Foot et politique en Algérie : le scenario de la qualification pour le rendez vous Sud Africain
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PolitiBall in "El Djezair" De Camille Courtin mardi 15 décembre 2009 14:17 Football et politique en Algérie ou comment un événement sportif sert de pansement politique en Algérie. 2009, l'année des élections et celle de la qualification pour le mondial de football. En 2009, le peuple Algérien était attendu, d’une part, aux urnes pour élire ou réélire un président, et au Caire pour jouer la qualification attendue depuis plus d'une décennie. Quant Le président, Abdelaziz Bouteflika a dit devant les Fennecs de l'équipe nationale Algérienne : «Tout en vous félicitant, et me félicitant par là même, de vos brillantes performances réalisées jusqu'à présent, je vous incite à mener votre prochain match en faisant prévaloir les valeurs de courage et de vaillance qui sont les nôtres, et qui sont les legs de votre vaillant peuple», il est facile de comprendre que la politique Algérienne serait « footballistique » et tronquée en cette fin d'année. La rencontre Egypte- Algérie, décisive pour ces voisins soucieux d’être représenter au Cap en juin 2010, a fait les frais de l’intrusion du politique en effet, les relations entre les deux pays se sont tendues après les incidents intervenus au Caire et au Soudan. L’ambassadeur d’Egypte en Algérie a du être rappelé pour consultation après de graves débordements anti -égyptiens à Alger.

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Publié le 01 septembre 2013
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Langue Français

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PolitiBall in "El Djezair" De Camille Courtin mardi 15 décembre 2009 14:17 Foo de pansement politique en Algérie.   2009, l'année des élections et celle de la qualification pour le mondial de football. En 2009, le peuple Algérien était attendu, d’unepart, aux urnes pour élire ou réélire un président, et au Caire pour jouer la qualification attendue depuis plus d'une décennie.   Quant Le président, Abdelaziz Bouteflika a dit devant les Fennecs de l'équipe nationale Algérienne : «Tout en vous félicitant, et me félicitant par là même, de vos brillantes performances réalisées jusqu'à présent, je vous incite à mener votre prochain match en faisant prévaloir les valeurs de courage et de vaillance qui sont les nôtres, et qui sont les legs de votre vaillant peuple», il est facile de comprendre que la politique Algérienne serait « footballistique » et tronquée en cette fin d'année. La rencontre Egypte- Algérie, décisivepour ces voisins soucieux d’être représenter au Cap en juin 2010,a fait les frais de l’intrusion du politique en effet, les relations entre les deux pays se sont tendues après les incidents intervenus au Caire et au Soudan. L’ambassadeur d’Egypte en Algérie a du être rappelé pour consultation après de graves débordements anti -égyptiens à Alger. En Egypte, les journalistes du monde entier ont fait le même constat : des étudiants algériens ont été chassés de leurs logements, des "razzias" anti-Algériens ont été organisées, parfois de manière systématique. Qu'y a-t-il derrière ces troubles "hooligano-racistes"?   Les journalistes crient à l'instrumentalisation politique de l'événement mais rappelons nous que le ballon rond a souvent servi de baromètre politique interne ou international :  L’histoire du football est jalonnée de matchs sulfureux qui l’ont fait basculer dans la sphère politique. L’une des rencontres les plus emblématiques de ce phénomène, c’est l'Argentine- Angleterre du Mondial mexicain en 1986. Quelques années après la guerre des Malouines, ce match est resté comme la revanche de l’Argentinesur les Anglais. La main vengeresse - La main de Dieu - de Diego Maradona est devenue pour le monde, le symbolepolitique absurde d’une guerre qui
l’était tout autant. Le foot et la politique sont tellement imbriqués l’un dans l’autre, qu’un événement comme une coupe du monde devient la vitrine du régime politique en place. En 1978, le Mondial a placé la politique au cœur de l’événement.Alors que l’Argentine traversait une des périodes les plus sombres de son histoire, des boycotts organisés dans l’Europe entière et en particulier en France, avaient imposé un sursaut des consciences face à la junte militaire du General Videla. Le joueur Néerlandais Johann Cruyff avait décidé de ne pas participer à cette édition pour ne pas cautionner cette dictature.  En France, récemment, la "hand of frog" (la main de la grenouille en référence à celle de Maradona) de Thierry henry lors du match France-Irlande qui n’est pourtant qu’un incident footballistique, a vite pris une tournure politique. Qu'ils soient Irlandais ou Français, les hommes politiques se sont emparés de la question comme s’il s’agissait d’une affaire d’état, jusqu’à être porté devant le Parlement Irlandais.     Quand certains pays d’Europe de l’est, nouvellement affranchis du joug soviétique s’expose et se montre lors de ce genre d’événement sportif, la portée politique et l’instrumentalisation du sport tient tout son sens… Mais quand le président Algérien organise un pont aérien entre Alger et Khartoum avec le soutien logistique de Air Algérie et de la flotte de l'Armée Nationale Populaire afin de mettre à disposition, facilité d'obtention de visa soudanais à l'appui, des moyens aux supporters pour se rendre à ce fameux match décisif de la qualification pour Le Cap en 2010, il joue un coup de poker. Il a eu la de victoire, Mr Bouteflika en est sorti grandi. De son coté le président Egyptien avait les mêmes cartes, il a joué, il a perdu. La sentence est claire, l'héritier Moubarak n'aura pas accès à la présidence de "Oumoudounia"(la mère du monde, selon les Egyptiens, référence à leur histoire, les grandes dynasties des pharaons…)  Economiquement c'est la même chanson, la « domination » est Algérienne dans lesens ou l’Egypte a plus à perdre que l'Algérie au niveau du business régional. Les entrepreneurs Egyptiens ont fait les frais de cette escalade de violence, les entreprises du Pays des pharaons ont été assiégées et pour certaines démolies. Après les saccages, le PDG Egyptien d'Orascom a décidé de rapatrier ses 25 salariés égyptiens. Des travailleurs égyptiens de la cimenterie Lafarge de M’Sila ont, eux aussi, été victimes d’une tentative d’agression par une foule duen colère. L’agence Egypt Air centre ville d’Alger a été saccagée. Mais c’est le groupe Orascom Télécom Algérie (OTA) avec
ses agences Djezzy, premier opérateur de téléphonie mobile du pays, qui a été la principale victime de la fureur populaire (Le préjudice subit serait de 5 M$ selon Orascom) .Il est trop tôt pour prédire la fermeture du groupe égyptien, mais les conséquences économiques pourraient être très lourdes pour le groupe Orascom qui fait 70% de son chiffre d’affaire mondial sur le territoire algérien. Au niveau de la société algérienne, le constat n'est pas plus glorieux. La haine du Pharaon s'est étendue depuis le supporter fanatique à la mère de famille. Dans les écoles ou les enfants rêvent de tomber sur un Egyptien. Dans les restaurants, des pancartes "interdit aux Egyptiens" sont accrochées. Elles rappellent d’autres réalités tristement et lamentablement connues comme l’apartheid ou autre…  On ne peut s'empêcher de penser à la victoire de la France et aux vivats sur les champs Elysées de 1998. La France était pourtant en finale et les Français avaient attendu les phases finales pour manifester leur fierté teintée de nationalisme. Quand, en 2006, les Allemands avaient enfin osé montrer et afficher leurs couleurs dans la rue, ils prouvaient « montré »alors au monde que l'histoire était loin derrière eux et qu'ils pouvaient être désormais fiers de supporter leur pays (même s’ils n’ont pas attendus la coupe du monde pour le faire). Mais dans ces deux cas, il n'avait jamais été question de "sur nationalisme" ou de fierté nationale déplacée, quoique…C'estle sport, la politique est un sport. La France, grâce au "Zizou président" avait cru s'être réconciliée avec les immigrés. Ons’était même vu proposer un projet de création d'un ministère de l'immigration. L'Algérie, elle, surfe sur le nationalisme pour camoufler une fragilité non pas économique au vu du potentiels minéraliers aujourd'hui surexploité mais politique et sociale. L'état d'urgence n'a toujours pas été levé, la réconciliation nationale, cheval de bataille de Mr Bouteflika, n'est pas achevée, le pluralisme politique n'est toujours pas d'actualité et la montée d'un intégrisme religieux nous dévoile un avenir inquiétant, malgré l'histoire récente.   Qu'aurions nous pu espérer ou tirer d'une défaite des Verts à Khartoum? Le résultat de cette instrumentalisation politique du ballon rond vert et blanc est surement l'élan "patriotico-nationaliste" qui en a découlé quasiment naturellement. Le gouvernement Algérien a bien sur compté sur le bombardement médiatique lié à cette célébration footballistique; radios, journaux et télévision se sont mis au diapason afin de réconcilier le peuple avec ses couleurs. Le drapeau Algérien, représentant jusqu'ici les martyrs et les héros tombés pour le saint combat contre la décolonisation est enfin ressorti et brandi sur les balcons et voitures dans tout le pays. Ce nationalisme soudain a brisé spontanément l'état
d'urgence et son interdiction de manifester afin de laisser la ferveur populaire s'exprimer, mais uniquement la ferveur footballistique, et de donner à toute une jeunesse Algérienne l'occasion de sortir de son carcan et de son immobilisme. Pourtant la réalité et la portée politique de l'événement est pour beaucoup inconnu, désinformation oblige.  Et si l'Algérie avait perdu? Les "émeutes" anti-égyptienne ne se seraient elle pas retournées contre le pouvoir? Cette récupération politique, ce coup de poker, n'a t-il pas sauvé le début de 3ème mandat (durement négociée lors d'un référendum avant les élections) de Sidi Bouteflika? Une chose est sure, si des émeutes avaient éclaté, elles auraient été fortement réprimées Quand le 10 décembre, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation (sénat), entame la session de questions orales au gouvernement en déclarant : « Outre son résultat (un sco0), la seule vérité de cet événement sportif est qu’il are de 1 à consolidé l’unité de notre peuple, et l’amour de notre jeunesse pour son drapeau. Quant aux déclarations qui ont suivi, elles n’honorent pas leurs auteurs. Un jour viendra où ceux-ci mesureront la gravité de leur erreur et combien leur acharnement contre l’Algérie leur sera préjudiciable ». Autant dire que le match n'est pas fini.
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