Paraphrase du psaume CXLV
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Description

François de Malherbe — S t a n c e s
Paraphrase du psaume CXLV
Sommaire
1 1. Orthographe modernisée
2 2. Orthographe ancienne
1. Orthographe modernisée
N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
Sa lumière est un verre ...

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Extrait

François de MalherbeStances
Paraphrase du psaumeCXLV
Sommaire 1 1. Orthographe modernisée 2 2. Orthographe ancienne
1. Orthographe modernisée
N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer. Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre :  C'estDieu qui nous fait vivre,  C'estDieu qu'il faut aimer.
En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies, À souffrir des mépris, et ployer les genoux : Ce qu'ils peuvent n'est rien ; ils sont, comme nous sommes,  Véritablementhommes,  Etmeurent comme nous.
Ont-ils rendu l'esprit, ce n'est plus que poussière Que cette majesté si pompeuse et si fière, Dont l'éclat orgueilleux étonnait l'univers ; Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines  Fontencore les vaines,  Ilssont mangés des vers.
Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre : Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ; Et tombent avec eux d'une chute commune  Tousceux que leur fortune  Faisaitleurs serviteurs.
2. Orthographe ancienne
N’esperons plus, mon ame, aux promesses du monde : Sa lumiere est un verre, et sa faveur une onde, Que tousjours quelque vent empesche de calmer ; Quittons ces vanitez, lassons-nous de les suivre :  C’estDieu qui nous faict vivre,  C’estDieu qu’il faut aimer.
En vain, pour satisfaire à nos lasches envies, Nous passons pres des rois tout le temps de nos vies, À souffrir des mespris et ployer les genoux ; Ce qu’ils peuvent n’est rien : ils sont comme nous sommes,  Veritablementhommes,
 Etmeurent comme nous.
Ont-ils rendu l’esprit, ce n’est plus que poussiere Que cette majesté si pompeuse et si fiere Dont l’esclat orgueilleux estonne l’univers ; Et dans ces grands tombeaux où leurs ames hautaines  Fontencore les vaines,  Ilssont mangez des vers.
Là se perdent ces noms de maistres de la terre, D’arbitres de la paix, de foudres de la guerre : Comme ils n’ont plus de sceptre, ils n’ont plus de flatteurs, Et tombent avecque eux d’une cheute commune  Tousceux que leur fortune  Faisoitleurs serviteurs.
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