Forza PME : leur campagne d Italie !
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Forza PME : leur campagne d'Italie ! À ne pas négliger : 4ème puissance économique européenne et 7ème mondiale, l'Italie est le 2ème partenaire économique de la France. L'industrie reste essentiellement manufacturière reste basée sur la fabrication de machines et équipements, la métallurgie, suivie par l'industrie alimentaire et les secteurs phares du Made In Italy : textile, cuir et habillement. 99% de PME L'économie italienne repose principalement sur les PME avec un tissu entrepreneurial dynamique dense (4,4 millions d'entreprises contre 2,92 en France). 99% de ces entreprises sont des PME, regroupées en « districts industriels » qui permettent une production ciblée et sur-mesure. « Pour s'implanter en Italie, il est donc utile de se renseigner sur l'organisation des districts industriels, un système pratique parce que constitué d'entreprises qui ont décidé de s'allier en complémentarité sur un secteur donné. On peut repérer ainsi l'ameublement au nord de Milan, l'habillement à Florence-Prato, le district aéronautique au Nord de Turin... », souligne Pierre Lignot, directeur de La Mission économique d'Ubifrance à Milan. De vraies opportunités Avec plus de 60 millions de consommateurs, connus pour leur sensibilité envers les marques, et un PIB qui se place au 4ème rang européen, le marché transalpin offre de grandes opportunités. Pourtant, « l'Italie est un marché méconnu des entreprises françaises.

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Publié le 26 octobre 2012
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Langue Français

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Forza PME : leur campagne d'Italie !
À ne pas négliger : 4ème puissance économique européenne et 7ème mondiale, l'Italie est le 2ème partenaire économique de la France. L'industrie reste essentiellement manufacturière reste basée sur la fabrication de machines et équipements, la métallurgie, suivie par l'industrie alimentaire et les secteurs phares du Made In Italy : textile, cuir et habillement.
99%de PME
L'économie italienne repose principalement sur les PME avec un tissu entrepreneurial dynamique dense (4,4 millions d'entreprises contre 2,92 en France). 99% de ces entreprises sont des PME, regroupées en «districts industrielsqui permettent une production ciblée et sur-mesure. « » Pour s'implanter en Italie, il est donc utile de se renseigner sur l'organisation des districts industriels, un système pratique parce que constitué d'entreprises qui ont décidé de s'allier en complémentarité sur un secteur donné. On peut repérer ainsi l'ameublement au nord de Milan, l'habillement à Florence-Prato, le district aéronautique au Nord de Turin...», souligne Pierre Lignot, directeur de La Mission économique d'Ubifrance à Milan.
De vraies opportunités
Avec plus de 60 millions de consommateurs, connus pour leur sensibilité envers les marques, et un PIB qui se place au 4ème rang européen, le marché transalpin offre de grandes opportunités. Pourtant, «l'Italie est un marché méconnu des entreprises françaises. Nous avons une mauvaise image du pays qui fonctionne avec de grands chefs d'entreprise, un monde très actif de PME, voire de grosses PME, leaders mondiaux dans leur domaine», insiste Pierre Lignot.
Bien qu'étant proche géographiquement et culturellement, l'Italie présente effectivement des différences marquées avec la France. Rien de rédhibitoire... à condition de connaître les bonnes pratiques. Pour faire du commerce en Italie, il faut d'abord se connaître. Plus la société est petite, plus elle se situe au sud, plus l'aspect relationnel prend de l'importance. «Mais attention, la volubilité des entrepreneurs italiens ne trahit pas un manque de sérieux ou d'intérêt, mais une manière habile de jauger l'interlocuteur en testant ses réactions », souligne-t-on à la CCII. La nécessité de vouloir se comprendre est essentielle. L'Italie est en effet une juxtaposition de «petits
pays» et il faut tenir compte du particularisme de l'endroit où l'on souhaite s'intégrer. «On peut ainsi réussir à Turin et être mis en échec à Naples». Enfin, outre certaines difficultés bureaucratiques que les entreprises françaises doivent apprendre à gérer, Pierre Lignot pointe deux écueils. «Les Français doivent mieux travailler leurs présentations et leurs brochures. Bien que l'anglais soit la langue des affaires, il est vivement recommandé de réaliser ses documents et ses brochures en italien. De même, les entrepreneurs français doivent être conscients qu'un Italien ne paye pas spontanément dans les délais prévus. Il faut donc faire l'effort de le relancer si on ne veut pas se faire piéger».
Des secteurs porteurs
Les échanges commerciaux bilatéraux restent marqués par une prépondérance des échanges de produits industriels hors pharmacie (environ 39% des exportations françaises en Italie contre 34% au niveau national) et de produits agricoles et alimentaires (17% contre 14% au niveau national). En 2011, les exportations françaises ont été particulièrement soutenues par les ventes de combustibles minéraux et huiles qui ont augmenté de 36% ainsi que par les ventes de métaux précieux. Le secteur de la chimie se porte également bien avec des ventes en Italie en augmentation de 17,57% par rapport à 2010. Résultats positifs également pour l'exportation de matières plastique (+9,65%) et la vente de fonte, fer et acier (+8,31%). Les produits agroalimentaires (céréales +37% ; sucres +32% ; produits transformés +15% ; lait et produits laitiers +8,80% ; boissons +9,27%) ont également permis ces bons résultats.
Ainsi, des nombreuses implantations en Italie sont d'abord le fait d'entreprises industrielles telles que Boiron, la CIAT, Bodycote... ou de groupes régionaux transfrontaliers de taille intermédiaire comme le chocolatier Valrhona, l'équipementier A. Raymond... C'est ensuite dans les services que l'on trouve le plus d'entreprises implantées, notamment dans les services informatiques (Cegid, Esker, Everial...). Dans le commerce, on peut citer Botanic pour la distribution.
La France est le 2ème fournisseur de l'Italie derrière l'Allemagne, avec 9,2% de part de marché. En 2011, les échanges dans le sens France-Italie ont ainsi représenté 33,9 milliards d'euros.
Des investissements français en Italie très dynamiques
De nombreuses multinationales françaises sont présentes en Italie, où certaines implantations sont anciennes comme celles de Michelin, Alstom ou Air Liquide. Plus récemment, plusieurs importantes opérations françaises très visibles de prise de contrôle d'entreprises italiennes (Parmalat par Lactalis, Bulgari par LVMH...) ont suscité des manifestations d'hostilité dans la péninsule avec une prétendue «invasion française». «Ce sentiment d'une"invasion française"de l'Italie est erroné : en termes de stocks d'investissements d'un pays à l'autre, les niveaux sont similaires, une trentaine de milliards d'euros respectifs. La différence est que les investissements français en Italie sont plus visibles car ils sont le fait de grandes entreprises alors que, du côté italien, ce sont plutôt des PME/PMI qui viennent tenter leur chance en France », temporise Giovanni Caracciolo di Vietri, ambassadeur d'Italie en France.
Selon la Ban ue de France, le montant des stocks d'investissements fran ais en Italie s'élève à 45
milliards d'euros. En termes de secteurs investis, les services prédominent (68%), notamment les services financiers et d'assurance (41%), loin devant l'industrie manufacturière (16%) dont 2,3% dans les industries alimentaires et le commerce (14%). La réalisation de la Transalpine (tunnel de basse altitude entre Lyon et Turin) devrait pourtant dynamiser les relations transfrontalières, notamment entre la région Rhône-Alpes et le Nord de l'Italie. «Je suis frappé du niveau de développement entre l'Italie du Nord, 1er bassin industriel de l'Italie et de l'Europe du Sud, et la région Rhône-Alpes. Je ne suis donc pas étonné de la vigueur des échanges entre ces deux zones », souligne Franck Riboud, P-DG de Danone et Président du Comité pour la Transalpine Lyon-Turin. L'Italie, par cette proximité, devrait donc devenir un partenaire économique de 1er ordre pour nombre de PME françaises. Avis aux amateurs. Sachez forcer la chance.
«Pour s'implanter en Italie, est utile de se renseigner sur l'organisation des districts industriels».
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