Entre début et fin d'après-midi, François Hollande puis Nicolas Sarkozy se sont livrés entre colère et pugnacité à l'exposé de leurs ambitions. L'un, légèrement irrité par des documents compromettants concernant le financement de la campagne présidentielle de 2007 par Kadhafi auquel il rétorque qu'il ne faut pas croire ce que disent les membres de sa famille… L'autre se reprenant dans les pieds un retour inopiné d'un Dominique Strauss-Kahn tombé dans un anniversaire* où du statut d'invité surprise qu'il pouvait tenir dans le coeur de Julien Dray, il retourna illico à celui de personnage indésirable qu'il était et ce n'est pas son étonnement livré à la presse quant au fait qu'il ne la soupçonnait pas d'oser "aller si loin" qui l'aurait empêchée de tout simplement aller le chercher là où il était… Climat people pesant pour l'un, ambiance secret défense et financement occulte dans la manche de l'autre ; toujours est-il que si François Hollande et Nicolas Sarkozy ont rempli tous les deux leur salle aujourd'hui, entourés chacun d'un maximum de militants, il n'est pas certain qu'ils parviennent à faire le plein des voix dans une semaine avec ce qui risque encore de se glisser sous leur manteau comme affaire ou comme bilan qui se transforme en listing aménagé par le scandale…