La fin héroïque des seize fusillés de la citadelle à Besançon
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La fin héroïque des seize fusillés de la citadelle à Besançon

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Ancien fonctionnaire des Impôts avant d’embrasser la carrière d’écrivain, André Besson a publié de nom-breux ouvrages historiques consacrés à la Seconde Guerre mondiale aux éditions France-Empire à Paris. La Revue du Trésora présenté ses ouvrages à plu-sieurs reprises.
Le 15 septembre 1943, la prison de La Butte à Besançon sert de cadre à un procès intenté par l’occu-pant allemand contre un important mouvements de résistance implanté dans la région.
Ce jour-là, vingt-trois hommes enchaînés issus de toutes les classes sociales comparaissent devant le tri-bunal militaire de la Feldkommandantur 560 pour y répondre de « crimes » dont l’acte d’accusation fait état dans les termes suivants :
« Les inculpés sont nettement convaincus d’avoir, depuis l’automne 1942 jusqu’en juillet 1943, parti-cipé à une organisation de résistance et, étant mem-bres des groupes terroristes " Guy Moquet ", " Marius Valet ", " Alsace " (1), d’avoir commis des attentats contre des soldats allemands, des bureaux français de cartes d’alimentation, des voies ferrées, des écluses, des canaux et des lignes à haute tension et contre des dépôts d’armes et de munitions. D’avoir également pratiqué des exercices de tir pour l’instruction de leurs membres en vue de combats de francs-tireurs. »
Ce procès fait suite au démantèlement d’un des plus actifs réseaux de résistance de Franche-Comté. Il va durer quatre jours. Au terme des débats, malgré les e admirables plaidoiries de M Paul Koch, du barreau de
Il y a soixante ans... le 26 septembre 1943... La fin héroïque des seize fusillés de la citadelle à Besançon
Extrait de l’ouvrage « Les Maquis de Franche-Comté » par André BESSON, écrivain
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e Mulhouse et de M Fernand Mouquin, de Paris, le tri-bunal de guerre allemand présidé par le docteur Hubner rend la sentence suivante : « Sont condamnés à mort les dix-sept terroristes dont les noms suivent : Raymond Aymonin (vingt ans), Jean Compagnon (vingt et un ans), Henri Fertet (seize ans), Philippe Gladoux (dix-huit ans), Jean-Paul Grappin (vingt et un ans), André Montavon (vingt-quatre ans), René Paillard (dix-huit ans), Paul Pacqueriaud (trente-cinq ans), Marcellin Puget (vingt-neuf ans), Roger Puget (vingt-deux ans), Marcel Reddet dix-sept ans), Gaston Retrouvey (dix-huit ans), Baltazar Robledo (trente-cinq ans), Georges Rothamer (vingt-quatre ans), René Roussey (vingt-six ans), Marcel Simon (vingt-trois ans), Saturnin Trabado (trente-deux ans). « Est condamné à quinze ans de travaux forcés : André Beche (vingt-neuf ans). « Est condamné à dix ans de prison : Roger Dupuy (2) [dix-huit ans]. « Sont condamnés à huit ans de prison : Jacques Michelot (dix-sept ans), Paul Larrequi (dix-sept ans). « Sont condamnés à trois ans de prison : Georges Tourrain (dix-huit ans), Paul Lhomme (seize ans). »
(1) On pense que ce groupe avait été infiltré par le nommé Pierre Martin, indicateur de la Gestapo, déjà à l’origine du démantèlement du réseau de l’agent anglais Harry Ree. Traqué par la résistance, le traître Pierre Martin fut abattu en novembre 1943 à Besançon par Jean Simon, de Saint-Claude, qui devait tomber lui-même sous les balles nazies à Montbéliard le 27 janvier 1944. (2) Déporté en Allemagne, Roger Dupuy mourra au camp de Dachau en janvier 1945.
e 84 année - nº 7 - juillet 2004
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