermédiaires et 26 % des cadres dont la moitié se sont installés en LoireAtlantique.
Les artisans, commerçants et chefs d'entreprise000ont perdu plus de 13 actifs depuis 1982. Avec 81 500 actifs en 1999, leur poids dans la structure socioprofessionnelle ligérienne n'atteint pas 1 %. En France, leur poids a également diminué mais reste supérieur à 1,3 %. Dans les services, les professions
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13 12 11 10 9 8 7 6
Cette surexposition concerne surtout les jeunes femmes de moins de 30 ans.
Figure 22. Le taux de chômage orienté à la hausse en 2003
1998
1999
Des taux de chômage plus faibles chez les cadres supérieurs et chez les ouvriers
36 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
2000
Taux de chôma orri saisonnières en
2001
France
Pays d e la Loire
2002
d acti
2003
Source : DRTEFP
Des performances moyennes au sein de l’Europe En matière de chômage, les Pays de la Loire se situe dans la moyenne de l’Union européenne (7,5 % contre 7,6 % en 2001). Les disparités en matière de chômage sont plus nationales que régionales. La carte du chômage européen fait ressortir trois ensembles : un taux de chômage peu élevé en Grande Bretagne, aux PaysBas, en Autriche et en Italie du nord. Au centre de l’Europe, en France, en Allemagne occidentale ou en Scandinavie les taux de chômage sont proches de la moyenne communautaire. Ils sont plus élevés en Espagne, dans l’Italie du sud ou en Grèce.
La région se situe dans une position similaire pour le chômage des jeunes de moins de 25 ans (17,4 % contre 15,1 % en 2001) mais se classe moins favorablement pour le taux de chômage féminin (9,7 % contre 8,7 %).
En revanche, sa position s’améliore pour la proportion de chômeurs de longue durée. Le chômage régional est moins structurel que celui de la majorité des régions européennes.
e chômage des sans diplômes armi les actifs de moins de 25 ans, un ur cinq était au chômage en 1999 21,1 %), ce taux est de un sur quatre u plan national. Mais rapportée à ’ensemble de la classe d’âge 20/24 ns, la proportion de chômeurs (12 %) st pratiquement la même que celle es chômeurs âgés de 25 à 49 ans. En ait la situation n’est réellement préoccupante que pour les jeunes sans diplômes : quatre sur dix étaient au chômage en 1999. Un tiers des chômeurs âgés de 20 à 24 ans n’a pas de diplôme ou ne possède que le BEPC contre 15 % pour l’ensemble des actifs de cette classe d’âges. Plus généralement, entre les diplômés de l’enseignement supérieur et les actifs sans diplôme, la proportion de chômeurs varie de un à trois. Les taux de chômage des diplômés de l’enseignement professionnel sont toujours inférieurs aux diplômes correspondants de l’enseignement général. Les écarts entre hommes et femmes sont les plus faibles pour les diplômés de l’enseignement supérieur court et maximaux pour le baccalauréat général. Les employés sont trois fois et demie plus souvent au chômage que les cadres supérieurs. Alors qu’au plan national le taux de chômage des ouvriers est nettement supérieur à celui des employés, la situation est inverse dans les Pays de la Loire qui sont une des rares régions où l’emploi ouvrier a progressé entre 1990 et 1999.
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Les demandeurs d’emploi de catégorie 1 : plus d’hommes que de femmes
Fin 2003, l’ANPE recensait près de 117 000 demandeurs d’emplois de catégorie 1, en augmentation de 6 % en un an. Parmi ces demandeurs d’emplois, les hommes sont légèrement plus nombreux que les femmes, le chômage masculin ayant progressé plus vite. Un demandeur sur quatre est âgé de moins de 25 ans, et 12 % d’au moins 50 ans. Plus de quatre chômeurs sur dix sont employés, un quart sont ouvriers (autant d’ouvriers spécialisés que d’ouvriers qualifiés). Cadres et techniciens représentent environ 10 % chacun, le chômage de ces deux derniers groupes augmentant sensiblement.
Carte 18. Taux de chômage au 31 décembre 2003
37 Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales
Un chômeur sur quatre l’est depuis plus d’un an (26 %). Le chômage de longue durée parmi les demandeurs d’emploi de catégorie 1 est en diminution régulière.
Des différences notables entre zones d’emploi Fin décembre 2003, les taux de chômage au sens du BIT varient de 4,7 % pour la zone d’emploi de Vendéeest à 11,2 % pour celle de SaintNazaire. Neuf zones d’emploi affichaient un taux de chômage inférieur à la moyenne régionale (8,1 %) et toutes les zones à l’exception de Vendéeouest et de SaintNazaire ont un taux inférieur à la moyenne française. Au cours de l’année 2003, le chômage a peu augmenté, à l’intérieur de la région, à l’exception de SaintNazaire (+ 1,3 points) ou la crise de la navale se fait ressentir, et de certaines zones rurales, Châteaubriant, Mayennenord et est, Vendéesud. Dans les zones d’emploi de Nantes et Angers le chômage progresse peu, en dépit d’une croissance soutenue de la population active.
Dans les zones d’emploi du Choletais et de Vendée, les femmes sont nettement majoritaires parmi les demandeurs d’emploi à l’inverse de la moyenne régionale. Le Choletais, Vendéeest et Mayennenord et est affichent des proportions de jeunes parmi les chômeurs supérieures à la moyenne, en dépit d’une émigration importante de jeunes actifs. Nantes et, dans une moindre mesure, Angers, se distinguent par le poids des cadres, ingénieurs et techniciens parmi les chômeurs, ce qui tient à la nature des emplois dans ces deux zones. Inversement, des zones rurales telles que Mayennenord et est, Sarthenord ou Sarthesud ont deux fois plus de chômeurs ouvriers spécialisés que la moyenne ligérienne.
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